Avez-vous des témoignages qui attestent que les épreuves conduisent à rencontrer de belles situations ?

Aimant bien le feeling de chanteuse de France Gall, j'avais effectivement lu cette interview et j'avoue qu'elle est pleine de vie. A se demander comment elle en est arrivée à cette sérénité. Elle raconte, dans un autre entretien où on lui pose la question, qu'elle n'a pas consulté de psy mais qu'elle est en contact avec la spiritualité de par ses lectures et quelques amis. Elle n'en dit pas plus, ne se posant pas en prosélyte.

Pour parler de moi, je n'ai pas traversé les épreuves douloureuses de France Gall. Pour autant, si je fais le bilan de ma vie : j'ai été mariée, puis trahie. Je n'ai pas de maison à moi et je gagne juste ce qu'il faut pour vivre. Je n'ai pas " refait " ma vie, comme on dit ! Aux yeux de certains, cela peut ressembler à un échec existentiel. Pourtant, mon parcours de vie m'a fait mûrir et je suis devenue de plus en plus optimiste. Un paradoxe ? Pas pour moi ! Je suis a ma place dans mon travail de secrétaire. Sauf lorsque je suis malade (je vous rassure, ma bronchite va mieux !), je vais au boulot avec plaisir, j'ai la chance d'être passionnée par la guitare, ce qui me procure des moments de joie et de partage indicibles lors des quelques représentations auxquelles je participe. Mais, à mon âge un peu avancé, il est vrai que je m'intéresse de plus en plus à la spiritualité. N'ayant plus rien à prouver au niveau du paraître (c'est aussi l'avantage de l'âge) mes priorités ne sont plus les mêmes qu'il y a vingt ans. C'est comme si mes  galères existentielles m'avaient permis de relativiser mes illusions. Ce n'est certainement pas un hasard d'ailleurs si je suis attirée tous les jours vers ce qui se passe dans les forums de Signes & sens. Je laisse la place à d'autres intervenants et je m'en vais lire l'article que vous proposez, Mireille. J'avais un peu d' a priori en ce qui concerne les voyants, mais vous connaissant un peu, je vous fais confiance... Un lâcher-prise de plus sur mes idées toutes faites ! Merci...

" Mon meilleur guide ? Mon voyant  ! " en cliquant sur le lien :

http://www.signesetsens.com/parapsy-mon-meilleur-guide-mon-voyant.html

Je suis persuadée, avec déjà un peu de recul sur mon tracé de vie, différent de celui de France Gall certes, que sans une bonne dose d'optimisme et de foi, c'est sans doute encore bien plus compliqué... Mais à bien y réfléchir, je crois surtout qu'il est important pour soi, de s'inscrire aussi, dans une forme de reconnaissance quant aux mains tendues qui jalonnent notre destinée... Et Dieu merci ! Il y en a ! Il me semble, que c'est un peu ce dont "témoigne" France Gall, avec discrétion d'ailleurs... Elle qui continue aussi à développer, à sa mesure, une "aide" à bien plus démunis en Afrique plus particulièrement... Ce qui était déjà en place, du vivant de son mari, et semblait leurs correspondre à tous les deux... Y compris, et je crois que c'est cette année... qu'elle a souhaité "créer" un spectacle avec les titres de Michel Berger, chansons interprétées par les "jeunes chanteurs"... Qu'on soit d'accord ou pas avec un aspect un peu "souvenir" peut-être... C'est quand même aussi "reconnaître" tout ce qu'il y a eu de bon dans sa vie et vouloir le transmettre, comme étant une force, quelle qu'en soit la forme... Je crois qu'aussi difficile que puisse être une destinée, si on ne regarde que les souffrances, c'est d'autant plus difficile d'avancer déjà... A propos d'optimisme d'ailleurs... Toutes ces difficultés que nous rencontrons dans nos vies... sont toujours là, quoi qu'on en pense sur le moment même de la souffrance, pour nous permettre d'en faire autre chose que des "larmes", et pour celà il faut aussi accepter de se "retourner" de temps à autre, sur tout ce qu'il nous est donné de "jolies choses à vivre" aussi ! Déjà... Si je vieillis... C'est que je suis en vie ! Je suis mère de 3 beaux garçons, en bonne santé... Jeune grand-mère aussi... Mon job me permet de vivre convenablement. Je ne suis pas tout à fait idiote, et suis capable de m'exprimer ici régulièrement, ce qui est extrêmement enrichissant... C'est un peut-être me "résumer" à bien peu, pour certains... Peu m'importe... C'est d'une grande importance pour moi... que de pouvoir me "regarder" en face, en me disant que "je fais quelque chose de ma vie", en prenant en compte, ce qui m'a été donné et transmis, en transmettant à mon tour à ma mesure ces "valeurs", qui me permettent d'avancer encore et toujours... et que j'ose nommer amour (à ma bien modeste mesure)...

