Le mal-être est-il toujours lié à des personnes ?

Portrait de M.Christine

Il y a parfois des circonstances qui génèrent du stress ou un sentiment d'insécurité par exemple, mais à priori sans lien avec des personnes en particulier ...

Portrait de Viviane

Bonjour M.Christine. J'aurais tendance, personnellement, à faire une "réponse de Gascon" (je précise que je n'ai rien contre les Gascons...). Non, le mal-être n'est pas lié à "l'autre" de façon générale, dans la mesure, ou cet "autre" n'est jamais que le révélateur en quelque sorte... comme dans le processus photographique : le produit "révélateur" fait apparaître l'image en tant que telle, mais la photo est pourtant déjà belle et bien là avant, même si l'image n'apparaît pas... Autrement dit, ce sont nos affects, traumatismes et autres conflits psychiques personnels (qui sont pour la plupart "réfoulés", autant dire "cachés") qui générent le mal-être... Cependant, la construction psychique s'étaye par identifications, à la mère, puis au père qui tout autant se sont auparavant eux-mêmes identifiés à leurs parents... d'où également "l'héritage" familial, transgénérationnel aux ancêtres... qui se greffent, si j'ose l'exprimer ainsi, sur la structure personnelle et unique de chaque individu... Y compris, qu'il y a "à la base" certains évènements extérieurs qui vont aussi contribués à la construction de telle ou telle "façon". Mais je suis sûre que d'autres foromers viendront répondre à leur tour... Bonne fin de journée M.Christine.

Portrait de Gilbert

Bonjour M. Christine,

Votre question est intéressante. Pour ma part, je pense que quelque soit le déclencheur extérieur, le mal-être est toujours lié à notre intériorité. Il s'enracine inconsciemment aux toutes premières senstations que nous avons percues depuis notre venue au monde, voire notre conception. C'est peut-être pour cette raison que le Bouddhisme parle d'illusion des sens. Nous avons l'impression que nos ennuis viennent de l'extérieur, alors qu'en dernière analyse nous projetons sans cesse notre monde intérieur sur autrui. Mais peut-être d'autres auront un autre avis. En tous cas, ça m'interresse de travailler ce sujet ! Merci M. Christine !

Portrait de M.Christine

Merci Viviane et Gilbert pour vos explications très pertinentes .

En effet, il semble bien que le mal-être vient toujours de l'intérieur, et souvent en rapport avec le vécu de l'enfance qui ressurgit d'une manière ou d'une autre .

Le mal-être serait donc un indicateur d'une cause à rechercher ...

Portrait de Jean

Une cause à rechercher : sans doute ! Mais pourra-t-on un jour trouver la cause ultime du mal-être ? Peut-être mais en attendant, il faut vivre et avancer. Ainsi, le " comment " faire avec ou sans me paraît plus évolutif que le fait de vouloir à tout prix trouver la " raison " de nos souffrances. De mutiples méthodes existent pour répondre à ce " comment ". Il me semble que chacun peut trouver celle ou celles qui lui sont le plus adaptées.  " Acceptez ce qui est ", prône le Zen. " Que ta Volonté soit faite ! " dit Jésus. En clair, faire confiance, s'en remettre, être réceptif à plus grand, plus intelligent que soi me paraît être la solution ultime. Cependant, il est question d'une prise de conscience au quotidien. Merci M.Christine pour vos interrogations inspirantes et bon dimanche à tout le monde !

Portrait de Sofia M

Je rejoins tout à fait vos commentaires mais une fois que l'on a saisi le pourquoi de nos angoisses, que l'on a compris que tant que nous souffrons de nos problématiques infantiles nous attirons des situations personnelles qui nous lient à notre entourage proche pour qu'un miroir apparaisse de manière récurrente pour nous pousser à changer psychologiquement, on se heurte à ce fameux comment en finir avec la peur ?

Ainsi, comprendre ne suffit pas... Même une foi sincère ne suffit pas parce que ça se saurait ! Je pense que la spiritualité ne peut pas faire l'impasse du " Aide-toi ". On voit bien d'ailleurs que la religion chrétienne ne rajoute le " et le Ciel t'aidera " que dans un deuxième temps...

