Ils s'en vont tous...

Véro, penchez-vous peut-être sur votre père, votre relation avec lui, ou la relation de votre mère avec les hommes .

C'est une première piste ...

Ca peut aussi concerner votre vie intra-utérine ...

Vous pouvez aussi rejeter inconsciemment les hommes qui viendraient remplacer le père de votre fils ...

Peut-être effectivement devriez-vous réfléchir au fait qu'après la mort de votre mari, et vous étiez très jeune... avez-vous réellement laisser de la place à un nouveau venu ? D'autant que vous préciser que c'est le seul avec lequel vous avez été mariée. Y compris, qu'il peut aussi y avoir pour certains hommes, une peur inconsciente "de finir comme votre mari"... pardonnez-moi si c'est un peu abrupt... Mais il pourrait être intéressant également d'aller voir aussi du côté des générations précédentes et de la place des hommes... D'autant qu'un décès accidentel, sur une moto, renvoie généralement à ce qu'on appelle "une névrose de guerre"... Mais je ne suis pas psy...

Pour ma part, j'irai aussi dans le sens que ce qui a déjà été dit... D'autant que vous n'avez eu qu'un fils "unique". Ce qui me fait poser question, c'est aussi le fait que vous étiez effectivement très jeune, et en tant que maman et en tant qu'épouse, puis veuve... Par le fait même, que les compagnons ensuite, ne sont pas "restés", c'est comme si vous étiez "restée" vous, avec (je suppose, au vue de votre âge...) un premier amour, idéalisé, d'autant plus avec la disparition prématurée de votre mari... Mais, pour aller là aussi, dans le sens de ce qui a été dit plus haut... Que savez-vous de l'histoire familiale ? Y a-t-il eu des hommes disparus prématurément dans les générations précédentes, par exemple ?

Bonjour Véro. Si vous permettez, je vous répondrais de mon côté, avec mes 68 ans... et mes bien modestes expériences de vie... c'est votre titre que j'ai "remarqué" déjà... Parce qu'il me parle beaucoup... D'abord parce dans ma vie, tous les hommes sont partis, les uns après les autres, à commencer par mon père, et en même temps que ma mère d'ailleurs... et je comprends un peu je crois, maintenant... que le jeune homme, qui était mon premier amour, que je n'ai pas véritablement "oublié", mort lui aussi prématurément... n'a fait sans doute que "confirmer" le fait que les hommes s'en vont... et en plus bien sur, c'est très pratique pour moi... parce qu'effectivement, dans ces conditions, je ne vois pas vraiment comment j'aurais pû "laisser de la place" à un mari, puis après divorce... à un compagnon qui reste... d'ailleurs mon compagnon (enfin celui qui a été le plus important pour moi) est lui aussi décédé prématurément... Mais, là encore, je le vois maintenant avec les années... je crois que peut-être ma vie aurait pû être un peu différente si j'avais "accepté" la mort de mon père et la mort de mon premier amour... même si je sais bien qu'il y a aussi le destin là-dedans... Mon post, c'était juste par sympathie... Amitié Véro.

Je viens surtout vous souhaiter une chaleureuse  bienvenue, Véro. Vous avez bien eu raison d'oser vous inscrire ici. Je pense que vous ne le regretterez pas... 

Je viens de lire le fil de la discussion et votre dernier commentaire semble renvoyer à votre titre premier : " Ils s'en vont tous ", ce qui vérifierait bien l'hypothèse de la névrose de guerre, évoquée par une foromeuse,  au niveau trangénérationnel... D'autant qu' à la Guerre de 14/18, les hommes partaient tous et beaucoup ne revenaient pas et ceux qui revenaient étaient en piteux états, notamment au niveau du gazage... Les femmes restant souvent longtemps seules et assurant le travail des hommes. Peu se remariaient après leur veuvage... Je pense que le lien que vous faites avec votre arrière-grand-père est pertinent. J'espère que des pistes vous seront encore données. Mais vous dites déjà que cela vous interroge, ce qui est un très bon début. Excellent samedi à vous !