Un bébé qui pleure tout le temps

Portrait de Horia

Une de mes cousines a accouché il y a 3 mois. Son bébé pleure nuit et jour. Elle ne sait plus quoi faire. Le pédiatre, qui trouve que le petit se développe bien, lui dit qu'il faut qu'elle le laisse " un peu " pleurer. Quand la maman lui a demandé ce que ça voulait dire " un peu ", il lui a répondu évasivement : " Pas tout le temps " !!! Ça a énervé ma cousine qui ne sait plus quoi penser. Comme elle m'en a parlé plusieurs fois et que je nai pas connu ce problème avec le mien, je ne lui fais pas de réponses bien intéressantes. Bien sûr elle a essayé d'épaissir un peu les biberons mais rien n'y fait. En fait sa question est la suivante :

. Est-ce qu'elle doit laisser pleurer son bébé après qu'elle ait bien vérifié qu'il va bien, qu'il ne manque de rien, qu'il est propre, etc, ou est-ce qu'elle doit le prendre dans ses bras, le consoler, à chaque fois qu'il pleure ? Et quels sont les risques psychologiques pour l'avenir de son petit si elle le laisse pleurer beaucoup ?

Ma cousine est épuisée et elle a beaucoup maigri.

Portrait de Viviane

Du moment que la maman a fait tout ce qu'il lui est possible pour le bien-être de son bébé, elle peut à mon sens le laisser pleurer un moment sans aucun danger... D'ailleurs, elle peut tout à fait le lui verbaliser, en disant qu'elle a pris soin de lui comme il se doit, y compris en énumérant ce qu'elle a fait... mais qu'elle a aussi d'autre chose à faire, et quelle est sûre que son bébé comprend, elle ne l'abandonne pas, mais dans l'immmédiat, elle n'est pas disponible pour lui, par exemple... Le consoler à chaque fois qu'il pleure, en le prenant dans ses bras, c'est "obéir" à une forme de "pouvoir" que cherche l'enfant à obtenir sur sa mère... Mais Horia, vous commencez votre post en disant que votre cousine a accouché il y a 3 mois... ce qui me fait penser, que peut-être il pourrait être intéressant de parler avec son bébé du jour de sa naissance, comment ça s'est passé... d'ailleurs, je crois que certains ostéopathes préconisent une visite dans les premières semaines après la naissance, et notamment avec des bébés qui pleurent beaucoup... l'ostéopathie explique, qu'il est peut-être nécessaire de "remettre en place l'ossature craniène", qui a pu "souffrir" d'un aspect traumatique en lien à l'accouchement en tant que tel... et que ça peut avoir notamment des incidences sur le sommeil du nourrisson... Et en psychanalyse, on parle aussi du traumatisme de la naissance, comme étant un trauma psychique important qui peut aussi "perturber" bébé... Si les pleurs persistent cependant... Pourquoi ne pas consulter un pédopsy, il y a peut-être quelque chose "impossible" à dire qui sera alors "traduit" par le professionnel... Les premiers mois de la relation maman/bébé, sont souvent bien loin d'être aussi parfaits qu'on le voudrait, et qu'on voudrait nous le faire croire... Mais ce n'est que mon avis...

Portrait de Luce Psy

Bonjour

Je suis psychanalyste et j'ai pris en charge, pendant de nombreuses années, les enfants dès la naissance, m'occupant d'un service "psy" dans un hôpital, indépendamment de mon cabinet libéral. À cette époque, j'adhérais tout à fait à ce mode d'écoute singulier, comme transmis par Madame Françoise Dolto, puis par Madame Caroline Eliacheff ensuite.

Je suis revenue de cette technique, ne serait-ce que parce que les résultats restent très aléatoires et, du côté de l'éthique, j'ai fini par me dire que le procédé est plus que discutable. J'ai préféré me tourner du côté des mamans, puis des papas, quand l'enfant posait problème. Ce qui revient à dire que j'ai pris en consultation les mères qui se sentaient perdues durant les deux premières années du bébé, puis les pères quand c'était possible, à partir de la deuxième année du bébé et ce pendant un an environ. Devant des résultats alors très encourageants, j'ai opté résolument pour cette méthode.

