Mon amie déprime depuis son IVG

Je ne suis pas une spécialiste et je n'ai pas cette expérience mais je peux comprendre qu'une femme aille mal après ce type d'intervention. Ce doit être à mon sens un véritable traumatisme. Pourtant, si la décision a été prise et validée par le milieu médical, votre amie ne doit pas porter toute la culpabilité de cet acte. D'autant que l'on fait un enfant à deux, jusqu'à preuve du contraire, et je trouve que les hommes s'en sortent bien dans cette histoire. Mais ne connaissant pas le contexte, il est difficile de vous donner des conseils. Pourtant, il est important que votre amie évacue, à mon sens, par la parole, cette épreuve. Une puéricultrice qui travaille dans la crèche où je suis secrétaire a eu besoin de consulter un psy pour donner sens à son IVG. Cela a été très efficace pour elle. Peut-être pouvez vous induire cette possibilité ?

J'espère d'ailleurs qu'une ou une psy intervenant sur les forums pourra venir donner son point de vue de spécialiste !

Cette  IVG a pu réveiller chez vôtre amie certains affects et notamment liés à un processus de perte.
J'ai été interpellé par le terme " laissé tomber " ( son traitement ) que vous avez employé, Horia, celui-ci pouvant renvoyer à une notion d'abandonnisme. Je rejoins Cécile sur la possibilité d'induire une prise en charge psychologique, si vôtre amie en a le désir. Ce qui pourrait lui permettre de faire du lien entre l'épreuve qu'elle traverse actuellement et ce qu'elle réactive du passé au niveau de son inconscient.

Je rejoins mon confrère et Cécile pour dire qu’il faudrait que votre amie puisse être aidée dans un travail analytique afin qu’elle puisse redonner un sens à sa vie et comprendre ce que cette  IVG peut lui apporter, quant à la compréhension de son histoire personnelle.

Il peut arriver que pour des raisons inconscientes, on trouve une sorte de compensation à cette culpabilité qui monopolise les autres autour de soi afin de moins ressentir l’abandon…

Je me suis rendu compte, après coup, que je n'avais peut-être pas répondu complétement à votre question, Horia. A savoir comment pouvez-vous vous y prendre pour que votre amie aille mieux, indépendament d'un suivi psy. Vous pouvez l'aider en lui suggérant d'aller observer, en miroir, ce qu'il se passe en positif dans son existence. Ceci pouvant peu à peu permettre une déculpabilisation au niveau inconscient.

C'est sûr que compte tenu de sa réaction après son IVG, votre amie a sûrement un problème psychologique que cet acte, qui d'ailleurs n'a rien de médical, ce qu'on oublie trop souvent de rappeler, laissant planer habilement une confusion dommageable, a réveillé. Pour autant, un travail psychanalytique, utile à l'évidence dans son cas, étant long de principe, je pense qu'elle pourrait prendre rendez-vous avec un prêtre qui pourra la délivrer d'une grosse partie de son fardeau dans un premier temps. Les temps ont heureusement bien changé et dites-lui surtout qu'elle n'ait aucune crainte : elle ne sera pas jugée, mais probablement vite soulagée...