Accro aux jeux de grattage

Portrait de iverlaine

Je commence à flipper. Je suis de plus en plus accro aux jeux de grattage. Je me mets en difficulté financière.
Comment je peux arrêter ça?

Portrait de Ludo_437

Cette pathologie concerne beaucoup de monde, ne serait-ce qu'en France où des statistiques indiquent que les jeux de type grattage et autres ruinent encore davantage la population défavorisée...
Ce serait bien que des psys viennent nous expliquer les raisons de cette compulsion et répondre à Iverlaine qui envoie un SOS...

Portrait de Gilbert

Bonjour iverlaine,

Les jeux de grattage me font penser à l'expression " gratter ", qui lorsque j'étais plus jeune était employée entre potes, pour désigner le mot " travailler "... Où est-ce que tu grattes ? Allez, salut, faut que j'aille gratter... " Gratter " peut vouloir dire aussi " racler les fond de tiroirs ". On se gratte aussi lorsqu'on est frustré..: " vas te gratter ! " ou " tu peux toujours aller te gratter " signifiant que " tu n'auras rien de ce que tu demandes ". Et puis, premier degré, on se gratte lorsque quelque chose nous démange ! Vous semblez, iverlaine, prendre conscience que vous ne résoudrez pas votre problème d'argent en grattant à tout va. C'est bon signe. Et puis, sachez que les personnes qui ont gagné le gros lot ont des difficultés psychologiques après coup, mais de cela les médias et la Française des jeux n'en parle pas. Gagner de l'argent par hasard, sans avoir conscience l'avoir mérité par un " travail " est discutable. En clair, vous vous protégez en ne pas gagnant mais en perdant. Peut-être est-ce le moment de prendre conscience qu'il s'agit d'un leurre ? Votre début d'addiction semble cacher autre chose. Peut-être qu'un psy présent sur le forum pourrait vous en dire plus. En attendant, vous avez fait le bon choix en posant cette question ici. Elle va permettre peut-être à d'autres que vous de comprendre les rouages de l'addiction au jeu. Je suis aussi très intéressé par la question. Mon addiction n'est pas du même accabit (elle est au tabac !) mais je me mets aussi en danger financier... pour m'auto-détruire en plus !

Portrait de iverlaine

C'est vrai que j'ai posté cette question dans Psycho & Coaching pour avoir l'avis d'un psy...
Merci quand même à Gilbert...
J'attends donc un peu...

Portrait de Réponse Psy

Vous êtes très conscient de votre addiction au jeu et c'est un élément essentiel pour entamer un processus de guérison car, en règle générale et comme dans toute addiction, très souvent il y a déni de la pathologie. Ceci dit, vous avez pleinement raison de vouloir réagir compte tenu des risques à continuer à accélérer le mécanisme compulsif que ce soit en terme financier ou de perte de contrôle de soi...
L'addiction au jeu, et c'est premier degré, remonte à la toute petite enfance. Les points de fixation sont restés agrippés à cette période qui s'étend globalement entre 18 et 30 mois mais là, effectivement, on rentre dans le champ psychanalytique.
Comme vous demandez un éclairage pour pouvoir stopper cette addiction, essayez de retrouver des souvenirs de jeux, notamment avec votre père (ou un substitut de père), quand vous étiez petit garçon. Cet homme jouait-il avec vous ? En avait-il envie ou se forçait-il (un enfant le ressent) ? Vous laissait-il plutôt gagner ou l'inverse ? Envisagiez-vous votre père comme étant un homme peu travailleur ou, au contraire, très laborieux ? Votre père manquait-il d'argent ou était-ce l'opulence à la maison ? Votre géniteur a-t-il connu des périodes sans travail quand vous étiez tout petit ? Quelle était sa relation à l'argent ? Jouait-il au Loto ou aux Courses ?
Essayez de répondre à ces questions et notez vos réponses par écrit. Ne cherchez pas la vérité absolue. Répondez spontanément. Analysez vos réponses et vous verrez qu'elles vous mettront sur une piste fiable qui vous permettra de comprendre vos comportements compulsifs. Sans être d'un optimisme débordant, il se peut tout à fait que cet auto-bilan suffise à vous en libérer, ce que j'aurais tendance à croire dans la mesure où vous vous interrogez... Si cet exercice d'introspection ne suffisait pas, consulter un psychanalyste serait une sage décision...

Portrait de iverlaine

Je me mets au travail tout de suite !
Dans la liste de questions que vous me donnez, il y a déjà des choses qui me parlent...
Merci pour votre aide.