Tout ça pour vous dire Horia que les pleurs d'un bébé restent énigmatiques aussi bien pour la maman que pour la nounou et le corps médical. L'erreur consiste à vouloir les comprendre d'un point de vue psychologique car c'est impossible et tout l'entourage se retrouve en échec. En revanche et selon mon expérience professionnelle, la réponse est moins complexe qu'il n'y paraît en terme de confort pour toute maman qui traverse le type d'épisode que traverse votre cousine. 

Quand une maman entend pleurer son enfant et après avoir procédé aux vérifications habituelles de prudence, soit elle culpabilise dès qu'elle l'entend pleurer et alors elle "doit" le prendre dans ses bras, lui parler, le consoler, le bercer. Soit elle ne culpabilise pas et elle peut le laisser pleurer. Une mère qui culpabilise se fantasme mauvaise mère : ainsi faut-il qu'elle comble progressivement cette faille pour ne pas l'aggraver. Pourquoi voyait-on autrefois le cliché de la grand-mère qui se précipitait sur le bébé dès qu'il hurlait ? Instinctivement, elle cherchait à réparer ce qu'elle n'avait pas pu donner pour des raisons X ou Y à ses propres enfants... Les grands-mères d'aujourd'hui sont beaucoup moins culpabilisées parce qu'en règle générale, elles sont les héritières de Mai-68 et ont plutôt élevé leurs enfants "à la demande" comme on disait alors... Ces grands-mères ne s'encombrent plus beaucoup de leurs petits-enfants (il y a toujours des exceptions pathologiques mais c'est un autre débat !) et savent imposer une juste distance...

Pour résumer Horia, essayez de voir si votre cousine culpabilise ou pas. C'est ce qui vous permettra de lui apporter un conseil efficace pour elle et l'enfant... Une maman culpabilisée a vraiment besoin durant très longtemps de reformer un binôme RÉPARATEUR avec son bébé qui lui apprend dès lors à se déculpabiliser peu à peu... Le grand intérêt, c'est que l'affect de mauvaise mère ne perturbera pas outre mesure le psychisme du tout-petit. Le père pourra alors devenir SÉPARATEUR (ça se joue à une lettre près !) à bon escient au moment opportun. Il générera ainsi une défusion maternelle de qualité...

Si mon post vous déstabilise Horia, n'hésitez pas à me le signaler et à me poser d'autres questions, d'autant que je suis extrêmement heureuse d'avoir découvert ce forum très didactique, ce qui est rare...

Portrait de Allain

Bienvenue Luce

Je suis psychanalyste également.

J'ai adoré votre réponse qui vaut par sa simplicité et par son bon sens...

Je suis ravi que vous veniez vous joindre à nous et je vous adresse mes sentiments confraternels,

Allain

Portrait de Horia

Bienvenue Luce,

Votre commentaire me donne le sentiment d'être logique et raisonnable et je vais en faire part à ma cousine.

Merci et bon dimanche.

Portrait de Ari

Bonsoir et bienvenue Luce,

Je suis psychanalyste aussi !

Vous nous avez immergé de par votre réponse dans les méandres nuancés de la psychanalyse. Votre commentaire est l'émergence même de cette méthode indéfinissable parce que tout psychanalyste apporte sa part contre-transférentielle qui conduit toujours à l'abréaction, même quand le contexte est fortement hystérique dans la séance !

Personnellement, je suis très content de voir s'exprimer une nouvelle psychanalyste dans ces forums car, ce que j'apprécie beaucoup chez les psys qui interviennent, c'est qu'ils acceptent tous qu'on ne soit pas d'accord avec eux, ce qui peut sembler normal à première vue mais qui ne l'est malheureusement pas, notamment dans certains séminaires que je déserte depuis de nombreuses années maintenant pour ma part et pour cette raison...