Sur des scenarii de la vie quotidienne, j'y parviens. Je prends un exemple : le week-end dernier, j'avais prêté mon téléphone à une de mes sœurs qui avait cassé le sien ! Elle est peu soigneuse et le respect de la parole donnée, elle ne sait pas trop ce que ça signifie en réalité ! Je lui avais dit qu'il fallait qu'elle me ramène impérativement mon téléphone au plus tard le lundi matin à 8 heures. Dans la nuit du dimanche au lundi, j'ai commencé à être agitée, à me faire un plan négatif en me disant que de toute façon elle ne me rapporterait pas l'objet à l'heure dite. Comme je n'arrivais à m'endormir et que je voyais l'heure tourner, j'ai essayé de trouver une solution de remplacement au cas où... J'ai alors constaté une évidence (!) : professionnellement je n'en avais pas besoin et personnellement il n'y avait aucune urgence. Quant à un accident de la circulation, si d'aventure il arrivait, ma famille serait prévenue... Je me suis alors endormie... Et ma sœur m'a rapporté mon téléphone à 7 heures 30 le lundi matin !!! J'avais lâché prise et ça a fonctionné mais j'ai pu lâcher prise car j'ai trouvé des  constatations et des " solutions " mais devant un problème sans gravité... Des exemples de ce type, j'en ai beaucoup. Par contre, face à de réelles difficultés anxiogènes genre maladie grave, je n'arrive pas à me calmer, c'est-à-dire que je ne parviens pas à trouver une réponse qualitative à la question angoissante qui m'obsède. Je parle de maladie parce qu'un membre de ma famille - très jeune - est en attente d'une greffe de rein. Chaque fois que j'y pense, je déclenche mal mon imaginaire (je le sais), c'est-à-dire que je suis négative et que j'imagine le pire : je me dis notamment que les parents ne supporteront le décès de leur enfant s'il devait arriver prématurément... J'ai bien conscience que je me mêle intellectuellement de ce qui ne me regarde pas, que je quitte le présent avec un raisonnement aussi débile, mais je ne parviens pas à faire autrement. Tout simplement d'ailleurs parce que je n'arrive pas à trouver une solution qui me tranquilliserait. C'est là où je pèche lamentablement. Ce " Aide-toi ", cette étape indispensable au déblocage de mon angoisse (et du problème) pour des situations graves ne fonctionne pas pour moi... Mais peut-être avez-vous de quoi me guider ?

Portrait de Gilbert

Je comprends tout à fait cette angoisse du " Aide-toi ". Moi aussi, j'ai beaucoup de mal avec ça. Quelle est la limite entre ce " Aide-toi " et cette confiance du lâcher-prise qui aboutit à " Et le Ciel d'aidera ". Me suis-je suffisamment aidé moi-même avant d'attendre que ça tombe du Ciel ? Où au contraire, est-ce que je ne " bute " pas contre les murs à vouloir m'en sortir seul ? Je crois que cette question est propre à chacun. Il s'agit d'une realtion intime au divin qui ne peut en aucun cas être prosélyte. Mais votre témoignage, Sofia M, me rassure quelque part. Aux vues des différents commentaires que j'ai pu lire de vous, j'ai un profond respect pour votre altruisme éclairé. Il témoigne d'un " sacré " parcours existentiel qui m'éclaire à chaque lecture. A votre désir authentique de vouloir aidé autrui, je ne doute pas que ce " Ciel " va finir par vous aider ! Amitiés !

