Comment identifier les désirs qui empêchent le lâcher prise ?

J'ai du mal à comprendre cette citation parce que justement, quand on identifie son désir et qu'on vit dans son vrai-self, on peut plus facilement lâcher prise sur ce qui ne nous correspond pas. Je ne vois pas quels sont ces désirs "néfastes"  qui empêchent le lâcher-prise, si ce n'est justement que ce ne sont pas nos vrais désirs mais ceux transmis par injonction de la filiation, et qui ne nous correspondent pas ...

L'avis d'autres foromers m'aiderait également à comprendre ce que vous citez...

Tout désir est potentiellement néfaste puisque lâcher prise consiste à ne plus chercher à contrôler la situation, ni à craindre, ni à vouloir, ni à désirer quoi que ce soit . Sinon, le lâcher-prise ne peut pas se faire . C'est se mettre en état de confiance totale en ce qu'on pourrait appeler le destin .

Le terme " désir ", me semble-t-il, n'a pas la même signification, selon qu'on se place du point de vue psychanalytique (je crois que c'est dans cette direction que nous guide Flora) ou du point de vue bouddhiste (la direction que montre M.Christine). D'ailleurs, je crois qu'on parle dans le Bouddhisme de l'extinction des désirs (au pluriel). En psychanalyse il est question de " son désir " (au singulier), celui qui émerge du vrai-self.

Pour ma part, il me semble que ces " désirs néfastes " n'en sont pas véritablement. Ne représenteraient-ils ces plaisirs du " tout et tout de suite " inspirés par le " ça ", cette instance qui ne tient pas compte du principe de réalité et qui peut nous égarer ?

Merci, Jean, de ces précisions ! Cela m'a fait revenir à la question de départ de Clémentine : "Comment identifier les désirs qui empêchent le lâcher-prise ?"

Et je me dis qu'on ne peut guère parler de lâcher-prise en général .Cela se fait le plus souvent par étapes .

La plupart du temps, il y a une problématique, une difficulté dans la vie et on voudrait arriver à lâcher prise . Alors, plutôt que de  se référer à d'hypothétiques "bons" ou "mauvais" désirs préétablis, il vaut mieux, me semble-t-il, que la personne s'intériorise et regarde en elle les désirs (espoirs, souhaits, attentes ...) qui l'empêchent de lâcher prise dans le domaine en question .

Si on se place du côté de la psychanalyse, il ne faut pas confondre désir et envie. Le désir est légitime dans la mesure où il ne concerne que l'individu lui-même, c'est-à-dire que celui-ci n'utilise pas comme moteur une recherche de domination, de pouvoir, de rivalité, caractéristiques de l'envie qui mobilise la jouissance et qui a donc besoin d'un bouc émissaire.

Si on se situe du côté de la religion, le principe est en fait le même, excluant le mal dirigé contre autrui qui entraîne des rétorsions (y compris celui que l'on peut se faire quand la recherche de plaisir est débridée, sans limites...). Mais il y a également l'orgueil, la vanité, la jalousie, la paresse, le jugement, la malveillance, etc, tous ces défauts qui ne sont - encore une fois - que le reflet de ce qui bloque l'inconscient par surmoi (juge intérieur) interposé.

J'essaie depuis longtemps déjà, quand quelque chose résiste " anormalement " dans mon existence, de faire mon examen de conscience et de voir où je péche... Pas facile mais le jeu en vaut la chandelle...

C'est beaucoup plus clair pour moi, Sofia M. La distinction entre désir et envie, l'un étant inhérent à soi, l'autre utilisant un bouc émissaire. Il est donc important de se libérer de l'envie pour ne se connecter qu'à son désir. Merci infiniment !