Comment devient-on courageux?

Portrait de Mireille-cogolin

Dans Discussion générale, je viens de lire un post très intéressant sur pourquoi et comment la souffrance et la peur disparaissent si on vit au présent. J'ai lu un commentaire à ce sujet qui m'a fait comprendre que je gérais ma vie, mes réactions, avec mes émotions de petite fille, alors que j'ai 55 ans! Même si j'ai un peu honte parce que cette révélation m'a surprise, je suis contente aussi parce que je vais travailler dessus. Du coup, je viens de m'avouer que je n'étais pas une personne courageuse et que, par voie de conséquence, je dois nourrir mes peurs en cherchant toujours à éviter les obstacles.
Ce soir, j'ai ressenti quelque chose de très fort au fond de moi: il faut que je devienne courageuse pour me débarrasser de mes angoisses. Il faut que mon courage devienne premier et prenne le pas sur elles. Mais, c'est toujours la même histoire, je ne sais pas comment faire.
Est-ce que vous pouvez m'aider?

Portrait de Gilbert

A défaut de recette, Mireille, une citation me vient en mémoire. Elle est de Franklin Roosevelt : " Il y a quelque chose de pire dans la vie que de n'avoir pas réussi, c'est de n'avoir pas essayé ! ". Cette phrase peut apparaître décalée, mais elle me parle car elle insiste sur cette impulsion qui consiste à agir sans se poser la question qui empêche de monter dans la barque de la vie. Le courage consiste, selon moi, à acccepter de traverser la tempête. Je sais que vous êtes croyante et me revient l'épisode du Christ dormant paisiblement dans la barque pendant que ses disciples sont terrorisés par les éléments qui se déchaînent... Je sais que j'ai beaucoup de chemin à parcourir avant d'être capable comme Lui, de calmer la tempête... Je suis encore (mais cela m'arrange bien comme vous !) un homme de bien peu de foi...

Portrait de Isabelle

Mon propos se veut hors de tout prosélytisme...

Je crois qu'il faut du courage pour faire un travail d'analyse... Comme d'autres formes de travail véritable sur soi sans doute... Mais en lien direct à ma com de ce soir, ce courage implique également un excellent travail "d'accompagnement" de la part de l'analyste, qui lui, connait déjà ce que "courage" signifie, puisqu'il a cette expérience sur laquelle l'analysant pourra d'ailleurs "s'appuyer"... Dans les premiers pas de ce travail, on aborde déjà la vie différemment, dans la mesure, où on a souvent la sensation de comprendre une multitude de chose... dont on ne se pensait pas capable... on se "voit" un peu plus "beau et intelligent", pour faire court, on a l'illusion d'être un "bon génie" en quelque sorte... Et bien évidemment, on trouve que c'est tellement génial, qu'on veut absolument convaincre entre autre, son entourage, du bien fondé de sa démarche... Arrivent alors les premières résistances qui se traduisent aussi par les "reproches" déguisés ou pas, de ce même entourage... qui induit déjà vos "trahisons" à l'héritage transgénérationnel, aux "trahisons" à la fidélité filiale... Il faut une bonne dose de courage déjà, pour faire face à "ces menaces" parce que cet entourage sait que vous mettez des "coups de pieds dans la fourmilière"... et fera chacun à sa façon, "des pieds et des mains" pour que vous lâchiez ce qu'il perçoit comme un "sale travail". Et on apprend une autre forme de solitude liée au silence aussi. Le courage consiste alors à continuer, traverser, quoiqu'il en coûte, quoi qu'il en soit, et garder dans un petit coin de son esprit qu'il s'agit d'un "travail sacré"... Car au bout du bout, vous continuerez votre travail aussi longtemps qu'il vous sera nécessaire pour en arriver à accepter qui vous êtes, ce que vous êtes... Un être humain avec ses défauts, ses failles tout autant que ses qualités et ses capacités d'individu à part entière... Vous avez appris à grandir, à fonctionner comme un adulte sensé et responsable et pour cela aussi, il faut du courage... Alors la foi des premiers jours s'est transformée elle aussi, elle a pris une forme d'amour que vous ignoriez jusque là... Une foi en la vie ! Et pour vivre il faut bien du courage aussi... car vivre n'est pas survivre ! Vivre est un engagement vis-à-vis de soi et de quelques autres, une savante alliance de courage et de foi... qui mène de temps en temps vers l'Amour...

