Quelqu'un pourrait-t-il me donner des infos sur la personnalité borderline ?
Posté par Gerardine Yung
Bonjour
J'aurais besoin d'informations sur la personnalité borderline ? Que pouvez vous m'en dire ? Pourriez vous me proposer des titres de livres ? Je vous en remercie d'avance.
Le terme de « borderline » (en français : « cas-limite » ou « état-limite ») est issu des hypothèses psychanalytiques dans lesquelles le terme désigne un type frontière entre « l'organisation névrotique » et « l'organisation psychotique ». D'après cette théorie, il reposerait sur l'angoisse de perte d'objet et se traduirait par une insécurité interne constante et des attitudes de mise à l'épreuve de l'entourage incessantes. Une de ses modalités défensives est le passage à l'acte comme décharge de l'angoisse. Source wikipedia
Bonjour Géraldine Yung, Une personnalité borderline présente un profil psychologique particulièrement instable : . Les troubles de l'humeur sont flagrants dans la mesure où ils interviennent brutalement, sans aucune raison suffisante apparente pour les expliquer. Ils objectivent donc des réactions émotionnelles inappropriées avec le contexte. Ces débordements d'affects excessifs, marqués par une violence verbale extrême, sont incontrôlables par le sujet borderline. D'une certaine façon, c'est comme si il n'y avait pas de phase d'élaboration possible, c'est-à-dire de réflexion préalable à l'impulsivité, qui doit normalement contribuer à minorer la colère. . Le relationnel sentimental, familial, amical, professionnel, est de très mauvaise qualité, l'entourage étant " schizé ", c'est-à-dire coupé : les autres sont perçus et présentés comme excessivement bons ou excessivement mauvais. Mais ce manichéisme est plus que pathologique, le discernement nuancé n'existant pas. Ceux qui semblaient être tout bons peuvent apparaître soudainement tout mauvais et vice versa. Les amis deviennent très vite des ennemis, ou l'inverse. Par voie de conséquence, la personnalité borderline rompt facilement et sans crier gare avec ses relations, y compris sa famille, et se plaint d'être abandonnée. . Une impression de vide, avec sentiment d'inutilité. . Les prises de décision sont quasiment impossibles car les idées, les envies, les projets changent en permanence. De fait, la personnalité borderline ne fait jamais ce qu'elle dit. Elle n'est pas fiable, ni pour elle, ni pour les autres. . Des prises de risques soudaines insensées financières (toujours les extrêmes : le tout ou rien) sont assez fréquentes, ainsi que des mises en danger physiques. . Les comportements infantiles sont légion. Fous rires démesurés et crises de larmes peuvent alterner dans une même conversation, sur un échange de paroles qui ne demande raisonnablement aucune de ces deux attitudes. . La personnalité borderline a du mal à travailler plusieurs heures d'affilée. Là encore, elle coupe, met de nombreuses ruptures dans la journée, y compris dans les tâches basiques ménagères. . Le moindre stress, la plus petite contrariété, sont prétextes à arrêter l'action. J'ai vu une scène de cet ordre chez le coiffeur : une employée (suivie depuis trois ans par un psychiatre à la suite d'un drame familial) faisait un brushing à une cliente. Tout d'un coup, elle apostropha - sur un ton d'une agressivité inouïe - la responsable du salon en la menaçant de rentrer chez elle immédiatement, sans finir le brushing, si elle ne mettait pas la clim !
Il ne s'agit-là évidemment que de comportements symptomatiques dont la récurrence peut laisser penser à un profil borderline mais un avis psychiatrique reste indispensable avant de tirer des conclusions hâtives. Quoi qu'il en soit, la racine du trouble borderline est à rechercher dans l'enfance à l'aide d'un travail psychanalytique. Une remarque importante : certaines personnes alcoolomaniaques ou toxicomaniaques peuvent présenter certains de ces signes mais qui, dans ces deux cas précis, sont dus à leur(s) addiction(s).
Statistiquement, entre 2 et 3 % de la population française souffriraient de troubles borderline. Cependant, ces chiffres sont à appréhender avec précaution dans la mesure où il est très difficile d'établir un tableau clinique suffisamment pertinent devant la complexité de cette affection psychologique.
En ce qui concerne un ouvrage, deux livres donnent un éclairage intéressant : " Le trouble de la personnalité borderline " d'Alain Tortosa, publié aux Éditions Archisoft International (2008). " Borderline, retrouver son équilibre " de Dominique Page, publié aux Éditions Odile Jacob (2009).
Un " état-limite " d'un funambule sur un fil... C'est l'image qui me vient à l'esprit. Mais un funambule dont l'équilibre très instable, renvoie aussi à l'entourage cette question : va-t-il tomber ou pas ? Comme une menace permanente de mise en danger...