Bonne soirée Luce et à très bientôt,

Ari

Portrait de Luce Psy

Merci à tous les deux pour la rapidité de votre accueil et pour vos posts chaleureux...

J'ai énormément de travail mais je vais faire en sorte de venir dès que je le pourrai...

Vous formez une très belle famille et je suis heureuse que vous m'acceptiez dans ce cercle de qualité...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Je suis très heureux de vous compter parmi nous, Luce. Je viens juste de découvrir votre intervention.  Merci pour votre aide précieuse sur ces forums de Signes & sens. Nous avons certainement dû nous croiser à Paris. A l'époque j'étais élève analyste et ces Salons du livre psy, organisés sous l'égide de Chantal Calatayud, ont boosté mon désir de pratiquer cette merveilleuse profession. A très bientôt de vous lire Smile

Gilbert. R.

Portrait de Réponse Psy

À mon tour de vous souhaiter la bienvenue Luce et vous dire ma joie de constater que ces forums prennent une ampleur psy considérable.

Les questions des internautes sont toujours passionnantes et les réponses génèrent beaucoup de conseils avisés...

Merci de votre confiance Luce.

Chantal 

Portrait de Luce Psy

Bonsoir Chantal

En fait, je me permets de vous dire que je vous connais très bien... J'ai toutes vos conférences et tous vos livres ! Je suis même allée deux années de suite au Salon du livre Psy où j'ai pu vous poser "en direct" des questions suite à vos interventions. C'est parce que je consulte aussi votre site officiel personnel régulièrement que j'ai découvert vos blogs et donc ces forums... Ce lien m'est apparu aussi inattendu que superbe... Merci pour tous vos apports didactiques et la richesse de votre transmission...

Portrait de Réponse Psy

Mille mercis Luce car, quoi qu'on en dise, la psychanalyse donnant encore lieu à tellement de polémiques ridicules et inadaptées, les encouragements à continuer sur la voie freudienne sont toujours précieux...

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Bonsoir Luce,

Je vous souhaite la bienvenue. J'apprécie votre approche humanisante de la psychanalyse.

Au plaisir de vous lire sur ces forums.

Hugo

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Bonsoir Luce,

Soyez la bienvenue sur le forum de Signes et Sens. Je suis très heureuse que vous rejoigniez l'équipe psy.
Une chance de plus pour les foromers !
Au plaisir de vous lire.

Cécile

Portrait de M.Christine

Je suis une simple foromeuse et je confirme que tous les psys de ces forums sont des personnes extrêmement ouverts d'esprit, tolérants, compétents et sincèrement désireux d'aider .

Horia, pour en revenir au bébé qui pleure, je ne peux m'empêcher de laisser parler ma fibre maternelle .  Si la maman fait tout ce qu'il faut pour son alimentation, son confort, son bien-être, alors c'est sans doute qu'il a mal .

Comme Viviane vous en très justement  parlé, je recommande expressément moi aussi à cette maman de consulter un ostéopathe . Certains sont spécialistes des bébés . L'un d'eux m'a dit que plus de 50% des bébés ont des problèmes de déplacement des os dus à l'accouchement . Et cela se remet en place assez facilement . Voir aussi si ce n'est pas les effets secondaires d'un vaccin ...

Portrait de Allain

Je suis psychanalyste mais j'ai démarré ma carrière professionnelle en tant que kinésithérapeute.

L'ostéopathie - sauf pour des raisons tristement mercantiles - ne s'adresse pas à un bébé qui pleure, ça tombe sous le sens ! Un bébé qui pleure est un bébé qui est angoissé par sa maman qui est une femme, doublée d'une mère angoissée. Comme l'explique très bien Luce, c'est sur le lien que cette maman doit agir et uniquement à ce niveau psychique.