Portrait de Jean

Merci Isabelle pour votre beau témoignage en ce qui concerne votre parcours analytique. Il me semble que l'on retrouve tous les ingrédients dont vous parlez dans tout travail sur soi authentique. Il nécessite l'enthousiasme que confère la foi en quelque chose. D'ailleurs dans le terme " enthousiasme ", il y a - je crois - la racine grecque " theos ". " Enthousiasmos "  signifie d'ailleurs " transport divin ". Quant à l'audace, nous la possédons déjà par le seul fait que nous avons accepté de  " naître " et de quitter le paradis rassurant intra-utérin pour affronter l'existence. Cela me rappelle l'excellent livre d'Arnaud Desjardins " L'audace de vivre ". Car il s'agit bien de cela. Vous le dites Isabelle, il ne s'agit pas de survivre mais de vivre pleinement en acceptant les morts et les naissances de notre incarnation. Alors, osons !-)

Portrait de Juliette

Le courage d'accepter son karma c'est vivre et comme le dit Isabelle le subir c'est survivre. Même si parfois c'est compliqué, l'accepter c'est redire oui à la vie comme au jour de notre naissance. A chaque épreuve, nous avons la possiblité de reprononcer notre voeu d'acception du don de la vie, c'est un engagement que nous renouvelons comme une profession de foi. Osons dire oui, oui à la vie !Yahoo

Portrait de Frédérique Tirtiaux Psychanalyste Art-thérapeute

Mes réflexions m’ont amenée à comprendre qu’il ne faut pas confondre rêver sa vie et vivre ses rêves.

Nos limites, nous ne les connaîtrons qu’en essayant.

Si nous parvenons à les dépasser, nous aurons alors la possibilité de comprendre:  qu’en nous donnant inconsciemment des limites, nous ne pouvions pas nous épanouir complètement.

Chaque épreuve rencontrée à un sens, même si c’est douloureux.

Il faut chaque jour relever la barre, pour ne jamais le regretter, ni le faire subir à l’autre et finalement éviter de se prendre un « coup de barre » que l’on ne s’expliquerait pas….

Portrait de Orlan

Ce thème du courage est, selon moi, primordial à travailler si l'on veut résister aux clins d'œil que nous fait la dépression constamment pour nous attirer dans son piège redoutable et en utilisant la peur.
Cette question du " Comment devient-on courageux ? " est bien sûr essentiel mais extrêmement complexe.
En philo, j'ai eu un prof exceptionnel qui nous a expliqué que " courage " contient le mot " cœur " et que partant de là, cette qualité est toute personnelle et ne peut venir que de l'intérieur de l'être humain. Autrement dit, on ne devient pas courageux en s'identifiant à quelqu'un de courageux... C'est lorqu'on a ressenti comme une nécessité le courage à placer devant la peur qu'on peut se dire que Untel est courageux mais ce constat précis n'est jamais possible tant que notre souffrance psychologique n'a pas atteint son paroxysme ou si on a fait le choix malheureux de se béquiller à l'aide d'antidépresseurs ou d'addictions en tout genre, procédés qui endorment la peur et qui empêchent l'émergence du courage.
Ainsi le courage est-il une décision qui vient de soi quand on en marre de laisser la peur gérer notre vie. Quand on transforme la peur en courage, la peur s'efface devant le courage car la peur a peur d'elle-même : elle ne tient pas face à son plus grand ennemi qu'est le courage. Personnellemnt, le jour où j'ai ressenti cette particularité comme une évidence, ma peur a fondu comme neige au soleil. Elle essaie de passer tous les jours par la fenêtre mais tous les jours je la fous dehors en lui opposant son maître le plus absolu, le plus efficace : le courage.
Périclès disait qu'il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Ce qui signifie, selon moi, que devenir courageux passe par le désir d'être libre mais ça a un prix : plus de victimisation... Car, tant que j'ai peur, je m'appuie sur quelqu'un de mon entourage, voire sur la société... Le courage consiste, encore une fois, à prendre sa propre vie à bras le corps et de ne plus se laisser tracasser par les tentatives d'engloutissement et de contrôle de nos proches qui cherchent à nous faire chuter pour masquer leur complexe d'infériorité.
Devenir courageux est donc un choix que l'on fait pour ne pas se laisser détruire par les autres. Jean-Paul Sartre disait que l'enfer c'est les autres. C'est peut-être discutable mais en attendant, ce sont quand même bien les peurs que nous ont collées les adultes lorsque nous étions enfant qui ont commencé leur travail de sape... Il faut donc toujours avoir à l'esprit que se faire du souci pour les autres (car j'insiste, la racine de ce mal funeste n'est que là...) ne supprime en aucun cas le problème de comportement de l'autre et chaque fois que l'on se fait du souci de cette façon là, on attaque son capital santé.

Portrait de cricri

Ma contribution semblera peut-être modeste mais quand la peur cherche à me paralyser, je pense à la raison que mon psychisme m'envoie pour m'effrayer. En général, il cherche à me déstabiliser avec les problèmes familiaux. J'ai trouvé une astuce qui fonctionne bien pour moi : je me concentre pour arrêter le plus possible mon mental, je me centre bien sur moi et je me répète trois fois de suite en appuyant très fort mentalement sur le mot : Courage, courage, courage et la peur bat en retraite. Comme le dit Orlan, la peur revient en se déguisant en angoisse : eh bien je recommence autant de fois que nécessaire, sans me décourager, et c'est curieux parce qu'en général il y a toujours un événement pour venir me rassurer à ce moment-là... Étant croyante, je sais que c'est Dieu qui me récompense car, comme le Christ nous l'a dit, Il aime les gens courageux : " N'ayez pas peur ", " Hommes de peu de foi "...