Jean

Portrait de Sofia M

Merci Gilbert pour vos paroles de réconfort que j'accueille bien volontiers... Pour autant, je reste très en colère après moi-même car Dieu m'a fait l'immense Grâce de me donner beaucoup d'outils précieux et je sais que tout le monde n'y a pas fatalement accès. Je pense avoir réglé pas mal de défauts qui me jouaient de bien vilains tours, comme le complexe du sauveur, mais mes peurs traduisent une faille intérieure qui s'apparente à un " abîme "... Ce terme ambivalent me renvoie toujours du côté du masochisme, au fait que je ne dois donc pas m'aimer suffisamment, que j'ai encore trop de culpabilité à l'intérieur de moi, à un souci de perfectionnisme stupide car irréaliste, mais en attendant je résiste... Pourtant, je sais voir de temps en temps le ciel bleu au-dessus des nuages mais je suis certainement encore trop narcissique - sans m'en rendre véritablement compte, ce qui grave -  pour que mes résistances face à une sérénité évolutive lâchent... Je cherche beaucoup dans cette direction pour m'améliorer et ne plus polluer mon entourage inconsciemment avec mon anxiété et mes mauvaises questions et j'aimerais aboutir, un jour à un résultat intéressant, libérateur et salvateur pour moi, bien entendu, mais pouvoir le transmettre aussi... Vœu pieux ? Mais sincère quoi qu'il en soit...

Portrait de yamina.174

Je n'ai pas la prétention d'avoir trouvé la clé mais, à une période très douloureuse de ma vie, je me suis dit que ça ne pouvait plus durer. J'ai couché par écrit toutes mes erreurs psychologiques : ce que j'ai constaté c'est que je mettais toujours le négatif avant le positif... Il faut encore que je bataille avec moi-même pour placer le positif en premier mais j'y arrive de mieux en mieux et j'ai de moins en moins de problèmes graves sur ma route à résoudre. 

Je vous note un exemple de mon fonctionnement pathologique du passé. Si j'étais invitée à un mariage, systématiquement je me disais que j'allais m'y ennuyer : soit j'y allais et, effectivement, je m'ennuyais, soit je n'y allais pas et le regrettais amèrement a posteriori... Ça semble banal mais ce genre d'attitude pathologique a entraîné dans ma vie des problèmes parfois très graves...

Portrait de Cécile

Comme certains foromers ici, je suis abonnée quotidiennement au livre du docteur Emmet Fox " Affirmez la sagesse divine ". Chapitre du jour : " Vivez un jour à la fois ". C'est le " A chaque jour suffit sa peine " des Evangiles. On retrouve la même proposition dans l'oeuvre d'Eckart Tolle et chez le maîtres Zen.

J'ai envie de vous partager un passage de ce chapitre en espérant qu'il vous porte vous aussi :

" Si les choses paraissent aller de travers pour le moment, pensons que Dieu est en train de les arranger et que, bientôt, nous serons satisfaits et heureux. Si l'on croit cela avec foi et conviction, c'est ce qui arrivera en effet, et d'autant plus vite qu'on en sera convaincu. De la sorte, nous ferons d'aujourd'hui ou, du moins du proche futur, une joyeuse réussite, soyons en certains. "

Portrait de M.Christine

Comme je me retrouve dans chacun de vos commentaires, pleins de sincérité et de justesse ! C'est comme s'il y avait un petit bout de moi à chaque fois .

Il y a un point commun dans le questionnement, il me semble : comment s'aider pour que le ciel nous aide ? Comment recevoir la réponse divine à nos prières ?

Et j'ai trouvé un maillon essentiel de la chaîne, le maillon manquant qui m'est apparu dans le lien sur la loi d'attraction donné par Jean il y a quelques jours (merci Jean !).

Nous faisons des efforts, nous nous adressons au Ciel, nous faisons tout pour lâcher prise, bref nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir nous sortir du mal-être . Et Dieu nous répond par la loi d'attraction, qui est sa manière d'agir dans sa Création . Il répond, en principe, intérieurement (soulagement, délivrance, joie ...) et extérieurement par des synchronicités .

Seulement voilà : selon l'article sur la loi d'attraction, l'Univers  (Dieu cosmique) a très bien entendu notre requête mais Il attend que NOS VIBRATIONS CORRESPONDENT . 

Le problème, c'est qu'une fois que nous avons lancé l'appel, nous devrions lâcher la pensée obsédante . Car c'est précisément elle qui empêche les vibrations de s'élever pour recevoir la chose demandée .

