. " Si j'avais su ", dit Alicia, " j'aurais acheté ce petit terrain dont ma voisine, qui travaille à la mairie, m'avait assuré à plusieurs reprises qu'il serait un jour constructible. Ce qui est aujourd'hui le cas mais il est devenu inaccessible pour ma bourse ! "...
. " Si j'avais su ", confie Christophe, professeur d'anglais, " j'aurais pris mon courage à deux mains pour avouer à Sophie, secrétaire du proviseur, que je l'aimais. Mariée maintenant à l'étranger, elle a confié - lors de vacances dans mon département et d'une rapide visite à ma soeur - qu'elle avait longtemps attendu que je lui déclare mes sentiments "...
Deux exemples courants et banals de la vie quotidienne qui laissent a posteriori des regrets et beaucoup d'amertume car, si plaies d'argent et d'amour ne sont pas mortelles, il n'en demeure pas moins qu'elles peuvent avoir un goût d'échec. Pourquoi l'être humain laisse-t-il alors passer un nombre important d'opportunités qui revêtent pourtant des allures de hasard chanceux ?
Comme nous venons de le constater pour Alicia et Christophe, un manque de confiance en soi et une capacité velléitaire à s'engager sont les deux grands facteurs responsables de cette forme de masochisme... À l'inverse, il faut accorder de l'attention à la chance et lui tendre les bras rapidement ! Il y a toutefois deux préalables à fortifier sans lesquels aucun projet ne peut aboutir :
. Se fixer des objectifs accessibles mais ambitieux pour soi.
. Mettre chaque jour le film de sa vie en observation.
Cette façon d'être permet d'objectiver les signes compulsifs positifs qui sont de véritables miroirs parlants :
. Si Alicia avait cru sa voisine, elle aurait acheté ce terrain avant qu'il ne soit constructible mais, doutant d'elle-même, elle n'a pu donner aucun crédit à l'information professionnelle véhiculée par son amie.
. Si Christophe s'était suffisamment aimé lui-même, il aurait pu imaginer que Sophie éprouvait des sentiments amoureux pour lui.
La façon dont nous nous percevons a des conséquences immédiates sur notre avenir. La bienveillance commence toujours par soi-même (" soi m'aime ")...