Je suis en train d'essayer de lire et de comprendre Eckart Tolle. Il affirme que " Plus on est à même de respecter et d'accepter le moment présent, plus on est libéré de la douleur, de la souffrance et du mental ". Je veux bien le croire mais je n'ai pas encore compris la méthode pratique pour y parvenir. Si vous avez des pistes, ça m'intéresse !
Jean-Marc
Seul le présent est accessible
Dans la discipline qu'est le yoga, l'attention au moment présent est essentielle. Le mental est très fuyant. Il ressasse consciemment ou inconsciemment le passé et se projette dans l'avenir. Il y a ainsi un décalage puisque le corps s'inscrit, lui au présent. D'où des exercices qui ramènent aux postures (asanas) de manière à essayer d'habiter le corps ici et maintenant. S'inscrire dans le présent n'est pas facile, pourtant ses effets sont bénéfiques dans la mesure où cet exercice calme peu à peu le mental. La sophrologie a compris cette évidence en commençant par prendre conscience des différentes parties du corps, ce qui a pour effet de relâcher les tensions physiques mais aussi psychiques. Voilà, Louis, mon modeste apport à votre question. J'espère que d'autres foromers, plus calés dans l'enseignement d'Eckart Tolle, viendront ajouter leurs points de vue.
Très bonne journée à vous et très bonne semaine.
Jean-Marc
Lakshmi
Les fuctuations du mental
Nous avions déjà discuté de cet enseignement d'Eckart Tolle en soulignant le fait que cela était difficile à mettre en pratique au niveau d'une méthode. En fait, je crois qu'il est question de ne pas laisser fluctuer le mental en pensées (surtout en pensée négatives) et qu'il était possible de le recentrer sur le présent en prenant conscience de la vie qui nous traverse même dans les moments difficiles. Pour ma part, il m'est plus facile de me concentrer sur l'idée de Dieu (Eternel Présent) en lien avec l'âme que je suis, indépendamment du corps qui est en constant changement. Cela peut paraître contradictoire avec ce que dit Jean-Marc. Pourtant, il me semble que les deux méthodes peuvent se compléter.
Régis
Stabiliser l'esprit
La paix de l'esprit convoque une notion de stabilité. Je rejoins l'idée de Lakshmi en pensant à un extrait des Psaumes " Lui seul est mon rocher et mon salut... : je ne serai pas ébranlé " (Psaume 62. 6).
Christine-zen
C'est mon combat de tous les jours...
Si je peux comprendre intellectuellement cette pensée d'Eckhart Tolle, qui rejoint effectivement la base de la sagesse bouddhiste, en ce qui me concerne je n'arrive pas à l'appliquer quand j'ai un gros souci. Tout comme Lakshmi, quand je suis très agitée, que demain m'inquiète et que ça me provoque des insomnies insupportables, je me recentre sur Dieu en passant par l'image d'un crucifix qui se trouve dans une église dans laquelle j'ai l'habitude de prier.
Gilbert
La Croix de l'église de Sault :-)
Votre post, Christine, m'a ramené à un épisode de ma vie où le moins qu'on puisse dire, c'est que je traversais des turbulences... Un matin, - il pleuvait à seaux, oui oui... -, je me suis laissé guidé jusqu'au petit village de Sault et je suis entré dans l'église qui était ouverte (ce serait plus rare aujourd'hui). En regardant le crucifix, j'ai ressenti quelque chose d'indéfinissable, comme si je n'étais plus seul à porter ma croix... Merci, " Christ-ine " de me remettre en mémoire cette présence...
Orlan
Mon inaptitude du... moment ???
Eh bé on se lève tôt Jean-Marc, Lakshmi, Régis !!! Accrocs aux forums de Signes et sens dès le lundi matin ??? Lol
Moi, mon premier rendez-vous de 8 heures m'a fait faux-bond... Alors j'en ai profité pour me refaire un café en attendant... Mais c'est vrai qu'à 7 heures du matin, yé souis plutôt dans la salle-de-bains que devant un écran... Bref, Louis a soulevé une question à laquelle je n'ai de mon côté aucune réponse ! J'ai lu à plusieurs reprises ce principe qui consiste à accepter le présent pour ne pas souffrir. Non seulement je ne parviens pas à cette acceptation (je ne sais si c'est le terme exact ?) mais qui dit souci dit essai de compréhension et de résolution, donc mobilisation du système de réflexion qui fluctue d'une minute à l'autre... Personnellement, je suis également impatient de découvrir des pistes concrètes pour tenter rejoindre cet état que j'aimerais bien atteindre... Pour l'heure, mon second rendez-vous vient d'arriver et me voilà obligé d'aller gagner ma vie !
