Angoisse de séparation ?

Bonjour Claire-13,

Tout être humain est soumis, d'une manière plus ou moins marquée, à une angoisse de séparation. Celle-ci s'origine dès notre venue au monde. Lorsque nous étions dans le ventre de notre mère, inconsciemment, nous avons perçu cet espace comme étant paradisiaque. Puis vint ce que le Psychanalyste Otto Rank, élève de Sigmund Freud, a nommé " Le traumatisme de la naissance " ou " angoisse de dissociation ". Cet épisode, douloureux pour l'inconscient, est sans cesse réactivé lors d'une perte d'objet, un divorce, un deuil par exemple. L'inconscient a, en fait, fantasmé qu'en perdant son contenant (la matrice maternelle), il se perdait lui-même. En réalité, il n'en est rien. Pourtant, en psychanalyse, nous parlons de " réalité psychique " et la cure la prend en compte. Cette explication reste bien évidemment succinte mais je vous encourage, si votre curiosité est stimulée, à lire l'ouvrage d'Otto Rank sur la question. On retrouve d'ailleurs cette angoisse dans le mythe du  " Paradis perdu " au niveau religieux. Nous n'avons pas d'autre choix que d'avancer et de traverser les obstacles que la vie nous propose afin d'évoluer vers plus de conscience et plus de sérénité. C'est  - entre autres - le challenge qu'une cure psychanalytique propose à quiconque est invalidé par l'angoisse de séparation.

Bonne journée à vous, Claire, en espérant avoir un peu répondu à votre interrogation.

Gilbert R.

<p>voila pourquoi le lien avec la mère,aprés la naissance devient fusionnel,l'enfant se sent en sécurité avec elle face à ce monde inconnu....&nbsp; et c'est là que le père intervient en principe afin de permettre à l'enfant de faire ce fameux complexe d'Oëdipe qui lui permettra d'intéger cette part de lui en fusion avec la mère...c'est la base de la personnalité,souvent mal menée..ce qui occasionne à l'âge adulte des tas de pbs,tout se joue dans les 3 premières années de la vie,cela n'engage que ma perception des choses,bien évidemment.....</p>

Bonjour Brigitte,

Vous avez raison, l'inconscient traverse des stades très importants durant les trois premières années de l'existence. De là à dire que tout se joue pendant cette période, ce serait faire preuve d'un certain fatalisme auquel la psychanalyse n'adhère pas, et pour cause, puisque cette méthode a pour sens de retraverser ces différents stades inconscients pour en détacher les fixations invalidantes. Quant au Complexe d'Oedipe, selon la grande majorité des courants analytiques, il intervient tardivement, justement vers la troisième année de l'enfant. Il est précédé de l'identification à la mère les 18 premiers mois, puis de l'identification à la figure paternelle, les 18 mois suivants. Nous appelons cela, dans notre jargon psychanalytique, la période préoedipienne ou stade prégénital d'identification à l'objet.

Merci, Brigitte, pour votre intervention avisée.  Vous me permettez d'ajouter des précisions pour les personnes que la Psychanalyse intéresse et qui ne désirent pas systématiquement se perdre dans des ouvrages compliqués pour en connaître un petit bout sur la question...

Pour compléter l'intervention de Gilbert Roux et pour satisfaire les foromeurs que le sujet de la psychanalyse intéresse, je vous propose une excellente conférence - très facile d'accès -, donnée par Chantal Calatayud, didactitienne analytique qui a formé pendant des années nombre de Psychanalystes dans son Institut , L'I.F.P.A. Cette conférence est offerte gratuitement à votre écoute et au téléchargement par la rédaction de Signes & sens. Bonne écoute et posez vos questions ensuite si vous en avez envie. Je signale aussi la rubrique Réponse psy, créée à cet effet : http://votre.signesetsens.com/forum/2#overlay=node/add/forum/2

Lien pour la conférence  : http://www.signesetsens.com/conference-psy-audio-gratuite-comprendre-la-...

Oui effectivement et pour être passée par là, un moyen intéressant pour ne plus souffrir de l’angoisse de séparation et de l’apprivoiser… Dans le sens où en développant ma confiance en moi, je peux acquérir une autonomie suffisante pour favoriser un détachement progressif d’avec l’autre, non pas dans le sens d’une coupure radicale mais plutôt du point de vue de la mise en place d’une distance . Ainsi en consacrant une partie de mon temps à développer positivement ma personnalité, mes différentes ressources, mes différents besoins, cela peut me permettre de combler ma vie plus positivement … Ainsi favoriser l’émergence de ces nouveaux liens, de ces nouvelles relations sur une base affective plus satisfaisante, peut m’aider à me réaliser au lieu de faire dépendre mon bonheur de l’évitement d’une angoisse latente de perte et/ou de séparation qui me donne le sentiment que ma survie est fonction de la présence de l’autre.

Bonjour Isabelle Hatier et soyez la bienvenue sur nos blogs et forums.

Merci pour votre intervention. Votre commnentaire comportait d'autres éléments, certainement en copié-collé qu'il m'est impossible, techniquement, de faire passer dans le commentaire. Excusez-moi ! J'espère que cela ne perturbe pas ce que vous vouliez dire. Je vous invite à m'en faire part sur cette discussion si tel est le cas.

PS : sachez aussi que vous pouvez lancer vous-même une discussion sur un sujet que vous avez le désir d'approfondir. A très bientôt

Modérateur

Bonsoir, ce lien concernait des conseils de lectures sur ce thème. Aucune incidence donc