La première de mes clientes a été une personnalité borderline. Ca a manqué me démolir complètement. Le problème avec ces gens là c'est qu'ils ont l'air tout à fait raisonnables, simplement un peu déprimés ; ils recherchent en permanence quelqu'un à qui s'accrocher pour le rejeter ensuite avec autant de violence qu'ils l'ont aimé. Dans les deux cas la personne "cible" est considérée comme responsable du bien être ou du mal être. .
Ma cliente était une jeune femme charmante qui avait des crises d'angoisse si violentes qu'elle ne pouvait plus aller au travail. La kinésiologie est très efficace dans les cas de stress, nous avons fait plusieurs séances . J'avais noté qu'elle parlait d'autres gens qu'elle avait vus en disant qu'elle les avaient appréciés puis laissé tomber " parce qu'ils lui avaient fait du mal". Mais comme j'étais très débutante je n'ai pas attaché d'importance à ce symptôme. Et puis un jour, brutalement je suis devenue la personne qui la rendait malade . Elle a commencé à me donner toutes les nuits des coups de téléphones orduriers et menaçants. Elle voyait au moins un thérapeute différent par jour - acupuncteur, psychologue, ostéopathe, masseur etc. et lui disait tout le mal que je lui avais fait . Elle a monté contre moi sa famille et ses amis et j'ai retrouvé devant ma porte un jour son petit ami qui voulait que je lui donne mes fiches pour qu'un autre thérapeute détermine "où j'avais fait l'erreur"!
Pour ma part je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. j'avais fait consciencieusement de simples séances de ré-équilibration énergétique agrémentées de quelques exercices anti-stress et je ne voyait pas comment j'avais pu aboutir à un résultat aussi catastrophique.
Ca a duré presque un an, mes collègues en la voyant si raisonnable pensaient que c'était de ma faute.... heureusement à l'époque on avait des répondeurs à cassette et un jour j'ai amené à mon professeur les enregistrements de ses appels nocturnes. Il a été scotché. Du coup il m'a enfin prise au sérieux- lui aussi croyait que c'était de ma faute- d'autant plus qu'elle est allée le voir pour une séance suivie du même genre d'appel nocturne… C'est lui qui m'a dit qu'elle avait une personnalité borderline. Plusieurs autre collègues ont vécu la même aventure : coup de téléphone en pleine nuit pour leur reprocher de l'avoir rendue malade et ils ont modifié leur position à mon égard mais je m'étais sentie très isolée et persuadée de mon incapacité. Elle a fini par se suicider après un séjour en hôpital psychiatrique dont toute sa famille m'a rendue responsable parce qu'elle avait réussi à convaincre tous ses proches que c'était moi qui l'avait rendue malade . Et ses parents ( de très braves gens à l'évidence et terriblement malheureux) m'ont même téléphoné pour me dire que tout cela était de ma faute.
Un de mes amis a failli aussi être victime d'une border line- dans le cadre amoureux cette fois. Il voulait l'épouser. Il se rendait compte qu'il y avait quelque chose d'anormal elle disait oui, elle disait non, elle cherchait à le séduire puis le repoussait etc. mais il ne parvenait pas à se détacher d'elle parce qu'il ne savait jamais où il en était vraiment ni si elle l'aimait ou pas. Grâce à Dieu elle s'est détournée de lui avant qu'il l'ait fait. Je connais celui qui est actuellement sa victime , c'est un très charmant garçon qu'elle est en train de transformer en loque….
Ce qui est terrible avec ces gens c'est qu'ils ont l'air si normaux et si désemparés. On a envie de les aider à sortir de là mais c'est impossible ( sauf peut être s'ils acceptent les soins psychiatriques dont ils ont besoin) Et partout où ils passent ils laissent des ruines, car leur instabilité et leur art de la manipulation servis par un charme certain font que les gens à qui ils ont demandé de l'aide finissent par ne plus savoir où ils en sont ils restent ahuris, dépouillés de leurs repères et de leur confiance en eux.
Bonsoir Merci à Isabelle, Chritine-zen et Rosaliehlene : cela me permet de comprendre un peu mieux leur fonctionnement et surtout de pouvoir me rendre à l'évidence qu'il leur faut un suivi psychiatrique.
Christine-zen
Réponse borderline
Le terme de « borderline » (en français : « cas-limite » ou « état-limite ») est issu des hypothèses psychanalytiques dans lesquelles le terme désigne un type frontière entre « l'organisation névrotique » et « l'organisation psychotique ». D'après cette théorie, il reposerait sur l'angoisse de perte d'objet et se traduirait par une insécurité interne constante et des attitudes de mise à l'épreuve de l'entourage incessantes. Une de ses modalités défensives est le passage à l'acte comme décharge de l'angoisse.
