Comment rester calme en tout occasion ?

Portrait de Mireille-cogolin

Ma sœur est passée en coup de vent. Comme je ne l'attendais pas, je faisais la sièste parce que ce matin, alors qu'il faisait déjà très chaud, j'ai voulu astiquer mon appartement de fond en comble, faire les vitres et nettoyer mon frigo... Seules pauses : petits coups d'œil sur ces forums qui me " nourrissent "...

C'est sûr que mon ménage, ça faisait un peu beaucoup mais ce qui est fait n'est plus à faire ! J'étais tellement fatiguée que je n'ai avalé que quelques cerises et je suis allée m'allonger... Je me suis endormie tout de suite. Il était à peu près 13 heures... Coup de sonnette. Je me réveille brutalement. Je ne savais plus où j'étais. Machinalement je regarde le réveil : 15 heures ! Je me demande qui peut bien venir sonner à cette heure-là ? Je regarde par l'œilleton : ma sœur ! Elle me dit : " Mais qu'est-ce qui t'arrive ? T'as vu la tête que tu as ? Je t'ai téléphoné et tu étais sur messagerie, alors j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave ! Du coup j'ai sauté dans ma voiture pour venir voir... ". Je lui explique ma matinée et là, elle m'a pourrie comme d'habitude : que j'étais folle à mon âge avec la chaleur qu'il fait de m'agiter autant et quand est-ce que je vais me décider à m'acheter une petite clim qui se déplace ??? Pour finir, je lui ai dit qu'elle me gonflait, que je ne lui demandais rien ! Elle est partie en claquant la porte et elle m'a répété deux fois qu'elle n'était pas près de revenir me voir...

J'en ai marre de moi parce qu'intellectuellement, il me semble que j'ai compris pourquoi et comment ne pas réagir à ses agressions perpétuelles (je vous en ai déjà parlé plein de fois) mais je n'arrive pas à appliquer la méthode zen en pratique.

Est-ce que vous savez comment je devrais faire pour rester calme en tout occasion ? Est-ce qu'il existe un moyen facile d'y arriver, surtout quand quelqu'un comme ma sœur me surprend ?

Excusez-moi, je sais que je vous ai déjà un posé ce genre de questions mais je suis vraiment contrariée une fois de plus...

Merci pour votre aide.

Mireille

Portrait de Jean

Aussi paradoxal que cela puisse vous paraître, mais je peux évidemment complètement me tromper, j'ai l'impression que votre soeur a vraiment eu peur et qu'elle a projeté (avec son caractère habituel) son angoisse sur vous. Je pense que c'est la seule chose que j'aurais pris en compte. Je ne suis pas un modèle de calme mais dans ces cas là, je laisse dire de plus en plus. Pour avoir été, il y a quelques années, très angoissé quand ma mère ne répondait pas au téléphone, je peux comprendre. Certes, je ne réagissais pas en l'agressant mais je lui faisais comprendre que je m'étais inquiété... C'est idiot, direz-vous, mais n'empêche que ça existe et je pense que ce n'est pas simplement lié à votre soeur. Son erreur, mais vous la connaissez, c'est de vous le dire d'une façon peu agréable. Mais vous savez que vous ne la changerez pas. Elle a du avoir une sacrée frousse pour avoir eu besoin de se déplacer. Je crois qu'elle tient vraiment à vous, contrairement aux apparences !!!

Portrait de Cécile

C'est vrai qu'intellectuellement on peut comprendre ce que dit Jean. N'empêche qu'au quotidien, c'est pas évident du tout. Je suis en train de reprendre " Le pouvoir du moment présent " d'Eckhart Tolle pour essayer de trouver la recette zen. En parlant du mental, il demande à un interlocuteur " Avez-vous réussi à trouver l'interrupteur qui le met hors circuit ? ". C'est vrai que nous partons souvent au quart de tour et que notre calme s'envole très vite à la moindre contrariété. Peut-être que ce sacré mental se fait tout un cinéma sur l'agresseur et c'est la qu'on se laisse emporter. Je suppose qu'il faut alors inévitblement se recentrer sur soi. Mais comment le faire en toute occasion ? Je vais suivre là aussi cette discussion et s'il y a des astuces, je prends ! Merci Mireille, vous avez expimé tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, et moi la première !!!

