Identifier mes vrais défauts pour m'en débarasser???

Portrait de zab

Je connais certains de mes défauts mais comme je me prend pas mal la tête avec mon fils en ce moment je me dit que je n'ai peut être pas conscience de mesvrais défauts , ce qui me font du tort et qui en font à mon gamin ...

Je voudrai pouvoir les identifier pour m'en débarasser!

Est ce que vous pouvez me conseiller?

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

L'être humain est ainsi fait, il se débarrasse de tous ce qui le gêne en lui : il projette sur l'autre. Ce qui veut dire que tout ce que nous détestons chez l'autre est ce qui nous gêne en nous. L'autre devient le miroir de nos défauts. Il permet l'identification de nos propres défauts. C'est le fameux " Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil " (Matthieu 7:3)

Après avoir identifier ses défauts, il est important de les accepter. En luttant contre eux, on renforce la lutte inconsciente et c'est utiliser une énergie considérable à vouloir les masquer. Vos défauts sont vos faiblesses et les laisser accessibles, vous humanise. 

Derrière chaque défaut se cache une qualité. Il est donc possible de transformer ses défauts pour en faire un atout majeur : un réveur a un potentiel créatif important, l'agressivité peut être canalisée et devenir une combativité dans le travail par exemple...
L'apôtre Paul dans sa lettre aux romains écrit : "  Je suis persuadé que rien n'est impur de soi-même, et qu'il n'est impur qu'à celui qui le croit impur... "

L'être humain est perfectible, vous pouvez faire de vos défauts un miroir évolutif.

Portrait de Claire M. Psychanalyste

Bonsoir Zab,

Je partage l'avis de Cécile G. qui associe à chaque défaut une qualité, tout dépend du regard que l'on pose dessus et ce que l'on en fait. J'ajouterais pour ma part qu'identifier ses défauts revient la plupart du temps à identifier ce qui nous gène, voire qui nous fait souffrir, en lien avec nos manques, nos limites à un moment précis en tout cas. En ce qui me concerne, je pense qu 'il est parfois plus réaliste d'accepter ses défauts à l'instant t, ses manques, ses imperfections, car de toute façon, s'en débarrasser pour ne plus en avoir, c'est à dire être parfait, n'est pas réellement possible (je parle en connaissance de cause car j'ai moi même beaucoup essayé). Mieux vaut à mon avis les accepter et par réaction, nous serons plus aptes à accepter ceux des autres qui ne sont pas parfaits non plus (OUF!) et à pacifier les relations avec eux.

Une fois vos défauts identifiés et acceptés, prenez le temps de faire la même chose avec vos qualités, le plus lucidement possible, la liste est sûrement aussi longue.

Quant aux prises de tête avec votre fils, c'est un adolescent je crois, il est à l'âge ou il se confronte à vos limites, aux siennes et aux limites en général, ce qui peut être douloureux pour lui et générer ces situations conflictuelles dont vos « défauts » ne sont sans doute pas à l'origine.

Bonne soirée.

Portrait de Orlan

Je suis du même avis que celui de Cécile et de Claire même si je ne suis pas psy...

J'aime d'ailleurs cette expression qui dit que nous avons les défauts de nos qualités ! Elle m'a débarrassé de certains de mes complexes, comme celui qui consistait à penser que beaucoup de personnes de mon entourage étaient mieux que moi ! J'avais cette capacité autodestructrice (j'en ai énormément souffert) d'idéaliser des proches (souvent des relations) dont je ne voyais que ce qui me semblait être des comportements admirables. En fait, j'ai fini par comprendre que je les regardais superficiellement mais ça m'arrangeait bien car ça me permettait d'entretenir une certaine détestation de moi-même. Mais c'est un enseignant en Analyse  transactionnelle qui a définitivement réglé ce problème en me faisant décrire ces êtres dont je ne voyais que ce qui m'apparaissait être des qualités.

Ce didacticien a organisé un jeu de rôle mettant en scène un cousin par alliance que je portais au plus haut... Et voilà ce qu'il en est globalement ressorti : il était méticuleux mais mettait un temps fou à réaliser la moindre réparation banale chez lui, il se disait sportif mais ne faisait que du footing, il se disait croyant " et " pratiquant mais il était incapable de répondre intelligemment à la moindre question religieuse ou spirituelle qui lui était posée (!), il avait un commerce juteux mais qui appartenait en réalité à sa femme et le beau-père - bien que septuagénaire - continuait à être dans l'entreprise, il était censé appartenir à une famille très bourgeoise jusqu'au jour où à l'occasion du décès de son père, homme dont il laissait facilement entendre qu'il avait une scierie, nous avons découvert que celui-ci était marchand de bois et vu la maison, il avait dû vivoter avec sa femme, il racontait avoir fait des études de médecine qu'il aurait abandonnées en cours de route mais quand un sujet de conversation partait dans cette direction il s'arrangeait pour disparaître de la pièce et j'ai fini par comprendre qu'il avait dû s'arrêter très tôt au collège le jour où il devait - comme plusieurs d'entre nous - ajouter un mot à un cadeau que nous faisions à un de nos cousins pour son mariage, etc...

J'ai ressenti à la suite de ce jeu de rôle une profonde tristesse pour cet homme aussi inconsistant que complexé mais, surtout, j'ai eu de la peine pour moi, pour mon âme que je sous-estimais, que je méprisais jusque-là... Le didacticien - devant ma déception - m'a demandé alors de reprendre le jeu de rôle comme si c'était ce cousin qui me regardait... J'ai donc essayé de prendre sa place : ça m'a été impossible car j'avais l'impression qu'il fallait que j'endosse un vêtement qui ne m'irait pas. Devant la bataille psychologique que je menais, le formateur a arrêté la simulation : il savait que j'avais enfin compris que j'étais un mec tout aussi valable que n'importe qui... J'ai été libéré du poids d'idéalisations injustifiées et systématiquement irréalistes...

Portrait de zab

Vos avis m'ont fait du bien. Comme on dit je crois toujours que l'herbe est plus verte ailleurs et ça me pourrit la vie.

J'avais déjà entendu parler de l'idéalisatiin dans vos posts mais je n'avais pas bien comprit de quoi il s'agissait ... Je crois que j'ai intégré ce que c'est ... Je vais faire ce week end l'exercice qu'explique Orlan . Je pense que c'est un exercice qui peut me faire du bien!