Peut-on oublier ses soucis ?

Portrait de Simon_L

Je traverse une période de vie très compliquée où j'ai l'impression que tout s'accumule négativement. Je frise le burn-out en tant qu'épuisement psychologique parce que je passe mon temps à ressasser tout ce qui ne va pas.

Y a-t-il un moyen d'oublier (un peu, beaucoup ?) ses soucis pour respirer et ne pas s'enfoncer dans la dépression ?

Portrait de Gilbert

Je crois, Simon, qu'il ne s'agit pas tant d'oublier ses soucis que de les considérer autrement. Peut-être, pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire passagers. Quand je me sens envahi par eux, je déclenche mon imaginaire. Nous avons cet avantage, nous humain ! Je visualise ces soucis en me projetant un an plus tard ! En général, ça les relativise. Et puis, je passe en revue tous ceux que j'ai traversés positivement dans mon existence... Et je fais le constat que je suis toujours là. Preuve ce matin en essayant de vous répondre de manière positive tout en restant à ma modeste place de foromer... Tout passe, Simon, même les soucis. Ils sont - à mon sens - là pour que nous en fassions quelques chose. Confiance en vous, Simon. Et en Dieu, si vous êtes croyant. En tous cas, je suis de tout coeur avec vous derrière mon écran Lol

Portrait de Isabelle M.

Bonjour Simon_L. Nous traversons tous des périodes de vie très compliquées... Et sans vouloir être fataliste ! C'est sans doute le sens que chacun donne à ces périodes, qui permet aussi des les accepter sans qu'elles deviennent véritablement invalidantes... Ces temps douloureux, paradoxalement, nous permettent de grandir... Alors bien sûr d'une certaine façon, c'est peut-être plus facile de les "voir" de cette façon, lorsqu'on a déjà un peu plus "avancé" en âge... Mais lorsque, pour des raisons tout à fait objectivables, je sens que je m'inscris dans un "ras-le-bol", j'ai ce réflexe premier, (ça ne l'a pas toujours été... il m'a fallu bien des "claques" et tout autant de révoltes, pour peu à peu apprendre à ne plus pleurer sur mon triste sort... je ne parle que pour moi...) de mettre en contrepoids très vite, tout ce qu'il y a de positif et de constructif dans ma vie. Et je vous assure que toute compte fait, il y en a toujours beaucoup plus que ce qu'on s'imagine. Se tourner résolument, vers les aspects positifs, c'est remettre la vie en premier... Alors déjà, vous dédramatisez les souffrances... C'est ce contrepoids justement, qui permet de relativiser... les soucis ne seront pas nécessairement "oubliés" mais au moins déjà, vous les aurez "allégés"... Et par principe vous récupérerez de l'énergie, puisque vous n'alimenterez pas le "négatif" qui en fin de compte "épuise" véritablement. Voir du côté de la vie, c'est aussi se tourner vers l'extérieur... D'ailleurs c'est également pour cette raison, que le travail, est une excellente thérapie en soi... Vous avez sans doute remarqué bien souvent, que tant qu'on travaille, et qu'on est donc concentré sur le faire, les soucis sont beaucoup moins "présents"... Et puis, un peu dans l'idée de ce que dit Gilbert, garder toujours à l'esprit que "derrière les nuages, le soleil brille toujours" c'est une bonne façon de relativiser le temps, et presque de l'anticiper déjà, comme une solution à venir... qui d'ailleurs tout comme le soleil, existe bel et bien... même si pour l'instant, il y a des nuages... tout change et tout varie à chaque seconde... Il y a fort à parier d'ailleurs, qu'un jour ou l'autre, lorsque vous aurez traversé cette période particulière, vous aurez l'occasion de l'observer avec du recul, et de constater par vous-même que vous l'avez effectivement franchie et que vous en avez fait quelque chose de constructif pour avancer encore... Et par expérience, j'ai remarqué depuis pas mal d'années déjà, que dans notre propre rythme de vie, nous avons tout autant des temps de "respirations" sans aucun doute "équivalentes" aux difficultés que nous traversons... Mais tant que nous "pensons" que ces "respirations" nous sont dues... nous avons la fâcheuse tendance à les oublier celles-là ! Courage ! Demain est un autre jour...

Portrait de cricri

Vouloir oublier ses soucis consisterait à les nier, donc à quitter la réalité, et à se nier par la même occasion...