Portrait de Gilbert

C'est sûr que vous êtes bien bougé ce matin, sauf que vous vous êtes épuisée aussi et que vous vous êtes révéilleé en sursaut. Et si votre soeur n'avez pas tout faux, au final ! L'idée de la clim n'est pas si mal que ça. Cécile parle de'Eckhart Tolle. Même si c'est pas très clair, il donne quand même des petites astuces à appliquer au quotidien pour ralentir le rythme : prendre conscience du moment présent, de ce que l'on fait dans les choses les plus banales telles que se laver les mains par exemple. Bref, il conseille de ne pas s'agiter pour être complètement épuisé ensuite. C'est peut-être aussi le conseil de votre soeur, mal exprimé je vous l'accorde. Je sais Mireille, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs mais depuis que je viens sur ces forums, j'essaie d'appliquer les moindres suggestions qui me paraissent sages. Ainsi lorsque quelqu'un m'énerve au plus haut point, je vais chercher ce qui est positif pour moi, comme si Dieu me donnait une leçon au travers de ce personnage. Je n'y arrive pas tout le temps, mais voir les choses de plus en plus de cette manière me fait récupérer beaucoup d'énergie dans la mesure où je rentre de moins en moins dans les recherches de conflit, sans pour cela être béni-oui-oui...

Portrait de rosaliehlene

Jean a peut être raison. Mais il semble que ce ne soit pas la première fois que votre soeur vous pourrit la vie au nom du bien qu'elle vous veut. Vous avez le droit d'agir comme vous le voulez,  de dormir si vous êtes fatiguée et personne n'a celui de vous faire la leçon- même s'il y a peut être quelque chose à prendre dans ce qu'elle dit ainsi que le souligne Gilbert.
La difficulté consiste non pas à rester zen, mais à déterminer quand et comment dire stop. A l'évidence cela vous est difficile d'autant que le système doit être en place depuis très longtemps.

Le meilleur moyen d'éviter les conflits est d'affirmer sa position tout de suite, tant qu'on est encore calme et centré. Généralement nous ne le faisons pas parce que nous n'avons pas assez confiance en nous pour sentir que notre façon de faire est la bonne ou se justifie. Et lorsque enfin, nous nous décidons à le faire nous n'avons plus ce centrage et cette énergie et nous réagissons violemment ce qui nous plonge dans la culpabilité.
Comme je suis quelqu'un de pragmatique ( je me demande toujours ce que je fais sur ce forum de penseurs _ rires) je vous suggèrerais de relire la parabole de la grenouille  et peut être aussi de méditer les paroles de Saint Augustin
 « À force de tout voir, on finit par tout supporter… À force de tout supporter, on finit par tout tolérer… À force de tout tolérer, on finit par tout accepter… À force de tout accepter, on finit par tout approuver »
Il aurait pu terminer en disant et c'est comme ça qu'on devient une victime et qu'on perd son âme.

Portrait de Jean

On a toujours besoin de pragmatisme, et moi le premier. Votre post m'a beaucoup intéressé, comme quoi, ce forum de penseur a besoin de vous (rires !). C'est vrai que j'ai une tendance à peut-être un peu trop arrondir les angles, même s'il m'est arrivé de pêter un cable. Quand c'est trop, c'est trop. Ce que j'ai apprécié, c'est le fait de poser les limites lorsqu'on est calme. C'est en fait une forme d'anticipation... Je retiens la leçon en ce qui me concerne, même  si je maintiens que cette soeur est plus à plaindre qu'à blâmer...

Portrait de rosaliehlene

Les gens odieux ont souvent de bonnes raisons de l'être et on peut éprouver de la compassion ( au sens boudhique du terme) envers eux.... mais ça n'empêche pas qu'il faut se protéger de leur désir de partager leur mal être

Portrait de cricri

Je ne fais pas du tout la même interprétation que vous Rosaliehlne de la phrase de Saint Augustin... 

Il me semble que compte tenu de l'homme hautement spirituel qu'il était, il a voulu signifier que nous devions accepter toutes les différences et essayer de voir La main de Dieu dans toutes les manifestations, qui ne sont en fait qu'apparences et illusions, pour que nous nous humanisions et avancions... C'est le niveau de Foi que j'aimerais atteindre... J'ai fait des progrès mais ils ne sont pas encore suffisants...