Je désire rajouter que l'ostéopathe qui vous a dit que 50% des bébés qui naissent ont des problèmes avec le déplacement des os de la boîte crânienne devrait retourner à l'école pour réétudier le fonctionnement "mécanique" osseux de cette zone corporelle durant les premiers mois de la vie ! S'il désire qu'on en discute sérieusement, qu'il vienne s'inscrire sur ce forum et je lui répondrai volontiers...

Portrait de suzy

Merci pour votre réponse sensée Allain.
Rappelons que les os du crâne ne sont pas soudés à la naissance puisque cette malléabilité permet le passage au moment de la naissance.
Le crâne laisse alors apparaître une membrane fibreuse dépressible (fontanelle) en moyenne jusqu'au 15e mois, parfois jusqu'au 18e mois. L'ostéopathie du bébé ne respecte malheureusement pas ce système. Il est d'ailleurs étonnant de constater qu'un bébé a tendance à pleurer si on lui caresse le crâne : il prévient ainsi que cette zone est précisément fragile.
Et pour répondre aussi à M. Christine, un bébé qui pleure n'a pas fatalement mal physiquement !

Portrait de Allain

Comme il est bon pour moi de lire votre apport médical...

Quand il m'est arrivé de parler d'ostéopathie "bébé" et des contre-indications formelles qui y sont liées, je suis souvent passé pour un extra-terrestre !

La question que je me pose c'est comment certains cours d'ostéopathie ont pu dévier de la sorte ? 

Portrait de Gilbert

Comme dans toutes les professions, il y a des gens sérieux, d'autres qui le sont moins, et certains complètement inconséquents. Nous avons, mon ex-femme et moi, consulté un ostéopathe lorsque notre deuxième enfant était encore jeune. Ce professionnel était kiné de formation, donc au fait de toutes les connaissances médicales auxquelles il a été fait allusion. Je suis convaincu que l'ostéopathie est une discipline intéressante à condition qu'elle soit pratiquée par des gens compétents. Je pense que c'était le cas pour notre fils, d'autant que le symptôme n'était en aucun cas les pleurs. Si cela avait été le cas, nous aurions fait comme pour l'aîné, nous aurions consulté un pédopsychanalyste... Je veux simplement témoigner que lorsque l'ostéopathie respecte les contre-indications incontournables à propos du bébé, elle peut être d'une aide efficace. Quant à la formation, je ne sais pas comment elle s'organise aujourd'hui, mais les deux praticiens que je connais sont aussi kinésithérapeutes. Peut-être est-ce à ce niveau qu'existent les déviations... C'est le cas de le dire !

Portrait de Floriane

Je crois avoir saisi le lien entre pleurs du bébé et inutilité de l'ostéopathie que vous faites Allain. Cependant je m'interroge. Vous semblez catégorique quant a l'inutilité de l'ostéopathie en général chez le bébé. Ai-je bien compris?

Si c'est cela je m'en étonne car j'ai lu et entendu que lors de l'accouchement le nourrisson subit physiquement de gros chocs dus aux contractions qui peuvent avoir des conséquences physiques qu'un ostéopathe peut "arranger"  tout comme une séance d'osteopathie peut être nécessaire a la mère après l'accouchement.  

Désolée si ma question vous importune étant donné que vous avez clos le chapitre mais pour moi il ne l'est pas...

Portrait de Claire M. Psychanalyste

Bonjour Luce,

Je vous remercie également pour votre apport que j’ai beaucoup apprécié sur le lien mère-bébé, car ce lien est un peu à l’origine de tout lien, il est le prototype des relations futures de l’enfant, c’est pourquoi il est si déterminant et il est si important de le comprendre aussi.  Et c’est pour moi  tout le travail de la psychanalyse que ce travail sur le lien, sur la relation.

Bienvenue donc  aussi  sur ce forum auquel il m’arrive également de participer, dans la mesure de mes disponibilités  et de mes compétences.

