Bon stress ou mauvais stress ?

Portrait de Mireille-cogolin

J'ai toujours cru que le stress c'était mauvais pour la santé. Sauf que ma sœur m'a dit tout à l'heure que le stress ça pouvait être bon...
Mais comme d'habitude, quand je lui ai demandé qu'elle m'en dise un peu plus sur la différence, elle m'a envoyé balader en me disant que je n'avais qu'à faire des recherches, qu'elle en avait marre de "prédigérer" ma nourriture ! Je n'ai pas insisté parce qu'on se serait encore disputé...
Est-ce que vous, vous pouvez m'indiquer la différence entre bon stress et mauvais stress et comment on sait si on est dans le bon ou dans le mauvais ?

Portrait de Nathalie-73

Bonjour Mireille, un mauvais stress c'est pour moi de l'ordre d'un empêcheur de dire ou de faire par peur, par manque de confiance en soi. Une sorte d'envahissement de soi par des pensées qui parasitent, paralysent nos possibilités et donc réduisent nos actions.

Tandis que le bon stress je pense que c'est un ami qui nous veut du bien, il se manifeste pour notre bien-être. Il nous motive, nous transmet l'énergie pour avancer. Une mise à disposition qui ne peut-être que positive.

Portrait de Viviane

S’il est vrai Mireille que les situations de stress sont multiples tout autant que chacun y « réagit » de façon un peu différente, il y a bien un aspect positif à un état de stress, à la base essentiellement psychologique, mais bien aussi négatif, pouvant se transformer en tensions véritablement invalidantes.

Pour faire « simple », un état de stress est nécessaire sur un « aspect » stimulant dans l’action, comme un bon passage à l’acte dirons-nous…  Cependant, ces états de stress « naturels » fonctionnent tout autant avec un seuil de tolérance qui est propre à chaque individu, d’où le fait qu’à un moment donné déjà, si ce seuil est dépassé, le stress devient alors négatif et fabrique tout autant du « mauvais stress » se traduisant dans les extrêmes par de sérieux symptômes physiques, en particulier les maladies cardio-vasculaires ainsi que des retentissements négatifs sur le cerveau également (des études plus récentes le démontrent)…  Mais outre ces extrêmes, il y a plusieurs indices notamment physiques mais pas seulement, qui traduisent à eux seuls que ce seuil de tolérance est dépassé, autrement dit que les limites potentielles personnelles sont dépassées… Il est à noter, et cela peut paraître paradoxal, que le manque de stimulation peut tout à fait avoir valeur de stress véritable aussi…

Enfin, lors de « problèmes de santé » très sérieux, en lien à un stress trop important vérifié et vérifiable, le facteur aggravant est bien souvent à rattacher à un facteur temps, c’est-à-dire « un trop de stress » durant un temps long… Pour faire simple, là encore, le stress est positif en soi sur un temps plutôt ponctuel… Des états de stress importants et permanents deviendront par contre, nocifs à plus ou moins longue échéance…

Voyons d’un peu plus près « ces signaux d’alarmes »… Qui sont bien évidemment à prendre en compte en fonction de notre « façon d’être » dans la vie de tous les jours… Entendez par-là Mireille, que selon la personnalité de chacun, ces symptômes sont plus ou moins négatifs en soi, ce que je disais d’une autre façon, un peu plus haut…

- Les aspects physiques et physiologiques traduisant un état de stress : tensions musculaires, maux de tête, problèmes digestifs et/ou problèmes d’appétits (trop comme pas assez), sommeil de mauvaise qualité (de façon large), mais encore essoufflements et vertiges, et bien entendu une fatigue prononcée. Pour ce qui est de l’aspect plus particulièrement physiologique, notons en particulier une difficulté à se concentrer, l’inquiétude voire l’anxiété, agitation et irritation excessives, mais encore une baisse de la libido, un manque de joie voire une certaine mélancolie allant jusqu’à une mésestime de soi…

- Le stress se traduit bien entendu, par certains aspects comportementaux également… Une perception négative de la réalité s’installe, des difficultés relationnelles (inhabituelles), une tendance à s’isoler de l’extérieur, mais encore une surconsommation ou une consommation inhabituelle de tabac, caféine, sucrerie, alcool, par exemple…

Ce ne sont que de grandes lignes… Pour des informations supplémentaires sur le fonctionnement du stress en tant que tel, je me permets de vous indiquer un article que j’ai trouvé sur le site Signes et sens, qui vous donnera de précieuses informations complémentaires, en voici le titre : « Prévenir le mauvais stress ». D’ailleurs, il y a plusieurs articles traitant du sujet, tout aussi intéressant… Je ne peux que vous inviter à en prendre connaissance, si le cœur vous en dit Mireille…

Enfin, comme j’aime bien m’inscrire sur des aspects positifs, voici très rapidement, et pour rester fidèle à ma façon d’être… des « petits trucs naturels » antistress :

- Toujours et encore… les huiles essentielles… Utilisées en diffusion aérienne ou sur la peau (sous certaines conditions cependant… Selon l’HE, il est nécessaire de l’appliquer mélangée à une huile végétale) ou bien aussi dans l’eau d’un bain… La lavande, le pamplemousse, l’orange douce, la mandarine, l’ylang-ylang ou encore le petit grain et le géranium, que vous pouvez utiliser seule ou à plusieurs…

- Toujours et encore… la phytothérapie avec les tisanes en particulier… comme les incontournables tilleul et camomille, ou bien encore la valériane, à prendre environ 1 heure avant l’heure du coucher habituel…

- Certains massages, tout autant que la relaxation ou la réflexologie plantaire, par exemple, peuvent être des solutions efficaces à ne pas négliger… Mais l’activité physique, avec la pratique d’un sport, est aussi un bon facteur déstressant…

Pour terminer Mireille, pour ma part, je suis toujours très heureuse de vous apporter "mes petits éléments de réponses", car vous m'encouragez, par vos questions, à une vraie recherche dans tous les sens du terme, et  à titre personnel, je trouve que c'est précieux en soi... Bonne journée Mireille !

Portrait de Mireille-cogolin

Grâce à vous, je vais pouvoir donner une sacrée leçon à ma sœur, Madame Je-Sais-Tout, et je ne vais pas m'en priver!
Ceci dit, elle m'a dirigée vers vous sans le vouloir et je ne pensais pas obtenir des renseignements aussi complets et aussi sérieux sur la question du stress. Vos explications bien fournies m'ont fait comprendre que, même si ça ne se voit pas trop, en fait je souffre de mauvais stress. Je sais que ça va m'être utile et je vais essayer d'observer davantage mes comportements et mes réactions quand une situation me contrarie. Je crois avoir bien saisi que si le stress peut être un moteur, en doses anormales il peut nous conduire à la maladie...
Je suis sûre que vos commentaires vont servir à beaucoup d'autres que moi...
Merci encore pour votre professionnalisme, pour votre générosité, pour votre écouté, pour votre altruisme. Vous avez illuminé ce jour particulier pour moi qui me fait toujours ressentir, des années après, l'absence douloureuse de mon mari. C'est comme si m'aviez réchauffée de votre présence...
Bonne fin de journée.
Mireille.