Mon jeune ado déteste faire la cuisine. Est ce que je dois le forcer?

Portrait de zab

Mon fils de 11 ans ne s'intéresse pas du tout à la cuisine. J'ai essayé de l'initier mais sans succès! À son âge, mes deux ainés étaient demandeurs et devenus adultes, ils se débrouillent trës bien... Je trouve que c'est un plus pour eux de savoir se préparer quelques pâtes ou même un petit rôti... Pour moi c'est aussi une question d'autonomie et de sécurité car un garçon ne vit pas toujours fatalement en couple. Est ce que je dois forcer mon fils en lui expliquant l'intérêt de savoir cuisiner pour plus tard?

Portrait de Juliette

Je me suis mis à la cuisine tardivement, j'avais plus de 18 ans et mes tentatives précédentes n'avaient pas été concluantes. Je me suis donc mise à la cuisine par nécessité car j'étais seule et, à force, cela est devenu plaisant. Je pense que le plus important c'est que j'avais une mère qui cuisinait, que je l'ai regardée faire et ponctuellement aidée. De plus, je suis gourmande alors j'ai progressé pour pouvoir me faire plaisir.Wink

 Votre fils n'est pas passionné par la cuisine, mais il vous regarde faire et ce n'est pas parce qu'il ne fait pas qu'il ne sait pas. Un jour il fera, à son tour par nécessité ou par plaisir. Ne vous inquiétez pas, il ne se laissera pas mourir de faim. Vos ainés aiment cuisiner, c'est bien, mais votre petit garçon est différent et rien ne présage qu'il ne cuisinera pas une fois adulte.

Portrait de Danièle-Dax

Mon fils, à l'âge du vôtre, passait son temps à vouloir cuisiner, à tel point que mon mari et moi pensions qu'il voudrait en faire son métier!
Après son bac, il a décidé de faire un IUT de transport à notre grande surprise... Aujourd'hui quadragénaire, il est directeur logistique d'une entreprise de transports internationale... Rien à voir donc avec son engouement prématuré pour les recettes culinaires ! Quand sa femme est absente, il est capable de faire cuire des pâtes ou une grillade mais il est très heureux dans son métier et ne changerait pour rien au monde...
Comme quoi à l'âge de votre fils, il est encore un peu tôt pour savoir comment il se comportera plus tard. Je voudrais vous rassurer toutefois: de nos jours, même si on ne sait pas cuisiner, le mode d'emploi du produit alimentaire est précisé sur chaque emballage! De quoi vous rassurer et ne pas forcer votre jeune ado... Et puis il y a les plats surgelés ou le cassoulet en boîte... Enfin il existe des tas d'astuces à disposition pour ne pas dépérir...

Portrait de Viviane

Bonjour Zab ! Je rejoins les avis déjà donnés… Même si je comprends parfaitement votre raisonnement « d’autonomie » au sujet de votre plus jeune fils… 

Il y a effectivement aujourd’hui de nombreuses possibilités de se nourrir convenablement, sans pour cela passer par la case « cuisiner ». Ayant moi-même un fils sensiblement du même âge que le vôtre, je ne peux que constater, qu’il fait déjà preuve d’une réelle autonomie en étant capable de se faire chauffer un plat au four… Ou bien, s’il en a l’envie, de se faire cuire des pâtes, un œuf au plat, un steak haché par exemple…  Pourtant, je suis la première à mettre en avant ici, que manger « sain », qui passe aussi par « cuisiner » c’est bien meilleur pour la santé…

Mais ce n’est cependant qu’un aspect… Tant que mon fils me « montre » qu’il est à même de « s’autogérer » déjà un peu… Pour moi c’est beaucoup en soi… D’abord, parce qu’il y a bien une question de temps, donc aussi de maturité (propre à chaque individu) dans l’apprentissage de l’autonomie… Et puis parce qu’aussi, ce n’est pas parce que votre plus jeune fils ne « veut » pas cuisiner, qu’il ne saura pas se « débrouiller » lorsque ce sera une nécessité pour lui… D’ailleurs, je suis presque sûre, que votre fils vous « montre » qu’il fait déjà preuve d’une réelle autonomie du haut de ses 11 ans… Non ?

Il me semble que pour d’autres raisons, cela vous a déjà un peu été dit… « Lâcher du lest », pour lui permettre de grandir est aussi en lien « à un bon dosage » de votre part… Qui passe encore et toujours par « une bonne dose de confiance » aussi… Mes amitiés Zab !

Portrait de Isabelle

À 11 ans, on devient grand déjà, mais on est quand même pas encore adulte… Peut-être, que justement votre plus jeune fils en « s’opposant » au fait de vouloir cuisiner, vous dit que c’est sa façon à lui de « s’autonomiser »… Et puis aussi de vous « dire » qu’il aura aussi des possibilités de se « débrouiller » en tant que « garçon »… Parce que si on y réfléchit bien, au départ, faire la cuisine est quand même plus féminin que masculin en soi… Même si une majorité de « grands chefs » sont essentiellement des hommes d’ailleurs… Bien qu’il semble qu’un certain équilibre s’établisse à ce sujet maintenant…

Je suis persuadée moi aussi, que sauf « profil très particulier », la plupart des jeunes hommes actuels, sont tout à fait à même de se nourrir même s’ils sont célibataires, autant que « faire tourner une machine », par exemple… Et même s’ils ne sont pas particulièrement attirés par faire la cuisine en tant que telle, voire le ménage… 