Bon dimanche à vous tous.

Portrait de rosaliehlene

Lorsque ma fille aînée est née j’avais 20 ans. J’avais mené l’existence hyper-protégée des filles de l’époque et je ne connaissais guère l’existence qu’à travers les livres… Dur dur de passer à la réalité du mariage et de la maternité. Après une naissance difficile au forceps mon bébé a commencé à pleurer sans arrêt. Les infirmières me grondaient si je tentais de la prendre dans mes bras pour la calmer, le médecin disait que ça passerait – il m’avait déconseillé de nourrir : à l’époque on pensait que le lait maternel empoisonnait les bébés ! 

A la maison ça a continué. Au bout d’un mois épuisés et hagards, nous avons dû mon mari et moi laisser la petite à ma mère pour partir quelques jours dormir un peu. Et ça a continué…. En fait Claudine ne supportait pas le lait qu’on lui donnait, elle souffrait de coliques et son crâne compressé par les forceps n’était pas forcément au top. Mais personne n’a eu l’idée de me dire de changer de lait ou de consulter un ostéopathe. J’avais été pour ma mère un bébé sans problèmes elle ne savait donc pas comment m’aider. 

Cette situation n’a pas facilité une vie conjugale déjà difficile, ni facilité l’établissement du lien avec mon aînée. Heureusement j’étais farouchement décidée à faire fonctionner mon ménage et ma Claudine une fois passés les premiers mois a été le bébé le plus gai du monde. Son développement a été plus lent, elle a marché tard et parlé plus tard encore ( c’est pourquoi je soupçonne qu’il y avait peut être eu un problème post forceps) mais c’est devenu une fille puis une femme délicieuse. Nous avons eu beaucoup de chance. Mais cette période reste dans ma vie comme une période de cauchemar. Et surtout comme une période de grande solitude. 

Certes l’ostéopathie ne fait pas de miracles mais elle peut aider à vérifier les boites crâniennes et surtout à remettre en place les viscères souvent tordues au moment de la naissance et qui sont à l’origine de nombreuses coliques du nourrison.  Et lorsqu’un bébé pleure de façon anormale ce serait dommage de se priver de son concours. 

Portrait de Allain

Décidément impossible de se faire comprendre quand on parle de l'inutilité et de la dangerosité de l'ostéopathie chez l'infans.

Portrait de suzy

Quand on " sans tête ", on s'entête !

Portrait de Floriane

Que voulez vous dire avec ce jeu de mots douteux? Que ceux qui n'ont pas compris n'ont pas de tête et qu'ils sont stupides d'insister? Peut être n'avez vous pas assez expliqué en quoi cela est dangereux de pratiquer de l'ostéopathie chez un nourrisson. Parce que certes il y a la "malléabilité" des os du crâne mais quels sont alors les risques concrets? Et sans parler des os du crâne: toute séance d'osteopathie est-elle à proscrire?

Mon commentaire fait peut être doublon avec celui que je voulais adresser a Allain et qui s'est retrouvé a la suite de celui de Gilbert mais c'est parce que je me suis interrogée a la lecture de chacun de vos commentaires qui n'ont pas apporté les réponses a mes questions. 

Portrait de Viviane

En faisant mon post hier, je ne pensais pas que celà soulèverait autant de discussions, puisqu'entre autre j'ai souligné la pratique possible de l'ostéopathie...  je ne faisais que référence à ma propre expérience à ce sujet... qui commence à dater j'en conviens... 20 ans... et plus particulièrement pour mon deuxième fils, qui n'était d'ailleurs pas un bébé qui pleurait beaucoup. Je ne peux qu'acquiescer au bon sens et au professionnalisme développés ici, et vous prie de m'excuser de maladresses qui ne se voulaient cependant, en tout cas au conscient, certes pas polémiques. Viviane.

