Perlaboration ou résistance ?

Portrait de Lili

Bonjour,

Une question me « prend la tête » en ce moment. J’ai trouvé dans mes lectures le terme « perlaboration », je crois un concept psychanalytique, je crois qu'il peut correspondre à plusieurs mots allemands différents employés par Freud, qui contiennent ou l'idée d'un travail de "traversée", ou l'idée de "faire" travailler, plus active . J’ai  l’impression que c’est une espèce de période nécessaire à l’acceptation psychique (inconsciente) d’une interprétation et/ou de la compréhension d’un fonctionnement. Cela implique-t-il une forme de passivité « extérieure » (au niveau du moi) car cela convoque une grande énergie psychique (sorte de stand- by !). Peut-on  comparer à une période de centration ? Comment faire la différence avec une forme de paralysie par peur de repéter encore ce fonctionnement qui a du mal à lâcher (résistance alors ?).  Est- que certains parmi vous ont déjà (et souvent ?) vécu cette expérience et peuvent  en témoigner .  Est-ce que ça peut être douloureux (car en lien avec une forme de renoncement ou deuil ? ) d’un objet, d’une partie de soi (?) ? Est-ce à ce moment là qu’il faut « lâcher prise », et si oui, comment peut-on faire ?

J’ai l’impression que tout ça est un peu brouillon mais peut- être compréhensible quand même.

Merci d’avance pour vos réponses.

Portrait de David Ibanez

Bonjour Lili,

En lisant votre question j'ai mieux compris le sens de la perlaboration. J'ai compris qu'elle n'est pas opposée à la résistance parcequ'elle comprend cette résistance liée à l'interprétation. Ce qui est difficile, c'est que l'élaboration qui suit l'interprétation bute sur la résistance. Il y a un temps d'incompréhension dans la perlaboration, temps qui invite à reconnaître ce qui a pu motiver l'interprétation.

Comme vous l'écrivez, la perlaboration est un concept psychanalytique, et je pense qu'il ne peut être mis en pratique, dans un premier temps, qu'en cure de psychanalyse, laquelle apprend à analyser les résistances, entre autres.

Je ne suis pas un professionnel de la psychanalyse, mais je m'y intéresse depuis plusieurs années et notamment, j'ai suivi une formation pendant deux ans qui me la faite découvrir. Et je crois que je n'ai pas encore tout perlaboré de ce que j'ai pu y entendre. Cependant, je n'ai pas renoncé à la psychanalyse malgré les résistances que j'ai rencontré. Peut-être est-ce là pour moi une résistance de plus ? Je vous fais ici le témoignage de mon incompréhension sur ce point qui n'est pas un détail, et je ne peux donc pas vraiment répondre à votre question sur le "comment faire pour lâcher prise".

Portrait de Sofia M

Un livre pourra vous apporter des réponses : " Le vocabulaire de la Psychanalyse " de Laplanche et Pontalis. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un dictionnaire et de ses définitions. Vous avez également " Le dictionnaire de la Psychanalyse " (Larousse), tout aussi sérieux.

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Je rejoins le conseil qui vous est donné par Sofia.M.
 " Perlaboration " et  "résistance " étant deux termes psychanalytiques, comme vous le soulignez Lili, vous avez tout intérêt à passer par du " bon " symbolique ( lié au maître de la psychanalyse ) afin de ne pas partir dans toutes les directions.