Accepter réellement la mort sans doute ni peur, une preuve d'humilité ?

Portrait de Mireille-cogolin

Sexagénaire, croyante et pratiquante, je pense souvent à la mort, à une Autre Dimension possible à laquelle je crois... Par moments, l'idée de la mort peut me sembler douce, à d'autres moments elle m'effraie... Ce matin, je pensais à ce sujet éminemment important pour moi et un éclairage s'est imposé à moi : accepter la mort, sans se poser de mauvaises questions, atteste tout simplement d'une bonne dose d'humilité personnelle. Compte tenu de mon raisonnement hésitant, voire dubitatif par périodes, il semblerait que je sois loin de cette humilité saine que j'aimerais pourtant atteindre. Mon sentiment d'acceptation " facile " de la mort liée au non-orgueil va peut-être vous sembler farfelu et je seramis heureuse que vous me donniez votre avis...

Belle journée,

Mireille

Portrait de Danièle-Dax

Étant dans la même tranche d'âge que vous, ressentant ce que vous ressentez, cette perpective alliant humilité et acceptation de la mort m'a ouvert des horizons... positifs ! Finalement, on en revient toujours au même constat : pour la croyante que je suis, ce qui génère certainement le plus d'angoisses sur Terre est ce foutu orgueil ! En ce qui me concerne, j'ai tendance à penser que la vie a déjà bien raboté mon ego mais gardant, tout comme vous, une angoisse par rapport à la mort, il semblerait donc que ce n'est pas encore suffisant... Merci Mireille d'avoir ouvert cette discussion de... fond...

Portrait de Allain

Mesdames, je partage tout à fait votre avis quant à l'orgueil! Effectivement, qu'il s'agisse d'une angoisse de mort, d'anxiété tout court, d'épreuves compulsives et résistantes dans ma vie personnelle, le psychanalyste chrétien que je suis ressent à chaque fois le rôle néfaste d'un narcissisme négatif encore trop important en lien avec un complexe d'infériorité masqué. Atteindre cette humilité salvatrice est mon grand combat. La difficulté est d'arriver à trouver à quel niveau cette névrose intervient et bloque encore malgré mon grand âge (sexagénaire aussi!) pour que mon existence soit toujours semée d'obstacles douloureux...

Portrait de emdeclerm

j'ai aussi l'angoisse de la mort et j'ai pourtant à peine 30 ans. 

Portrait de emdeclerm

je ne sais pas si c'est mon éducation chrétienne mais les religions punitives comme le christianisme m'ont tant traumatisée. J'aimerais avoir l'avis d'un psychologue chrétien sur la mort. vous tombez à pic.

Portrait de Orlan

Cette discussion est enrichissante. Du moins pour moi car elle m'a ouvert un espace de réflexion inattendue. Je n'aurais jamais pu faire tout seul le lien entre orgueil, angoisses de la mort et ennuis personnels... Il est sûr que je vais travailler sur cette perspective et je comprends mieux pourquoi, lorsque je suivais des cours d'Analyse Transactionnelle, notre didacticienne mettait autant l'accent sur l'intérêt de l'humilité...

Portrait de Clovis

Abandonné à la naissance, adopté par un couple merveilleux, homosexuel, avec une adolescence perturbée, heureusement marié aujourd'hui, je garde toutefois les stigmates de mon histoire et je ne suis qu'une boule d'angoisse! Jusque-là on pourrait admettre que n'ayant pas compté pour mes géniteurs, mon terrain psychologique peut s'expliquer... Par contre, cette histoire de prétention, cachée en quelque sorte, m'interpelle. Si c'est vraiment thérapeutique comme vous l'expliquez, je vais non seulement me pencher sérieusement sur la question mais également essayer de régler ce problème.

Portrait de zen03

Je n'ai que 46 ans et l'idée de la mort ne me tarabuste pas encore en priorité. En revanche, je pense que le manque d'humilité est une faille dangereuse. Ceci dit et pour ma part, il m'arrive - malgré une prise de conscience à ce sujet-là - de constater que je peux encore beaucoup pécher par orgueil mal placé, ce qui est un pléonasme. Et je viens de réellement réaliser grâce à cette discussion que ce défaut ne peut qu'attirer et attiser les foudres divines. Ce qui induit qu'il s'agit certainement d'un des premiers manques humains à guérir...

Portrait de Nini

That si the question!!!

Portrait de zen03

Quand on va trop loin dans nos erreurs, nous le ressentons dans tout le corps, voire dans l'âme... Partant de là, il faut déployer le courage de reconnaître que l'on y est allé un peu fort côté prétention! Du coup, on est moins fier de soi et on progresse peu à peu vers davantage d'humilité. En fait et même si ça prend du temps, l'important est d'être sur ce bon chemin.

Portrait de Nini

Merci pour votre explication.

Portrait de Anton

Quand on voit le "melon" que la plupart d'entre eux ont et si je suis votre raisonnement, ceux-ci doivent avoir une sacrée trouille de mourir!

Portrait de Fra81

Tout s'expliquerait donc ainsi...

En tant que croyant, je rejoins à mon tour la problématique que pose l'orgueil. D'ailleurs, la psychiatrie s'occupe de patients mégalomaniaques, ce qui ne peut que renforcer le bon sens de cette discussion. 

Portrait de Mireille-cogolin

Vos points de vue m'ont beaucoup intéressée et je suis heureuse de constater qu'à quelque chose près ils rejoignent le fond de ma pensée. Je réalise tout en rédigeant ce post qu'une fois de plus je fais montre d'orgueil. J'ai vraiment du pain sur la planche...

Portrait de emdeclerm

perso même en tant que chrétienne la mort me terrorise parce que dans le christianisme clivage idées que la mort peut nous séparer de ceux qui n'ont pas choisi délibérément dieu ... j'en ai pris mon parti toujours ce même problème ms à mon avis pas de l'orgueil la peur de se départir de notre corps peur de l'inconnu j'ai appris à l'apprivoiser