Comment ne pas s'attacher pour être en paix comme le préconise le Bouddhisme ?

Portrait de Lilou.G

Une abondante littérature explique que pour être en paix, il ne faut s'attacher ni aux êtres, ni aux objets. Il semblerait que le Bouddhisme en particulier prône cette sagesse.
Personnellement et étant un peu fatiguée par ma vie, ce qui n'est peut-être pas le fruit d'un pur hasard, je suis partante pour ce genre de philosophie. Sauf que je n'ai rien trouvé qui explique vraiment comment s'y prendre pour vivre zen selon ce concept.
Avez-vous une idée ?

Portrait de Gilbert

D'après ce j'en sais, Lilou, le bouddhisme prône une voie du milieu. Il est contre l'ascétisme exagéré et n'encourage pas non plus le plaisir débridé.

Répondre à votre question n'est pas aisé mais je dirais qu'il ne faut peut-être pas chercher le détachement à tout prix, ce qui serait plus de l'ordre d'une coupure pathologique. Selon moi, le détachement doit se faire naturellement, comme lorsqu'un fruit mûr demande à être cueilli ou tombe au sol... Il est donc question de se centrer en permanence (même si la philosophie prône l'impermanence des choses et des êtres) tout en prenant en compte ce qui nous entoure. Il s'agit d'un va et viens juste entre soi et autrui. Je n'ai pas la recette, et comme vous, je m'interroge sur le comment. Ce qui m'encourage, c'est que le bouddhisme certifie que la paix existe au plus profond de nous. Je serai attentif à tous les commentaires générés par votre interrogation car j'ai aussi le désir de vivre zen... Qui ne l'aurait pas d'ailleurs ?

Portrait de Ludo_437

Je n'ai pas la prétention de répondre à cette question très pointue et certainement fondamentale mais une réflexion vient de traverser mon esprit cartésien !
Si j'arrive à ne pas m'attacher névrotiquement, le premier bénéfice c'est que je ne m'attacherai pas à des situations qui me gênent ou à des êtres qui me perturbent... Une bonne base pour être libre...
Le projet est sympa et mérite qu'on y réfléchisse pour y travailler...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Votre commentaire, Ludo, est très intéressant. Je ne suis pas bouddhiste mais lorsque j'ai lu l'adverbe " névrotiquement ", j'ai eu envie d'intervenir. Il arrive, en effet, que par peur  d'être seul, on accepte n'importe quelle relation. On voit parfois cela dans les couples qui perdurent dans un rapport dominant/dominé alors qu'une séparation serait salutaire... Le cas des femmes battues est représentatif de cet attachement pathologique... Mais je pense que vous allez trouver d'autres exemples qui vont dans ce sens. La cure analytique sert justement à se débarrasser des faux liens.... Mais elle n'est pas la seule. D'autres méthodes existent certainement aussi, tout aussi efficaces.

Portrait de Orlan

Pour m'intéresser un peu au bouddhisme, avec des résultats encore trop modestes tant cette philosophie me passionne, il semblerait que le concept d'Impermanence dont parle Gilbert soit la clé pour démarrer. Ainsi faut-il rentrer dans la seule réalité qui vaille, à savoir que tout change et se modifie d'une seconde à l'autre. A priori et selon les concepts bouddhistes, ce qui fait souffrir l'être humain c'est qu'il refuse cette évidence et qu'il cherche sempiternellement à s'accrocher à des situations qui lui semblent agréables, même si elles sont terminées objectivement depuis longtemps. Hier, j'ai vu une dame dans un commerce qui devait avoir près de 70 ans et qui avait une robe qui lui arrivait à mi-cuisses... Je pense que cette personne n'a pas vu le temps passer et vit inconsciemment à une époque révolue, ce qui ne peut que la faire souffrir (même si je ne connais pas son histoire) dans la mesure où son entourage et la société ont changé : elle doit être en décalage perpétuel. Imaginons que cette même dame perde son mari brutalement : elle ne pourra pas faire le deuil puisque pour elle, inconsciemment, il ne sera pas septuagénaire mais comme la
mini-jupe était en grande vogue dans les années 60, elle peut fantasmer que son époux n'était que trentenaire et elle vivra sa disparition comme précoce et injuste ! En revanche, j'ai vu ce matin un tout petit reportage sur la merveilleuse actrice Alexandra Stewart, 75 ans, visiblement pas de chirurgie esthétique à son actif : une beauté ! Autrement dit, ne pas s'attacher c'est véritablement avoir conscience que tout se modifie...