Jean-Marc
L'avenir appartient... etc, etc.
Je ne peux pas répondre pour Lakshmi et Régis mais en ce qui me concerne, j'ai découvert une addiction très positive en me connectant dès le matin sur les forums. La salle de bains, c'est juste après, aujourd'hui en tous cas (lol). Et puis j'ai la chance de donner mes cours l'après-midi et en soirée, lorsque les gens sortent du travail. Chacun son rythme. Bonne journée à vous, ami Orlan !
J. M
Lakshmi
Accroc aussi !
Comme Jean-Marc, je suis addictive positive (j'aime bien ce terme). Mes matinées sont plus cool, ne travaillant qu'à temps partiel. Les avantages de certains ennuis de santé. Comme quoi, un mal cache toujours un bien. Bon courage Orlan, et merci pour votre partage.
Christine-zen
Lâcher le mental ne m'est pas encore possible...
Je réfléchissais au thème de cette discussion et je me suis mise à penser soudain à l'enseignement de la Sage Mâ Ananda Moyî. " Guidée " moi aussi, j'ai ouvert son livre au hasard et voilà ce que j'ai trouvé : " Comprendre intellectuellement, cela signifie être soumis à des conceptions mentales et cela vous empêche de saisir la Vérité. "...
Cet extrait me fait davantage réaliser que j'ai encore un énorme chemin spirituel à parcourir mais c'est mon " présent " d'aujourd'hui... Quel pléonasme !
cricri
Un des quatre accords toltèques peut et pour aider...
Hier, je lisais sur le Forum de Signes et sens une citation que je connais de Miguel Ruiz issue de " Les quatre accords toltèques ", publication mondialement connue... Cette citation est très apaisante car elle permet une respiration quand on n'a pas (encore) acquis la possibilité de vivre pleinement le présent QUOI QU'IL NOUS ARRIVE... Ce qui est malheureusement mon cas. Si ça peut vous aider à accepter votre présent tel qu'il est, si ça peut vous aider à vous accepter tel que vous êtes au niveau où vous en êtes, je suis heureuse de partager cette autre sagesse avec vous. La voici :
- " Faites toujours de votre mieux, QUI CHANGE D'INSTANT EN INSTANT. Quelles que soient les circonstances, faites simplement tout ce que vous pouvez et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d'avoir des regrets. "...
Louis
Voilà qui me va !
Cricri, cette citation de Miguel Ruiz reste éminemment pratique et elle me va comme un gant. J'essaie effectivement de faire de mon mieux. Pas toujours ce que je veux mais au moins tout ce que je peux. Merci à vous Cricri et merci aussi aux lève-tôt et à Orlan, ainsi qu'à son rendez-vous manqué de ce matin qui m'a procuré le plaisir de le lire. Je vais aussi me laisser guider par Mâ Ananda Moyî, comme Christine. Je suis sûr que ce livre va m'aider aussi. Je vous lis en direct sur quoi je suis tombé - comme par hasard, je vous le donne en mille : Votre comportement déterminera votre prochaine naissance... Incontournable, moi qui croit en la réincarnation. Tout se prépare donc ici et maintenant.
Alicia
Une clé
Alors ! Si certains ici ont encore bien du mal à s'inscrire dans l'instant présent, je n'ose même pas imaginer le temps qu'il me "faudra" ! Heureusement que Cricri donne (en tout cas pour moi...) une clé ! Je pense (et je reste quand même encore beaucoup dans la pensée, la réflexion...) que c'est bien d'une question de confiance dont il s'agit. En estimant aussi que l'on fait de son mieux. Mais il m'arrive, même là, de voir à quel point une préoccupation plus "importante" que d'habitude, fragilise ce minuscule équilibre ! Sauf ! Et je trouve que c'est important de le dire, que dès que je suis disponible je me connecte aux forums (l'avantage de mes horaires flexibles)... Et c'est une aide précieuse ! Une bonne façon, pour ma part, pour aussi "mieux démarrer" une nouvelle semaine ! Excellente semaine à tous donc !
Jean
Un jour à la fois !
Une petite aide aussi à partir du livre d'Emmet Fox " Affimez la sagesse divine. Accédez à la paix, à l'équilibre, à la force, à la prospérité et à la santé... " :
Vivez un jour à la fois.
" Vivre dans le présent est, en métaphysique, une des principales règles. Vivons dans le présent et ne nous permettons pas, sous aucun prétexte, de vivre dans le passé. Vivre dans le passé, c'est revivre ce qui fut, naguère; c'est ressusciter des événements écoulés, surtout si vous y mêlez vos sentiments... "
Mireille-cogolin
Ne fréquenter ni le passé ni le futur...