Portrait de Christine-zen

Longtemps j'ai fait de la peur mon plus grand malheur et je peux vous assurer que ma santé en a pris un coup ! À force d'entendre mon médecin me dire que je me détruisais avec mes angoisses, j'ai fini par avoir le déclic : un dimanche où, seule, j'avais une énième attaque de panique, je me suis assise sur mon lit et je me suis juré " Plus jamais ça ! "... Ça a changé ma vie même si ça n'a pas été simple au début et qu'il a fallu que je m'y emploie. J'ai travaillé sur ce qu'était ce courage qui me manquait tant et j'ai réalisé que je me suicidais peu à peu en faisant grossir mes peurs. J'ai compris alors que le courage permet de VIVRE... C'est d'ailleurs Aristote qui assurait à juste titre, ce que je peux confirmer aujourd'hui, que le courage est la première des qualités humaines car elle garantit toutes les autres. VIVRE au nom du courage est une belle aventure dont je me suis trop longtemps privée...

Portrait de Viviane

C'est très parlant, à titre personnel, ce que dit Cricri ! Le courage toujours victorieux sur la peur... Et je crois qu'il nous est donné de "ressentir" alors "une protection divine". Notre "devoir d'humain" c'est vivre pour reconnaître en nous l'essence divine... C'est un peu comme ça que je vois les choses aussi, comme Cricri... La foi est une "récompense divine"... A chaque fois que je prie, peu importe de quelle façon, ma récompense est directe, je coupe court à mes "divagations"... Et je retrouve alors le soleil qui n'était d'ailleurs que derrière les nuages... Mais c'est vrai qu'il faut beaucoup prier ! Encore plus quand c'est très difficile ! Prier et remercier de vivre... S'appliquer tous les jours... y compris par un simple regard porter sur la route et le paysage... C'est ma façon à moi, et je n'ai pas à m'en plaindre...

Portrait de Cécile

Très intéressant sujet de discussion. Pour ma part, il me semble que manquer de courage est lié au sentiment de perte qui va jusqu'à celle de notre propre vie. Le mot " courage " est souvent associé au héros, voire au soldat qui sait qu'il risque de mourir au combat. Ce qui voudrait dire que nos peurs sont originellement liées à la même problématique : perdre la vie. Comme le dit Orlan, le problème est complexe. Un fanatique peut être perçu courageux par ses correlégionnaires alors qu'il est dans un état de folie. Il s'agit donc bien d'un courage par rapport à soi seul et non pour briller glorieusement aux yeux des autres, même post-mortem. Ce qui me renvoie à la nécessité de l'importance d'affronter la solitude, passage obligé, à mon sens, de l'individuation dont parle le psychologue analytique Carl Gustav Jung. Individuation n'ayant bien sûr rien à voir avec l'indivudualisme et son esprit de compétition (toujours par rapport aux autres).

Ainsi, si je suis mon raisonnement (peut-être à côté de la plaque mais tant pis !), l'antidote de l'angoisse de perte semble être le don (sans rien attendre en retour bien entendu !). Sacré chemin qui exige effectivement le courage d'accepter d'avoir l'audace de faire le premier pas, puisque personne ne le fera pour nous. Et heureusement d'ailleurs, car là, comme le dit encore Orlan, réside notre absolue liberté...

Portrait de Nathalie-196

Tous vos points de vue m'intéressent beaucoup car ils viennent de me faire comprendre que devant les agissements de ma fille, il faut que j'arrête d'avoir peur. Je ne savais pas que le courage bouffait la peur s'il était premier et qu'elle fuyait ainsi... Je vais essayer d'appliquer cette méthode car commencer le plus tôt possible me semble important. Ce sera sûrement difficile parce que je sais que je ne suis pas quelqu'un de courageux et que je cherche toujours à éviter les angoisses qui, du coup, selon ce que vous en dites, ne peuvent que grossir... Je vais peut être essayer la méthode Coué pour démarrer en me répétant que je suis courageuse... J'ai un peu essayé tout à l'heure au calme et je me suis sentie tout d'un coup bien mieux...

Portrait de Mireille-cogolin

Vos réponses vont beaucoup m'aider.
J'ai l'impression qu'il n'y a pas de vraie recette et qu'il faut se lancer, ce qui signifie que devenir courageux c'est, chaque fois qu'une peur surgit, ne pas l'écouter et se dire que le courage est la plus belle des qualités qu'un être humain peut développer. Je veux dire par là que c'est une parcelle divine dont on a le devoir de se servir pour être bien dans sa peau. Chaque fois que je vais sentir une angoisse monter, je vais lui lancer le mot "courage" pour anéantir la peur...

Portrait de jeanne

Cette discussion me passionne parce que je sais que mon entourage pense que je suis une personne courageuse alors que moi je sais que ce n'est pas le cas.
J'ai trouvé une affirmation intéressante de George MacDonald, le célèbre pasteur du 19ème siècle. Ce qu'il dit me semble d'une très grande importance :
. " Le pire ennemi du courage est la peur elle-même ET NON CE QUI LA CAUSE ; l'Homme qui peut maîtriser ses peurs est un héros. "...
Ce qui veut décidément dire que la peur c'est une enfoirée qui nous fait croire qu'elle a de réelles raisons d'exister alors,que ce n'est pas vrai...
Ce serait intéressant aussi que des personnes compétentes viennent analyser cette croyance erronée que, je l'avoue, je n'ai pas complètement comprise...