Portrait de Allain

Je suis d'accord avec l'intervention de Cricri concernant la citation de Saint Augustin mais peut-être y aura-t-il des avis différents du nôtre?

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

J'ai été surtout attiré par la fin du post de notre amie foromeuse... " Il aurait pu dire... " Oui mais il ne l'a pas dit ! Nous avons souvent tendance à nous approprier des écrits pour les rendre conforme à nos idées. Poussé à l'extrême, ce type de commentaire et d'interprétation, duquel je ne suis pas à l'abri, peut effectivement porter à confusion et aller à l'encontre de la pensée de son auteur avec toutes les conséquences de récupération que cela peut entraîner. Sans s'en arrêter aux textes religieux, un philosophe comme Nieztche  a été récupéré par une idéologie abjecte... on peut ainsi faire parler les morts. Ceci dit je comprends aussi l'idée de limite qui a voulu être soulignée.

Portrait de Gilbert

Je suis du même avis que vous, Cricri, au niveau de cette interprétation de Saint Augustin. Il s'agit en effet d'une transmission spirituelle et non d'une citation philosophique. Or, la spiritualité, c'est avant tout l'acceptation, ce qui ne veut pas dire que le chemin soit facile.

Portrait de Mireille-cogolin

Avec l'évolution de cette discussion, vous me faites comprendre une fois de plus et vous me confirmez cette notion essentielle d'Acceptation à dimension spirituelle, Gilbert...

Je sais qu'il y a des personnes qui peuvent ne pas comprendre, surtout si elles sont athées et elles peuvent même se dire que je suis complètement maso de supporter ma sœur mais, avec les épreuves que j'ai eues et son profil particulier, je sais que j'ai un gros travail d'Acceptation à faire sur cette terre avant de quitter cette dimension. J'aimerais tant y arriver... Je sais que je viens beaucoup vous demander votre avis sur ce sujet et vos explications me font bien avancer malgré tout. Merci.

Portrait de Orlan

Je vous sens désolée Mireille-cogolin de venir avec vos questions réflexives et spirituelles. Vous n'avez pas à vous en excuser parce que je peux vous assurer qu'elles me font avancer et je suis certain que d'autres foromers partagent mon sentiment à ce sujet...

Pour en revenir à cette difficulter d'accepter, comme le souligne aussi Gilbert, je pense que cette propension que j'ai à m'accrocher à des événements que je ne peux pas modifier traduit chez moi un ego encore trop important et qui, par voie de conséquence, m'éloigne d'une Foi solide que j'aimerais avoir... Donc et avec respect, je me permets de vous dire - et pour répondre de mon mieux à votre interrogation - que chaque fois que nous rencontrons une résistance à accepter, il faut se pencher sur notre orgueil et le rabaisser d'un ton, ou de plusieurs même le cas échéant... Il me semble que si une scène de non-acceptation apparaît, plus elle nous met à l'envers, plus il faut se sanctionner : prière, lecture du passage d'un livre spirituel, etc...

Portrait de yamina.174

Je suis totalement de votre avis Orlan. Je suis certaine moi aussi que l'orgueil nous joue de bien vilains tours et que dans la non-acceptation, il a une lourde responsabilité. Le problème, comme c'est souvent évoqué dans ces forums, c'est que même si on a compris ce qu'est fondamentalement le lâcher-prise et ses atouts, on peut encore bloquer. C'est une bonne idée que cette suggestion d'auto-sanction. D'autant que les spiritualistes disent que ce nous n'arrivons pas à changer, ce sont les situations qui ne nous regardent pas... À méditer, du moins encore en ce qui me concerne !

Portrait de Christine-zen

Je ne demande pas mieux que de le raboter ce foutu orgueil parce que tout comme vous, je pense qu'il est le grand responsable de tous nos obstacles... Mais comment fait-on pour y parvenir ?

Portrait de Lucien

Je rejoins votre position quant au jeu funeste que peut jouer notre orgueil dans nos souffrances existentielles. Et là-dessus, je donne également entièrement raison à la religion qui en fait un péché ! Toutefois, je galère autant que vous car j'aimerais parvenir à calmer mes émotions - toutes mues par l'ego sans exception - en vivant une espèce de neutralité face à tous les événements me concernant...