Ce que nous considérons comme des soucis sont des obstacles nécessaires pour grandir. Ce raisonnement n'est pas masochiste de ma part puisque sur Terre, l'être humain fonctionne ainsi. N'ayant pas d'explications rationnelles ici-bas, il faut donc envisager nos obstacles, aussi douloureux soient-ils, comme des opportunités pour utiliser à chaque fois de nouveaux outils pour essayer de nous en sortir en laissant le moins de plumes possible en route...

En relisant votre post, il me semble que ce sont davantage les sentiments négatifs qui accompagnent vos " soucis " que vos soucis eux-mêmes. Et, me semble-t-il, là se situe la vraie problématique. Autrement dit, c'est la peur qui nous envahit progressivement et c'est elle notre ennemie. Cette peur terrifiante, il m'a fallu des années et des années pour qu'elle ne soit plus qu'un rappel de mes limites. J'ai fini par comprendre que quand je croyais sincèrement avoir peur pour les autres, en fait j'avais peur pour moi... Je n'ai pas été fière de cette faiblesse et de cet égocentrisme mais le fait de l'avoir identifié, démasqué, reconnu, m'a fait faire un pas de géant ! Comment avoir peur pour moi puisqu'à l'intérieur de moi j'ai tout ce qu'il faut pour m'extirper des situations les plus complexes ? Cette prise de conscience a tout changé pour moi et c'est à partir de là que j'ai commencé à ne plus scruter mon entourage comme responsable de mes angoisses. Dans un blog d'hier de Lucile Biraud, elle fait une citation superbe concernant Napoléon : " Les circonstances ? Quelles circonstances ? Je suis les circonstances ! "... Il n'y a pas d'autre moyen de se débarrasser de ses soucis que celui de se dire - et c'est la vérité - qu'il sont moi et à moi. Autrement formulé, vous serez libéré de la peur et de son négativisme dès l'instant où vous n'attribuerez plus à autrui le responsabilité de votre chemin de vie. 

Portrait de Lucien

Ce que dit Cricri m'interroge mais je ressens ce qu'elle veut induire parce que je commence à emprunter ce chemin grâce à un ami pasteur...

C'est vrai que j'ai une propension à accuser les autres de ce qui me contrarie, m'inquiète ou m'effraie. Mais de moins en moins tout de même. Quand mon ado ne fiche rien au collège, en fait c'est mon orgueil et ma tranquillité qui en prennent un coup ! Alors qu'il ne s'agit pas de moi... Mon fils n'est pas moi... Quand j'arrive à me recentrer suffisamment sur moi avec ce type de raisonnement, je lâche prise et mon anxiété disparaît instantanément...

Je ne suis pas psy Simon_L mais je suis certain que si vous arrivez à admettre que vous rendez les autres responsables de vos soucis, si vous faites l'effort d'identifier ces personnes, vos soucis ne vous apparaîtront plus que comme des leçons nécessaires pour vous et vos angoisses s'évaporeront...

Portrait de Isabelle M.

" Cher " Simon_L ! Je reviens vers vous ce matin... Parce qu'hier après-midi, en vous faisant ma première réponse, je " sentais " que je tournais autour du " pot ", sans véritablement " être convaincue " par ce que j'écrivais... Je restais avec une interrogation et plus particulièrement, par votre formulation : " un moyen d'oublier (un peu, beaucoup ?) ses soucis pour respirer "... La nuit portant conseil... J'ai fait le lien avec le fait que le soucis est une fleur, autrement appelée " calendula ", qui a des propriétés naturelles largement utilisées en cosmétologie et pharmacologie, à savoir qu'elle permet une excellente hydratation et régénération de la peau, en aidant à la cicatrisation et en apaisant les irritations cutanées... En psychanalyse la peau "garde mémoire" des soins prodigués par la mère, notre premier objet d'amour... En parallèle, vous faites allusion à "un peu, beaucoup" qui m'a renvoyé tout autant à une autre fleur, la marguerite, que nous nous amusons souvent à effeuiller lors de nos premières amours : elle m'aime... un peu, beaucoup, passionnément... Et tout autant... Très fréquemment, les petits enfants ont ce geste naturel, d'offrir à leurs mamans une fleur ramassée sur le bord d'un chemin, par exemple... Et puis nous respirons souvent instinctivement le parfum des fleurs... ce qui fait lien là encore, avec les 5 sens, et plus particulièrement l'odorat et le toucher ici... D'ailleurs ne dit-on pas "être à fleur de peau"... Les sens se développant en premier lieu, au contact maternel... mais "l'insistance" du sens du toucher en particulier, m'a fait penser que certains individus "souffrent" d'une forme névrotique en lien au sens du toucher justement, l'haptophobie... D'ailleurs je crois me souvenir, que la mère de l'illustre Auguste Rodin était haptophobe... qu'il a de son côté magnifiquement sublimé... Ce qui me fait vous poser une question à mon tour. Etes-vous quelqu'un Simon_L, qui s'exprime volontier de façon plus particulièrement tactile ? Et avez-vous des "facilités" plus spécifiquement manuelles... Cas auquel il s'agirait peut-être de "développer" plus particulièrement ces qualités... En tout cas, que mon "interprétation" soit juste ou pas... Un grand merci à vous Simon_L, parce que vous m'avez permis de "bien travailler"...