Portrait de Simon_L

Je respecte tout à fait ce pasteur que je ne connais pas et sa pensée mais je suis dans la même interrogation que Jeanne.
Si je prends mon exemple actuel : ma fiancée me menace de rompre nos fiançailles parce qu'elle a appris que je l'ai trompée. J'ai PEUR qu'elle rompe. La cause de ma peur c'est donc bien la rupture éventuelle liée à ma trahison !
Je suis preneur moi aussi d'une explication...

Portrait de Sofia M

Comme j'ai suivi vos posts, je crois me souvenir que votre fiancée veut rester vierge jusqu'au mariage et qu'à priori, c'est pour cette raison que vous l'auriez trompée...
Je ne suis pas psy mais peut-être qu'un thérapeute vous dirait que choisir une jeune femme qui tient à sa virginité avant le mariage par-dessus tout au 21ème siècle est un fait plutôt rare. Il pourrait ajouter que si c'est elle que vous avez choisie pour être votre future épouse et non pas une autre, ce n'est pas le fruit du hasard : vous devez tellement l'idéaliser inconsciemment qu'elle en est devenue intouchable... Mais, à l'inverse, vous l'avez sacrément testée votre Vierge Marie. Ainsi, des traits de caractère négatifs que vous ne soupçonniez pas peuvent jaillir... Et c'est ça sui vous fait peur : la désidéalisation ! Parce que permettez-moi tout de même de souligner le fait que votre fiancée refuse pour l'instant tout dialogue, ne vous répond plus, ferme sa porte... Où est sa démarche de pardon et de remise en question vis-à-vis d'elle-même ??? Pour une personne si engagée dans sa foi, ce n'est pas très catholique...

Portrait de Simon_L

Vous m'avez noyé !!!
Je crois comprendre globalement mais sans plus...
Pouvez-vous simplifier vos explications qui me semblent quand même intéressantes bien que peu sympas !!!

Portrait de Sofia M

Alors vous vous êtes gonflé ! Vous demandez une explication, j'essaie de vous en donner une (DONNER = c'est GRATUIT !!!) et vous ne me trouvez pas sympa... Bon, passons... Je reprends : votre peur se nourrit du fait que vous craignez d'être déçu par votre fiancée. Et, paradoxalement, ce n'est pas la rupture en elle-même qui vous fait peur... Ce qui voudrait dire que ce qui se cache derrière votre angoisse et qui remonte à votre conscience, c'est une désidéalisation que vous avez ressentie très fortement à l'égard d'une femme que vous aviez trop idéalisée lorsque vous étiez tout petit... Vous avez ressenti cette femme comme vous ayant trahi. D'où votre scénario de vie actuel : votre fiancée idéalisée que vous avez trompée... D'après Freud, on rejoue sempiternellement les scénarios de notre enfance, essentiellement ceux que nous n'avons pas compris, pour s'en débarrasser, jusqu'à ce qu'on comprenne... Mais beaucoup d'êtres humains ne comprennent jamais et constatent qu'ils répètent toujours les mêmes choses dans leur existence. Certains vont voir un psy pour arrêter les compulsions, d'autres meurent sans jamais avoir compris...

Portrait de Simon_L

Excusez-moi doublement : déjà à cause de ma maladresse mais cette menace de rupture me rend épidermique en ce moment et puis deuzio, vous venez de faire remonter une scène que je n'avais pas complètement refoulée mais qui m'a toujours dérangé...
J'étais très amoureux de ma marraine, grenouille de bénitier mais très jolie, et, avec son mari, tous les ans c'était la joie parce qu'ils passaient me prendre pour passer quelques jours en Espagne avec eux (ils avaient perdu leur petit garçon d'une histoire cardiaque)... Une année, je devais avoir 8/9 ans, sur une grande partie du trajet, elle a critiqué ma mère. Son mari ne répondait pas rrop mais elle, elle parlait, elle parlait... Je comprenais qu'elle disait du mal de ma mère mais je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle lui reprochait et je ne l'ai jamais su... Ça a été le dernier été où ils sont venus me chercher parce que j'ai dit à mes parents que je ne voulais plus avec eux en
vacances. Je ne leur ai jamais donné la vraie raison. Ma mère s'est plus ou moins doutée qu'il avait dû se passer quelque chose mais elle n'est jamais arrivée à me faire parler de la scène de la voiture... J'ai prétexté que ma marraine me surveillait comme le lait sur le feu et qu'elle m'étouffait.
Comme elle avait perdu son fils, c'est passé... Par contre, je suis resté dans ma banlieue chaque vacances parce qu'à la maison il n'y avait pas de tunes... Ensuite, quand elle venait voir ma mère et qu'elle lui faisait des mamours, je ne la supportais pas et je foutais le camp dans le quartier... Elle est morte jeune, à 35 ans (suicide) et je ne suis pas allé à son enterrement, ni jamais sur sa tombe... Ses critiques envers ma mère qui n'était pas là pour se défendre m'ont écœuré à tout jamais...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Oui, une fois de plus, Sofia nous a livré (et surtout à vous Ludo) - et ce, gratuitement en effet - une interprétation psychanalytique à laquelle je n'ai pas grand chose à ajouter. Si ce n'est que je pense que vous pourrez assez aisément identifier la personne que vous avez idéalisée dans votre petite enfance et par qui vous avez fantasmé inconsciemment avoir été trahi. Rassurez-vous, tout petit d'Homme passe par cette période mais cela se manifeste différemment ensuite en fonction de chaque perception inconsciente. Oui, merci à Sigmund Freud, qui en inventant la psychanalyse, a mis en lumière ce qu'il a appelé le complexe d'Oedipe qui, s'il n'est pas compris, continue à faire des dégâts dans nos vies sentimentales. D'où l'intérêt de consulter un psy lorsque les histoires de ce type compulsent.

