Je n'ai pas envie d'aller à l'anniversaire de ma belle-sœur

Portrait de cerise-du-26

Mon compagnon me tanne pour que je sois présente à l'anniversaire de sa sœur.

Je ne veux pas le blesser mais cette année, je me suis juré que je n'irais pas ! Je ne supporte pas cette femme pour des tas de raisons et tous les ans c'est une véritable torture de la voir ouvrir ses cadeaux, qu'elle a largement sollicités des semaines plus tôt (!), en paradant.

Qu'est-ce que je peux faire pour que mon homme comprenne ?

Portrait de Cécile

Je suis un peu directe et c'est facile pour moi qui vit seule, de dire cela. Mais j'ai tellement souffert lorsque j'étais marié d'assister à ce type de réunion familiale par devoir et sans aucun désir que je vous encourage à tenir bon, quitte à vous rendre indisponible ce jour là en faisant autre chose. De plus, vous dites que c'est votre compagnon, ce qui sous-entend que vous n'êtes pas mariée. Et vous le seriez, c'est pour moi équivalent, dans la mesure où vous ne seriez pas marié avec sa soeur. Ceci, je l'ai compris beaucoup plus tard ! J'espère que les psys vont vous donner des astuces car je comprends bien que vous ne voulez pas blesser votre ami -et c'est tout à votre honneur - mais veillez aussi à ne pas vous blesser vous-même !

Portrait de Isabelle

Peut-être qu'il est temps pour vous de poser cette limite, qu'il n'y a aucune obligation pour vous à vous rendre chez votre belle-soeur. Je ne suis pas psy, et j'espère que je ne suis pas en projection (bien que je n'ai plus de belle-soeur moi-même depuis de nombreuses années...). Le fait que vous ne souhaitiez plus être en contact avec la soeur de votre compagnon, n'a rien à voir avec la relation avec votre compagnon... Mais avez-vous eu une conversation à ce sujet avec lui ? C'est vrai qu'il n'est pas facile de se positionner de la sorte, car nous avons nous-même souvent la désagréable "sensation" de ne pas remplir "une sorte de devoir". En même temps, il pourrait être intéressant pour vous de réfléchir aussi à qui et quelle "relation familiale" de votre enfance peut vous renvoyer cette belle-soeur justement... Mais ce n'est que mon avis...

Portrait de Charles

Ayant fait le choix d'être un intermittent de la relation amoureuse dans la mesure où moi et ma compagne n'habitons pas ensemble, j'avoue que je n'ai pas ce problème. C'est l'avantage. Par contre lorsque nous allons ensemble chez la soeur de mon amie, je ne m'y sens pas obligé et cela se passe toujours bien. Mais je m'autorise à ne pas y aller quand même si je ne le sens pas et ça ne pose aucun problème. C'est plus facile pour moi, surtout que les week-end et certaines soirées (surtout l'été) je joue. Comme le dit Isabelle, il faut arriver à dissocier votre amour pour votre compagnon à l'obligation de vous imposer un anniversaire qui ne vous convient pas. Mais les conseilleurs n'étant pas les payeurs, je suppose que ce ne doit pas être évident. Tout dépend de comment le vit votre ami... En dialoguant en profondeur et sans porter de jugement quant à sa soeur, cela devrait quand même passer... En tous cas je vous le souhaite de tout coeur !

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Comme le soulignent Cécile, Isabelle et Charles, vous n'avez aucune obligation à vous rendre à l'anniversaire de votre belle-soeur. Vous n'êtes pas mariée, mais quand bien même, le mariage engage auprès de son mari, pas de sa famille.

Il semble que ce qui vous torture soit surtout ce que vous renvoie votre belle-soeur, comme l'induit Isabelle. D'après ce que vous dites et si j'ai bien compris, elle exprime ce qu'elle désire pour son anniversaire et, chacun voulant lui faire plaisir, elle a ce qu'elle voulait.

Etes-vous du style à ne rien exprimer quant à  vos besoins et vos désirs et lorsqu'arrive votre anniversaire, par exemple, vous vous retrouvez avec des cadeaux qui ne vous conviennent pas.  Il serait peut-être temps de vous autoriser ce que votre belle-soeur s'autorise : exprimer ses désirs. Les autres ne sont pas dans votre tête et ne sont pas devins. 

Portrait de Gilbert

Il me semble que mon titre est une phrase tirée de la Bible. A vérifier bien sûr. Quoiqu'il en soit, j'aime bien l'interprétation de Cécile Psy. Souvent, il m'est arrivé de critiquer - ouvertement ou en catimini - un comportement que je ne m'autorisais pas. Ce qui était chez moi de la jalousie mal placée. Ainsi, après une auto-interrogation,  vous pourriez demander à votre compagnon en quoi ça le dérange que vous n'alliez pas à cet anniversaire. Peut-être un début de communication ? En employant le plus souvent possible le " je " plutôt que le  " tu " qui " tue " selon le principe de la communication non violente.

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Je suis tout à fait d'accord avec ce qui vous a été dit dans les précédents commentaires. La limite est toujours corporelle ( ou moïque ), votre expression " torture " vient confirmer que vous avez raison de ne plus y aller. Et ce qu´il s'agisse de votre belle-sœur ou non. 

Portrait de Gilbert

Dans le fil de ce que dit Hugo Natoli, il serait peut-être bon d'exprimer à votre compagnon vos limites quant aux obligations familiales qui vous mettent mal à l'aise.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Visiblement, vous souffrez d'une situation qui renvoie à un triangle oedipien duquel vous voudriez sortir. Votre compagnon vous " tanne "le cuir ce qui signifie qu'il est temps de vous respecter et de dire " non  "en votre " nom ". C'est à dire qu'il s'agit de votre décision qui ne remet pas en cause l'amour que vous avez pour votre compagnon. Une sorte d'auto-exclusion peut-être momentanée, le temps de faire le point sur ce que cela génère dans votre propre histoire. Vous pouvez simplement dire à votre compagnon qu'en ce moment vous êtes un peu fatiguée et ne vous sentez pas de passer sereinement cette soirée. A mon sens, c'est possible si vous le dites avec amour sans porter de jugement sur votre belle-soeur pour ne pas le blesser. Selon ce que vous livrez, c'est mon point de vue. Mais peut-être que d'autres psys auront un éclairage différent. Il est très difficile, lorsque l'on est pas en situation de séance d'affirmer quelque chose. Quoi qu'il en soit, j'espère sincèrement que toutes les pistes qui vous ont été données vous seront utiles.

Portrait de Sofia M

Les commentaires vous incitent tous à dire à votre compagnon ce que vous ressentez en présence de votre belle-sœur. Je suis tout à fait d'accord avec les points de vue des foromers. En revanche et c'est peut-être de là que vient votre angoisse : celle de " déraper ". Aussi faut-il vous positionner de façon à ne pas critiquer cette jeune femme. Précisez à votre ami que vous êtes au plus mal en présence de sa sœur et que même si vous ne vous l'expliquez pas, vous ne vous sentez ni capable physiquement ni psychiquement d'assister à son anniversaire. Insistez bien auprès de lui en lui disant que ce sont vos limites qui parlent, c'est-à-dire votre santé, ce que personne ne pourra contester.

Portrait de cerise-du-26

Je ressens bien ce que vous me conseillez de faire et je vais le faire car en fait, si j'ai un peu de mal à faire confiance à ma tête, je fais confiance à mon corps... Ce n'est peut-être pas très clair ce que je veux exprimer mais je me comprends (lol)...

Merci.

Cerise