Je suis plus problème d'emblée que solution

Portrait de jeanne

Il faut que je sois honnête avec moi-même et avec ...mon amie : il faut toujours que j'aille chercher un poil à un œuf. Alors du coup je vois des problèmes partout... Après je passe une énergie folle à trouver une solution. D'où ça peut venir ? Comment je peux changer ?

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Il vrai, Jeanne que tout problème a une solution. Par contre créer un problème pour être celui ou celle qui trouve la solution semble être le moyen de se rendre indispensable, incontournable.  Il semblerait que créer des problèmes soit pour vous Jeanne le moyen de devenir incontournable. De quoi avez-vous peur, que votre compagne n'aie plus besoin de vous ? Un couple qui dure est un couple qui est ensemble par choix, par plaisir et non par nécessité, par besoin.   

Portrait de Ketty-Voyante

"Si un problème a une solution, il ne faut pas s'inquiéter et si un problème n'a pas de solutions il est inutile de s'inquiéter. "

Dalaï-Lama

Portrait de Orlan

Cette citation bouddhiste m'a toujours gêné. Déjà en tant qu'être humain basique mais aussi optimiste et positif, ensuite parce que l'Univers fonctionne selon des couples d'opposés qui alternent mais qui se complètent. Je préfère mille fois la position d'Albert Einstein qui dit qu' " un problème sans solution est un problème mal posé ". Tant que l'être humain vit, il a à disposition effectivement de quoi se diriger vers " sa " solution. Quant à la mort, selon moi elle constitue certainement le moment venu " LA " solution, c'est-à-dire qu'elle seule peut nous livrer " le grand secret " de notre destinée. Mais, bien entendu, pas question pour moi de faire l'apologie du suicide, car - à l'inverse - je pense que l'Homme étant doté d'un cerveau, lui sont toujours donnés les moyens de s'en sortir. Et même si je galère avec les zones d'ombre, tant que mon intellect fonctionnera, j'essaierai de comprendre où le bât blesse en moi pour trouver l'issue et la fin du tunnel... En sachant toutefois que d'autres obstacles, d'autres difficultés viendront, pour que je grandisse, que j'évolue, que je m'améliore, que je m'humanise. Je situe sur ce plan " spirituel " (à tous les sens du terme) la raison de mon incarnation...

Portrait de Viviane

Pour moi, je crois que ce sera toujours, jusqu'à mon dernier jour, une des grandes difficultés de ma vie... Ne pas rester sur un aspect trop passif... Développer l'acceptation oui (et ça aussi c'est très difficile...) mais dans un aspect actif également... Et c'est ce que je trouve très concret en quelque sorte dans l'idée de couples d'opposés... Car tant qu'il y a un désiquilibre important entre "trop d'un côté ou de l'autre", celà traduit avant tout un conflit psychique sous-jacent, qui malheureusement d'ailleurs, en dernier recours, peut se traduire par une somatisation importante pour ne pas dire grave (au sens analytique du terme)... pour la plupart d'entre nous... Je me suis permise ce titre de "commerce équitable" parce qu'un inconscient n'étant pas par nature, philanthrope, ni pour soi ni pour "l'autre", tendre à un juste équilibre entre passif et actif, est sans doute, en tout cas pour moi, la meilleure solution pour trouver solution à tout problème, autrement dit je rejoins ce que dit Orlan, en fin de compte "sa" solution... Il m'a fallu un certain temps pour préférer voir en premier lieu le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide, mais pour moi, c'est déjà une partie de la solution en soi... C'est peut-être un peu simpliste et en plus ça paraît simple à dire... Mais à s'appliquer au quotidien, quand de nature on a plutôt tendance au "côté moitié vide"... C'est une vraie vigilance au quotidien...

Portrait de Danièle-Dax

J'ai longtemps cru que j'étais telle que vous vous décrivez. Jusqu'au jour où au lieu de me reprocher ce trait de caractère, je me suis dit que ce n'était peut être pas un défaut. J'ai alors observé comment se comportaient certaines personnes de mon entourage et j'ai pu constater que leur j'm'enfoutisme les égarait souvent. J'ai commencé à apprécier mon obstination à commencer par trouver les aspects négatifs d'une situation en me disant que je me protégeais. C'est sûr que ce n'est pas facile à vivre mais, au moins, malgré mon grand âge maintenant, je n'ai guère de regrets... En plus, ce processus qui passe d'emblée par la mise en miroir des pièges potentiels permet d'aboutir avec certitude au positif : chez moi la libération arrive par une espèce de fatigue cérébrale qui m'indique que j'ai fait le tour de la question et que maintenant je peux y aller sans crainte car, ce qui arrivera et quelle que soit sa forme, me fera progresser. Je suis arrivée à franchir beaucoup d'obstacles en fonctionnant comme ça. Je sais que ce n'est que min propre fonctionnement mais je crois sincèrement qu'il faut arrêter de se critiquer pour un oui ou pour un non. Aprës tout, si nous avons un certain type de caractère, ce n'est peut-être pas par hasard...

Portrait de Ludo_437

Je trouve très importante cette notion de caractère individuel qui s'impose à soi contre vents et marées dans la mesure, cela va de soi, où on n'abîme pas les autres. Comme disent les bouddhistes, il n'y a rien à jeter et ça ça me plaît bien. Cette réflexion me ramène aussi à un passage de la Bible : " Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, je suis celui qui est, qui était et qui vient... ". Si nous considérons que nous sommes une parcelle divine, il faut considérer - à mon sens - que la complexité de notre " propre " profil psychologique n'est pas à remettre en cause sur cette Terre. Et je pense qu'une fois qu'on admet notre singularité (j'insiste : je parle ici de personnes réfléchies et équilibrées), cette nouvelle posture nous donne accès à des exercices spirituels insoupçonnés, donc à des perspectives d'évolution et des opportunités car, comment Dieu peut-Il nous aider si nous refusons Sa Création ? Je veux dire par-là qu'il est nécessaire de sublimer ce que nous croyons être nos défauts...

Portrait de jeanne

Vous me déculpabilisez globalement et en bonne intelligence.
En fait, par déduction, vous me faites comprendre que le fait d'être d'emblée plus problème que solution me donne l'occasion de me plaindre. C'est vrai que mon amie me fait tout le temps remarquer le nombre de fois où je me plains dans une journée et que jusqu'ici je le banalisais. D'ailleurs, je me suis engagée vis-à-vis d'elle à essayer de me plaindre de moins en moins... Er pour moi, je peux vous assurer que ça va être une lutte permanente, un vrai défi ! De toute façon, à force de me plaindre de tout et de n'importe quoi, je vois bien que je finis par retourner beaucoup de choses contre moi... Surtout qu'au fond de moi, je sais que si j'arrive à supprimer les plaintes récurrentes, je parviendrai à lever certaines résistances douloureuses dans ma vie dont je suis à peu près certaine que c'est moi qui les ai forgées et qui les fortifie...