La mort subite du nourrisson

Portrait de Carole Vallone

Ce syndrome est un drame pour les parents qui sont confrontés à une MSN. Non seulement ils perdent brutalement leur bébé pendant son sommeil mais ils ne comprennent pas pourquoi dans la mesure où l'enfant était en bonne santé.

C'est la recherche de Luna qui demande, sur les Forums Discussion générale de Signes et sens, des témoignages sur la mort subite du nourrisson, qui me fait transmettre aujourd'hui quelques éléments concernant ce phénomène toujours inexpliqué par la médecine...
. Mathilde et Frédéric étaient les heureux parents de Océane qui avait mis plusieurs années à arriver.
La semaine précédant son baptême, le pédiatre l'avait trouvée en pleine forme. Toujours souriante, mangeant bien, faisant déjà ses nuits, elle grandissait et grossissait sans souci. Lors de la cérémonie du baptême, elle avait été très sage. En rentrant, elle avait eu droit à être changée et à son biberon qu'elle avait pris avec appétit. Sa maman l'avait alors couchée. Un repas était prévu pour quelques membres de la famille à la maison. Il se déroula agréablement. Aux alentours de 15 heures, Océane n'était toujours pas réveillée. Sa maman fit un saut dans la chambre de la petite fille qui semblait dormir. Par réflexe, elle s'est approchée du berceau. Océane avait quitté la vie...

La brutalité de ce scénario incompréhensible est insoutenable.

Si on élimine les raisons médicales pouvant entraîner la mort prématurée d'un nourrisson, découvertes lorsqu'il y a autopsie, la psychogénéalogie peut restituer une explication psychique intéressante : elle pourra mettre en exergue des répétitions transgénérationnelles de décès d'enfants sur plusieurs décennies. Cette compréhension constitue une solide marche pour faciliter un processus de deuil. Si ce travail sur sa famille ne donne pas de résultats suffisants, le recours à une psychanalyse est conseillé, notamment dans le sens d'une désidentification qui contribue à éviter la reproduction de compulsions filiales négatives, permettant de facto la disparition des angoisses et de la culpabilité parentales inhérentes aux MSN.