Comment trouver Dieu en toute circonstance ?

Bonjour Christine-zen,

Je vous promets que si j'avais la recette, je vous la donnerais et surtout je m'en servirai dans mes moments plus difficiles que d'autres. Tout ce que je pense à l'heure actuelle, c'est que tout ce qui m'est arrivé jusqu'ici a été bon pour mon évolution. Certes, tant que j'avais le nez dans le guidon de mes déboires, je paniquais, j'avais peur, j'étais angoissé.  Mais lorsque je regarde le chemin parcouru, je loue le Seigneur. Et je le loue ici et maintenant pour la question essentielle que vous posez. Car quiconque croit en Dieu doute aussi et bénéféciera, à mon sens de nos divers témoignages. Et moi le premier. Je vous souhaite une excellente journée et de très belles réponses... Dieu est en vous et sait déjà !!!! Amitiés.

Régis

J'écoutais l'autre jour un jeune coach qui m'a beaucoup intéressé. Il disait qu'il avait l'habitude de lister le choses négatives de son quotidien et de voir ce qui était positif. Exemple : si ma femme me quitte, quels bénéfices en retirerais-je ? Si on pousse le raisonnement sur des choses encore plus graves comme le cancer, il témoignait qu'il avait connu des personnes qui avait réussi à trouver les avantages que leur apportait cette terrible maladie. Je n'en suis pas là et lui non plus d'ailleurs. Pourtant, j'y vois un peu une possibilité de méthode pour réaliser que Dieu agit en positif en toutes circonstances...

J'avoue que je me pose un peu les mêmes questions que vous. " En toute circonstance " est la chose la plus difficile à comprendre effectivement.

Loin de connaître la recette, je voulais simplement vous livrer ce qu'il m'est "arrivé " l'autre matin. Réveillé à 3h30 pour je ne sais quelle raison, après une soirée à méditer sur cette question du comment accepter l'inacceptable puisque tout à un sens, une phrase s'est imposée à moi, comme si quelqu'un me la dictait : " et si tout était la manifestation de mon vrai désir ? Partout, tout le temps ! Alors  chaque moment, est parfait ! " je me suis empressé de la noter pour ne pas l'oublier puis je suis retourné me coucher. Ce qui m'a le plus interpellé c'est cette notion de " vrai désir ". J'avais l'impression que la clef d'une compréhension se situait là. Il y aurai des désir et un vrai désir... puis deux jours plus tard, en relisant cette phrase, j'ai eu comme un éclairage nouveau : mon ego étant encore bien présent et possessif, je pensais naïvement que le terme " mon " devant " vrai désir " designait ce dernier comme étant le mien. Puisque j'ai été inspiré, c'est mon " soi profond " qui devait être à l'œuvre, ma parcelle divine reliée à plus grand que moi. J´en ai donc déduit que ce vrai désir était celui de la vie elle-même, du grand architecte, donc de Dieu et certainement pas le mien ! Une illusion de croire que la vie tourne autour de ma personne.

Alors, faisant des liens avec les enseignements bouddhistes, je me dis que pour voir Dieu en toute circonstance, je dois m'efforcer de m'oublier, de ne pas me prendre au sérieux, comme le préconise aussi Don Miguel Ruiz dans " Les quatre accords toltèques " : " Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle ". Du moins dans un premier temps, car une situation difficile qui nous arrive s'adresse en même temps à un nombre incalculable d'individu, lorsque l'on sait que dans l'univers tout est lié et ne fait qu'un. Tout aurai une raison commune parce qu´ émanant d'une seule source originelle tout en s'adressant à chacun en particulier en fonction de ce dont il a besoin pour sa propre évolution et donc l'évolution globale. A chacun d'en dégager le sens positif en fonction de son unicité. Pour le reste, comme il ne nous sera jamais possible de tout comprendre, seule une confiance absolu en l'invisible semble être la clef, finalement.

Je ne suis pas sûr d'avoir apporter une solution à votre interrogation, Christine-Zen, et j'espère ne pas être  entrer dans trop d'intellectualisation. Au quel cas j'accepte volontiers les critiques positives pour progresser !