Pour avoir travaillé sur cette question de taille, je sais que les Psys assurent que la raison repose sur un mauvais regard intérieur que l'on porte sur soi, un regard de honte lié à un affect familial que l'on n'a ni géré ni digéré, et que l'on projette ensuite sur un membre de son entourage... En fait, il faudrait tordre le cou à ce regard intériorisé négatif et qui s'étayerait a priori sur une situation passée dont on n'était aucunement responsable...

Si quelqu'un a la solution ???

Portrait de Sofia M

Votre réponse est hyper psychanalytique Lucien... En revanche et comme vous le dites, toute la complexité se situe sur comment se débarrasser de cet affect conséquent qui peut pourrir toute une existence...

Tout d'abord, il faut savoir que tout orgueil est un complexe de supériorité qui masque un complexe d'infériorité. Ce complexe d'infériorité s'est mis en place devant une situation familiale douloureuse de l'enfance, que nous ne sommes pas arrivés à résoudre, et pour cause ! C'est pour cette raison que, très souvent, les enfants issus de milieux difficiles ou extrêmement défavorisés peuvent se vivre en échec et chercher à compenser en s'enfonçant dans la délinquance, en se fantasmant sauveurs ou en gagnant beaucoup d'argent en empruntant des voies " faciles " (deals, etc). Ceci dit, tous les milieux sociaux sont touchés... Si on a eu la chance de ne pas en arriver là ou de ne pas souffrir d'addictions consécutives, il faut parvenir à saluer (oui !) nos échecs de la vie courante : un plat raté, une mission professionnelle aux résultats décevants alors qu'elle avait été élaborée avec sérieux, des enfants intelligents (les siens) mais mauvais élèves, une somatisation bénigne ou plus grave, etc...). Je sais que ce raisonnement peut choquer mais, cependant, c'est la voie royale de l'humilité et donc de l'Acceptation... Ce positionnement demande beaucoup d'entraînements quasi quotidiens (parce qu'on en rate tout de même des choses !) et de persévérance mais il est efficace au point qu'on assiste de manière tangible à la régression de son orgueil... 

Portrait de Mireille-cogolin

J'aime beaucoup cette piste de travail que vous proposez Sofia et je vais m'y mettre dès ce soir...

Je vais commencer par prendre une feuille de papier et noter toutes les attitudes que j'ai eues aujourd'hui et qui m'ont déplu. Ensuite je vais les saluer pour les accepter tel quel... Je pense avoir compris qu'on visualise ainsi nos défauts, nos limites, et qu'ils ne peuvent plus nous échapper. Je pense aussi avoir compris que ce test va me permettre de réaliser que je ne suis la Reine de rien du tout, mais une simple servante qui a grandement besoin de l'aide des autres et surtout de Celle de Dieu...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Savoir que l'on ne sait pas. Tel est à mon sens ce chemin d'humilité que permettent la psychanalyse et la spiritualité. Ne plus se leurrer pour ne plus leurrer les autres. La lecture de ce fil de discussion m'est précieuse quant à ma propre autoanalyse, autoanalyse incontournable pour que cet orgueil, qui peut facilement s'imiscer au niveau d'un Sujet-supposé-savoir, surtout lorsque l'on exerce cette profession, ne vienne pas abîmer l'analysant qui nous fait confiance. Elle est pour moi essentielle cette notion de service dont vous parlez, Mireille. Puisse Dieu faire que je ne l'oublie pas !

Portrait de Serge

J'ai beaucoup apprécié moi aussi l'évolution de cette discussion et, en particulier, cette approche de l'orgueil. 

Je voudrais donner un éclairage un peu différent sur cette réaction narcissique humaine et liée au surmoi.