L'erreur courante (j'en sais quelque chose !) est de croire que Dieu ne nous a pas entendus ou n'a pas voulu nous répondre, simplement parce qu'on met un écran mental entre Lui et nous .

Parfois, pour m'arracher à ces pensées infernales qui tournent en rond inutilement, je regarde un film comique ou n'importe quoi, ou je me concentre à fond sur une activité matérielle, histoire de détourner l'attention . Et ça marche, la plupart du temps .

Pendant ce temps-là, l'Univers peut enfin faire quelque chose pour nous ! J'imagine qu'Il doit se dire "Ouf, enfin un peu de répit pour pouvoir agir, c'est pas trop tôt !"

J'aime beaucoup la citation d'Eckhart Tolle . En effet, en y ajoutant la confiance et la foi, tout se rejoint ...

Portrait de Orlan

Pour ma part, je me collerais volontiers des claques quand je commence aussi à aborder dans un premier mauvais réflexe négativement un épisode de ma vie qui m'inquiète. J'ai beau savoir que ce n'est pas le bon mode d'emploi, il n'y a rien à faire, je plonge allègrement où il ne faut pas, c'est-à-dire du côté anxiogène. Je le vois avec mon ado qui ne fout rien au collège. Non seulement ça me désespère mais ça peut aller jusqu'à me réveiller la nuit... J'ai pourtant un solide exemple de ma stupidité : tout au long de l'année, des oiseaux viennent manger dans mon jardin. Finalement, ils sont sûrs instinctivement de trouver leur nourriture quotidienne... leur pain quotidien ! Ils ne se prennent pas la tête et ça marche car, l'hiver, en plus, je leur installe des boules de graisses dans les arbres !!! Après tout, leur première démarche est de venir, donc de se dire " Oui, sur ce bout de terrain il y a toujours de quoi becqueter, et si ce n'était plus le cas, nous irions ailleurs "! Les solutions existent et en outre, je suis certain intellectuellement que le problème disparaît quand on commence à essayer de le résoudre par l'acceptation. D'autant qu'on est toujours à temps de revoir notre copie... 

Portrait de Juliette

Comme M.Christine, je me retrouve aussi dans tous vos commentaires. Sur des situations où je ne peux rien changer, je déclenche mal mon imaginaire, je mets le négatif en premier. Cela arrive surtout en ce moment quand je pense à la maladie de mon mari.

Mais est arrivé quelque chose il y a une heure : ma fille m'a appelée, alors qu'elle est en vacances en Alsace, pour savoir comment nous allions, son père et moi. J'ai été surprise car, en faite, j'ai réalisé qu'elle était partie hier et que je n'étais absoluement pas inquiète. Hier, Elle avait envoyé un message à son arrivée, mais je n'ai pris connaissance de celui-ci que deux heures après.

Ce que je veux dire, c'est qu'elle m'a permis de me rendre compte que j'avais avancé et progressé. Mes angoisses diminuent. Alors, oui, il reste encore beaucoup de boulot mais, le fait de voir que je ne suis pas la seule, m'autorise aussi à un peu plus d'indulgence. Ce qui est important c'est d'avancer et, comme cela a été dit sur un autre sujet, nous ne pouvons pas tout régler.

Portrait de Jean

J'ai bien percuté, je crois, sur cette notion de complexe du Sauveur auquel fait allusion Sofia M. Et surtout lorsqu'il est question d'êtres chers (chair). J'ai ce problème avec mon fils de 20 ans à qui je reproche son manque de communication -voire son mutisme insupportable par moment - . En fait, je sais que je ne peux rien faire si ce n'est  travailler mon manque de communication avec moi-même. Je pense que j'attends trop de lui et pas assez de moi. Comme si j'allais changer quoi que ce soit dans sa manière de se comporter (perçue comme violente parfois) avec moi... J'ai pêté un cable il y a deux jours. Depuis, il me fait la gueule. Mais il suffit de me résituer à son âge pour comprendre que je ne faisais pas mieux... Avec l'agressivité en moins, sauf que je la retournais contre moi... Décidémment, comme chantait les Beatles dans la chanson " Révolution " des années 60, ça commence par soi-même. " You better free your mind instead... " (Tu ferais mieux de libérer ton esprit... ).

