Je ne veux pas aller chez mon frère à Noël

Portrait de zab

Mon frère commence déjà à me casser les pieds pour que j'aille passer Noël chez lui avec mon petit garçon. Je n'en ai aucune envie pour des tas de raisons. Par contre, je ne veux pas le blesser. Qu'est ce que je peux faire pour bien faire?

Portrait de Cécile

Bonsoir Zab,

Je viens de voir votre post et il me parle beaucoup. Pendant des années, je me suis fait une obligation de faire comme tout le monde en acceptant les traditionnelles invitations familiales. Au lieu d'être détendue, j'étais déjà stressée dès le début du mois de décembre. Jusqu'au jour où j'ai compris que je me faisais du mal sous prétexte de ne pas vouloir blesser. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, j'ai commencé à annoncé qu'il ne fallait pas compter sur moi systématiquement. La première fois, j'ai réservé un séjour au ski. Je n'étais donc pas disponible (super séjour d'ailleurs !). Ensuite les invitations se sont espacées et personne ne m'a plus mis la pression... Une véritable délivrance ! Si vraiment vous ne voulez pas accepter l'invitation, vous allez certainement trouver la parade. Faites-vous confiance !

Portrait de Juliette

Pour ce Noël, avec mon mari et ma fille nous partons quelques jours en voyage, ce sera notre cadeau à tous les trois et l'occasion d'être que tous les trois, dans un endroit que nous avons choisi. Cette année, nous avons franchi une étape difficile mais riche d'enseignements alors ce soir là nous souhaitons fêter notre renaissance, fêter la vie : le soir de Noël s'y prête vraiment bien. Mais en même temps, je souhaite aussi désacraliser ce jour là et en faire un jour comme un autre. Ma fille s'approche à grand pas de l'âge adulte et je voudrais qu'elle ait la liberté de venir nous rendre visite quand ça lui fera plaisir et non par obligation. Mais pour cela, il faut que nous aussi, nous nous autorisions cette liberté alors cette année nous avons expliqué à nos familles respectives notre point de vue, que nous ne saurons pas là à Noël et pourquoi. Bien sûr qu'ils étaient surpris mais il n'y a pas eu de heurt. Alors faites vous ce cadeau, Zab, de passer Noël comme vous, vous en avez envi. En plus vous ferez des économies de cadeau !

Portrait de Jean

Il y a dans Signes & sens un article tout indiqué : je vous donne les coordonées :

http://www.signesetsens.com/mes-bonnes-resolutions-je-nirai-pas-a-noel-d...

Portrait de Isabelle

Ne pas ou ne plus vouloir quelque chose, en verbalisant ne plus en avoir "envie", pour moi aussi, Zab, me paraît déjà un argument inconstestable vis-à-vis de soi... Je comprends très bien moi aussi, que vous souhaitiez vivre ce temps de Noël différemment, et surtout pas par "devoir"... C'est même très positif, dans le sens ou vous exprimez votre "envie" de grandir... D'autant plus que vous avez bien compris, me semble-t-il, à lire régulièrement vos posts Zab, que votre "petit dernier" grandit lui aussi... D'ailleurs, je vous rappelle, qu'il n'y a pas si longtemps encore, Noël symbolisait essentiellement la naissance de Jésus... Le passage "obligé" par la case ripailles et cadeaux familiaux a été plus que largement "récupéré" par un système essentiellement économique... Qui plus est, ce fameux système économique fait montre malheureusement des limites que l'on connaît actuellement, limites qui vont également largement "balisées" les cadeaux familiaux entre autres...

Quant à votre frère... Etant un adulte confirmé lui aussi... du moment que vous exprimez votre désir  d'apprendre à fonctionner autrement parce que c'est très important pour vous... Le plus important, comme en témoigne Juliette et Cécile d'ailleurs, c'est de parler de soi... Y compris que vous avez bien le droit d'envisager ce jour-là, pour en profiter, pourquoi pas, de vous rendre un peu plus disponible pour votre fils en particulier et voir avec lui ce que vous pourriez faire ensemble, que vous ne faites pas habituellement... tous les deux... Sans nécessairement envisager de dépenses hors de vos possibilités... Il y a bien des façons de témoigner d'une attention particulière, sans nécessairement passer par "un formatage obligatoire"... Mais au fond, je suis sûre que je ne vous apprends rien Zab ! Vous témoignez souvent de vraies ressources personnelles... Amitiés Zab !

