Mon compagnon n est jamais détendut

Je sais bien que vous avez posté votre question dans la rubrique Esotérisme & Développement personnel, qui va bien plus dans le sens de "l'esprit" que du corps... encore que, le développement personnel, ça peut être aussi une approche plus corporelle... enfin, il me semble... Donc, tout ça pour vous dire Nathalie... Mon second fils est un homme très "stressé", enfin, il l'était déjà enfant, donc en fait, je dirai plutôt d'une "nature anxieuse"... Son épouse est plutôt calme, posée et d'un naturel positif... Etant esthéticienne, elle s'est "servit" de son métier, pour amener intelligemment, qu'elle aimerait "développer" le "côté plus massage", mais qu'elle avait besoin de "s'entraîner"... Et peu à peu, elle a réservé des petits temps "détente", où elle massait son mari... Au fil du temps, ils sont mariés depuis quelques années déjà, son mari y a pris goût... Et c'est vrai que ses "tensions" sont beaucoup moins "à fleur de peau"... vérifié même quand ils viennent à la maison... Mais ce n'est qu'une suggestion...

Bonjour Nathalie,

Je crois que chacun possède son propre rythme. Moi-même, on me reproche parfois d'être trop " zen ". Au début, j'ai essayé de changer mais je me rends compte que cela fait partie de ma nature et je n'en fais plus un vilain  défaut. Si votre compagnon vous paraît peu serein, peut-être est-ce parce que vous n'avez pas le même rythme et que cela vous dérange, vous ? C'est sûr que si vous appuyez là où il pense lui-même qu'il n'est pas au top, sans véritablement l'accepter, cela ne peut faire que des étincelles. A votre place, j'éviterais ce type de remarque, sachant que vous avez expérimentez à quoi ça mène. Cherchez plutôt en quoi son comportement vous gêne. Cette attitude me paraît beaucoup plus constructive et prometteuse de sérénité... à deux ! Bon courage, Nathalie. Je sais que la vie de couple, c'est pas toujours comme on voudrait. Amitiés.

Oui, je crois que la sérénité peut s'envisager pour soi. Mais il n'y en a qu'en nous qu'on peut modifier certaines façons de réagir... En fait, et pas volontairement, c'est-à-dire consciemment, chercher "la petite bête", comme le dit votre compagnon, peut vous indiquer une piste à prendre en compte et à développer... Dans la mesure, où effectivement, au fond ce sont vos propres peurs qui s'expriment... La plupart du temps, nous sommes sur la défensive, sans nous en rendre compte, par peur de l'abandon par exemple, ce qui nous met en tension, puisque nous nous vivons en insécurité... Un peu comme si nous nous attendions toujours, à ce que le ciel nous tombe sur la tête... Déjà, dans la réalité et concrêtement... Est-ce quelque chose de réel ? Bien sûr que non ! Mais tout simplement, parce que nous "restons fixés" à des peurs de l'enfance... justifiées ou pas d'ailleurs... et surtout un enfant, n'a pas à sa disposition les "ressources", autrement dit la maturité pour "prendre du recul"... Hors en tant qu'adulte, vous pouvez objectivement vérifier par vous-même qu'il y a de nombreux aspects "concrets et réels" positifs dans votre existence déjà... En fait, mettre en place pour vous-même, un état de détente, pourquoi pas par de la relaxation en support, par exemple... peut-être une solution intéressante et concrête... qui sera vectrice de sérénité pour vous, et vous permettra de réaliser, qu'il n'est aucune nécessité de se "disputer"...

Vous pourriez essayer de regarder votre compagnon autrement... Je veux dire par-là que, très souvent, les personnes qui donnent l'impression de ne pas être sereines ni détendues peuvent être particulièrement centrées sur elles pour réfléchir et... avancer dans leur vie...

Je suis sûre que si vous acceptez de voir cet autre côté du miroir, votre compagnon va le sentir, le ressentir et, puisque vous l'aurez compris, il sera plus apaisé, plus confiant... Si les tensions mentales sont malheureusement communicatives, votre non-inquiétude à son sujet, votre calme auront un retentissement positif chez lui... On pourrait dire aussi que le fait de pister ses postures psychologiques doit l'agacer inconsciemment, voire consciemment, et un mauvais jeu transférentiel s'est installé entre vous deux. Je ne suis pas psy mais je sais, par expérience, que modifier favorablement notre regard sur quelqu'un ou un événement qui nous inquiète donne des résultats surprenants (au bon sens du terme)...

