Peut-on être un étudiant motivé en n'ayant pas de copine ?

Portrait de Ludo_437

Petit coup de blues ce soir. Enfin méga coup de blues plus exactement ! J'ai besoin d'un petit coup de main...
Supposons, je dis bien supposons, que pendant encore plusieurs mois, voire plusieurs années, je reste seul sans copine. Est-ce que je pourrai être suffisamment heureux, notamment pour poursuivre sereinement mes études ?
Ma question va sûrement vous sembler idiote, mais je me la pose depuis quelques jours et je finis par me dire que l'amour c'est tout de même un sacré moteur ! Notamment parce qu'en tant qu'étudiant, on peut s'investir davantage en pensant à sa future vie de couple, ne serait-ce qu'en s'imaginant avec des enfants qu'il faut élever, nourrir, habiller... C'est un bon stimulant, tout comme le projet d'achat d'un appartement ou d'une maison. Mais sans femme à ses côtés, ce type de rêves légitimes peut se transformer en cauchemars... En fait, jusqu'à présent je n'y pensais pas trop mais l'approche de la trentaine en étant toujours célibataire me fait paranoïer...
Une petit avis sur ma grande question ?
Peut-on être un futur professionnel, ou un professionnel heureux, en vivant solo ?
Avez-vous connu ou traversez-vous ce genre d'épisode ?

Portrait de Gilbert

J'ai envie de vous dire, Ludo : surtout pas d'inquiétude ! Si je peux me permettre d'évoquer mon cas, j'ai rencontré ma future épouse à 30 ans, je me suis marié à 32 ans. Nous avons eu notre 1er enfant j'avais 35 ans et pour notre 2ème j'en avais 39. Le fait que j'avais déjà un métier lorsque j'ai envisagé de fonder une famille a certainement beaucoup aidé dans mon cas. C'est comme si c'était venu de surcroît par rapport à mes études. Aussi je vous encourage à aller au bout de votre cursus universitaire jusqu'à devenir indépendant financièrement. Une femme cherche l'amour mais aussi la protection. Pour le moment, vous faites les choses pour vous... Et pour pouvoir partager ensuite. Je comprends votre blues, je suis passé moi aussi par là, y compris par des déceptions sentimentales lorsque j'étais célibataire... Mais je n'ai rien perdu pour attendre et ne regrette absolument rien ! Transformez votre blues en musique en vous passant votre morceau de musique préféré et lâchez vos inquiétudes, Ludo... Il n'est jamais trop tard, jamais... !-)

Portrait de Juliette

Vous savez Ludo, il n'y a pas d'âge pour aimer. Et puis, on ne peut pas tout faire en même temps, je dirais même que vous faites les choses dans l'ordre comme le dit Gilbert : Vous vous construisez pour devenir un homme autonome et ensuite vous pourrez partager. Ne vous inquiétez pas, il y a surement une femme qui, comme vous, se construit et sera faite pour vousKiss 3.

Portrait de Orlan

Ce n'est pas plus mal par certains côtés. Sans mauvais jeu de mots, vous faites vos armes maintenant et vous serez fin prêt quand la femme de votre vie sera devant vous. Qaund on suit vos posts, on voit bien que vous êtes dans la recherche de vous-même et donc dans la réflexion. J'ai 48 ans et la génération de mes parents a eu moins de chance que la mienne ou que la vôtre. Dès qu'une jeune fille était amoureuse d'un garçon, il fallait la marier au plus vite pour qu'elle ne soit pas enceinte hors mariage. Souvent le couple était très jeune. Trop jeune. Ce fut le cas de mes parents. Mon père a été aigri toute sa vie et s'en prenait à moi. J'ai compris un jour qu'il n'avait pas aimé ma mère suffisamment pour l'épouser parce qu'un jour où il était une fois de plus hors de lui pour une histoire de mauvaise récolte (il est agriculteur) et qu'il s'en prenait particulièrement à sa femme de façon injuste, il a hurlé : " J'aurais mieux fait de me faire curé ". Or, il est athée jusqu'à la moelle ! Mais ce jour-là, j'ai réalisé qu'un curé n'étant pas marié, il gardait son mariage en travers du gosier... Pour en revenir à vous Ludo, je pense qu'inconsciemment vous vous protégez. Vous cherchez à mûrir et vous avez raison parce que créer une famille et l'installer dans la solidité et dans la durée, est un défi de chaque jour... D'autre part, je ne suis pas voyant mais je ne suis pas inquiet pour votre avenir sentimental : vous donnez l'impression d'être sérieux et très bien centré et ça, les filles adorent !