Dans ce terme " traverser " qu'a employé France Gall, il y a cette notion d'aller sur une autre rive qui, fatalement et comme le dit Mireille-cogolin, ouvre sur des horizons différents mais porteurs d'opportunités, ce qui est inéluctable et c'est une chance de plus...

Le commentaire de Christine-zen m'a ramené au terrible tsunami dévastateur et à une émission télévisée...

Il s'agissait d'un homme et d'une femme qui ne se connaissaient pas au moment de ce drame. Ils avaient été mariés, chacun de leur côté, et étaient parents de deux enfants. Leur conjoint et leurs enfants avaient été emportés et tués par cette vague meurtrière. C'est en retournant quelques années après sur les lieux du drame pour une commémoration que ce nouveau couple s'est formé et a eu deux enfants... Avec beaucoup de pudeur eux aussi, ils ont expliqué que leur nouvelle union n'avait pas pour but d'effacer leur passé qui avait été celui de deux familles heureuses avant la tragédie mais qu'au travers de cette douleur commune, leur union faisait sens... Ils ont décrit leur union actuelle comme différente mais porteuse d'espoir et maintenant évidente pour eux... Ce qui m'a frappé dans leur témoignage, c'est qu'ils avaient l'air heureux, maintenant portés par une Grâce que je suis incapable de comprendre et d'expliquer tout simplement parce que je n'ai pas vécu ce que ces deux personnes ont vécu : après l'horreur absolue, Dieu (je suis croyant) leur a donné la force de se relever et de continuer leur route qui leur apporte malgré tout l'Amour... Leur attitude exceptionnelle me fait penser à une femme pasteur qui transmet qu'une des questions essentielles que l'on devrait (se) poser est : " Que puis-je faire pour Toi aujourd'hui Seigneur ? ", comme un viatique fondamental à sans cesse renouveler...

J'ai souvent fait allusion ici, au parcours de vie de ma mère... Une histoire pas très amusante... Et sans doute bien plus douloureuse que la mienne... S'il m'a fallu, à titre personnel passer par un travail d'analyse conséquent, véritablement "vital" pour moi, elle s'est débrouillée de son côté, avec ses "armes" à elle... Et bien que je ne sois pas toujours d'accord avec sa façon d'être, je me dois de lui reconnaître, une "force de vie", qui m'a sans doute aussi permis de "développer" la mienne ! Y compris, qu'en définitive, aurais-je eu cette "soif" spirituelle sans ce qu'elle est elle ? Sans ce qu'on été mes parents ? C'est en celà aussi d'ailleurs, que nous choisissons notre incarnation en connaissances de causes... Et puis j'aime bien cette idée de "traverser"... Que j'ai d'ailleurs aussi "rencontrée" avec l'analyse, et "le passage à gué"... cher à Lacan... En définitive, la vie toute entière, via les épreuves, a valeur de "passe lacanienne" d'une certaine façon...

Tous ces posts, en les lisant, m'ont fait penser au Christ... Et à l'histoire de la tempête sur le Jourdain... Lui restait "impassible", et debout dans la barque en état de prière, alors que les apôtres étaient terrorisés... Puis le Christ "commande" aux éléments de se calmer, et la tempête cesse... En fait, lors des épreuves, "nous nous en rajoutons une couche", parce que nous avons peur, nous doutons fondamentalement... Nous n'avons pas confiance... Ni en nous-même, ni en Dieu... Nous avons "mal" et "oublions" le vivant... Et pourtant la vie est... permanente... Tempête ou pas.