Peut-être que votre fils de 11 ans vous dit aussi qu’il est lui, en tant qu’individu, différent de ses frères également… Et même s’il ne s’exprime pas dans sa façon d’être justement, par des aspects « à l’identique »… Je crois, et je l’exprime aussi un peu par expérience, que cette « histoire » de « petit dernier » renvoie aussi à des « craintes », parce que cela nous renvoie en tant que mère, a une réalité… Nous ne serons pas toujours-là, nous maman, pour « veiller » sur ce plus petit… Lui grandit, et nous vieillissons… C’est vrai… Mais pour l’instant, laisser lui son temps pour grandir encore en exprimant déjà, une petite part de l’adulte en devenir… Qui vous dit tout autant, par son « opposition » même, qu’il aura l’énergie nécessaire pour s’assumer lorsque son temps sera venu… À bientôt Zab

Portrait de zab

Vous me faites bien ressentir que je suis toujours dans la comparaison entre mes enfants et c'est sûrement pour cette raison que je m'angoisse toujours pour le plus jeune car il faut que j'arrive à intégrer qu'il a sa personnalité et un caractère pour se débrouiller dans la vie. Après tout il sait lire, écrire et compter et c'est déjà un sacré bagage pour exprimer ses capacités le moment voulu... J'envie décidément beaucoup les parents qui ne s'inquiètent pas pour leurs enfants. C'est une force que je n'ai pas. D'autant que s'inquiéter pour sa progéniture çane sert strictement à rien. J'ai beau le savoir, il faut toujours que je trouve,que je me fabrique ou que j'invente u e source d'inquiétude... À ma décharge c'est vrai que le papa du petit dernier n'assure pas son rôle de responsable mais je n'ai pas à me trouver d'excuses...

Portrait de Orlan

Je me retrouve beaucoup dans votre inquiétude, Zab. Aussi je me permets de vous signaler un texte que j'ai trouvé sur Internet et qui m'aide énormément quand l'anxiété arrive quant à mon propre ado. Il suffit de taper dans le moteur de recherche Google : La Divinisation - Maïeutique Transcendante. Cet écrit rappelle que, quelle que soit la situation relationnelle que nous traversons, il est nécessaire de voir Dieu en chaque être. L'auteur explique pourquoi... Je vous le laisse découvrir...

Portrait de Gilbert

Merci Orlan pour ce texte qui a fait l'effet sur moi d'une véritable révélation sur la nécessité de ne pas juger autrui. Fabuleux ! Ce sont des choses que je percevais déjà sans pouvoir me l'expliciter de cette manière. Attiré par la spiritualité, j'avoue que j'en ai eu pour mon compte ! Du coup, je viens d'envoyer le lien à une amie psy qui l'a trouvé génial aussi. D'autant qu'il me semble que les travaux  psychanalytiques freudiens était très critiqués et accusés de panthéisme. Je crois avoir avoir compris avec cette lecture pourquoi le Père de la Psychanalyse a eu raison de " passer " par les divinités grecques pour postuler ses hypothèses, qu'il a d'ailleurs vérifiées dans la pratique. Merci aussi à zab qui a initié ce partage ! Bon dimanche à tout le monde...

Portrait de Juliette

Merci Orlan pour cette transmission, elle donne une autre dimension aux évènements que nous traversons et offre la possiblité de positiver chaque situation et chaque rencontre quelqu'elle soit parce que Dieu est en chacun de nous. C'est la possiblité d'évoluer.

Portrait de Isabelle

Être un parent zen, face à mes enfants, je vous assure Zab, que ce n’est pas un chemin « naturel » pour moi non plus… Et même si j’ai appris, un peu au fil du temps… à lâcher prise… J’ai quand même de « beaux restes » si je puis dire… Cependant, je crois, sans orgueil mal placé ou déplacé, que tant qu’on arrive à se regarder en face… en se disant, qu’on fait du mieux qu’il est possible, sans chercher sciemment à humilier, blesser ou ignorer nos enfants… 

Il y plusieurs années déjà… Un jour mon analyste m’avait dit « on a les enfants dont on a besoin »… J’y pense encore maintenant… 

Aujourd’hui, je crois encore qu’il en va bien évidemment de mon devoir de parent que de veiller sur mon enfant jusqu’à sa majorité (et d’une autre façon ensuite, le restant de la vie durant…), cependant, ce que j’essaie effectivement de ne pas perdre trop de vue, comme vous le soulignez d’ailleurs… c’est que de toute façon qu’on s’inquiète ou pas, ne changera absolument rien à ce qu’ils ont à vivre…  Dans une chanson récente de Florent Pagny (Souviens-toi), qui m’émeut beaucoup à titre personnel, (parce que j’aurais aimé savoir le dire de cette façon, à mes propres enfants…), le parent qui s’exprime face à son enfant devenu grand et qui prend son envol, hors du nid, dit avec beaucoup de simplicité « je voudrais savoir quoi te dire, je ne sais rien »… Car au fond, qui apprend à l’autre ? Sans idéalisation aucune, je pense pour ma part en tout cas, que mes enfants m’ont appris et m’apprennent encore aujourd’hui, bien plus que je ne saurais jamais le leur dire… Si ce n’est, en tout cas je l’espère... se souvenir qui on est, d’où on vient, où on va…

Portrait de Jean

J'ai un fils de 20 ans qui vit encore sous mon toit. Je suis célibataire et il n'y a pas de femme à la maison. Je peux vous assurer qu'il ne se laisse pas mourir de faim. Comme je ne fais pas moi-même la cuisine , il investit les fourneaux et se débrouille très bien ! Votre enfant ne se laissera jamais mourir de faim Smile