Portrait de Jean

Je pense avoir saisi tout ce qui a été dit jusque là. J'ai pourtant des questions qui restent en suspens. Par exemple, théoriquement le bouddhiste dit qu'il faut se détacher. Mais ne faut-il pas pour cela être persuadé que ce sera mieux après le détachement qu'avant. Je m'explique : comment faire comprendre à une femme battue qu'elle sera plus heureuse lorsqu'elle se sera détachée de sa relation qui pour l'instant lui apporte des bénéfices qu'elle ne veut pas lâcher ? Plus généralement, comment trouver l'énergie si la foi en un avenir meilleur n'est pas présente ? Je trouve qu'il est plus facile de se détacher lorsqu'on essaie de s'attacher à une croyance en Dieu par exemple. On se sent aider (à tort ou à raison !) mais pour moi ça marche. Le bouddhisme a  été d'ailleurs par le passé taxé de nihilisme (sans doute parce qu'incompris !).

En résumé, lorsqu'on se détache d'une branche, encore faut-il être sûr que l'on ne va pas se faire mal en tombant. Si je me fais l'avocat du diable, ce n'est pas par provocation mais pour éclaircir cette philosophie du bouddhisme décidémment pas si simple que cela. Merci pour ce sujet extrêment passionnant !

Portrait de Isabelle

Le sujet m'intéresse aussi... Mais il est ardu... Je crois également que l'idée d'impermanence est sans doute un bon début pour se détacher. Si l'on arrive à intégrer cela, effectivement on simplifie beaucoup d'aspects qui nous entravent au quotidien. Alors sur le simple fait de respirer (d'où le bienfait de la méditation par exemple), fondamentalement, à chaque inspir nous vivons, à chaque expir nous mourons déjà, d'une certaine façon... Un changement d'état permanent... Pas trop difficile à conscientiser, quoi que... Mais en y réfléchissant encore... Inconsciemment j'en suis... A des années lumières au moins ! Par le simple fait d'être fumeuse déjà ! Car déjà je reste attaché à un sein hallucinatoire ! Bon... Soyons positive tout de même ! Peut-être y a-t-il des aspects ou malgré tout j'envisage les choses avec un peu de détachement... Mais plus j'y pense en tentant d'être honnête, et plus je ne vois que de l'attachement partout. Ma famille... La disparition d'un être cher... Douloureux ! Oui mais parce que j'y suis attachée ! Le matériel... J'en ai quand même besoin... Ne serait-ce que pour manger, avoir un toit sur la tête...

Bon d'accord ! Arrêtons de jouer les imbéciles ! Se détacher pour être libre c'est se détacher du superflu, autrement dit, comme le dit Ludo, il s'agit de lâcher nos attachements névrotiques. Mais ce sujet, j'y reviendrai demain matin... Ce soir, je n'ai plus les idées assez claires pour véritablement réfléchir... Le lâcher prise d'ailleurs n'est-ce pas, avant tout, commencer par une auto-réflexion honnête, car comment se détacher, si nous n'acceptons pas ce que nous sommes ?