Portrait de luna_95

Je n'ai pas eu le " courage " de venir discuter avec vous dès que cette discussion a été lancée mais j'ai suivi vos posts avec beaucoup d'attention.
Ayant perdu mon bébé, je manque encore beaucoup de courage mais vous m'avez fait comprendre que je ne suis pas quelqu'un de spontanément courageux dans la vie. Depuis le départ de mon petit Enzo, je travaille énormément sur cette épreuve et en cherchant au fond de moi, je peux vous donner quelques éléments de ma réflexion qui corroborent le thème du courage : je vais un petit peu mieux depuis que j'ai admis qu'il ne sert à rien de se poser de mauvaises questions quand on vit le drame que je vis. C'est cette épreuve qui m'a fait comprendre que je ne pourrais jamais changer la destinée de qui que ce soit. Ma première attitude courageuse s'est enracinée sur cette vérité. Je ne me tourmente plus (depuis peu d'ailleurs) en me demandant comment j'aurais pu éviter à mon enfant de faire une mort subite du nourrisson. C'était son destin. Que j'en meure ne modifiera en rien la très courte existence d'Enzo. C'est ce qui m'aide à redresser la tête. J'ai envie de bien insister sur cet aspect pour aider humblement qui en aurait besoin : le courage vient du fait que l'on admet que l'on ne peut rien changer... Tant que l'on imagine (mais je ne critique personne) que l'on peut transformer une situation intransformable, contrairement aux apparences, le courage manque car on se fait des films encore plus tragiques, liés à des leurres et un ego qui nous pousse à nous épuiser. Le courage c'est admettre que le seul être que l'on peut humaniser, faire grandir, rendre plus aisible, c'est soi... Je trouve pathétique actuellement l'attitude de cet ex-Première Dame (qui, en plus, ne l'a jamais été...) avec son livre qui, certes, va lui rapporter beaucoup d'argent mais combien d'amertume et de dégoût (d'égout ???) d'elle-même a posteriori... Avec l'impossibilité de s'interroger sur elle véritablement, prise dans la gangue de la jalousie et de la soif de pouvoir et de vengeance... Cette femme n'a pas compris que ses écrits accusateurs ne changeraient rien au fait que son compagnon l'a délaissée pour une autre... Ainsi n'est-elle pas prête de connaître la noblesse et le bonheur du courage.
Le courage, à mon sens, émerge quand on comprend qu'à vouloir s'immiscer dans la vie d'autrui (jusque dans la mort d'un proche) pour la gérer, on se détruit : on fait mal et on se fait du mal. Je commence vraiment à ressentir physiquement le courage à l'intérieur de moi : il fait tomber effectivement, une à une, mes barrières, mes résistances, mes peurs, mes souffrances, mes colères, mes incompréhensions... Je viens de naître à moi-même en saisissant que je dois accepter que je n'ai pas à m'occuper de la partie invisible et intime qu'abrite tout être humain, quel que soit son âge. Je n'ai aucun droit de regard sur l'âme d'un proche, combien même ce serait " mon " enfant... De toute façon, essayer d'agir sur l'âme d'autrui est une perte d'énergie colossale qui empêche d'avancer. Quand on ressent cette évidence, on se place dans le respect de l'Univers et de ses occupants. Quand on ne se mêle plus de ce qui ne nous " regarde " pas, la plus belle des récompenses fait son apparition : le courage... Depuis que je me suis offert ce cadeau, je commence à pouvoir écrire le mot Joie avec un J majuscule... J'arrive à un tournant de la vie où je réalise que le vrai courage est certainement le bonheur le pus fort. Je comprends depuis quelque temps l'essence du Chemin de Croix du Christ...

Portrait de Cécile

J'ai beaucoup aimé votre commentaire plein d'espérance Luna. J'ai particulièrement apprécié votre point de vue, que je partage, sur l'inconséquence de cette dame trahie par sa propre idéalisation et qui, avec sa vengeance, s'accroche encore plus à sa souffrance.. Merci pour cette grande leçon de sagesse que vous transmettez.