Si Dieu existe (et je le crois) il ne peut être qu'énergie d'Amour, donc de vie. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la Vie  " passe "  partout y compris dans les situations difficiles. Je n'ai pas la méthode non plus applicable à tout le monde. Lorsqu'on développe sa Foi - et c'est un travail au quotidien comme le disait Chantal Calatayud dans une discussion précédente - on ne peut trouver que Dieu même si c'est sur un après-coup. Ce qui est d'ailleurs souvent la cas, comme l'explique Régis. Depuis le traumatisme vécu à la naissance, l'inconscient avance vers ses pulsions de vie comme il peut mais il avance, sinon nous ne serions pas là pour témoigner. Quant à la peur de la mort, étant indissociable du fait de vivre, elle est dépassée chaque  " fois " que nous prenons conscience que nous sommes vivants ici et maintenant, prêt à accepter ce qui vient, l'inconnu, comme lorsque nous avons découvert l'extériorité à notre naissance, un autre monde...

Cette Joie qui dépasse les apparences, comme j'aimerais la trouver ! Il paraît que Bouddha l'a trouvé, assis en méditation, sous son arbre. Mais il a eu besoin de la transmettre pour qu'elle soit totale. Et il a dit : ne me croyez sur parole pas mais expérimentez par vous-même. Ce qui sous-entend que les mots ne suffisent pas... Il y faut aussi des actes. Et c'est ce fameux comment ! Pour ma part, je crois qu'il y a autant de comment que d'êtres humains, même si des outils peuvent etre proposés ici ou là. Chacun a sa manière de trouver Dieu en toute circonstances. Pour moi c'est très difficile et je suis en travail tous les jours. Mais ce qui est encourageant, c'est qu'apparemment je ne suis pas le seul dans cette quête et je m'enrichis des différences d'approche... Merci, Christine pour cette discussion !

Jean

J'aurais bien aimé trouver moi aussi la méthode. Cette Joie, cette Paix, est donc sous les apparences. Est-ce qu'il ne faudrait donc pas prendre dans un premier temps conscience des apparences, des illusions. Discerner ce qui passe de ce qui est éternel. Il y a effectivement beaucoup de méthodes. Pour les uns la prière, pour d'autres la méditation. Mais il me paraît essentiel de développer cette confiance sans comprendre toujours... Mais quant tout va de travers, c'est pas évident. D'où l'intérêt des quelques pistes que j'ai trouvé dans vos commentaires...

Je n'y arrive pas non plus, Christine. D'autant que cette notion de Dieu m'a longtemps dérangé car je la confondais avec la religiosité  désespérante de pseudo-croyants qui n'appliquaient pas ce qu'ils prônaient. Je pense aux grenouilles de bénitier... Pourtant, depuis que je fréquente ces forums, l'idée d'un Dieu Amour grandit en moi. Un Dieu qui est source de Joie. Mais devant de grandes difficultés je me dis que ce Dieu Amour doit bien savoir qu'il en sortira du bon. Ma seule méthode consiste à développer cette confiance et je me surprends à lui parler au moment de m'endormir comme si je me confiais à un Super Pote bien plus grand et savant que moi.

Des commentaires aussi riches et profonds les uns que les autres !

J'ai été impressionnée par les paroles d'Ugo et relevé les mêmes que vous, Jean-Marc .

En effet, par exemple, il y a une morosité ambiante en ce moment en France, et je pense que presque personne n'y échappe, à un degré ou un autre . Ce qui peut nous faire comprendre que le problème n'est pas exclusivement personnel, même si on travaille sur soi pour améliorer sa vie .

Et puis, aussi dans la lignée de ce que dit Ugo, tout a un sens qu'on ne peut pas saisir à notre petit niveau . Par exemple, des ennuis ou une tristesse peuvent servir à stimuler le désir d'autre chose, une ambition plus élevée, une foi plus intense . Il y a aussi un travail de mûrissement spirituel qui se fait sans qu'on s'en rende compte .

Je n'ai pas non plus la solution à votre question, Christine-zen, mais pour revenir à des choses plus concrètes, certains préconisent d' investir son énergie et son affection dans un objet, une pierre par exemple . Les pierres sont porteuses d'une grande énergie positive . Il faut l'entretenir, lui parler . Il y a une complicité qui s'établit, un  échange grandissant que chacun se renvoie . Le quartz rose est magique . Posé sur le chakra du coeur, personnellement, il me soulage presque instantanément  .