Portrait de Gilbert

La question de l'acceptation de ce qui est... C'est déjà renoncer à ce que l'on voudrait que ce soit. C'est accepter de ne plus contrôler les êtres ni les choses. Accepter que son enfant soit ce qu'il est, c'est renoncer à nos ambitions pour lui, qui ne sont in fine que nos propres projections. Accepter que l'autre ne nous aime pas comme on voudrait, c'est déjà renoncer. Plus besoin de vouloir le séduire à tout prix. Quelle énergie récupérée ! Finalement renoncer, c'est ne plus se battre contre des moulins à vent et faire confiance à ce que nous ne contrôlerons jamais : la Vie qui nous traverse quoi qu'il en soit. Pas besoin de croire, Jean, en une divinité quelle qu'elle soit si on prend conscience de cette réalité qui nous habite tous. Vous fumez, Isabelle, c'est votre réalité d'aujourd'hui mais elle n'est pas définitive puisque tout est impermanent... C'est ce que je me dit en écrasant ma cigarette dans le cendrier (j'ai égaré le chargeur de ma cigarette électronique, lol)... Bonne soirée à toutes et à tous et merci pour toutes ces réflexions qui me font avancer... ça c'est sûr ! Le boudhisme n'est-il pas une Voie (voix) ?

Portrait de Sylvie

Bonsoir, les mots sont très importants puisqu'ils véhiculent des idées et parfois les traductions ne sont pas tout à fait justes. Concernant l'attachement, il y a en effet une différence importante entre le besoin qui relève du pathologique et le lien à l'autre, qui est tout à fait juste. Pour ce lien d'amour désintéressé le bouddhisme parle de compassion qui pourrait se traduire peut-être plus justement par empathie, une façon d'être au côté de l'autre sans basculer dans l'illusion de pouvoir prendre sa place.

Je sais que certaines personnes ont cru voir dans ce chemin une mise à l'abri des émotions  qui les dérangent mais...  toutes les traditions insistent, y compris le bouddhisme, sur le fait d'apprendre à observer ce qui vient nous perturber afin de  pouvoir ensuite lâcher des fonctionnement du passé qui sont un peu comme les voiles de l'illusion.

Il arrive parfois qu'un travail avec un psy puisse d'abord s'avérer bien utile avant d'entamer une voie spirituelle, comme une sorte de maillon facilitateur avant de s'avancer de soi-même vers soi-même  de manière autonome  et... sans perdre de vue la terre ferme ! (((-;

Portrait de Gilbert

D'accord avec Sylvie. Pour ma part, le travail avec un psy m'a aidé. Le chemin spirituel était, avant ma cure analytique, une sorte de fuite de la réalité, un faux détachement. Par le jeu du transfert et du contre-transfert lié à la méthode, j'ai rejoué en quelque sorte les attachements névrotiques dont parle Ludo. Ce qui m'a permis grâce au thérapeute de faire le tri entre les liens justes et les faux liens dont parle également Gilbert. R. Psy. Pour moi, la relation d'aide psychologique a été un passage obligé et salvateur pour aborder la spiritualité de façon plus authentique... Mais j'ai encore du boulot !

Portrait de cath

A ce jour ma philosophie de vie est de simplement profiter du moment present et de ne surtout pas penser a demain je ne fais jamais de projets avec qui que ce soit c est de cette maniere que je ne m attache a personne ainsi je peux rompre a n importe quel moment une relation 

l attachement pour moi est une chaine qui m angoisse donc j y remedie de cette maniere 

Portrait de Cécile

Bonjour Cath, je me retrouve un peu dans votre témoignage, sauf que je mettais en place plutôt des ruptures qu'un réel détachement. D'ailleurs, vous dites que l'attachement vous angoisse... J'ai eu aussi ce sentiment et il a fallu que je comprenne pourquoi l'engagement (qui n'est pas un attachement) me faisait si peur. C'est surtout le terme " angoisse " qui m'a donné le désir d'en savoir plus. Excusez-moi si je suis trop curieuse et bonne journée à vous !

Portrait de Danièle-Dax

La lecture de votre commentaire Cath me semble tout de même assez théorique... Je ne sais pas si vous êtes maman mais quand vous dites que vous ne vous attachez à personne, cette idée me laisse perplexe, notamment en ce qui concerne le lien qui unit un parent à son enfant... Un parent "responsable" est toujours inquiet pour son enfant, quel que soit son âge, et c'est là le drame de cette relation intime qui abîme les deux membres de ce binôme... Parce qu'avec des amis ou des collègues de travail, voire avec un conjoint, je peux comprendre votre façon de procéder mais avec son fils ou sa fille, c'est une autre paire de manches! En même temps, si vous pouviez me dire comment les parents doivent s'y prendre avec leur enfant pour connaitre le non-attachement, j'imagine que ça rendrait service à beaucoup d'entre nous...