Portrait de Gilbert

Orlan, ce forum est décidémment fabuleux. Si vous saviez combien je me retrouve dans vos propos. Mon père a épousé ma mère plus ou moins contraint et forçé. Je suis né hors mariage. A l'époque, ce n'était pas très bien vu, c'est le moins qu'on puisse dire ! Résultat : une relation de couple sous l'égide du devoir plutôt que sous celui de l'amour. Il m'a fallu un long travail sur moi pour accepter cet héritage familial. Je rejoins donc et j'adhère à la phrase d'Orlan, Ludo :  " Vous cherchez à mûrir et vous avez raison parce que créer une famille et l'installer dans la solidité et dans la durée, est un défi de chaque jour... ".

Portrait de Isabelle

A l'inverse de vous Ludo, j'ai développé ma vie de jeune adulte, avec en première intention, l'amour et la vie de couple. J'ai recherché l'équilibre affectif avant l'équilibre professionnel. Résultat, pour faire "court"... 2 mariages et 2 divorces et des enfants avec des "blessures" dont ils auraient peut-être pus se passer... Un solide travail analytique pour au fil du temps, "renverser la vapeur"... et mettre le professionnel en premier. Aucun regrets quand à ce choix actuel, pourtant je suis célibataire... Je reste cependant certaine qu'un jour tôt ou tard, il y aura à nouveau un homme pour partager... Quand le temps sera venu... Vous construisez votre vie, à mon sens, en faisant les choses dans l'ordre ! La femme avec qui vous partagerez, viendra... Un peu comme "la cerise sur le gateau" si vous me permettez cette expression... Je crois (corrigez-moi si je me trompe...) que c'est Sigmund Freud qui disait à peu près cela : "Travail, travail et amour". Ma philosophie actuelle (qui peut paraître un peu simpliste) , "Mieux vaut être seul, que mal accompagné"... Et j'ai bien "ramé" pour l'intégrer...

Portrait de yamina.174

On peut envisager le célibat comme une chance pour poursuivre et terminer ses études car il n'y a pas les contraintes que toute vie à deux entraîne. C'est un atout non négligeable. La liberté est un privilège qu'il faut savoir apprécier parce qu'elle n'auréole jamais l'ensemble de toute une vie. Et que de temps gagné au quotidien quand on n'a à s'occuper que de soi ! Excellent pour votre cursus Ludo...

Portrait de Aglaé

Salut Ludo !

Un ami (psy, d'ailleurs !) me répétait souvent (très souvent), lors de mes phases de "parano", comme vous le dîtes : "Oh la la, mais tu es si jeune ! Tu vas voir, l'amour te tombera dessus sans crier gare, ça peut aller très vite !"

Bien sûr, sur le moment, cela me rassurait, mais bien vite rattrapée par l'angoisse du temps, je recommençais à paniquer. Bientôt trentenaire, pas d'amoureux fixe, pas d'enfants...et l'horloge biologique qui s'y met !!! 

Et bien, Ludo, cet ami avait raison... J'ai rencontré le père de ma fille peu après mes 30 ans, et ma fille est née l'année suivante. Exactement au moment où je m'y attendais le moins et où j'avais enfin accepté d'être seule. 

Les choses arrivent toujours lorsqu'elles doivent arriver..patience ! En attendant, profitez-en ;) 

Et puis, perso, Ludo, je ne suis pas inquiète pour vous !!

Portrait de Ludo_437

Il faudrait que j'apprenne à apprécier davantage ce que j'ai, ce que je possède, ce que je suis au présent parce qu'il est certain et par essence, que le présent ne revient jamais ! Je pense qu'une grande partie de nos regrets est pétrie de l'insignifiance qu'on a accordé aux situations présentes... Il n'y a qu'à entendre les personnes âgées : elles sont toujours dans le passé, cherchant à le magnifier, disant sempiternellement qu'" avant c'était mieux " ! Sauf qu'il fallait qu'elles en profitent à ce moment-là. Ce que je ne fais donc pas moi-même. C'est sûr qu'il doit exister des parents de 3 ou 4 mioches qui doivent parfois regretter leur célibat et la tranquillité qui va avec ! Il faut donc que je revois ma copie... Et non pas ma copine snobinette qui m'a annoncé qu'elle allait convoler en justes noces l'été prochain... Vous comprenez aussi un peu pourquoi mon gros coup de blues... Finalement, je suis sûrement dans la plus belle phase de mon existence : celle où tout peut encore m'arriver de bon...

Portrait de cricri

L'ensemble de cette discussion me fait penser aux Écritures qui, à propos de l'égalité et de la manne, disent : " Celui qui en avait ramassé beaucoup n'a rien eu de plus, et celui qui en avait ramassé peu n'a manqué de rien "... N'ayez pas peur Ludo : pour l'instant vous ressentez un peu un vide, un manque, " vous avez peu ramassé " mais " vous ne manquerez de rien " au moment opportun pour vous...