Il y a aussi la méthode qui consiste à écrire tout ce que vous pensez, sentez, vivez de négatif et douloureux dans votre vie . Puis brûler le papier en offrant consciemment son contenu à Dieu . Il paraît que c'est très efficace . Je crois que je vais le faire plus souvent ! Je suis persuadée que, dans ces moments-là, les anges sont tout ouïe, motivés et mobilisés pour accomplir nos volontés . Les plaintes ne sont pas efficaces : ils ne peuvent rien y faire puisqu'on ne cherche pas à s'en débarrasser .

Quant à trouver la Paix définitive dont vous parlez, là, ça me paraît difficile ... Mais on peut déjà commencer par acquérir une certaine paix non négligeable .

Vos réflexions m'ont beaucoup aidé. Ils ont forgé cette certitude à développer chaque jour que Dieu m'aime inconditionellement. Impossible humainement ! A partir de cette base, je crois que chaque jour est un miracle et que je suis moi-même un miracle créé par Dieu. Une croyance qui peut paraître débile selon une logique matérialiste. Lorsque je broie du noir, Il est la lampe toujours allumée... en toute circonstance.

Il me semble que cette question que Christine-zen soulève, tout croyant se la pose. En tout cas, moi je me la pose au quotidien n'étant pas du tout contente de mon évolution spirituelle trop modeste à mon goût.

Toutefois et pour essayer de mon côté de faire avancer la discussion, qui véhicule cependant des commentaires extrêmement intéressants, quand je n'arrive pas à trouver le Seigneur en TOUTE CIRCOANSTANCE, que je craque devant ma foi de pacotille, j'aboutis toujours à la même conclusion : Si telle situation douloureuse que je traverse n'avait pas été ainsi, ça aurait sûrement été pire... C'est de cette façon que je devine la bonté de Dieu...

Je reviens après quelques jours de reflexion sur ce sujet difficile mais passionnant que vous avez initié, Christine-zen ! J'ai relu aussi tous les commentaires. Sur le chemin spirituel, je rencontre chaque jour de nouveaux obstacles, j'en arrive à la conclusion que peut-être le sens d'une vie est de développer toujours plus d'humilité pour atteindre toujours plus d'humilité. Le chemin et la destination seraient identiques en quelque sorte. Apprendre jour après jour à quitter notre " toute puissance " d'être séparé de quelque chose de bien plus grand.
Merci pour tous vos partages qui me permettent de continuer sur le chemin de la Foi !

Tout à fait d'accord avec vous, cette discussion contient de très belles leçons de vie. J'ai envie de relire et d'y retravailler les points qui me concerne pour m'améliorer. Avoir l'humilité de voir où je dysfonctionne encore et toujours, malgré mes avancées sur le chemin spirituel, reste une chance plus, j'en suis convaincu.

Moi aussi, j'y travaille quotidiennement .

Et peu à peu, j'apprends à intégrer l'idée que ce que vous appelez obstacle, Ugo, ce sont des signes qui indiquent là où ça grince . J'apprends à me dire que les anges (ou les forces célestes, quel que soit le nom qu'on leur donne) ont la gentillesse de placer devant nous des barrières pour attirer notre attention sur des choses dont on n'est pas conscient . Ca freine, ça fait réfléchir et empêche d'aller droit dans le mur ou de tourner éternellement en rond dans le même schema .

La phrase des accords toltèques : "Ne pas en faire une affaire personnelle" est également primordiale . Pendant un temps, je l'ai interprétée superficiellement comme on le fait dans le langage courant, c'est-à-dire : ne pas s'offusquer, ne pas se vexer . Mais c'est beaucoup plus profond et vaste que cela . En fait, il s'agit de ne pas s'identifier à l'émotion, à la pensée qui pose problème, ne pas faire de projections . Et quand on pense que les projections, c'est tout ce qu'on croit être et tout ce qu'on croit voir chez les autres, y a du boulot !

Cette question est bien essentielle, donnant lieu à de super posts, qui pour ma part, me confirment dans le fait de ne pas abandonner lorsque les événements semblent aller de travers.