Portrait de Claire-13

Vos commentaires m'ont fait du bien parce qu'ils donnent de la déculpabilité...
Ma maman étant malade, pour moi les fêtes de Noël sont synonyme de tristesse mais je suis obligée de rester avec elle parce sinon elle serait seule et que ma sœur n'assure pas du tout depuis quelques années: elle habite loin de chez nous, elle est mariée et maman et je sais qu'elle se sert de ces prétextes là pour ne pas venir alors que c'est parce qu'elle n'a pas envie de venir. Elle ne se rend pas compte que ça m'allégerait un peu ma peine si elle venait mais en même temps elle est libre! Par contre j'aimerai mou aussi être plus autonome mais je dis ça alors que je sais que tant que ma maman ne guérira pas je m'en occuperais...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Bonjour Claire,

Votre position vis-à-vis de votre mère est tout à votre honneur. Cependant, vous avez raison de mettre en cause également la responsabilité de votre soeur. Vous n'avez pas à prendre tout le fardeau sur vos épaules. Vous n'êtes pas  " le sauveur " de votre mère. Profitez peut-être pour réaliser le véritable Esprit de Noël, bien loin des conventions sociales. Si vous êtes croyante, déposez ce poids - qui ne vous appartient pas - au pied du véritable Sauveur. Lui seul sait ! Puisque plusieurs foromeurs semblent attirés par le livre d'Emmet Fox " Affirmez la sagesse divine "  - que je lis aussi - je m'autorise à vous citer ce passage très parlant : Dieu travaille toujours avec vous quand vous le Lui demandez et que vous croyez qu'Il le fait. Vous ne pouvez pas prier en vain, car c'est Dieu qui change la face des choses, ce n'est pas vous. Il vous aime...

Gilbert. R.

Portrait de Viviane

Je suis d'accord avec vous Claire-13... Chacun est libre... Cependant, je trouve (excusez-moi) que votre soeur est quand même un brin égoïste...

Dans un autre ordre d'idée... mon plus jeune fils a une relation à son père qui n'est pas particulièrement facile... Pour exemple, son père "oublie" presque toutes les années de lui symboliser son anniversaire... Ou alors, comme cette année, il a pensé à lui souhaiter par SMS, mais la réaction de notre fils a été de me dire (c'est parce que je lui avais souhaité "sa fête des père"...)... Quel dommage en tant que parent, d'entretenir ce genre "d'affectif intéressé"... Mais après tout, là encore, son père est libre... Qui plus est, c'est lui l'adulte...

Je pense en tant que mère, que mon fils "souffre" des positionnements particuliers de son père... Cependant, en parallèle, c'est un jeune adolescent qui à aujourd'hui ne pose pas de gros soucis... D'ailleurs, il a toujours été un enfant facile à vivre et faisant preuve de beaucoup de maturité et de gentillesse... Je crois, mais pas du tout par esprit de vengeance, que son père se fera payer à lui-même, tôt ou tard... Parce que la vie est ainsi faite, la roue tourne toujours... Tout ça pour vous dire Claire-13, que ce que vous faites pour votre mère, c'est tout à votre honneur... Car vous renvoyez aussi à votre mère, en miroir, même si pensez qu'elle ne le voit pas... que vous prenez soin d'elle, parce que lorsque vous étiez enfant elle vous a aussi donné de l'amour... Ce que semble oublier votre soeur... Que vous le fassiez tout autant par "simple devoir" et tout à fait concevable en soi également... Mais avec un énorme avantage, par rapport à votre soeur peut-être... Vous vous donnez déjà cette liberté à venir... d'être sans regrets... A bientôt Claire-13

