Mon fils de 11 ans se ronge beaucoup les ongles

Bonjour Zab ! Déjà en préambule, et parce que les « remèdes naturels » c’est un peu « mon truc », utiliser des huiles essentielles de lavande et d’orange ensemble, peut aider votre fils à mieux « gérer » un état anxieux, qu’il traduit par le fait de se « ronger les ongles »… Il suffit pour cela, de masser légèrement sur l’intérieur des poignets, les tempes ou le plexus solaire, au moins matin et soir… Bien évidemment, à l’âge de votre fils, il peut d’autant mieux le faire par lui-même… 

Ceci dit, le fait que votre fils se ronge « plus » les ongles depuis son entrée en 6ème, est somme toute assez fréquent en soi. L’onychophagie se développant très souvent, de façon plus marquée entre 10 et 14 ans, selon le docteur Bernard Auriol, 10% des enfants scolarisés (garçons et filles) seraient onychophages… mais un nombre certains d’adultes continueraient cette pratique, indicateur d’un conflit psychique… se traduisant par un aspect « autodestructeur », mais qui bien heureusement, la plupart du temps, n’est pas grave en soi, je vous rassure Zab… 

Cependant, sans doute un Psy œuvrant sur les forums de Signes et sens, sera bien plus à même que moi de vous donner de plus amples informations sur ce qu’est l’onychophagie en tant que telle… et comment il est possible d'y remédier... À bientôt Zab !

Comme l'a indiqué Viviane, 10 % des enfants se rongent les ongles de manière addictive. Effectivement, ce comportement est le signe d'un psychisme anxieux. Ce qui est somme toute normal puisque votre petit garçon vient de quitter l'école primaire et doit s'adapter à un établissement où il se retrouve le plus petit. Ce serait rajouter une anxiété supplémentaire que de le gronder. Le mieux serait de prendre le temps d'écouter ses peurs en lui demandant quels sont les moments ou il en éprouve le besoin. Votre fils semble avoir un terrain anxiogène puisque vous aviez évoqué le fait qu'il avait recommencé à faire pipi au lit. Le fait que vous l'éleviez seule accentue le fait qu'il peut avoir des difficultés à sortir de vos jupes.

Une autre piste peut-être : le mot " ongle " renvoie phonétiquement à " oncle ". Or, il me semble que votre frère n'était pas d'accord avec le fait que votre fils fasse ses études dans le public. Son inconscient connaît l'existence de ce conflit et peut donner à voir votre propre incertitude quand au choix que vous avez fait.

En tout état de cause, même s'il n'est pas question de dramatiser outre mesure, il est important de ne pas " alimenter " l'angoisse de votre fils. Si les choses perdurent (saignement-autocannibalisme), il serait intérressant de consulter un spécialiste de la psyché pour que votre enfant puisse évacuer ce qui le tourmente.

Quand mon fils était ado, il s'est mis à se ronger les ongles, lui aussi jusqu'au sang.
Je l'avais emmené chez notre de médecin de famille qui, curieusement, n'était pas passé par la case "psy". Par contre, il lui avait expliqué les risques infectieux importants liés à l'onychophagie. Il avait pris le temps de lui développer combien les germes pouvaient se déplacer jusqu'à la bouche, entraînant possiblement des infections des gencives, le développement de caries, etc... Je ne sais pas ce que ça a provoqué chez mon fils mais il a arrêté net! Le médecin lui avait aussi conseillé de mâcher un chewing gum, si le lieu le permettait, quand une envie de se ronger les ongles survenait... Mais ça n'a donc pas été nécessaire...

Le post de Daniele-Dax m'a remémoré un épisode dramatique qui s'est passé il y a à peu près un an.
Un Anglais, quadragénaire, homme anxieux au possible, se rongeait les ongles de façon chronique. Il a développé une septicémie qui s'est propagée par le sang et malgré son hospitalisation et l'antibiothérapie qu'il a subie, il en est mort...
Je pense, Zab, que vous pourriez relater cette tragédie à votre fils, avec les mots que vous saurez trouver et adapter au profil psychologique de votre petit garçon. Je suis sûre qu'il comprendra que vous chercher à le protéger, ce qui pourra contribuer à calmer son anxiété.
En ce qui concerne l'onychophagie en France, près de 40 % de Français en souffriraient...