Portrait de M.Christine

L'ostéopathie n'a rien à voir avec la kinésithérapie  . Cela se fait avec une extrême délicatesse pour les bébés . L'ostéopathie a beaucoup évolué .

Mon petit-fils, à 3 mois, avait la tête qui penchait toujours sur le côté . Ma fille lui a fait faire quelques séances et maintenant il a la tête droite . C'est un bébé très calme et éveillé . Mais ils habitent au Québec alors je ne peux pas la faire venir ici .

Il y a des avis catégoriquement contre, et il y a des expériences vécues positivement ... Pas facile pour Horia .

Portrait de Cécile

Je viens de lire le fil de cette discussion initiée par la question d'Horia. Il est dommage qu'elle débouche sur un renvoi de balle. On se croirait à Roland Garros (rires!)...

En ce qui me concerne, je crois avoir parfaitement saisi les explications psychanalytiques de Luce.  Quant à la réaction d'Allain, elle me paraît complètement justifiée dans la mesure où il fait allusion - me semble-t-il -, tout comme Suzy d'ailleurs, à une mode qui consiste à faire une sorte de panacée de l'ostéopathie. J'ai moi aussi eu affaire à un ostéopathe sérieux qui a réparé un mal de dos récurrent mais qui a insisté pour que je vois au niveau psychique pourquoi j'en avais " plein le dos". Mais j'étais adulte... On ne peut pas faire n'importe quoi avec le corps et le psychisme de son bébé. Là est peut-être le sens du jeu de mots de Suzy que je peux parfaitement comprendre aussi. Il me semble que la complémentarité médecine et psychanalyse est véritablement présente sur ces forums. Viviane n'a fait qu'émettre une hypothèse par rapport à son expérience (sachant qu'il n'était pas question de pleurs pour son fils). In fine, l'important est que chacun puisse s'exprimer et surtout, surtout, qu'Horia puisse raisonnablement en tirer la  " substantifique moelle "comme l'écrivait Rabelais. Très bon dimanche à tous !

Portrait de rosaliehlene

Tout peut être dangereux, l'interventionnisme extrême - on fait de l'ostéopathie à tous les bébés- ou l'abstention complète. Je n'ai jamais été l'avocate de l'ostéopathie à tout prix et d'ailleurs j'aurais mieux fait sans doute de parler d'éthiopathie puisque les éthiopathes sont des spécialistes des viscères et estiment  à juste titre que de nombreux problèmes structurels sont la conséquence de troubles à ce niveau là. Tous mes amis ostéopathes traitent les bébés avec la plus extrême délicatesse de façon effectivement à ne pas endommager le crâne fragile du nourrisson. J'ai toujours été fascinés de voir leurs mouvements si imperceptibles que rien ne semblait bouger  obtenir  des résultats si étonnants. Il existe sans doute des brutes, il y en a hélas dans toutes les professions , mais ce n'est pas la faute de la technique.
Lorsqu'on affronte le problème  qu'a la cousine d'Horia on en arrive à se sentir très mal de voir ce bébé qui est le notre, que nous sommes censés protéger de tout mal dans cet état. Et si la psychanalyse peut aider à passer ce cap et à surmonter l'angoisse et la culpabilité qui l'accompagnent elle ne peut pas forcément résoudre le problème s'il y a à la base chez l'enfant quelque chose de  physique. 
Je ne suis que kinésiologue, je ne peux pas me targuer de diplômes officiels mais ma règle de base vis à vis des clients a toujours été la suivante: vérifiez avec votre médecin s'il n'y a aucun problème au niveau physique, et lorsque cet aspect des choses sera clarifié, moi je vous aiderai à gérer le stress inhérent. 
Dans le cas de ma fille il y avait à l'évidence un problème physique qui a été négligé. Les bébés qui sont nés après elle ont profité de l'expérience acquise si durement et n'ont pleuré  qu'occasionnellement mais que de stress aurait été évité si on avait traité le problème réel...