Déjà, il ne faut pas confondre orgueil et vanité. Et même si je ne suis pas Psy, il me semble - par expérience - qu'on peut faire quelque chose de positif de nos réactions orgueilleuses, tout aussi discutables soient-elles en leur principe... Encore que quoique... Je crois que la psychanalyse parle de sublimation (j'ai appris ce terme magnifique grâce aux forums Psycho de Signes et Sens !)... Je vais essayer de me faire comprendre en me servant de mon expérience personnelle : chaque fois que mon orgueil a été blessé (à tort ou à raison), ça m'a conduit à prendre des décisions qui se sont révélées très positives a posteriori... Je veux dire par-là que soit je changeais d'ami, ou de chérie, ou même de ville !!! Métaphoriquement, c'est comme une sorte d'aiguillon pour moi qui me pousse à arrêter une relation, voire un job (ça m'est arrivé !!!), qui - en fait - n'est plus pour moi et sur lequel je m'obstine (par paresse sûrement...) à conserver... Selon mon humble avis, c'est Dieu qui Se manifeste pour me conduire là où je dois être à l'instant T... Mais peut-être ne serez-vous pas d'accord avec mon raisonnement ???

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

D'un point de vue psychanalytique, votre raisonnement est tout à fait juste Serge. L'analyse excluant tout jugement, même ce qui paraît être un " mauvais " penchant peut-être sublimé, transformé. Les exemples que vous donnez sont parlants. Les blessures à l'encontre de l'orgueil ( ce que l'on peut appellé aussi amour propre) doivent être l'occasion d'un changement évolutif. Elles sont comme des symptômes (auxquels la spécificité de la psychanalyse fait que l'on ne s'y attaque pas) que la cure va considérer comme des alliés et non des  ennemis.

Portrait de Lilou.G

Vous m'avez créé une ouverture. 

En partant du principe surprenant que vous avez développé, je me suis mise à réfléchir à ma propre vie et c'est ainsi que me sont revenus plusieurs souvenirs qui vont tout à fait dans le sens de ce que vous expliquez... Je pense notamment à une relation toxique que j'ai arrêtée grâce à... mon orgueil qui, par conséquent, m'est devenu protecteur !!! C'était ma meilleure amie de l'époque. Et puis, progressivement, j'ai fini par apprendre tout ce qu'elle racontait de négatif, de mensonger, sur moi et bien sûr dans mon dos... J'ai rompu définitivement cette amitié et, sans aucune exagération de ma part, j'ai vu bien des blocages de ma vie se lever... Je ne rentrerai pas dans les détails mais ce fut magique...

Portrait de cerise-du-26

Tout ce qui s'est dit sur l'orgueil dans vos commentaires me parle beaucoup.

J'avais un copain avec lequel j'aurais dû me fiancer. Son manque de discrétion a fait que j'ai su qu'il me trompait... J'ai été énormément blessée, surtout que tous nos amis étaient communs...  C'est curieux mais c'est moi qui me sentais honteuse dans cette trahison ! Je trouvais ma rivale bien mieux que moi, de meilleure famille que moi... J'allais très mal, j'avais beaucoup maigri et j'étais au bord de la dépression, ce qui m'a poussée à prendre la décision de quitter la petite ville où nous habitions. Je me suis installée à 60 km. Tout de suite, je me suis sentie bien mieux dans ma peau, malgré un loyer que je devais dorénavant payer (jusque-là je vivais dans un studio que mes parents me prêtaient)... Je me suis fait de nouvelles relations et j'ai renoncé à 99 % à la ville de mon enfance !!! Impossible d'y remettre les pieds, ne serait-ce que pour la traverser, la honte m'en empêchant encore... Un jour où j'étais invitée par mes nouveaux amis à un anniversaire, s'y trouvait un garçon charmant. Nous avons tout de suite sympathisé. Puis, nous nous sommes revus seuls et aimés... Et nous vivons ensemble maintenant et sommes les parents d'une adorable fillette de 10 ans... Pour en revenir à ma ville de naissance, je l'ai quasiment perdue de vue et je continue à ne pas y aller... Je ne sais pas pourquoi, mais si c'est ainsi c'est qu'il soit y avoir une raison protectrice pour moi et je n'ai pas envie de forcer le destin...

Portrait de Gilbert

Bien sûr qu'il faut se protéger des projections des gens odieux à condition, comme disent les psys, de ne pas s'identifier à l'agresseur en réagissant comme eux. Mais je suis persuadé que rien n'arrive par hasard et qu'on peut apprendre de nos soit-disant ennemis. C'est aussi l'enseignement bouddhiste mais il est vrai que ce n'est pas toujours fastoch !!!