Je deviens enfin plus raisonnable et, à force de m'intéresser à ce moment présent que l'on doit chérir, je commence à faire des progrès. Ce qui m'aide le plus, c'est d'avancer au fil des heures en ressentant que la journée ne se passe pas si mal que ça. Mon grand soulagement, c'est quand je me couche, de pouvoir constater qu'il n'y a pas eu de choses graves à gérer les heures qui ont précédé. Il me semble que si s'immerger dans le passé est un piège redoutable, se projeter dans le futur est encore pire car nous nous torturons alors l'esprit avec des événements virtuels qui, heureusement, ne se produiront jamais. La Bible enseigne d'ailleurs de ne jamais se retourner sur notre passé et d'oublier l'avenir... Pour notre plus grand bien...
Oliver
Mon copain se pourrit la vie avec l'avenir
C'est intéressant cette discussion. Je comprends pourquoi un copain se pourrit la vie avec l'avenir. Il a eu des histoires amoureuses qui n'ont pas duré. En fait, à chaque fois il se projettait dans l'avenir, style couple idéal avec maison, enfant, etc. Sauf qu'il oubliait de vivre sa relation au présent et il se mettait, certainement sans le vouloir, en conflit avec son idéal et la réalité en reprochant à sa partenaire de ne pas adhérer à ses rêves. J'espère qu'il va commencer à comprendre que la vie, c'est ici et maintenant et qu'on ne peut pas savoir ce que demain sera fait, même si on fait pour le mieux.
Amélie
Le travail c'est du présent
J'aime beaucoup ce que dit Mireille-cogolin dans son titre ! Peu à peu la vie m'a appris et m'apprend encore tous les jours que le présent qui nous semble souvent difficile à "comprendre" (je ne sais pas trop comme le formuler autrement), en fait pourtant nous y somme à chaque seconde... Et il me semble aujourd'hui que je l'entrevoie un peu mieux tout simplement avec cette "devise" que je comprends différemment aujourd'hui : "A chaque jour suffit sa peine"... Durant longtemps, je pense que je me suis un peu focaliser sur "peine" que "j'entendais" plutôt comme chagrin, difficulté etc. et ce proverbe me mettait souvent mal à l'aise. Mais maintenant je l'entends bien mieux dans le sens de "travail accomplis"... Du moment que "je ne baille aux corneilles" ce sens d'un "devoir" limite quand même ma "volonté facile" d'aller voir plus loin ou de retourner en arrière... En tout cas, c'est un peu mon constat quand je réfléchis à ma vie maintenant.
Cécile
Vous me renvoyez à Khalil Gibran
En lisant votre post, Amélie, je n'ai pu m'empêcher de l'associer à ce que dit Khalil Gibran dans " Le Prophète ". Effectivement, penser au travail en terme de chagrin est pour lui une erreur. Je vous ai retrouver ce passage que je vous livre ici et maintenant :
On vous a toujours dit que le travail est une malédiction et que le labeur est une malchance.
Mais je vous le dis, quand vous travaillez, vous accomplissez une part du rêve le plus ancien de la terre, qui vous fut assignée lorsque ce rêve naquit.
Et en vous gardant proche du travail, vous êtes dans le véritable amour de la vie.
Et aimer la vie par le labeur est devenir intime avec le plus profond secret de la vie.
Merci pour cette remémoration qui est importante pour moi lorsque j'ai tendance à baisser les bras au boulot, sous toutes sortes de prétextes fallacieux.
Charles
Présent = cadeau
La magie des mots. Ce soir, en allant faire quelques courses, je me suis arrêté sur un banc et j'ai savouré l'instant présent. Une lumière sur les arbres, un petit vent qui me caressait, quelques nuages blancs dans un ciel encore bleue. Et j'ai ressenti ce moment comme un véritable cadeau qui était là, offert gratuitement par l'existence. Je me dis que je me prive trop souvent de cette contemplation simple. Pas besoin d'aller dans un eglise. Tout est offert à tout moment, c'est seulement que je n'y suis pas assez " présent "...
