Poignées de placards pas remises ?

En même temps qu'une remise à neuf de son espace il semblerait que votre fille soit au travail pour se libérer  des"poids niés" dans la famille. Ce n'est donc pas le moment de lui envoyer des injonctions à les remettre (((-; peut-être choisira-t-elle d'autres fermetures de portes plus adaptées au goût du jour.

Mettre les poignées au placard, c'est terminé les travaux et pour l'inconscient c'est accepter la fin d'un processus. Vous avez des personnes qui ont toujours plusieurs chantiers de bricolage en cours, qu'ils ne terminent jamais vraiment. Il reste toujours quelque chose à faire : il manque une plainte, un fil dépasse toujours, les rideaux d'une chambre ne sont pas toujours installés. Le bénéfice inconscient : le chantier continue d'exister, rien ne s'arrête .

Les portes de placard ne ferment pas, elle exprime sa difficulté à passer à autre chose. Vous dites qu'elle ressasse sa rupture amoureuse, il serait intéressant de mettre en lien la période de travaux avec son histoire amoureuse. Si, par exemple, elle a commencé les travaux avec son ex-compagnon, elle ne les termine pas pour rester en lien avec lui. Une chose est sûre, elle n'est pas prête et il faut lui laisser le temps. Le jour où elle mettra les poignées, vous saurez qu'elle a avancé, qu'une page se tourne...

Modeste hypothèse de ma part : quand on dit " Être au placard " (expression couramment usitée dans les administrations), c'est en général parce que la hiérarchie juge que l'employé a mal travaillé et il est rétrogradé au niveau de son poste. Ça peut être dû aussi au fait qu'un salarié d'une mairie, ne pouvant être licencié dans la mesure où il n'a commis aucune faute professionnelle, fasse les frais d'un changement de bord politique et se voit relégué à une fonction moins conforme à ses capacités...

En ce qui concerne votre fille et compte tenu des éléments que vous livrez, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Comme vous l'induisez, tout comme Cécile, sa rupture sentimentale est sûrement en cause. Je pense qu'elle se sent inconsciemment coupable - en grande partie au moins - de sa séparation et le fait de faire en sorte que les portes de placards ne (se) ferment pas, lui donne le fantasme de sa mise au placard... Une façon pour elle de payer sa part de responsabilité sentimentale...

Par contre, je ne suis pas d'accord avec l'interprétation de Sylvie : si votre fille était sur un " poids nié ", elle ne laisserait pas les portes du placard ouvertes. Au contraire, elle mettrait en place un processus d'évitement. D'autre part, aucun élément ne laisse envisager qu'il y ait ici une problématique avec sa famille. Selon moi, ce lien est erroné... En plus, je ne sais pas non plus ce qui peut laisser envisager que les " fermetures des portes demandent à être plus adaptées au goût du jour " ??? Franchement, je n'ai pas compris ! Mais peut-être d'autres avis viendront nous départager !