Merci pour vos interventions évolutives.

Un petit lien pour les amateurs de musique : http://www.lacoccinelle.net/243088.html

Portrait de Isabelle M.

Je viens de lire vos nombreux post... Mais auparavant, je lisais, plus exactement je feuilletais un ouvrage d'Osho intitulé "La vie est une bulle de savon"... Si je n'avais pas particulièrement de "curiosité" pour ce qu'a "développé" Osho, je savais depuis un certain temps, que c'était sans doute en partie, parce que celà correspondait à un "affect" en particulier (qu'il serait bien trop long de développer ici...)... Pourtant, comme cet ouvrage m'a été donné récemment, ça fait déjà plusieurs fois, que je le feuillette... Comme s'il fallait que j'y trouve une "réponse" malgré "mes propres résistances"... Ma demande inconsciemment a du être bien formulée (sourires) ! Voilà ce que j'y ai lu (page 36) juste avant de venir écrire ici :

"Tout ce qui a de la valeur en ce monde - la vie, l'amour ou la beauté - doit ête découvert par vous-même. Il n'y a pas moyen que vous l'obteniez de personne d'autre".

Ma première réaction (somme toute bien injuste) a été de me dire... Bon, d'accord... Mais je "sais" déjà tout ça ! Quel manque d'humilité n'est-ce pas ! Parce qu'enfin, s'il m'a été "donné" de lire ces quelques lignes aujourd'hui, c'est bien qu'il me faut encore et toujours, développer tous les jours... qu'il m'appartient fondamentalement... de regarder du côté de la vie pour y voir aussi l'amour et la beauté... et que la plupart du temps, ce n'est sans doute pas encore, ce que je m'applique à "au moins apercevoir"...

Portrait de Gilbert

Je vous rejoins un peu, Isabelle M., à propos d'Osho (anciennement Shree Rajneej je crois), un personnage atypique des années 80, mi-gourou, mi philosophe. J'ai aussi en ma possession un ouvrage intitulé " Être en pleine conscience " dans lequel il écrit : " L'inconscient vous tourne vers ce qui est à l'extérieur de vous-même, que ce soit les choses matérielles ou les gens. A l'opposé, être conscient vous ramène à l'intérieur de vous, au centre, et vous ouvre sur les profondeur de votre être "... Pas idiot du tout ce passage, qui me semble en lien avec la question du départ de cette discussion.

Un peu avant, il dit aussi à propos de la persévérance dont parle Sofia M : Si vous ne vou investissez pas totalement dans votre éveil, il n'aura jamais lieu. De petits efforts de temps en temps ne serviront à rien. Si vous êtes partagé, hésitant, si vous n'êtes pas total, vous ne parviendrez pas à être vigilant...

Merci Isabelle M, de m'avoir rappellé cet enseignement que je connaissais un peu mais que j'avais mis de côté. Il fait l'effet sur moi d'un sain et "aimant " coup de pied aux fesses, m'empêchant de m'endormir sur mes acquis...

Bon lundi à tout le monde !

Portrait de M.Christine

Il paraît que le fait de voir le négatif plutôt que le positif est inné chez l'être humain .

Personnellement, dans ma famille maternelle, il y avait une forte tendance à tout dramatiser . Et c'est seulement maintenant que je commence à m'en libérer . A force de persévérance, je me suis obligée à voir le positif . Cela n'a pas été facile, c'est tellement spontané, automatique même ! On en arrive toujours à la confiance : confiance en la vie, en Dieu .

J'ai eu une période de dilemme affreux : voir le beau chez les autres, d'accord, mais toute ma vie je me suis laissé flouer par naïveté . Je ne voulais pas voir le mal et les gens profitaient de moi . En fait, je me sous-estimais et je sur-estimais les autres . Donc, je ne me respectais pas . J'étais empoisonnée par la pitié que j'éprouvais chaque fois que quelqu'un avait des problèmes . Ils passaient toujours avant les miens . Résultat, je ne savais plus qui j'étais vraiment . Et ceci est encore très récent .