Ce post m'a fait penser à Jean Marais qui disait avoir beaucoup souffert des séjours en prison de sa mère qui volait lorsqu'il était enfant. Pudiquement, il confiait : " Ma mère était kleptomane, elle m'a appris à ne pas voler... "... Et c'est ainsi et sur cette base existentielle douloureuse qu'il a su certainement aussi s'arranger pour apprendre à très bien gagner sa vie mais honnêtement...

Dolto disait que l'enfant choisit ses parents. A partir de ce postulat, on peut, soit accepter d'avoir ce genre de parents et trouver qu'ils vont nous permettre d'être agent d'évolution, ou bien, se lamenter toute notre vie d'avoir des parents comme ça. Mes parents sont loin d'être parfaits mais, j'ai pris le parti de me dire que je les avais choisis et chaque fois que quelque chose de négatif, en apparance, arrive, j'ai décidé de le transformer en quelque chose de positif : je ne les ai pas choisis par hasard ! C'est grâce à eux que j'avance, ils m'ont permis de traverser les étapes difficiles ! Au fond, c'est ça être parent !

C'est marrant ce que dit Dolto, il parait en effet que notre âme choisi dans la vie quelle va mener et donc sa famille, cela en accord avec l'évolution qu'elle veut avoir.

Plus on vit des choses difficiles et plus on a une évolution rapide.

On dit bien des personnes riches qu'elles sont riches extérieurement et pauvres intérieurement et inversement pour les gens matériellement pauvre. Ce n'est biensûre pas une généralité mais ça se voit beaucoup.

Nous vivons ce que nous devons vivre pour nous faire grandir et plus nous restons en paix, plus nous arrivons à gérer les problèmes plus rapidement car lorsque nous laissons notre mental s'enflammer, nous sommes plus apte à écouter notre guide intérieur : notre intuition.

Biensûr c'est plus facile à dire qu'à faire mais l'évolution est un travail de tout les jours

il me vient une pensée somme toute évidente mais qu'on occulte je crois (par paresse, négligence ?) :  les épreuves existent car elles nous ouvrent les yeux sur nos instants de bonheurs vécus. Et inversement peut-on réellement apprécier la vie, ses grâces si nous ne connaissons pas d'épreuves ?

Traverser des épreuves qu'elles soient affectives, sociales nous offrent ainsi la possibilité d'identifier ce que nous ne voulons plus vivre, pour changer. En ce qui me concerne l'épreuve d'un AVC lorsque j'avais 23 ans (avec d'importantes séquelles motrices)  m'a conduite à rencontrer deux femmes en particulier qui chacune grâce à leur spécificité (une astrologue puis une psychanalyste) m'ont remis sur les rails ou plus précisément ont contribué à ce que je m'autorise de belles expériences de la vie que je ne me serais jamais accordée sans leur humanité  et leur confiance.

J'étais un peu passé à côté de ce sujet, pourtant je crois important ! Je remercie Nathalie-73, avec son témoignage important lui aussi ! De me l'avoir "signalé". Je suis loin d'avoir connue les épreuves que vous avez traversées vous-même... mais je pense tout au fond de moi, comme une sorte de conviction, que s'il n'y avait pas eu cette histoire particulière avec mon premier enfant, je n'aurai sans doute pas eu à vivre par la suite, et toujours aujourd'hui, un couple véritablement épanouissant et équilibrant (mais je précise, qu'en 25 ans, il y a eu aussi des orages...). C'est en lisant les témoignages ici, que j'ose me dire, que peut-être c'est aussi parce que j'ai "gardé et assumé" cet enfant, tout comme mon mari, a de son côté "accepté", un peu plus tard, cet enfant qui n'était pas le "sien" ? Mais je ne voudrais pas que certains se méprennent sur mes propos, il n'y a aucune forme de jugements dans ma réflexion... J'essaie juste de dire ici, ma "petite expérience", et ce que j'ai vécu plus comme une sorte de "foi profonde" personnelle... Comme s'il fallait que "j'accepte" ce destin, pour qu'il me soit donné ensuite de vivre une "bonne relation". Qui m'amène aussi aujourd'hui à "découvrir" ou plutôt à "redécouvrir" un cheminement plus en lien avec le spirituel aussi... A 58 ans, il est grand temps !