Portrait de Ludo_437

Je rejoins pleinement le questionnement de Danièle-Dax adressé à Cath.
Pour ma part, je n'ai pas encore d'enfant mais il est certain que si quelqu'un me donnait le mode d'emploi pour ne pas m'attacher névrotiquement à ma fille ou à mon fils le jour où je serai papa, ça me rassurerait déjà...
Je vois bien comment ma mère s'y prend avec moi. Et même si je lui rappelle que j'ai 28 ans, elle a beau savoir que je suis plutôt du genre sérieux, il faut toujours qu'elle s'arrange pour essayer de savoir ce que je fabrique dans ma vie. Je ne peux pas lui en vouloir, c'est plus fort qu'elle et, effectivement, c'est sa forme d'attachement très ambivalente : à la fois elle me fait voir qu'elle m'aime et qu'elle sera toujours là en cas de besoin et à la fois, si je ne mettais pas une certaine distance en essayant de ne pas lui faire de peine, elle m'envahirait. Ses attitudes peuvent d'ailleurs bien me gonfler par moments. Quant à la voie du milieu, j'y ai réfléchi à la suite du post de Gilbert, mais je n'y crois pas. Non pas que j'estime que l'être humain donne dans le manichéisme systématique mais plutôt parce que je pense qu'un parent engagé vis-à-vis de son rôle parental est toujours un parent anxieux. D'où certaines dérives maternelles et paternelles.

Portrait de Gilbert

Ludo, je suis avec attention tous les commentaires et le vôtre m'interpelle dans la mesure où s'il arrivait quelque chose à mon fils, je ne suis pas sûr que je serais capable d'appliquer la voie du milieu... C'est facile en théorie mais quant à la pratique.... J'ai beau me dire que mon fils n'est pas mon fils comme le suggère le prophète de Khalil Gibran, mais c'est pas facile à réaliser ou alors je serais dans une sorte d'indifférence tout aussi discutable que mon attachement névrotique... C'est là que la voie du milieu me questionne.

Portrait de Soso

Mon métier d'enseignante m'a permis de constater des comportements parentaux surprenants en apparence. Les parents possessifs sont des parents psychorigides mais sur lesquels les enfants peuvent tabler et quoi qu'il arrive, ils assument, avec pour résultat des enfants souvent peu engagés et démissionnaires car leurs parents sont " idéaux " mais impossible de les dépasser tellement ils sont magnifiés, ce qui entraîne des échecs scolaires que ces mêmes parents ne comprennent pas... Et puis il y a les parents immatures qui estiment que c'est aux enseignants et à la vie d'éduquer leurs héritiers... Certains de ces enfants " réussissent " car ils apprennent très tôt à se débrouiller mais l'échec scolaire est également important, lié à des blessures intimes entraînant une mésestime de soi...