Portrait de Orlan

J'aimerais en arriver à passer les Fêtes de fin d'année en dehors des parents, des oncles et tantes, mais - bien que l'ayant envisagé à plusieurs reprises déjà -, je ne parviens pas à m'y résoudre et je continue à supporter les névroses des uns et des autres, qui supportent les miennes aussi... Les
personnes âgées de mon entourage familial sont appelées à disparaître avant moi a priori et je n'ai
pas envie de culpabiliser au cas où... Je pense que pour faire l'impasse d'une réunion de famille à
Noël, il faut une solide raison... Personnellement, je n'en ai pas de suffisamment réelle... Il est certain que par goût personnel, je préfèrerais aller randonner en montagne avec ma femme et mon
fils mais ce serait égoïste et, avec le caractère qu'il a, même lui ne serait pas d'accord...
Pour m'aider à dépasser mon manque d'enthousiasme, je me répète le conseil de Saint Paul, conseil
que j'ai d'ailleurs vu circuler sur un de vos forums :
. " Faites comme moi : en toutes circonstances je tâche de m'adapter à tout le monde ; je ne cherche pas mon intérêt personnel "...
Cette phrase de sagesse, de foi, de respect me permet de traverser ce que je n'aime pas mais qui
me lie à mon entourage familial, que je le veuille ou non... En général, quand je me la répète avant
un repas de famille, tout se passe très bien...
C'est vrai que je ne suis pas trop du genre " Après moi le déluge ! ". En revanche, je comprends
tout à fait que l'on puisse " fuir " sa famille à Noël mais, personnellement, je n'en suis pas là et je ne pense pas pouvoir y arriver un jour... Je comprends que mon raisonnement puisse choquer
quelques foromers mais j'ai toujours fait passer la notion de devoir avant la notion de droit... Je manque sûrement de courage mais je trouve que la vie est déjà suffisamment compliquée pour ne pas en rajouter une couche...

Portrait de cricri

Je ne voudrais surtout pas passer pour une donneuse de leçons mais ce que j'ai pu constater, c'est que chaque fois que j'ai voulu éviter une situation qui me dérangeait, je l'ai retrouvée plus tard sur ma route et ce, pratiquement sous la même forme que celle qui me gênait initialement ! C'est sûr que cette leçon je l'ai bien intégrée...
En ce qui concerne cette question délicate des fêtes de famille à Noël, je rejoins l'avis d'Orlan et je fonctionne de la même façon que lui... Pour Zab, je pense en revanche que les choses sont peut-être un peu différentes. Il s'agit de son frère qui, a priori, n'est pas invalide ou très âgé... Quel que soit son tempérament, je lui dirai ce que je ressens, en lui précisant qu'il n'est pour rien dans mon choix, que c'est simplement une question personnelle...

Portrait de Sofia M

Votre frère, Zab, n'a bien évidemment rien à vous imposer...
Toutefois, étant donné la teneur de votre question, je pense qu'il doit pouvoir insister plus que de convenance quand il veut quelque chose ! S'il insiste trop, personnellement je lui dirais que je n'ai pas envie de créer un scénario œdipien inconscient, avec les risques de confusion que ce type de relationnel fantasmatique peut entraîner ne serait-ce que pour son neveu... S'il ne veut pas comprendre, offrez-lui les ouvrages de Françoise Dolto !!! Pour Noël ???

Portrait de zab

Comme vous l'avez compris, quand mon frère a quelque chose dans la tête il ne l'a pas ailleurs... En plus, comme il gagne très bien sa vie et qu'il est célibataire sans enfant, il nous gâte beaucoup et c'est comme ça qu'il prend le pouvoir. Sauf que vos commentaires bien pertinents et très logiques vont me donner la force de lui dire "non" pour la première fois! Je sais qu'il va mal le.prendre mais en même temps je ne veux plus qu'il cherche à nous acheter avec mon fils...

Portrait de Mireille-cogolin

Je trouve que comme déjà je culpabilise pour un oui ou pour un non dans la vie, pour Noël moi aussi j'essaie de me couler dans le moule familial. Ça ne me fait pas sauter au plafond d'être invitée surtout par ma sœur! Mais si je refuse c'est pire: il y a quelques années j'avais tenté de refuser son invitation du 24 Décembre... Oh la la! Qu'est-ce que je ne suis pas allée faire... Elle m'a persécutée, n'arrêtant pas de me harceler au téléphone pour me dire que je finirais par me suicider si je continuais comme ça parce que comme j'étais veuve sans enfant que je pouvais "basculer" (ça avait été son expression que je n'ai pas oubliée)... Ça a tellement été terrible que maintenant je dis oui à son invitation et je demande au Seigneur de m'accompagner et de ne pas me quitter... Je prends davantage confiance en moi en faisant comme ça et je me dis que ça ne représente que quelques heures à supporter ses recherches de conflits. En plus je trouve que, malheureusement pour elle, elle est bien plus à plaindre que moi...