. " Si j'avais su ", dit Alicia, " j'aurais acheté ce petit terrain dont ma voisine, qui travaille à la mairie, m'avait assuré à plusieurs reprises qu'il serait un jour constructible. Ce qui est aujourd'hui le cas mais il est devenu inaccessible pour ma bourse ! "...
. " Si j'avais su ", confie Christophe, professeur d'anglais, " j'aurais pris mon courage à deux mains pour avouer à Sophie, secrétaire du proviseur, que je l'aimais. Mariée maintenant à l'étranger, elle a confié - lors de vacances dans mon département et d'une rapide visite à ma soeur - qu'elle avait longtemps attendu que je lui déclare mes sentiments "...
Deux exemples courants et banals de la vie quotidienne qui laissent a posteriori des regrets et beaucoup d'amertume car, si plaies d'argent et d'amour ne sont pas mortelles, il n'en demeure pas moins qu'elles peuvent avoir un goût d'échec. Pourquoi l'être humain laisse-t-il alors passer un nombre importants d'opportunités qui revêtent pourtant des allures de hasard chanceux ?
Comme nous venons de le constater pour Alicia et Christophe, un manque de confiance en soi et une capacité velléitaire à s'engager sont les deux grands facteurs responsables de cette forme de masochisme... À l'inverse, il faut accorder de l'attention à la chance et lui tendre les bras rapidement ! Il y a toutefois deux préalables à fortifier sans lesquels aucun projet ne peut aboutir :
. Se fixer des objectifs accessibles mais ambitieux pour soi.
. Mettre chaque jour le film de sa vie en observation.
Cette façon d'être permet d'objectiver les signes compulsifs positifs qui sont de véritables miroirs parlants :
. Si Alicia avait cru sa voisine, elle aurait acheté ce terrain avant qu'il ne soit constructible mais, doutant d'elle-même, elle n'a pu donner aucun crédit à l'information professionnelle véhiculée par son amie.
. Si Christophe s'était suffisamment aimé lui-même, il aurait pu imaginer que Sophie éprouvait des sentiments amoureux pour lui.
La façon dont nous nous percevons a des conséquences immédiates sur notre avenir. La bienveillance commence toujours par soi-même (" soi m'aime ")...
Commentaires
Nathalie-196
Bonjour Lucile
Je trouve votre blog sur les opportunités de la vie très intéressant. Je peux témoigner de ce qui est arrivé à une de mes cousines et qui va dans le sens de ce que vous conseillez.
Ma cousine s'est mariée enceinte il y a une trentaine d'années. Son mari n'avait pas fini ses études de médecine et ils étaient fauchés comme les blés! Elle rêvait d'un modèle de 'maison clé en main qu'on voyait beaucoup dans des publicités de l'époque. Elle me disait toujours que quand son mari gagnerait suffisamment d'argent, elle se ferait construire la même! Elle a nourrie ce rêve pendant plusieurs années. Son mari a très très bien gagné sa vie et il a eu la possibilité d'acheter un vieux 'moulin qu'ils.ont fait retaper. Donc adieu le modèle de maison tant attendu! Sauf qu'elle a découvert lors des travaux du moulin que leurs voisins les plus proches vivaient dans le modèle de maison qu'elle avait tant espéré!!! Elle passe devant tous les jours! Elle trouve ce clin d'oeil du ciel très drôle mais elle dit aussi qu'elle ne regrette pas du tout d'habiter son moulin qui est plus joli et plus grand!
C'est vrai que la nature fait bien les choses quand on nourrit positivement ses rêves...
Ça serait bien si d'autres voulaient partager des exemples d'anecdotes comme l'histoire de ma cousine. Ce serait bon pour le moral!
zab
Travailler son intuition
J'essaie le plus souvent possible de voir le positif de chaque situation, même si elle est douloureuse. Et j'y arrive de mieux en mieux. Je trouve que ça fait travailler mon intuition dans le bon sens et cette attitude m'a ouvert bien souvent des portes que je croyais fermées à double tour. Le plus dans cette décision, c'est aussi qu'on est beaucoup plus sympa avec notre entourage qui nous le rend bien... De toute façon, même les évènements négatifs ont une fin. Alors pourquoi se prendre la tête et avoir peur???