Source wikipedia
Gerardine Yung
Réponse
Bonjour Je vous remercie pour ces renseignements qui me seront précieux. Bonne soirée.
Partage santé
Une personnalité borderline
Bonjour Géraldine Yung,
Une personnalité borderline présente un profil psychologique
particulièrement instable :
. Les troubles de l'humeur sont flagrants dans la mesure où ils interviennent brutalement, sans aucune raison suffisante apparente pour les expliquer. Ils objectivent donc des réactions émotionnelles inappropriées avec le contexte. Ces débordements d'affects excessifs, marqués par une violence verbale extrême, sont incontrôlables par le sujet borderline. D'une certaine façon, c'est comme si il n'y avait pas de phase d'élaboration possible, c'est-à-dire de réflexion préalable à l'impulsivité, qui doit normalement contribuer à minorer la colère.
. Le relationnel sentimental, familial, amical, professionnel, est de très mauvaise qualité, l'entourage étant " schizé ", c'est-à-dire coupé : les autres sont perçus et présentés comme excessivement bons ou excessivement mauvais. Mais ce manichéisme est plus que pathologique, le discernement nuancé n'existant pas. Ceux qui semblaient être tout bons peuvent apparaître soudainement tout mauvais et vice versa. Les amis deviennent très vite des ennemis, ou l'inverse. Par voie de conséquence, la personnalité borderline rompt facilement et sans crier gare avec ses relations, y compris sa famille, et se plaint d'être abandonnée.
. Une impression de vide, avec sentiment d'inutilité.
. Les prises de décision sont quasiment impossibles car les idées, les envies, les projets changent en permanence. De fait, la personnalité borderline ne fait jamais ce qu'elle dit. Elle n'est pas fiable, ni pour elle, ni pour les autres.
. Des prises de risques soudaines insensées financières (toujours les extrêmes : le tout ou rien) sont assez fréquentes, ainsi que des mises en danger physiques.
. Les comportements infantiles sont légion. Fous rires démesurés et crises de larmes peuvent alterner dans une même conversation, sur un échange de paroles qui ne demande raisonnablement aucune de ces deux attitudes.
. La personnalité borderline a du mal à travailler plusieurs heures d'affilée. Là encore, elle coupe, met de nombreuses ruptures dans la journée, y compris dans les tâches basiques ménagères.
. Le moindre stress, la plus petite contrariété, sont prétextes à arrêter l'action. J'ai vu une scène de cet ordre chez le coiffeur : une employée (suivie depuis trois ans par un psychiatre à la suite d'un drame familial) faisait un brushing à une cliente. Tout d'un coup, elle apostropha - sur un ton d'une agressivité inouïe - la responsable du salon en la menaçant de rentrer chez elle immédiatement, sans finir le brushing, si elle ne mettait pas la clim !
Il ne s'agit-là évidemment que de comportements symptomatiques dont la récurrence peut laisser penser à un profil borderline mais un avis psychiatrique reste indispensable avant de tirer des conclusions hâtives. Quoi qu'il en soit, la racine du trouble borderline est à rechercher dans l'enfance à l'aide d'un travail psychanalytique. Une remarque importante : certaines personnes alcoolomaniaques ou toxicomaniaques peuvent présenter certains de ces signes mais qui, dans ces deux cas précis, sont dus à leur(s) addiction(s).
Statistiquement, entre 2 et 3 % de la population française souffriraient de troubles borderline. Cependant, ces chiffres sont à appréhender avec précaution dans la mesure où il est très difficile d'établir un tableau clinique suffisamment pertinent devant la complexité de cette affection psychologique.
En ce qui concerne un ouvrage, deux livres donnent un éclairage intéressant :
" Le trouble de la personnalité borderline " d'Alain Tortosa, publié aux Éditions Archisoft International (2008).
" Borderline, retrouver son équilibre " de Dominique Page, publié aux Éditions Odile Jacob (2009).
Gerardine Yung
Merci pour ces explications
Merci pour ces explications je vais acheter le bouquin . bonne soirée
Isabelle
Un funambule sur un fil
Un " état-limite " d'un funambule sur un fil... C'est l'image qui me vient à l'esprit. Mais un funambule dont l'équilibre très instable, renvoie aussi à l'entourage cette question : va-t-il tomber ou pas ? Comme une menace permanente de mise en danger...
rosaliehlene
réponse borderline
La première de mes clientes a été une personnalité borderline. Ca a manqué me démolir complètement. Le problème avec ces gens là c'est qu'ils ont l'air tout à fait raisonnables, simplement un peu déprimés ; ils recherchent en permanence quelqu'un à qui s'accrocher pour le rejeter ensuite avec autant de violence qu'ils l'ont aimé. Dans les deux cas la personne "cible" est considérée comme responsable du bien être ou du mal être. .
