Comment trouver le bien qui se cache derrière le mal ?

Portrait de Claire-13

Hier j'ai eu envie d'aller à la messe parce que je n'avais pas du tout le moral. En sortant j'étais derrière deux dames genre 70 ans. Je suppose donc qu'elles avaient de l'expérience de la vie et même spirituelle. Je ne voulais pas les écouter mais j'en ai entendu une des deux qui disait que derrière tout mal se cache un bien. Mais elle n'a pas donner d'exemples. Bien sûr que je n'ai pas osé les acostée. Est ce que vous avez des exemples parlants qui prouvent que le mal cache toujours un bien? J'aimerais bien parce j'ai réfléchie depuis hier par rapport à l'alcoolisme de ma maman mais je n'ai pas trouvé de réponse?

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Bonsoir Claire,

Lors de mes études psychanalytiques, la didactitienne chargée de former de futurs psychanalystes nous a laissé entrevoir par un exemple ce que peut être un bien se cachant derrière un mal. Elle évoqua un jour l'acteur Jean Marais  qui a beaucoup souffert de la pathologie de sa mère kleptomane ayant  fait quelques séjours en prison. Loin de la détester, il a fini par la remercier intérieurement en expliquant qu'elle lui avait donné une grande leçon en lui montrant l'importance de ne pas voler. Peut-être votre mère est-elle en train de vous montrer les dégâts de l'alcoolisme de manière à ce que vous en fassiez quelque chose ? De toute manière, qui mieux qu'une personne telle que vous pourrait comprendre les tenants et les aboutissants de cette maladie ? Vous l'avez expérimentée au travers de votre quotidien avec votre mère et n'avez certes pas besoin qu'on vous explique de manière théorique cette souffrance.

De mon côté, je n'aurais, je pense, jamais été psychanalyste si je n'avais pas souffert d'un héritage paternel très chargé psychologiquement. Vous faites allusion à une pratique religieuse et spirituelle. Elle peut être d'un grand soutien pour saisir subtilement ce type de raisonnement. Ce n'est que lorsqu'on parvient à accepter d'où l'on vient, en dépassant nos ressentiments et nos souffrances, que du mal sort toujours un bien. De par cette acceptation, il est alors possible de se désidentifier en prenant conscience que bien qu'elle soit votre génitrice, vous êtes fondamentalement différente de votre mère. La honte lâchera ainsi petit à petit, et un jour vous remercierez votre mère d'être ce qu'elle est, sans  jugement. C'est le pardon véhiculé par la religion mais aussi par la psychanalyse, seule possibilité de se détacher d'un héritage problématique.

Portrait de nanou-69

Bonjour Claire,

En surfant sur le forum j'ai trouvé un exemple d'Orlan qui va tout à fait dans le sens de votre question ;je la recopie :

 " Un mal est aussi toujours accompagné d'un bien. Il ne faut pas fatalement attendre la sortie du tunnel qui peut être loin et longue... Prenons l'exemple d'une même et seule journée : même si nous traversons une période extrêmement difficile, il y a systématiquement quelque chose de positif en parallèle. Ainsi, on peut être en galère financièrement et avoir un remboursement inattendu. Ç'est ce qui est arrivé à un de mes amis. Il n'avait de cesse de me dire qu'il était inquiet par rapport à ses impôts qui s'annonçaient très lourds. Il a reçu à payer le tiers de ce qu'il avait calculé ! Il était fou de joie... "

Portrait de Isabelle

Chère Claire ! Si vous me permettez... Parce que j'aime beaucoup vos questions ainsi que vos conclusions découlants des discussions...

J'irai un peu dans le même sens que Gilbert. R. Psy... Pour en avoir déja parler, sur d'autres forum et blog, je ne crois pas que j'en serais arrivée a un véritable travail sur moi-même, sans une mère "fragile" et la mort d'un petit frère... Mais parce qu'après bien des "hésitations", j'ai appris à voir aussi le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide... Positiver la vie, (même s'il m'arrive encore très souvent, dans un premier temps de me "rebiffer"), c'est déja mettre en avant l'acceptation de sa vie et la pulsion de vie en première intention... Un mal pour un bien, revient à envisager qu'ainsi, tant que nous sommes vivant, c'est la vie qui est toujours là, même si quelquefois nous voyons d'abord l'aspect destruction, parce que nous acceptons de regarder le sens qui nous est renvoyé... Et au final, malgré toutes nos fragilités, on devient un peu plus "fort" aussi...

Portrait de Ludo_437

J'adore le chanteur Christophe Maé. Dès que je trouve un article sur lui, je le lis avec intérêt. C'est comme ça que j'ai appris que quand il avait une quinzaine d'années, il avait été obligé de garder le lit pendant des mois à cause d'une maladie. Pour s'occuper, il s'est mis à l'harmonica, dont il joue
merveilleusement bien et qui lui a "tracé la route". Un jour, j'ai raconté cette anecdote à ma mère qui m'a dit que le chanteur Julio Iglesias, qui se destinait à une carrière de footballeur professionnel, avait eu un très grave accident de voiture. Il est resté hospitalisé pendant des mois. Pendant son hospitalisation, il regardait beaucoup la télévision. C'est en regardant une émission de variétés qu'il a voulu être chanteur... Quand on voit les carrières de ces deux artistes, on comprend bien que tout mal cache un bien...