Puis une deuxième phase est arrivée . J'ai dû être ferme pour défendre ma cause, penser à moi, à mon bien-être justifié, avec l'appui et les encouragements de toute ma famille et de mes amis . Mais voilà, après avoir fonctionné toute ma vie dans la "bonté" genre mère Teresa, je me suis sentie cruelle et égoïste de ne plus agir comme avant . Terrible tourment moral . J'ai dû me raisonner pour rétablir l'équilibre . Heureusement, chaque jour, ça rentre dans ma tête un peu plus . Evidemment, les personnes qui m'ont connue comme avant, et en ont profité, ne comprennent plus mon comportement . Ils en sont très contrariés . Mais je tiens bon car je sais que c'est pour leur bien . Ils ne peuvent plus s'appuyer sur moi . Je ne leur en veux pas parce qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ne se prennent pas en charge . Ils croient qu'ils le font . C'est une croyance qu'ils devront abandonner un jour ou l'autre . Acculés, ils seront obligés de s'assumer, et malgré un difficile passage, je sais que ce ne peut qu'être bénéfique pour tous .

Je crois que c'est la même chose pour les jeunes . Ils ont parfois juste besoin d'un coup de pied aux fesses . C'est dur pour un parent parce qu'il y a l'affection qui est en jeu . Mais ils ont aussi besoin de fermeté, ça leur donne le sentiment de sécurité qui leur manque peut-être .

Il faut du courage sur le moment, mais ça finit par payer à plus long terme .

Portrait de Sofia M

Rassurez-vous M. Christine, le fait de voir le négatif en première intention n'est pas inné ! D'ailleurs, si c'était le cas, nous n'y pourrions rien changer... Il s'agit donc à l'inverse d'un mécanisme de défense acquis dans un deuxième temps du développement psychogénétique de l'enfant.

Au départ de la vie, la relation à la mère (la période dite orale) s'inscrit dans le " oui ". Pour exemple, à l'âge adulte, le profil oral, peut dire oui à tout et n'importe quoi... Dans la période d'identification au père, le " non " arrive, lié à des interdits surmoïques.

En ce qui concerne les sujets qui disent non d'emblée ou qui se disent non systématiquement, leur inconscient a soit enregistré des parents insécures (ce peut être du fantasme et non la réalité), soit des parents psychorigides (possiblement fantasmatiques aussi)... 

Tout ça pour dire qu'il est légitime de ne pas désespérer quand des peurs - aussi justifiées soient-elles - fabriquent de la résistance à se faire confiance et à faire confiance à la vie, voire à Dieu pour les croyants... On peut finir par s'en débarrasser mais, comme nous l'avons vu dans les commentaires, si sur un plan théorique c'est facile à comprendre, sur un plan pratique c'est une autre " histoire "...

Portrait de M.Christine

Très intéressantes citations d'Osho !

Et pour illustrer la deuxième que vous donnez, Gilbert, une anecdote aujourd'hui même :

Ma vieille voiture ayant passé toute la nuit sous la pluie ne démarrait pas ce matin . Et au lieu de me désespérer comme d'habitude, au bout d'un moment, j'ai dit en moi-même avec conviction : "Finie la plaisanterie, maintenant on démarre !", avec un mouvement de conscience pour y croire vraiment, le tout adressé à l'univers . Et elle a démarré illico . Oui, je crois que l'univers aime les messages clairs et nets !

Merci de votre réponse, Sofia M. . Oui je pense aussi qu'on peut se débarrasser des schema inconscients transmis par nos parents . Ca prend du temps parce que ça se fait de prise de conscience en prise de conscience mais on arrive à déblayer pas mal au fil du temps !

Portrait de Sofia M

Au fil de vos posts, M. Christine, vous transmettez votre positivisme et donc une très belle énergie. 