Portrait de Isabelle

Je suis d'accord ! Un véritable travail sur soi permet avant tout, d'ôter une part non négligeable de nos fantasmes et donc de nos illusions par la même occasion... Il s'agit donc effectivement, entre autre, de ne plus envisager le temps comme invalidant... Ne plus s'attacher au passé (par fidélité filiale et transgénérationnelle), mais en ne perdant pas de vue cependant, d'où nous venons, c'est important dans la mesure où être à sa place part tout de même d'un ancrage, comme le dit Sylvie... Ou alors, nous posons un déni sur une part réelle de nous-même. Et puis le "qui nous sommes" jaillira par après coup, avec un peu plus de réalisme, j'entends par là, d'humilité. Le présent est dès lors impermanent par essence, et ne peut s'envisager que comme cela... Donc c'est couper court en partie aux projections a-venir, celles qui nous rattachent au faux-self et fondamentalement, ce qui ne nous appartient pas... Autrement dit : ce qui ne nous appartient pas également... au fond serons-nous encore sur Terre demain ? C'est vrai que nous nous acharnons à nous compliquer l'existence ! Essentiellement sans doute par peur de notre propre disparition (la mort étant la plus grande angoisse de tout être humain)... C'est d'ailleurs pour cela qu'observer la nature reste essentiel pour moi... Il n'y a que nous êtres humains qui faisont montre de cette angoisse... Car à bien observer la nature et tout le système vivant (macrocosme et microcosme d'ailleurs), en fait le miroir est avant tout que tout cela est un état en soi... C'était, c'est, ce sera... Autrement dit nous vivons dans un système établit d'impermanence permanente, et nous entêtons à refuser de le voir... Quel manque d'humilité non ? En définitive, tout est juste alors... Car heureusement que la vie se charge de nous rappeler à l'ordre ! Mais en toute humilité, je m’applique au détachement tous les jours, à ma minuscule petite échelle. Cela dit ne m’attacher à personne… je ne vois pas comment ? Soyons sérieux... Nous ne sommes que des humains, et fondamentalement, ces attachements là font partie de notre humanité !

Portrait de Ugo

Bonjour, je rejoins cette discussion après beaucoup de posts intéressants...
Pour ma part, je ne pense pas que l'attachement et le détachement soit une science exacte. Qui pourrai se targuer d'être détacher à 100% de tout et de tous. En revanche j'aime l'idée d'un état de vigilance qui permettrai de tendre vers le non-attachement... une sorte de "ne pas être dupe" comme on peut le retrouver en psychanalyse...

Portrait de Isabelle

Pour moi la rupture n'est pas un détachement... Cela peut-être à mon sens, un déni posé par mécanisme de défense, pour chercher à se protéger fantasmatiquement d'une angoisse d'abandon... Ce n'est pas agressif dans mes propos, je ne fais que réagir par expérience... Et puis Cath, si effectivement vous avez une baguette magique, pour comment ne plus être attachée ne serait-ce qu'à ses enfants... Déposez un brevet... vous deviendrez l'être humain le plus riche de toute l'Histoire de l'Humanité...

Amitiés,

Isabelle

Portrait de Juliette

Pour ma part, je pense que le détachement n'est pas inné et que c'est par l'apprentissage que l'on "tend vers", comme dit Ugo, "le non-attachement". C'est parce qu'un lien névrotique devient douloureux, envahissant ou pesant que, consciemment, on cherche une solution pour que ce lien soit de moins en moins névrotique. Pour ma part c'est un travail, quotidien et sans relache car chasse le naturel, il revient au galop. 

Portrait de Cécile

Je suis bien d'accord avec vous Juliette. Ce n'est que lorsque l'attachement nous fait souffrir, que l'on n'en peut plus que l'on va comprendre la nécessité du détachement. D'accord aussi avec la notion de persévérance. Rien n'est acquis une fois pour toute lorsque l'on fait ce travail. Tout les jours se remettre à l'ouvrage...

Portrait de cath

oui je suis mere de 3 enfants et certaines personne se demandent comment on peut se detacher de ses enfants et bien je pense que cela est simple

il suffit tout simplement de se dire qu un jour nous quitterons ce monde et que ce jour la mes enfants se retrouveront face a cette realite

alors maintenant qu ils sont en age de comprendre les choses de la vie je me suis detachee d eux je pense que grace a cela ils seront dans leur vie d adulte beaucoup plus independant que les enfants que l on couvent trop

je vois dans cette philosophie de vie une maniere de couper le cordon qui chez beaucoup de personnes ne l est jamais

un jour ou l autre tout enfant doit quitter le nid alors autant qu ils le fassent en y etant prepare