Ma cliente était une jeune femme charmante qui avait des crises d'angoisse si violentes qu'elle ne pouvait plus aller au travail. La kinésiologie est très efficace dans les cas de stress, nous avons fait plusieurs séances . J'avais noté qu'elle parlait d'autres gens qu'elle avait vus en disant qu'elle les avaient appréciés puis laissé tomber " parce qu'ils lui avaient fait du mal". Mais comme j'étais très débutante je n'ai pas attaché d'importance à ce symptôme. Et puis un jour, brutalement je suis devenue la personne qui la rendait malade . Elle a commencé à me donner toutes les nuits des coups de téléphones orduriers et menaçants. Elle voyait au moins un thérapeute différent par jour - acupuncteur, psychologue, ostéopathe, masseur etc. et lui disait tout le mal que je lui avais fait . Elle a monté contre moi sa famille et ses amis et j'ai retrouvé devant ma porte un jour son petit ami qui voulait que je lui donne mes fiches pour qu'un autre thérapeute détermine "où j'avais fait l'erreur"!
Pour ma part je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. j'avais fait consciencieusement de simples séances de ré-équilibration énergétique agrémentées de quelques exercices anti-stress et je ne voyait pas comment j'avais pu aboutir à un résultat aussi catastrophique.
Ca a duré presque un an, mes collègues en la voyant si raisonnable pensaient que c'était de ma faute.... heureusement à l'époque on avait des répondeurs à cassette et un jour j'ai amené à mon professeur les enregistrements de ses appels nocturnes. Il a été scotché. Du coup il m'a enfin prise au sérieux- lui aussi croyait que c'était de ma faute- d'autant plus qu'elle est allée le voir pour une séance suivie du même genre d'appel nocturne… C'est lui qui m'a dit qu'elle avait une personnalité borderline. Plusieurs autre collègues ont vécu la même aventure : coup de téléphone en pleine nuit pour leur reprocher de l'avoir rendue malade et ils ont modifié leur position à mon égard mais je m'étais sentie très isolée et persuadée de mon incapacité. Elle a fini par se suicider après un séjour en hôpital psychiatrique dont toute sa famille m'a rendue responsable parce qu'elle avait réussi à convaincre tous ses proches que c'était moi qui l'avait rendue malade . Et ses parents ( de très braves gens à l'évidence et terriblement malheureux) m'ont même téléphoné pour me dire que tout cela était de ma faute.
Un de mes amis a failli aussi être victime d'une border line- dans le cadre amoureux cette fois. Il voulait l'épouser. Il se rendait compte qu'il y avait quelque chose d'anormal elle disait oui, elle disait non, elle cherchait à le séduire puis le repoussait etc. mais il ne parvenait pas à se détacher d'elle parce qu'il ne savait jamais où il en était vraiment ni si elle l'aimait ou pas. Grâce à Dieu elle s'est détournée de lui avant qu'il l'ait fait. Je connais celui qui est actuellement sa victime , c'est un très charmant garçon qu'elle est en train de transformer en loque….
Ce qui est terrible avec ces gens c'est qu'ils ont l'air si normaux et si désemparés. On a envie de les aider à sortir de là mais c'est impossible ( sauf peut être s'ils acceptent les soins psychiatriques dont ils ont besoin) Et partout où ils passent ils laissent des ruines, car leur instabilité et leur art de la manipulation servis par un charme certain font que les gens à qui ils ont demandé de l'aide finissent par ne plus savoir où ils en sont ils restent ahuris, dépouillés de leurs repères et de leur confiance en eux.
rosaliehlene
réponse borderline
excusez la double publication.... je me suis mal débrouillée
Christine-zen
Jolie image
Interessant l'idée du funambule... L'homme, toute sa vie est en équilibre sur un fil. Ce qu'il doit faire de bien, ce qu'il peut faire de mal...
Cécile
Merci, rosaliehlene, pour ce témoignage !
Effectivement, le comportement de cette personne nécessitait, à l'évidence, de soins psychiatriques.
Gerardine Yung
Bonsoir Merci à Isabelle, à Rosaliehlene et à Christine-zen
Bonsoir Merci à Isabelle, Chritine-zen et Rosaliehlene : cela me permet de comprendre un peu mieux leur fonctionnement et surtout de pouvoir me rendre à l'évidence qu'il leur faut un suivi psychiatrique.
Isabelle
Grand merci !
Un grand merci à Votre santé pour toutes ces précieuses données sur la personnalité borderline !