Chaque être humain possède-t-il un inconscient ?

Vous avez très bien compris, Ludo, rassurez-vous. Effectivement ce titre en forme  d'accroche est particulier et ne donnerait pas au spécialiste que je suis l'envie d'en lire le contenu.

On pourrait raisonnablement dire qu'au commencement était l'inconscient de l'être humain, indépendamment de son sexe. Selon la psychanalyse, durant la vie intra-utérine, cet inconscient se fantasme comme étant le tout, n'ayant aucune conscience de l'extériorité. Puis vient ce qu'Otto Rank, disciple de Freud, a identifié comme étant un traumatisme : la naissance. Afin de tenter de retrouver l'état paradisiaque antérieur, l'inconscient de l'enfant (fille ou garçon) va mettre en place une identification à sa mère dans les 18 premiers mois de sa vie, puis à son père dans les 18 mois suivants. Ainsi se retrouve-t-il au bout de cette période avec une " imago féminine " + une " imago masculine ". Il est comme maman et comme papa. A ce stade, il va falloir toutefois qu'il choisisse de refouler l'imago qui ne correspond pas à sa spécificité corporelle.

Voilà  succinctement un résumé de la psychogénèse de tout individu. J'espère ne pas avoir été trop technique et ennuyeux mais ce qu'il faut retenir c'est qu'évidemment tout être langagier est doté d'un inconscient. Ainsi, contrairement à la théorie d'un livre paru il y a quelques années, l'Homme ne vient pas de Mars et la femme ne vient pas de Vénus... Carl Gustav Jung va même plus loin en montrant que bien avant notre naissance, il existe un inconscient collectif qui se superpose à l'inconscient individuel théorisé par Sigmund Freud.

Les explications psychanalytiques de Gilbert sont très complètes mais, modestement, je vais y apporter une petite précision, réminiscence de mes quelques cours de psycho et de l'apport freudien : au début de sa vie, le bébé - fille ou garçon - ne parle pas. Ainsi, en attendant qu'il acquiert une bonne maîtrise du langage, il développe énormément sa vie inconsciente mais qui devient plus perceptive que sensitive, sensitivité qui était l'apanage de sa vie intra-utérine par les stimuli en action et liés au milieu aquatique de la gestation... On peut dire aussi que les rêves sont la preuve de l'existence de l'inconscient et, que je sache, femmes et hommes rêvent ! Par contre, ce genre d'articles (je n'ai pas lu celui que vous citez) constitue pour moi un véritable cauchemar nous faisant prendre le risque de nous égarer... Comme certains bouquins, comme le signale également Gilbert... Ceci dit, il revient à chacun d'entre nous de développer sa réflexion. Et merci pour ce moment Ludo !!!

Ravi de cette question intéressante et des réponses qui remettent les choses à leur juste place, explications qualitatives à l'appui...
Mon petit apport personnel ne sera pas pro du tout mais j'ai envie de rajouter, sans ironie finalement, que quant à la population d' " inconscients ", il en existe autant chez les femmes que chez les hommes...

Mars et Vénus... Et puis quoi encore ! Nous pourrions nous "amuser" ainsi à l'Infini ! Merci Ludo pour votre question ! Dieu merci, il y a de véritables professionnels ici, et vous l'avez bien compris... A titre personnel, n'étant pas psy, d'une part, et d'autre part parce que la réponse professionnelle qui vous a été faites n'est pas discutable... Je me permets juste d'intervenir, parce que je voudrais exprimer un "petit ras-le-bol", au sujet d'informations qui ne sont "sommes toutes" que désinformations... Sur un aspect positif, je dirais que ce système communicatif, permet en corollaire inversé, de créer des lieux comme le Blog/Forum Signes et sens... Mais c'est quand même bien dommage, qu'une certaine presse, entre autres - et toujours sur des aspects bassements mercantiles - véhicule ce genre "d'ânerie"... La moindre des choses, il me semble (c'est basiquement une question de respect, autant que d'humilité d'ailleurs), c'est avant tout "comme on dit", de "rendre à César ce qui appartient à César". Vous l'avez d'ailleurs fait de vous-même Ludo, en soulignant que vous n'achetiez pas ce genre de magazine... S'il y a aujourd'hui des professionnels de la psyché véritablement compétents et sérieux, il faut savoir que la démarche analytique individuelle (en tant que travail personnel en cure), est également développée en parallèle, par un cursus études sur l'axe professionnel. Cure et études investit sur un facteur temps important, entre autres. (Je précise tout de même, qu'il existe malheureusement aussi des "dérapages" sur certains lieux de formation... Qui à mon sens vont dans le même sens "débile" qu'une certaine presse). Outre le sérieux et la crédibilité, il s'agit d'un véritable engagement humain... Qui permet justement de ne pas dire et faire n'importe quoi et d'appliquer méthode et  méthodologie éprouvées. Soi dit en passant, quel dommage qu'une certaine presse et/ou littérature ne s'en réfaire véritablement aux maîtres... Qui eux, se sont engagés dans une "volonté" d'évolution, dans le sens mieux-être auquel tout être humain peut prétendre... S'il n'est pas question de prosélytisme ici... Chacun est Dieu merci ! libre de sa propre opinion... le bon sens serait tout au moins, que l'on se pose les bonnes questions, et par là même qu'elles permettent également les bonnes questions en altérité... Encore merci Ludo pour votre question évolutive !

Pendant que je m'appliquais à exprimer, je vois que plusieurs d'entre vous ont fait la même chose... en vous lisant, je ne peux qu'adhérer aux sages réactions mises en avant... Mais aujourd'hui, je suis un peu moins "Zen"... De "beaux restes" que je m'applique a transformer... bien que parfois, je me laisse encore emporter... Décidément Ludo votre question est véritablement réflexive !

Du peu que je connaîs sur l'inconscient et la psychanalyse,il me semble bien que Freud a mis en lumière cette découverte grace a des patientes...

Je ne sais plus trop quoi penser de ce que je lis est bien ou pas quand il s'agis d'un sujet aussi important je trouve que oui la prudence de nos lecture sont importante mais pour cela est faut avoir une bonne base analyptique pour pouvoir trouver le bon du moins bons; je suis un peux indecise là devant les choix!