Portrait de Sofia M

Votre question n'est déconcertante qu'en apparence Simon_L. 

Moi aussi, je partage les commentaires dans leur ensemble.

Nous avons tous des soucis mais vous remarquerez effectivement que nous affublons toujours l'entourage de la responsabilité de nos difficultés. Ceci étant, ce que nous appelons soucis nous ronge au niveau santé et je comprends votre interrogation. Je vais essayer de vous transmettre ce qui marche bien chez moi lorsque mon inconscient cherche à me mettre par terre parce que, malheureusement (?), tout au long de notre existence nous traversons des ennuis...

Je vais partir d'un exemple concret.

Il y a quelques années, j'ai failli perdre mon emploi. J'en avais perdu le sommeil et l'appétit et je m'enfonçais dans une véritable dépression. Un jour, j'ai eu comme une révélation qui me venait de je ne sais trop où... J'ai " reçu " comme une évidence : " Si cette porte se ferme, la suivante sera plus grande, plus intéressante, plus lucrative ". J'ai acquis cette certitude car ce grand principe de vie fonctionne à merveille, à condition toutefois de se comporter honorablement... J'ai retrouvé progressivement la paix et, comme par " hasard ", je n'ai pas été licenciée !

Ne perdez pas espoir ni courage... La roue tourne toujours mais elle tourne plus vite encore si nous ne nous laissons plus abattre par les vilains messages de notre psychisme...

Portrait de Orlan

J'ai des soucis comme tout le monde mais, quand une sitation m'inquiète particulièrement, j'ai acquis le réflexe suivant :

. Je prends une feuille de papier et je note des faits marquants et douloureux de ma vie survenus durant les années passées. Je cherche ce qu'ils m'ont apporté de positif. Je l'écris noir sur blanc, ce qui me permet de voir de quelle façon j'ai progressé grâce à ces événements anxiogènes. Et l'angoisse finit par céder. L'idéal, à mon sens, serait de se servir de manière anticipatoire au moins une fois par jour de ce réflexe, comme un exercice,  pour tordre le cou dès que possible à nos pulsions de mort qui cherchent toujours à se manifester...

Portrait de Simon_L

Avec vos commentaires, j'ai de quoi faire ! Mais c'est super... Déjà vous m'avez un peu redonné le moral. Je vais essayer de faire la synthèse de vos conseils car je ne voudrais justement pas m'enfoncer dans une dépression. Et là, il n'y a que moi qui peut œuvrer pour... moi !

Portrait de Viviane

Pour me remettre "bien avec moi-même", autrement dit, en relativisant "les soucis", je passe fréquemment par l'exemple, de la nature... Mais sans doute, parce que c'était déjà pour moi, une source d'apaisement lorsque j'étais adolescente... Comme s'il me fallait par cette extériorité, pour vérifier toutes les ressources existantes... Même dans le désert, la vie existe... D'une terre brûlée, la vie rejaillit et reprend quand même ses droits... Dans les conditions les plus extrêmes, froid, chaud, profondeurs, hauteurs, la vie se manifeste toujours, et s'adapte aux conditions extérieures... Oui... Si cette force de vie existe à l'extérieur, c'est bien que nous l'avons en nous tout autant... puisque nous sommes aussi partie prenante de et dans la nature...

Portrait de M.Christine

Courage, Simon !

Plus vous réussirez à éviter les pensées négatives, plus les événements positifs apparaîtront .

Ne gardez pas votre peine pour vous, offrez-la au Divin si vous avez la foi, pour qu'Il la dissolve . Il répond toujours à qui s'adresse à Lui sincèrement . Et demandez-lui de vous indiquer des solutions .

De tout coeur avec vous .