Portrait de Ugo

"Le courage vient du fait que l'on admet que l'on ne peut rien changer" vôtre définition du courage, Luna, vient crystaliser en moi des années d'interrogation et de lecture sur ce sujet... Le courage est donc étroitement lié à l'humilité... Pourrait-on dire que le courage est le non-jugement, des autres, de soi, des événements?

Portrait de Orlan

Comme le suggère Ugo, le courage c'est du non-jugement sur les autres, les événements, sur soi, mais ce cheminement exige un travail de très longue haleine. Je ressens très bien, moi aussi, cette particularité liée au courage : ce n'est qu'à force d'erreurs et d'errances à vouloir modifier ce qui ne peut se modifier qu'on " éprouve " la nécessité absolue de se résoudre à être courageux. Ce qui est difficile au début, c'est qu'on ne sait pas le bien-être que procure ce choix. Car, comme ça a été déjà dit, il s'agit d'un choix : celui de ne plus vouloir se détruire à vouloir faire en sorte que l'entourage soit autre. C'est pour cette raison que je me désintéresse de plus en plus de la politique : les gouvernementaux, les élus, se comportent comme des monarques absolus depuis la nuit des temps et le citoyen n'y peut rien. Ou alors il y aura une autre Révolution sanguinaire qui, à la sortie, modifiera le paysage de l'Hexagone qu'en apparence... N'oublions pas que le Président dit de la République évolue toujours, avec ses ministres, dans un Palais et que le château de Versailles ou La Lanterne les accueillent selon leur bon vouloir et leurs caprices... Toute cette désillusion, bien ancrée en moi et maintenant plutôt libératrice, me conduit à parler d'un acteur sexagénaire qui a déclaré il y a quelques jours qu'il est vieux mais que dans sa tête il a 20 ans ! Il n'a donc pas dû évoluer beaucoup dans sa vie et le courage, qu'il fait semblant de déployer dans tous les films dans les quels il joue, ne doit être qu'apparence, coque vide, cinéma !!! Car à 20 ans, on n'est pas courageux. Certains peuvent être insouciants, inconséquents, irresponsables, mais jamais courageux... La preuve en est, entre autres, La Première Guerre Mondiale durant laquelle on alcoolisait les trop jeunes soldats pour aller se battre et finir en chair à canon... Le courage afflue au conscient comme l'ultime recours pour sauver et protéger sa vie et son âme du chaos dans lequel on peut tomber à vouloir se croire tout-puissant... Non, comme le dit le proverbe, on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Le courage c'est accepter cette sagesse...

Portrait de Igor.P

Face à une situation qui m'échappe un peu en ce moment, mon père m'a dit: " Igor, sois positif et lucide".
Peut-être a-t-il répondu sans le savoir à "comment devenir courageux"!

Portrait de Isabelle

Entièrement d'accord avec vous Luna et Cécile, à propos de cette ex-Première Dame, mais à titre personnel, sans vouloir être médisante... Bien avant son départ... je dirais même à son arrivée... A chaque fois que je la "voyais" à la télé, j'avais toujours un ressenti de profond malaise personnel. Un jour au détour d'une discussion avec mes fils, j'ai été très surprise de constater que ce que je pensais tout bas (c'est pas gentil du tout, mais j'assume... "sorcière"), mes fils m'ont répondu la même chose et que c'était un peu véhiculé comme ça entre jeunes via Facebook, ce que je ne savais pas... Voilà quelqu'un qui est un véritable exemple caricatural d'un manque total de courage ! Outre le continuum désastreux de l'image de notre pays... Elle qui se charge entre autre, de dire que son Ex n'aime pas les "pauvres" et les appelle les "sans dents", ne se rend même pas compte du grotesque de ses dents à elle, qui rayent le parquet... Vraiment quelle âme "charitable" et quelle grandeur d'âme ! Mais le plus dramatique, sur un plan humain c'est le "retour" qu'elle se prendra ! Parce que là, il s'agira bien de ce qu'on appelle une rétorsion en analyse... Et pour ma part, je suis persuadée qu'elles sont à "la hauteur du mal que l'on a pu faire"... par un orgueil démesuré, une volonté de toute-puissance démoniaque...

Alors moi aussi, je voudrais remercier Luna pour son témoignage, parce qu'il me permet de bien faire la différence entre la rétorsion justement, et le chemin d'une destinée... Les épreuves que nous avons à traverser, je crois qu'elles sont là (et c'est ce qu'explique Luna) pour nous permettre aussi d'apprendre le courage, pour nous permettre de grandir au plan individuel... Il n'y a pas d'autre solution pour ensuite s'ouvrir sur l'extérieur avec "amour"... parce que cela implique que l'extériorité n'est envisagée que sur l'aspect humanisant donc d'une certaine façon "gratuit" et non pas sur un besoin d'ettayage immature (l'exemple donné par cette Ex-Première Dame). C'est aussi être courageux d'accepter d'être seul face à soi-même... quelles qu'en soient les raisons objectives et subjectives... Merci Luna pour cette leçon d'humilité

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

L'exemple que vous développez, Isabelle, montre bien que l'être humain exerce un " malin " plaisir à se rajouter des couches de souffrance. Sur un quotidien à grand tirage, un psychanalyste explique à juste titre que La vendetta amoureuse révèle avant tout de l'incapacité à dépasser l'épreuve de la séparation...

