Je m'interesse de plus en plus à la spiritualité et je découvre que des auteurs parlent de la joie même au milieu des difficultés de la vie. Je veux bien mais comment concrètement faire lorsqu'on est sans emploi, comme certains de mon entourage, ou encore stressé par le boulot comme moi et pire lorsqu'on traverse une période de maladie grave ou la perte d'un être cher ? Est-ce que vous avez traversé des épreuves et en même temps fait l'expérience de cette joie dont parlent les spiritualistes ?
Gilbert
Bonne question !
C'est une bonne question que la vôtre, Younes. Il est vrai que l'on peut parler intellectuellement de la joie et en manquer cruellement suivant les événements de la vie. J'ai lu le livre du docteur Aexander lowen " La joie retrouvée " et je crois avoir un peu saisi que selon lui si la joie est à retrouver, c'est qu'elle est déjà là à l'état latent. C'est d'ailleurs ce que disent toutes les spiritualités. C'est souvent notre regard sur les choses qui nous jouent des tours. Un travail sur soi permet souvent de reconsidérer les choses. Facile à dire pourtant lorsque tout semble aller de travers. En ce qui me concerne, j'ai cette fois du charbonnier qui me fait toujours espérer. J'utilise alors la prière quand tout va mal. En fait je devrais aussi prier quand tout va bien mais c'est plus difficile. Je me dis alors que les aléas de la vie sont peut-être une chance que Dieu me donne pour me tourner vers lui. Et la joie retrouvée, c'est alors le fait que je me reconnecte où il faut ! Mais je laisse la parole à d'autres car le sujet est vaste et passionnant. Il sera abordé différemment et c'est ce qui enrichira le débat.
Jean
Très difficile mais les Sages en témoignent
Des Sages comme Mâ Ananda Moyî témoigne que la joie est toujours accessible quelles que soient les situations. Dur à avaler mais pourtant elle n'est pas la seule à le dire. Pour ma part, j'essaie de marcher sur les traces de ces témoins. Ils affirment tous que cela passe par une acceptation totale de la vie... et donc de la mort. Du boulot sur la planche Younes, c'est sûr. Mais si vous posez la question, c'est que quelque part vous avez votre réponse. Ce n'est pas un Sage qui le dit (quoique !) mais le psychanalyste Jacques Lacan. Finalement, est-ce qu'on chercherait la joie si on ne l'avait pas déjà expérimenté ? Dans la bible Dieu dit " Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé ". Je crois qu'il existe une sorte de nostalgie de cette joie au-delà de toutes nos souffrances... Peut-être ?
Joseph.Coach
Le philosophe Spinoza
Effectivement c'est une bonne question ! Je peux dire que de temps en temps, j'ai gouté à des moments de joie comme certainement tout un chacun. Lorsque l'on traverse une épreuve, où se trouve cette joie ? Spinoza est l'un des philosophes qui s'est le plus intéressé au sentiment de joie. J'ai récemment lu un ouvrage d'un autre philosophe Frédéric Lenoir " La puissance de la joie " dans lequel il reprend la définition de ce sentiment selon Spinoza : Il défini la joie comme le " passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection ". Est-ce à dire que la joie est le sentiment que l'on éprouve lorsqu'une épreuve nous a permis de grandir, d'exprimer davantage notre vrai nature ?
Younes
Pas mal le Spinoza :-)
J'aime bien cette définition évolutive de la joie. C'est très encourageant comme vous le dites. Une tribulation, une épreuve, une peine sont là pour nous faire grandir et ne sont pas une fin en soi... Lorsque j'étais en terminale, j'ai retenu des cours de philo une phrase de Montaigne qui disait à peu près que " Philosopher, c'est apprendre à mourir ". Mourir à soi pour grandir donc... Une belle perspective en effet ! Sachant que la mort, selon les spirirtualistes est aussi un passage !!!!
Lakshmi
Réagir positivement quoi qu'il arrive
En surfant sur le site, j'ai trouvé une bonne résolution qui peut donner des axes de réponse à votre question, Younes : " Je réagis positivement quoi qu'il arrive ". Bon courage au boulot !!!