Pas à l'aise dans des couleurs vives

Portrait de zab

Je vois arriver la belle saison avec une contrariété concernant les fringues. Je ne suis à l'aise que dans des vêtements noirs!

Je me suis achetée une robe avec des ramages un peu rouges et roses et j'enrage de l'avoir acheté parce que je sais par avance que je ne vais pas la mettre et que j'ai donc dépensé de l'argent pour rien ...

Comment je pourrai faire  pour accepter de porter de la couleur?

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Bonjour Zab,

C'est vrai que se vêtir de noir facilite le quotidien, évite les fautes de goût et reste la couleur chic par excellence. Il n'y a qu'à voir la fameuse petite robe de noire de Coco Chanel, toujours d'actualité. 

Mais le noir c'est aussi la couleur du deuil. Il semblerait que jusqu'ici vous ayez porté du noir, non par goût du noir, mais pour ne pas être remarquée, comme une femme en deuil.  Les lunettes de soleil sur votre photo viennent valider cela. 

Lorsqu'on met des couleurs, on est plus visible, et on peut-être remarquée. En achetant cette robe colorée, votre inconscient traduit la fin du deuil, et l'envie de sortir de l'ombre. C'est le retour dans votre vie de femme et que les couleurs vivent !

Portrait de Viviane

Et si... se vêtir en couleur, c'était " être à l'unisson " des beaux jours ? La végétation plus éclatante, la lumière plus vive et l'air bruissant de milliers d'êtres vivants... La nature et la vie se pare de milles couleurs aussi... Pourquoi pas vous ? Sans parler d'être comme une pallette de peinture (rires !)... " Le noir n'est pas une couleur " disait Claude Monet...

Portrait de Floriane

Je rejoins les deux précédents commentaires. Complémentaires je trouve. Il est vrai que le noir est la couleur du deuil, passe partout, associée aussi à l'hiver, la saison où la nature se repose, où les couleurs sont plus "ternes", le ciel souvent gris, la nuit plus longue.

Le printemps et l'été apportent leur dose de couleurs vives, les jours sont plus longs, on vit dehors, la peau se colore elle aussi, la lumière est plus intense. "Ca sent la vie".

Les professionnels de la mode l'ont bien compris et nous passent bien le mot: en hiver couleurs ternes, en été, défilé de couleurs chaudes, d'imprimés multicolores. J'adore. J'ai deux styles vestimentaires je dirais: classique et sombre en hiver, plus "bohème" et coloré l'été. J'ose la couleur (j'ai un T-shirt rose fluo) et les imprimés originaux pendant cette saison. C'est plutôt en accord avec la nature, le cycle des saisons, le cycle de la vie?

Portrait de Sofia M

Excusez-moi mais je suis beaucoup moins optimiste que Cécile, Viviane et Flora !

Indépendamment de reliquats de névrose de guerre et de tragédies tout aussi guerrières, ayant vu disparaître prématurément de jeunes soldats dans la filiation, certaines personnes ont du mal à porter des couleurs vives en raison d'un complexe d'infériorité lié à une mère ou une tante ou une grand-mère ou une marraine qui s'habillait de façon vulgaire et criarde, comportement ayant engendré la honte chez l'enfant que ces personnes étaient alors... Ainsi, la venue du printemps ou de l'été n'y changera rien ! Il peut également s'agir d'une mère qui ne voulait pas de sa fille et qui a passé son temps à la martyriser psychologiquement en critiquant son aspect physique. Là encore le noir permet de se camoufler ! Une mère qui se met en rivalité avec sa fille ne cherchera pas plus à la rassurer et le corps deviendra un véhicule encombrant qu'il faudra tenter de nier autant que faire se peut...

Comme vous demandez Zab comment accepter de porter de la couleur, je pense que la première chose à mettre à plat c'est de rechercher dans votre histoire ce qui a pu faire en sorte que vous essayiez d'attirer le moins possible l'attention sur vous... Cette recherche pourra débloquer la situation. Si ce n'est pas le cas rapidement, ne desespérez pas  : à force de vous repasser des scènes à l'origine de votre complexe physique, il finira par se diluer, puis par disparaître... Vous continuerez peut-être aussi d'ailleurs à vous habiller en noir mais là, ce sera votre choix...

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Vous avez raison Sofia, pour que le processus de blocage se dévérouille, il est nécessaire de faire des liens avec son histoire. Chercher les situations liées au complexe physique. 

Bon courage Zab, mais je sais que vous n'en manquez pas !

Portrait de zab

J'avais besoin de vérifier que je cherchai à me cacher...

J'ai compris pourquoi grâce à vos commentaires...

Merci et à +