Choix courageux

Je ne crois absolument pas que le courage soit un choix. Selon moi, il s’agit d’une caractéristique psychologique que l’on possède ou pas. Ma mère me donne l’impression de ne pas être courageuse dans la vie. Pour l’affronter, elle a tendance à picoler. En même temps, je sais qu’elle ne peut pas faire autrement.

Le commentaire d’Élise relate une réalité individuelle. Malheureusement, s’il suffisait de faire le choix du courage dans l’existence, ça se saurait et, effectivement, il n’y aurait pas de personnes dépressives et/ou sous addiction.

Comme l’a postulé Sigmund Freud, il n’existe pas de surmoi type. Ce censeur interne est différent d’un individu à un autre. Ainsi, une personne surmoïque trouvera toujours l’énergie, donc le courage, de traverser les obstacles sur sa route. Si le surmoi est faible, ce sera l’inverse. De fait, le courage n’est pas fondamentalement un choix.

Tout comme vous, je ne considère pas que le courage soit un choix. D’autres paramètres psychologiques  interviennent pour dire d’une personne qu’elle est courageuse. Mon métier de psychothérapeute en atteste de par certains profils de consultants qui avancent coûte que coûte alors que d’autres baissent les bras à la moindre difficulté et souvent en prenant des médicaments ou de l’alcool et des drogues, ce qui fait les beaux jours, malheureusement, du cannabis.

Tout est une question de destinée. Ainsi, mon épouse et moi nous sentions assez courageux pour avoir des enfants. Sauf que le destin, malgré tous nos efforts accompagnés par la médecine, en a décidé autrement. Septuagénaires maintenant, nous ne serons jamais parents... Cette blessure a été quasiment impossible à cicatriser.