Avancer quoiqu'il arrive?

Bonjour Claire,

Au plus noir des mes jours, à la limite d'abandonner, il y a toujours eu quelque chose en moi qui me disait d'avoir confiance. Je n'ai pas de méthode particulière si ce n'est que les gros soucis ne sont jamais éternels. Ils passent comme tout passe et deviennent une expérience de plus de notre capacité à les traverser. J'ai lu il n'y a pas longtemps sur Signes & sens un texte de Farida Sabir qui peut vous donner des pistes positives. je vous en donne les coordonnées et vous envoie toute mon affection : http://www.signesetsens.com/developpement-personnel-comment-assurer-quoi...

Chaque fois que j'ai eu un obstacle sur ma route, ce n'est qu'a posteriori que je me suis rendu compte qu'il m'avait fait avancer. Alors lorsqu'on est dans la difficulté, il me semble décourageant de se dire "Il faut que j'avance ". Après tout, le " gros souci " est peut-être là justement pour ralentir. Vous avez raison sur un point Claire, parfois ça va trop vite. Peut-être faut-il commencer à accepter de ne pas avancer et comme dit Cécile, avoir confiance car ce n'est que plus tard que nous pourrons constater que nous avons avancé.

La vie est faite de véritables miracles. Lorsque je regarde un peu (pas trop quand même !) dans mon rétroviseur existentiel, je m'aperçois que j'ai traversé parfois l'enfer (une dépression nerveuse en l'occurence). Il fallait effectivement, comme le dit Madeleine, que je m'arrête un peu au bord du chemin. C'est comme cela que mon thérapeute m'a aidé. Il fallait que je souffle. Tout allait trop vite et mon psychisme m'a obligé à faire une halte. Pas agréable pour moi qui voulait toujours avancer, avancer, gagner etc... Dans le milieu de la politique, c'est un combat. Il faut aller au front coûte que coûte... Et ça m'a beaucoup coûté. Mais il fallait que je passe par là pour remettre les choses en ordre. Finalement, merci à ma dépression !

" Si vous traversez l'enfer, surtout continuez d'avancer." Cette citation, de l'ancien premier ministre du Royaume-Uni Winston Churchill, pourrait illustrer votre question, Claire-13. Il a occupé ses fonctions dans les années d'après guerre.

Avancer,  alors  que tout va mal, je conçois que ce n'est pas évident. Grandir en conscience face aux epreuves, sans perdre espoir, c'est peut-être de cette manière que nous pouvons interpreter cette citation. Essayer d'accepter, comme l'implicite les commentaires des autres foromers, c'est dejà avancer... 

À mon sens, avancer coûte que coûte sans prendre le temps de vivre ce qu'il nous arrive, de comprendre, d'en tirer un enseignement, ce serait fuir plutôt que traverser.

J"adore cette citation de Winston Churchill, un homme qui m'a toujours fasciné par sa bonhommie alliée à une main de fer. J'ai moi-même traversé des " petits " enfers existentiels qui ont forgé ma personnalité. Je sais que le chemin n'est pas terminé et que j'aurai encore à me battre contre mon diable intérieur, celui que j'ai trop tendance à projeter à l'extérieur en trouvant des boucs émissaires. Merci Joseph Coach. Vous avez raison, la fuite n'est jamais une solution !

Je suis d'accord avec vous, Charles, ce sont bien ces " petits enfers " comme vous dites qui peuvent forger notre experience, notre conscience. Le psychanalyste Carl Gustav Jung a beaucoup travaillé sur le processus alchimique qu'il estime possible en chacun de nous. Transformer le plomb en or... Est-ce peut-être de cette façon que nous pouvons avancer quoi qu'il arrive. Tout étant alors de la matière première pour " progresser en conscience, en compétence, en amour", citation d´un formateur accoucheur Jean-Jacques Crèvecoeur.

Cette triade est intéressante, Joseph Coach, ainsi que le processus alchimique induit par Jung. De quoi effectivement avoir des idées pour pouvoir avancer quoi qu'il arrive même si ce n'est pas toujours évident !