Selon vous, le pardon est-il libérateur ?

Portrait de Lucile Biraud

Apprendre à pardonner
Alors que le dictionnaire Larousse souligne que le pardon consiste à ne pas tenir rigueur d’une faute, d’une offense ou, encore, qu’il peut s’agir d’une formule de politesse lorsqu’on dérange quelqu’un, la psychanalyse donne un éclairage beaucoup plus complexe. En psychanalyse, pardonner consiste à prendre en compte les limites limitatives de l’autre. Ainsi, le pardon renvoie à un autre agresseur, à un individu, quoi qu’il en soit, en recherche de conflits.
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Portrait de Jean

" Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font ". Cette phrase évangélique rejoint apparemment le point de vue psychanalytique qui vise  " à prendre en compte les limites limitatives de l'autre ". Pour moi, le pardon est libérateur et incontournable pour accéder à plus de paix. Mais pas toujours facile, loin de là !

Portrait de Gilbert

En ce qui me concerne, apprendre à pardonner (à se pardonner et à pardonner à ceux qui nous ont fait du mal) reste le projet pas toujours facile de ma dernière partie de vie. C'est le seul apprentissage authentique de la liberté. Se libérer de nos ressentiments, de nos déceptions, de la vie perçue comme tragique, voilà le plus beau des projets. Il consiste à entrer en amitié avec soi et avec ce qui nous est donné à vivre depuis notre naissance. De quoi faire et défaire, avec l'aide de Dieu, lent à la colère et qui finit toujours par pardonner, pour peu qu'on ne l'oublie pas...

Portrait de Mireille-cogolin

Pour se sentir mieux dans sa tête quand quelqu'un nous fait du mal, le pardon est thérapeutique. Il est certain qu'en ce qui me concerne, cette démarche spirituelle n'est pas suffisamment spontanée comme je l'aimerais mais, même si elle passe par un effort, quand je sens que je commence à juger je me connecte autant que faire se peut sur les tourments de la personne qui m'est négative, hostile et, avec cette forme de compassion, je commence mon travail de pardon et je me sens " bien " ensuite...

Portrait de Isabelle

C'est un cheminement qui n'est pas aisé, tant j'ai tendance à d'abord "réagir" un peu du tac au tac, encore... Par contre je sens bien, de plus en plus avec les années, que j'ai en face de moi une mère qui s'est tellement "emmurée dans ces colères" face à de nombreuses épreuves certes difficiles dans sa vie... Que je ne peux pas "ignorer" ce que je prends comme un miroir... Pardonner c'est aussi "se protéger" en quelque sorte... En celà, je rejoins le propos de Mireille-cogolin... En même temps, si le pardon n'est pas ma nature première, je me dis (on s'arrange comme on peut...) qu'au fond c'est plutôt "rassurant" dans la mesure ou au moins, je ne me prends pas pour le Christ...

Portrait de Kévin

Selon l'histoire de chacun, je crois que le processus de pardon peut représenter un chemin long et difficile. Je pense aux personnes qui ont perdu un membre de leur famille dans les attentats récents.

Portrait de Guinevere

je pardonne si la personne en question a des regrets , s'excuse et demande le pardon sincerement ...pour les personnes assassinés la c'est autre chose c'est trop lourd je ne crois pas que je le pourrais ,nous ne somme pas dieu ....je pardonne oui, mais oubliez non  , les cicatrices physiques ou moral sont la pour nous le rappeller .et dur de retrouver la confiance 

Portrait de Gabrielle

Comme dit Guinevere, ce n'est pas simple de pardonner. Et cela dépend surtout du préjudice. Mais je pense que pardonner ne veut pas dire oublier, c'est surtout en faire quelque chose. J'ai entendu dans une émission les enfants d'une femme assassinée par un homme alors que tout le monde savait qu'il était violent. Ces enfants ont monté une association pour que la loi évolue pour que ce type de drame soit évité.