Portrait de Nathalie-196

Tout dépend de l'âge qu'ont vos enfants actuellement...
Tant qu'ils sont mineurs et que le soir ils dorment tranquillement dans leur lit, on est convaincu qu'on a fait tout ce qu'il fallait et qu'on a coupé le cordon parce qu'on leur laisse une certaine autonomie. On pense même à ce que vous dites: il faudra bien qu'un jour mon enfant se débrouille car je ne serai pas toujours là... Sauf que quand on raisonne comme ça, c'est que nos enfants ne sont pas encore majeurs et comme dirait l'autre, ce genre de réflexion ne mange pas de pain...
Dans mon cas, l'état psychologique de ma fille unique s'est aggravé quand elle a eu 16 ans: rebelle, agressive, ne fichant rien à l'école, de mauvaises fréquentations... Aujourd'hui, elle a 19 ans: elle ne veut plus faire d'études, fume comme un pompier, y compris le joint, boit de l'alcool quand elle va
en boîte, ne fait rien ou pas grand chose à la maison, répond... Quand elle sort le soir par exemple je ne dors pas jusqu'à ce qu'elle rentre... Et parfois elle ne rentre que dans la matinée... Je suis toujours inquiète et j'aimerais bien savoir comment on fait pour se détacher... Moi aussi en théorie je comprends mais en pratique... Donc Cath si vous pouvez m'aider, ce serait bienvenu... Peut être que d'autres me comprendront s' ils vivent la même souffrance que moi...

Portrait de cath

je vous reponds avec mon experience pesonnelle avant j etais dans le meme etat d esprit que vous je m inquietais pour un rien d ou mes angoisses si fortes que j en faisais toutes les semaines des crises de spasmophilie 

jusqu au jour ou je me suis apercue que ma sante ma vie etait en jeu alors j ai decide de tout quitter du jour au lendemain je suis partie pour m eloigner et faire le point j en ai deduis qu il valait mieux vivre seule que mal accompagnee j ai pris un appartement et je me suis coupee un certains temps du monde pour reflexion ca n a pas ete facile mais payant j ai ensuite attendu que mes enfants reflechissent ma fille est d abord revenue aupres de moi s aprecevant qu elle avait ete trop loin mes deux fils reprennent seulement contact a ce jour apres plus d un an et demi de separation je pense qu ils ont compris que tout ne leur est pas du et qu ils doivent respecter les parents alors voila maintenant j ai de nouveau des relations avec mes enfants mais ce n est pas pour autant que je vais tout leur mache voila comme je vois la vie 

a ce jour quand ca ne va pas que ma fille essaye de nouveau de gerer ma vie je lui rappelle ce que j ai fait il y a 2 ans et celle ci redescend sur tere 

si c etait a refaire je recommencerais sans hesiter voila si j ai pu vous aidez j en suis tres heureuse 

Portrait de cricri

Eh oui, tant que nos enfants sont tout petits, qu'ils apparaisent bien élevés, que tout se passe bien à l'école primaire, on se dit qu'on a vraiment assuré en tant que parents ! Mais, le temps passe et nos petits deviennent grands et majeurs et là, tout ne va pas toujours comme nous l'avions imaginé...
Je rejoins tout à fait Nathalie-196 car j'ai une fille qui a à peu près la même trajectoire que celle de sa fille et qui a 25 ans aujourd'hui... J'ai la foi, toutes les spiritualités vivantes m'intéressent, je travaille avec sérieux sur le chemin de vie de ma fille et le mien mais moi non plus je n'arrive pas à ne pas être inquiète. Pourtant j'aimerais tant atteindre ce détachement et face à cet impossibilité que j'ai à me détacher des problèmes de ma fille, je ne sais pas comment agir. J'ai l'impression d'être une mauvaise écolière qui comprend ses leçons sur le moment et les oublie à la moindre angoisse. Ceci dit et étant d'un naturel très direct : je me méfie des " Il n'y a qu'à " assénés par des personnes qui n'ont jamais rencontré de problèmes graves avec leur enfant... Alors moi aussi je suis preneuse de l'outil et de son mode d'emploi qui me permettront de ne plus m'inquiéter pour ma fille. Merci d'avance...