Jean-Marc
Un monde qui va trop vite
Nous vivons dans un monde de la vitesse... On court, on court. C'est le fameux poème " Cours-y vite, il va filer... " de je ne sais plus quel auteur. Votre expérience, Charles me paraît très importante. Au début de chaque cours de yoga, avant de commencer toute activité du corps, il est important que mes élèves stoppent tout et savourent l'instant. Paradoxalement, pour certains d'entre eux ce n'est pas évident du tout et c'est normal. On a vite l'impression de perdre son temps, de le laisser filer à ne rien faire, à simplement être là. Mais avec un peu d'habitude (il s'agit d'un véritable exercice) cette qualité de présence se retrouve dans les activités du quotidien. Une élève me disait qu'avant, lorsqu'elle commençait un travail, elle voulait déjà avoir fini, ce qui lui faisait zapper toutes les étapes. Aujourd'hui, elle ne se focalise plus sur le résultat et au final, il est beaucoup plus réussi. Devoir accompli, comme il a été dit ici.
Amélie
"Le bonheur est dans le pré"
Sans vouloir me la jouer "instruite"... ce poème auquel vous faites allusion Jean-Marc est de Paul Fort. Je crois bien être plus âgée que vous... Mais il semble que nous connaissons nos "classiques" de l'école primaire ! Je ne saurais dire réellement pourquoi, mais ces quelques vers sont restés bien imprimés dans ma mémoire ! Je me souviens qu'en l'apprenant et le récitant, ce poème déclenchait pleins d'images, et je trouve qu'il donne bien cette idée de rythme, de mouvement, un peu comme une chanson... où là ce sont uniquement "les mots qui bougent" !
Jean-Marc
Paul Fort
Merci Amélie pour ce rappel. J'ai entendu ce poème dit par un acteur dont je ne me souviens pas le nom non plus. Décidément (lol). A la fin du poème, je crois que le bonheur est parti... Est-ce que c'était parce que c'était le pré du voisin ? On pense toujours que c'est mieux chez les autres.
Amélie
Le titre c'est "Le bonheur"
Amusant, parce qu'après tout, ne dit-on pas que le Monde appartient à celui qui se lève tôt ! Toujours une question de temps ! Et si au fond, le "bon timing", c'était simplement lorsqu'on n'attend plus ? Si je me souviens bien, le poème se termine à peu près ainsi : "Saute par-dessus la haie, cours-y vite... Il a filé...". Peut-être une question de jalousie, c'est possible ? Mais peut-être aussi à "comprendre" dans le sens "d'accepter de franchir les obstacles" sans en attendre nécessairement les résultats escomptés, dans la mesure où finalement, la vie enseigne que ces "résultats" ne sont pas nécessairement ceux que l'on "imaginait" ? Me voilà bien philosophe ce matin !
Jean-Marc
Une philosophie du quotidien
Cette histoire de haie dans le sens de " franchir les obstacles " me plaît bien, juste pour avancer sans se leurrer sur les résultats. Une bonne énergie ce matin. Merci.
Charles
Des mots qui font avancer
J'aime beaucoup votre expression " les mots qui bougent " comme dans une chanson. Fort est un mot " fort " qui renvoie à la capacité de surmonter les obstacles, de franchir les haies. Et même si le bonheur a filé, ce n'est pas grave, on aura au moins avancé...
Oliver
ça me parle !
En tant que sportif, ça me parle !
Gilbert
Etre à ce que l'on fait
D'accord avec vous Amélie. Lorsqu'on est entièrement à ce que l'on fait... et avec le plus d'amour possible (ce qui n'est pas toujours évident, surtout dans le travail avec justement cette confusion du mot " peine "), il y a beaucoup moins de chance de laisser " errer " ses pensées en arrière et en avant. Une question de stabilité mentale en quelque sorte. J'essaie de m'y efforcer jour après jour et il m'arrive pourtant de me " planter " encore. Le tout étant de s'en rendre compte et de se recentrer.
Charles
Je crois avoir cette chance
J'ai cette chance d'aimer ce que je fais. C'est un véritable cadeau du ciel pour moi. Et comme l'adage dit " Il vous a été beaucoup donné, il vous sera beaucoup demandé ", pas question que je rechigne à la tâche.
Louis
Vous m'avez gâté
De nombreuses réponses qui m'on fait beaucoup réfléchir. Merci à vous tous !
Louis
Daniel01
Eckhart Tolle, pas facile
J'essaie moi aussi de lire Eckart Tolle. Et je me rends compte que tout seul, c'est pas facile. C'est en lisant cette discussion que j'ai eu envie de vous rejoindre. J'y ai trouvé des éclairages nouveaux et vivants. A +
Daniel
Gilbert
Vous avez raison, Daniel01
J'ai aussi du mal avec cet auteur et les échanges sur le forum me permettent d'avancer dans cette compréhension. Je souhaite qu'il en soit de même pour vous. A très bientôt de vous lire.