Je voulais vous en remercier parce ce ce type d'attitude est précieux pour bien des foromers, dont je fais partie. Même si je considère que j'ai plutôt un caractère courageux, il y a des moments ou j'ai tendance à baisser les bras... L'exemple que vous donnez de votre voiture est magnifique. Il m'est déjà arrivé des épisodes similaires, parfois difficilement racontables dans la mesure où mon entourage ne m'aurait pas crue... C'est bon de retrouver dans vos commentaires cette force de l'Univers qui est à notre disposition mais à condition, comme vous l'induisez, d'adopter la posture de détermination qui se met alors en miroir pour agir...

Portrait de nanou-69

Moi aussi, j'ai bien aimé l'exemple de M.Christine. Je me voyais au volant de ma vieille voiture aussi ; ça m'a fait rire mais ça m'a ramené aussi à des trucs que je raconte pas à mes amis; ils me prendraient pour une folle. Mes essuies-glaces marchaient plus. Je me suis pas affolée plus que ça... Et le lendemain, ils marchaient !!!! Faudra certainement que je les change mais en attendant, je sais que l'univers comme vous dites s'est occupé de moi à ce moment là... Confiance donc !!!!

Portrait de M.Christine

Reste à appliquer en toute circonstance . Mais il y a des cas plus difficiles que d'autres ...

Portrait de Orlan

J'ai une voiture qui n'a que quelques mois.

Hier, quand je débrayais, elle m'envoyait un message d'alerte sonore genre panne.

Comme je ne voyais pas où pouvait se situer le problème mécaniquement et étant à 25 km de chez mon garagiste, plutôt que d'imaginer un scénario catastrophe, j'ai essayé de traduire ce que ma voiture voulait me " dire " ! Très vite, j'ai compris qu'elle m'encourageait à ne pas débrayer quant à un aspect de ma vie. S'est alors imposé à moi mon ado qui connaît des hauts et des bas côté collège. Autrement dit, j'ai saisi que je ne devais pas être défaitiste et que la " roue " allait tourner positivement ! C'est alors qu'en débrayant je n'ai plus du tout entendu la petite sonnerie d'alarme !!! Je vous assure que je n'invente rien...

Portrait de M.Christine

Très intéressant Orlan . Je pense que votre interprétation est parfaitement juste . Bravo pour ce regain d'optimisme ! Et ça va marcher !

J'aurais un roman à raconter sur mes tribulations avec ma voiture . Elle a 27 ans d'âge et je ne peux pas m'en défaire . C'était la voiture toute neuve de mon père quand il est décédé . Ensuite, chaque fois que je m'assayais au volant, je voyais le visage tout souriant de mon père au-dessus de moi . Il me disait : "Demande-moi ce que tu veux !" . Et c'est un fait qu'il m'a tirée d'embarras plus d'une fois pendant mes voyages . Des choses qu'on pourrait qualifier de petits miracles, comme Orlan . Mais un jour, je me suis dit que mon père avait peut-être besoin d'aller se reposer et je ne lui ai plus rien demandé .

D'autre part, j'interprète aussi les parties de la voiture en rapport avec les parties de mon corps et les circonstances de ma vie . Si mes essuie-glaces fonctionnent mal, c'est qu'il y a quelque chose que je ne veux (ou ne peux) pas voir ; si je crève un pneu, j'ai du mal à avancer dans ma vie ; si c'est la batterie, je suis découragée, à plat ; si c'est l'allumage, je manque d'éclairage ou de motivation ou de foi, etc ... Heureusement, le moteur, que j'associe au coeur, marche bien . Je pense que la titine va bientôt arriver à battre son record des 400 000 km  (ou plus) !

Et pour élargir le débat, on pourrait dire que toute la matière nous donne constamment des signes que, la plupart du temps, nous ne savons pas voir ou interpréter . Je pense que les anges utilisent les objets, les éléments, les circonstances, la nature ...  pour nous envoyer des messages : un oiseau qui se pose sur le rebord de la fenêtre, une pièce de monnaie que l'on trouve par terre, un accident évité de justesse, etc ... Nous sommes plus protégés que nous le pensons généralement . Beaucoup de choses que nous attribuons au hasard ou à la chance .