L'article met également en exergue une citation du sage chinois Confucius fort approprié à cet événement médiatique : " Celui qui recherche la vengeance devrait creuser deux tombes ". 

Comme vous le dites encore Isabelle, nous avons déjà fort à faire avec l'acceptation de notre destinée sans avoir ce comportement masochique et donc sadique qui consiste à se créer soi-même et à autrui des difficultés existentielles supplémentaires.


Portrait de Lucien

Ce thème est " courageux " mais moi aussi je trouve qu'il concerne certainement l'atout potentiellement disponible que nous avons à exprimer si nous voulons nous défaire de nos limites anxieuses...
Pour ne pas avoir une incarnation des plus faciles, j'ai mis beaucoup trop de temps à ressentir que la peur est notre seule véritable ennemie sur terre et qui conditionne malheureusement et pourrit notre quotidien. Car, qui nous donne des ordres à longueur de journée ? Mais c'est la peur ! Quelle est la personne qui supporterait d'avoir un employeur aussi odieux et persécuteur ? Personne, personne, personne !!! Le problème c'est que tant que nous n'en avons pas conscience, nous croyons que c'est notre épouse irresponsable qui nous traque, notre voisin qui nous harcèle, notre enfant qui file du mauvais coton qui nous rend malade... Mais pas du tout : c'est la peur qui nous persécute tant que nous ne voulons pas lui enlever ses masques... Autrui n'est pour rien du tout dans nos comportements anxiogènes. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il faut tordre le cou à nos peurs. Je rejoins tout à fait ce qui a été dit : il est indispensable de passer de la peur au courage. Pour y parvenir, chaque fois que nous n'en pouvons plus de notre état angoissé, infantile, immature, il faut faire l'effort de fermer les yeux pour ressentir son corps de l'intérieur en accompagnant ce recentrage de la décision de passer en mode COURAGE. Et la magie opère... À recommencer sans modération... Un constat positif : progrès assurés... Une précision encore : contrairement à des idées reçues et c'est une exception, le courage est PHYSIQUE et non mental. Le courage mobilise le soma, la volonté mobilise le psychisme.
Je récapitule :
. Je décide mentalement de faire acte de volonté.
. Je décide physiquement de l'intérieur de faire acte de courage.
Voici ma petite contribution personnelle...
Amitiés.
Lucien

Portrait de Serge

Il est vrai que la force physique n'émane que de l'intérieur du corps et qu'ainsi ce courage qui me manque tant à certains moments est pourtant ma propriété...
J'ai de quoi travailler grâce à vous et à vos compétences. Je viens également de prendre conscience que décider d'être courageux c'est se rappeler que tant que nous sommes sur terre, notre corps a une fonction primordiale qu'il convient de ne pas négliger... Finalement, en tant que guerrier disponible par rapport à nos peurs, il est notre soutien le plus fiable et le plus cher...

Portrait de Nathalie-196

J'ai fait ce que j'ai dit... J'ai commencé à appliquer la méthode dès qu'une peur concernant ma fille est arrivée. J'ai constaté quelque chose qui me semble important à partager...
Jusque là, quand je ne savais pas trop ce que fabriquait ma fille, où elle était, ça commençait par la
peur qui grossissait, puis la boule au ventre arrivait. Pour finir, je n'arrivais plus à faire le moindre travail. J'étais paralysée. Quand elle rentrait, ça allait mieux. L'énergie revenait et je me remettais
au boulot. Mais pendant des heures j'étais quand même vidée.
Depuis que je m'applique à ne plus vouloir avoir peur et que je passe par la case courage, tout a changé. Ce qui est le plus remarquable, c'est que dès que je me décide à me dire "Courage", je ne
suis plus incapable de travailler. Ce qui n'est déjà pas si mal. Ensuite, c'est bizarre mais j'ai l'impression que ma fille sort moins et qu'elle est plus présente et plus reconnaissante. Et puis surtout, j'ai le sentiment que ce n'est plus elle qui gère ma vie, qui décide de mes sentiments positifs ou négatifs. Je ressens que c'est moi qui choisis, qui agis. Et comme vous l'avez expliqué, je le sens de l'intérieur... J'ai envie de dire : c'est ma vie à moi et je sais que plus personne ne pourra me la voler ou l'abîmer. Je suis très contente pour ma santé morale et physique et je recommence à avoir envie d'être aimable et de sourire... Pour rien au monde je ne reviendrai en arrière. Avoir compris que le courage annule la peur est un des pus beaux cadeaux qu'ait pu me faire l'existence... Merci à tous.