Viviane
C'est peut-être simpliste ce
C'est peut-être simpliste ce que je vais dire... Peut-être que certains penseront que j'ai une "petite case en moins"... Mais plus je m'applique a voir et penser positif... et plus j'aime la nature avec parfois même des moments presque magiques, comme une communion... Je viens de passer près d'une demie-heure sur un post que je voulais faire sur "La mémoire de l'eau"... J'ai fait une "mauvaise manip" et j'ai perdu tout le contenu... J'étais un peu contrariée... Impossible de reprendre le fil conducteur de mon témoignage... Il fallait donc que je passe à autre chose... Et je viens de voir le témoignage de Zab... Travailler son intuition... dans mon post précédent (à refaire...), je faisais un lien entre l'eau et l'intuition. La créativité découle aussi de "rien ne se perd, tout se transforme"... Je suis d'accord, ça allège "les prises de tête" et les peurs, qui plus est même pas justifées la plupart du temps... Fini le masochisme !
Serge
Je ne somatise plus !
Vous dites que la bienveillance commence toujours par soi-même. Malheureusement, en ce qui me concerne, j'ai mis du temps à l'entendre, à le comprendre et à appliquer cette évidente sagesse. Ce qui m'a permis d'y parvenir, c'est le jour où j'ai pris une grande décision vis-à-vis de moi ! Auparavant, lorsque j'étais contrarié par une opportunité de la vie que je n'avais pas voulu voir et que j'avais laissé passer par voie de conséquence, je ressassais ma " légèreté ", ma superficialité, ce qui me rendait aigri et, finalement, bloquait l'accès à d'autres opportunités. J'insiste : j'ai mis très, très longtemps à comprendre mes mauvais mécanismes. Sans compter que je pouvais être très mal dans ma peau ou mêle somatiser à force de tourner et retourner l'opportunité envolée. Ce qui m'a fait atterir, c'est l'histoire d'une maison qui était à le vente dans des conditions extrêmement intéressantes suite à la séparation du couple qui l'avait fait construire, ce que m'avait confié l'agent immobilier. Cette situation de famille m'a tellement fait culpabiliser que je n'arrivais pas à me décider. L'agent immobilier était revenu à la charge en me disant que deux autres acquéreurs potentiels étaient très intéressés par ce bien. J'ai commencé à imaginer le contraire, en cherchant à me convaincre que c'était une stratégie pour que je me précipite pour acheter la maison. Deux semaines environ ont passé durant lesquelles je n'arrêtais pas de me tourmenter : je craignais maintenant qu'en achetant ce bien, mon couple divorce ! Et bien entendu ce qui devait arriver arriva : la maison a été vendue à un autre couple que le mien !
Depuis cette histoire qui m'a gonflé et épuisé (je vous assure que c'est vrai), j'ai changé en... " bien " !. J'ai adopté une autre façon de faire. Une opportunité se présente ? Je débranche, autrement dit j'arrête de penser au négatif. Si c'est vraiment une opportunité, avec cette méthode je sais qu'elle sera pour moi mais facilement. Sinon elle m'échappera et dans ce cas, j'ai la certitude qu'il fallait qu'elle m'échappe comme par protection...
Le fait d'arrêter de penser quand c'est inutile me rend service dans un autre domaine. Je vis quelque chose de douloureux avec ma femme qui est mythomane, même si nous sommes en train de mettre en place une prise en charge psychiatrique depuis peu et qui me redonne confiance. Souvent, dès le lever, je me demandais ce qu'elleallait pouvoir " inventer " d'invraisemblable, ne serait-ce qu'à la femme de ménage ou à nos enfants. Maintenant, là aussi je débranche : d'une part elle va avoir une prise en charge médicale, d'autre part je ne suis pas elle et on ne peut pas faire changer les autres ni les transformer à notre image (ce que j'ai malheureusement et bêtement désiré...). Donc, quand ce type de pensée émerge pour foutre ma journée en l'air, je m'oblige à ne pas penser à ma femme et à sa mythomanie. En général, je me force à penser à mon tavail, plutôt à une tâche ardue que j'ai à réaliser. C'est une libération instantanée qui s'opère et, ce qui est le plus surprenant, c'est dans ce cas que l'exubérance mythomaniaque de ma femme se met en sourdine et le plus souvent même, aux abonnés absents ! Le résultat positif de mon attitude égocentrée touche favorablement le domaine de ma santé dans la mesure où je ne somatise pratiquement plus, c'est-à-dire pas plus que n'importe qui...
Gilbert
Commencer à s'aimer enfin en s'occupant de soi !
Tous vos témoignages ont ce point en commun : commencer à s'aimer. Non de manière égoïste mais en arrêtant de penser qu'il est en notre pouvoir, notamment, de changer autrui. Le commentaire de Serge est très explicite à ce sujet. Bien des souffrances nous sont épargnées en agissant de la sorte, et ce dans tous les domaines, qu'ils soient affectifs ou professionnels.