Portrait de Cécile

Je compatis Nathalie, si toutefois cette expression ne vous offusque pas... Lorsque cela a clashé avec mon fils, il avait un boulot, ce qui n'a rien à voir avec votre cas. Il est vrai que si Cath peut nous venir en aide, ce serait volontiers.

Portrait de Isabelle

Déjà par nature, je n'étais pas un individu super positif. J'ai appris avec un long et solide travail analytique, à lâcher prise et envisager la vie sous l'angle positif. Lorsque j'ai commencé ce travail, je l'ai fait avant tout pour moi, mais sans jamais perdre de vue aussi, (pour moi ça été un bon moteur) l'espoir de "libérer" quelque peu mes enfants... Je pense, en toute humilité, avoir un peu "limité la casse", vu ce je me "trimbalais au début"... Mais de là à dire même aujourd'hui, que je suis détâchée et sans angoisse, vis-à-vis d'eux... Le second, est un tout jeune adulte, majeur mais pas encore indépendant, pousuivant des études... Ces problèmes à lui sont plutôt d'ordres psychologiques, et pour l'instant il ne semble pas prêt à s'engager autrement qu'avec un suivi médical... Justifié par des somatisations physiques... Mais quand vous savez que votre fils ne dors plus, ou très peu, qu'il avoue à son père qu'il est sûr qu'il va mourir jeune... Je peux vous dire que je ne me sens pas particulièrement tranquille et confiante. J'essaie de travailler au mieux avec mes moyens... Donc Cath, (comme Nathalie), si vous avez la solution...

Portrait de Lilou.G

Naïvement, je pensais que j'étais pommée parce que je n'avais pas d'enfant et, par contre, beaucoup de problèmes avec la fille de mon compagnon... Vos posts (abondants, merci...) me font comprendre qu'avec ou sans héritier, la question du non-attachement ne se résoud pas facilement. En revanche et moi aussi, j'aimerais de tout cœur (et sans ironie) que Cath précise l'âge de ses enfants, dise (si elle le veut bien) s'ils sont adultes comment elle s'y est pris pour être dans le détachement avec eux s'ils ont eu des problèmes importants de comportements... Parce que pour tout vous dire ma question repose sur les conflits que j'ai avec ma belle-fille et que j'aggrave certainement parce que je la supporte de moins en moins... Objectivement, je pense que c'est une vraie peste très mal dans ses pompes et qui finira par faire n'importe quoi pour attirer l'attention de son père et le détourner de moi...

Portrait de Sylvie

Bonjour Nathalie-196, 

Votre fille ne poursuit plus d'étude, ne travaille pas mais elle sort.  Comme elle a des loisirs coûteux la question est de savoir avec quel argent elle se le permet. En effet, ça coûte de l'argent les entrées de boîte, les verres d'alcool...  L'origine de cet argent est important car si elle trouve le moyen d'en gagner alors elle a aussi les moyens de quitter votre domicile et d'assumer ses choix de vie. Si cet argent vient de vous alors il est temps de mettre le hola et de se souvenir que l'argent correspond à du travail.

Portrait de Nathalie-196

Je ne connais aucun parent aujourd'hui qui ne donne pas un peu d'argent de poche à son jeune, même s'il ne donne pas entière satisfaction car sinon, ça voudrait dire qu'on attend de lui un retour sur investissement! Ensuite, mais je ne sais pas quel âge vous avez, il faut savoir que les jeunes femmes ne payent pas l'entrée des boîtes en règle générale, à plus forte raison si elles sont accompagnées d'un garçon, ce qui est le cas de ma fille qui sort avec son chéri... Malheureusement, le principe de réalité à notre époque il se situe là...

Portrait de Sylvie

Bonjour Nathalie, vous avez raison : beaucoup de parents donnent un peu d'argent à leurs enfants et le plus éducatif est pour du travail rendu à la mictro-société que forme la famille. C'est ainsi que la rémunération correspond à du faire et permet au jeune de commencer à faire la différence entre affectif et  travail. Cela évite la confusion entre "je t'aime" et "je te donne de l'argent" et réduit ainsi les tentatives de contrôle  qui peuvent en découler de part et d'autre.