Portrait de Jean

Je rebondis et confirme les posts de Lucien et de Serge amenés par les commentaires précédents. Joseph Murphy, un  des pionniers de la pensée positive cite l'exemple (de mémoire) d'un femme soulevant un énorme véhicule pour dégager un blessé ainsi que des malades sur chaises roulantes échappant à un incendie. Certes, ces exemples ne sont pas courants, mais ils  existent. Ce qui tendrait à prouver qu'existe en nous une énergie phénoménale à laquelle il est important de se connecter. Autre exemple, un spécialiste des arts martiaux est capable de résister à la poussée de plusieurs hommes simplement en se centrant sur ce pouvoir intérieur. Cet exercice, qui se travaille, a pour nom l'exercice de la montagne. L'ordre est identique à ce que propose Lucien : 1) Centration mentale 2) Connexion physique... Ainsi, les exercices de pensée positive centrés sur la volonté et l'énergie, ça fonctionne ensuite dans la réalité ! Phrase à se répéter en posture de relaxation : " J'aime avoir de la volonté et de l'énergie " , " Ma volonté devient innébranlable ", " Je dispose maintenant d'une énergie puissante que je mets au service de ma volonté "... C'est aussi ma petite contribution ! Et ne pas oublier pour aller dans le sens de Serge : " Je prends soin de mon corps et j'évite ce qui peut lui être néfaste "... A plus !

Jean

Portrait de Mireille-cogolin

Pour la croyante que je suis, cette force intérieure, ce courage, me parait soudainement logique : La demeure de Dieu est en chacun de nous. Dieu demeure donc en nous. Le courage ne peut ainsi être que divin et toujours à disposition... Quand nous avons peur, pour la faire s'arrêter, il faut juste puiser à la Source (notre intériorité)...

Portrait de cricri

Être courageux revient à accorder toute sa confiance à Dieu en se détachant de la forme de ce qui nous angoisse, de l'apparence de toute situation anxiogène. Personne ne peut être plus fort que le Seigneur. Les écritures saintes nous le rappellent sans cesse :
. Sois tranquille et sache que je suis Dieu.
. Je vous laisse ma Paix. Je vous donne ma Paix.
. Tournez-vous vers Moi et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre, car je suis Dieu et il n'y en a point d'autre.
. Attache-toi donc à Dieu et tu auras la paix.
. Je ne craindrai aucun mal car Tu es avec moi.
. Si l'orage gronde autour de moi,
Mon cœur peut sembler abattu.
Mais Dieu m'entoure de toute part,
Comment pourrais-je avoir peur ?
. L'Éternel est un refuge pour l'opprimé, un refuge au temps de la détresse...
Alors, quand tout va mal, puiser son courage de ces paroles divines équivaut à aller chercher la puissance en soi pour que la peur ne nous inflige plus ses diktats dévastateurs...

Portrait de Mireille-cogolin

C'est vrai que la peur fait tout pour nous faire oublier Dieu et Sa protection, et ça c'est grave. Il ne faut donc pas se laisser faire et réagir le plus vite possible: une peur et hop, on se centre sur Le Seigneur en passant par notre intériorité...
Je pense que j'ai bien compris : remplacer la forme de la peur par la pensée de Dieu...
Ce qui va vraiment m'aider à respecter cette méthode de libération, c'est que je me connecterai davantage encore au Seigneur...

Portrait de Isabelle

Cette discussion est décidément d'une très grande richesse et m'amène à beaucoup réfléchir à mon propre cheminement y compris dans ma "communication avec Dieu" (je ne voudrais pas être maladroite dans mes propos... j'espère que je le dis avec humilité). Durant quelques années j'ai participé "au chants de la messe" dans une petite chapelle de quartier. J'en ai gardé certains en mémoire, dont celui-ci qui vient d'un psaume, comme souvent...

Le Seigneur est mon Berger, viens te réjouir mon âme !

Le Seigneur est mon Berger, rien ne saurait me manquer !

Au sujet de la peur dans sa globalité, elle est a rattacher à "l'ombre" jungienne de chaque individu si j'ai bien tout compris. Et je réfléchissais à toutes les formes de peur qui nous emprisonne. M'est venu à l'idée, c'est pour ça que j'ai mis en avant "le Seigneur est mon Berger", qu'il y a cette peur du manque aussi... D'ailleurs on dit "manquer de courage"... ce qui signifie qu'il me faut développer aussi cette honnêteté vis-à-vis de moi-même et reconnaître que fondamentalement, je ne manque de rien, dans la mesure où Dieu fait partie de moi... Et je me surprends depuis peu, à me redire très souvent ces "deux phrases"... C'est d'ailleurs étonnant, parce qu'au bout de quelques minutes, j'ai vraiment "l'image" d'un sourire intérieur, un aspect paisible et une confiance s'installe... La peur s'envole et fait place à une énergie dynamique, c'est un peu comme un bain de jouvence... Mais au fond, sous une autre forme, tout au long de la cure analytique, c'est ce que nous faisons déjà... lâcher La Peur et cette angoisse du manque, pour laisser place à Notre Chemin de Vie comme une plénitude... Et reconnaître enfin que même la peur de la solitude est illusion en soi...