En ce qui me concerne et comme je suis croyante, si un proche me renvoie l'image d'une personne qui ne va pas bien ou si je commence à mettre en marche dans ma tête le petit vélo diabolique, je pense le plus vite possible au Seigneur en me disant qu'Il sait quand même ce qu'Il fait et que je n'ai pas à m'inquiéter... Je constate toujours ainsi que mes mauvaises idées s'arrêtent et, en général rapidement, ce qui me rendait anxieuse m'envoie un réponse positive, une bonne nouvelle, de l'espoir inattendu..., comme si je m'étais trompée, comme si j'avais eu peur inutilement... 

Depuis que j'ai acquis la conviction que tout est écrit, je vis mieux ma vie et les problèmes inévitables qui la jalonnent. Je ne dis pas que je suis la Reine de la sérénité mais, dès que j'ai un peu trop tendance à aller ruminer ce qui me gêne, je stoppe le processus en essayant de trouver la leçon que l'obstacle me renvoie. Quand je ne trouve pas (je ne suis pas encore très douée !), je m'attarde sur mon manque de progrès. Je me dis : " Tu as encore eu peur et ce n'est pas bien "... Je m'oblige alors à ouvrir un livre au hasard, je prends un passage assez court de préférence et je cherche à nouveau la nouvelle leçon que je dois intégrer et là, je ne reste jamais sans réponse...

Pour votre compagnon, vous pourriez essayer d'appliquer cette méthode qui vous permettrait de mettre une belle et juste distance respectueuse par rapport à lui parce qu'après tout, il a le droit de ne pas afficher une sérénité parfaite ! Chaque fois que vous le jaugez négativement, détachez-vous de cette impression malsaine, pour lui et pour vous, et ouvrez un livre ou une revue au hasard, ou même la télévision : essayez de comprendre le message qui vous est destiné. Vous constaterez que cette façon de procéder est ludique et... efficace... Partant de là, c'est votre homme qui risque de trouver que vous ne vous occupez plus suffisamment de lui (lol) !

La question que pose Nathalie-196 m'interpelle parce que je vis la même chose avec mon compagnon, Allemand de surcroît, ce qui ne facilite pas les choses, le dialogue n'étant pas la qualité première de ce peuple... 

Le mien, je dirais qu'il est austère (sauf avec sa fille, issue d'une première union, quand elle est là, y compris quand elle décide de bien nous pourrir le week-end ou les vacances, mais passons...). C'est vrai que même si j'arrive un peu à prendre de la distance, je peux vous dire que ce n'est pas gagné et côté engueulades on est champions... Je rigole mais, au fond de moi, je n'ai pas envie...

Comme je ne veux pas être négative, je vais rejoindre un peu les conseils qui ont été donnés. J'ai un truc qui peut bien marcher si j'ai l'énergie de le décider (ce n'est pas toujours le cas !). Voilà mon raisonnement :

. Si ton mec te semble austère, c'est à toi de changer quelque chose parce que lui, je n'ai pas les moyens directs de le faire changer. Sois toi détendue et agréable... 

Ça peut paraître simpliste à première vue mais c'est beaucoup moins facile à appliquer que ce que l'on peut l'imaginer... Ma proposition peut sembler modeste mais elle crée de toute façon un meilleur climat et l'énergie est tout de suite plus légère...

Je comprends tout à fait votre inquiétude, Nathalie. Pour autant, il faut surtout ne pas entrer dans ce que nous appellons, nous les psy,  un contrôle inconscient de sa part . Sachez que vous n'êtes pas responsable de son mal-être ni du fait qu'il commence à chercher un refuge illusoire dans l'alcool. C'est à lui seul d'identifier son problème. C'est en ce sens que ce que dit Orlan me paraît justifié. Il est important que vous vous protégiez, dans un premier temps, en appliquant les conseils donnés plus haut. N'alimentez surtout pas ses recherches de conflits. Il finira certainement par vous lâcher le morceau, en voyant que son attitude n'a pas d'effet sur vous. Je sais, ce n'est pas évident, mais il faut que vous teniez le coup. Par contre, si son attitude empire, il faudra aviser. Tenez-nous au courant, Nathalie. Et surtout, il n' y a aucune honte à parler d'alcoolisme, même si votre compagnon n'en est quand même pas là. Un passage pas facile à négocier mais à surveiller tout de même... Pour vous !

Ce que vous nous avez dit hier après-midi Nathalie m'a donné à réfléchir... Parce qu'il y a quelques années, j'avais une collègue de travail qui a souffert d'une alcoolo-dépression... je ne saurais pas trop vous expliquer... mais pour ce que j'en ai compris, en fait le problème à l'alcool ne servait qu'à "cacher" l'état dépressif... Elle avait un médecin, qui la connaissait depuis sa jeunesse, et qui l'a bien aidé à s'en sortir... Alors je me disais que peut-être, vous devriez déjà en parler avec votre médecin, en dehors de votre compagnon... qui sera peut-être un peu à même de vous donner des indications, en fonction du "comportement" de votre compagnon...