Portrait de Patricia B.

Bonjour à vous tous

Je viens de lire tous vos commentaire quand j'ai lut ce que disait Claire il y avais aucun commentaire j'ai beaucoup aimer sont sujet mais je n'ai pas sut quoi lui dire et je vous lis tous là combien cela est beau je n'aurais pas fait mieux donc je me refraîchie de vos comentaires enrichissants et heureuse de n'avoir rien dit je n'aurais pas sut dire d'ausi beau témoignage et cela m'a moi même bien aider car je suis un peux comme claire et merci de vos belles reponses a tous

Et espère que chére Claire vous y trouverez la réconfort je trouve en lisant . courage Claire je sais que tout cela est vrai en tire du bien du mal et je ne sais pas l'expliquer mais je suis sûre car la souffrance m'a souvent fait voir en moi des choses plus belles que je n'aurais pas vu si je n'vais pas passer par des douleurs.

Portrait de cricri

Certains de nos foromers connaissent le merveilleux Eckhart Tolle puisqu'ils parlent sur ce site de ses écrits. Pour répondre à votre question, je citerai un passage de son livre étonnant " Le pouvoir du moment présent ". Voici ce qu'il dit :
" Voici le miracle : derrière chaque condition, personne ou situation apparemment "mauvaise" se cache un bienfait plus profond. Ce dernier se révèle à vous - en vous et à l'extérieur - par l'acceptation de ce qui est.
"Ne t'oppose pas au mal" est l'une des plus grandes vérités de l'humanité. "...
Ensuite, Eckhart Tolle propose un dialogue :
- Accepte ce qui est.
- Je ne peux vraiment pas. Je suis agité et en colère à ce sujet.
- Alors, accepte ces sentiments.
- Accepter d'être impatient et en colère ? De ne pas pouvoir accepter ?
- Oui. Mets de l'acceptation dans ta non-acceptation. Mets du lâcher-prise dans ta rigidité. Puis, vois ce qui se produit.

Personnellement, je trouve cet extrait de texte admirable.
Si je peux me permettre Claire, je pense que vous pourriez essayer de travailler ce dialogue avec le terme alcoolisme. Je suis sûre que ça changera beaucoup de choses en vous favorablement...

Portrait de Claire-13

Ça m'a bien intéressé toutes vos réponses.
Je vais essayer l'exercice même si je pense que ça me sera très difficile psychologiquement. Mais je vais le faire parce ce que je vois bien que vos commentaires sont sérieux et que j'ai à faire à des personnes de grandes qualités. Et puis si ça pouvait m'aider pour de bon...
Je vous dis merci et je vous souhaite une très bonne soirée. Claire.

Portrait de Gilbert

Je trouve effectivement ce passage fabuleux. Pour l'avoir évoquer dans une discussion précédente, je confirme que le livre d'Eckhart Tolle offre des clés pratiques. Votre proposition me donne envie de reprendre cet ouvrage encore plus attentivement.

Portrait de Aude

Bonjour,

Je trouve vos commentaires très enrichissant.

Je vais juste donner un exemple du quotidien qui m'est arrivé il y a quelques temps.

Ma voiture est tombé en panne, le turbo a laché, c'est la deuxième fois que ça m'arrive, j'étais donc très en colère. Passer la colère, j'ai fais les démarches auprès de mon assurance pour avoir un taxi qui me ramène chez moi. Je discute avec le chauffeur et il avait un appartement à vendre qu'il n'arrivait à vendre.

Bilan de la journée, je suis rentrée chez moi saine et sauve et j'ai récupéré un mandat de vente pour son appartement! (je suis agent immobilier). La journée qui avait mal démarrée a très bien finie.

Bonne journée à tous.

Portrait de Claire-13

Merci aussi beaucoup à vous Aude. Avec votre panne de voiture vous expliquez très bien aussi que les problèmes nous apportent toujours une sorte de récompense. C'est comme si un problème était comme un cadeau. Peut être que je vais faire des mécontents en disant ça... Pour le problème de ma maman qui la fait beaucoup souffrir et qui me fait beaucoup souffrir, il va falloir que je trouve ce qu'il y a de positif dans cette épreuve très grave. Je suis peut être encore trop jeune pour trouver mais je vais chercher un peu tous les jours...

Portrait de Isabelle

Ah oui ! Claire ! J'aime beaucoup votre façon d'envisager les choses, et le témoignage de Aude est très parlant. Tout aussi difficile que cela puisse être à certains moments, recevoir les problèmes comme des cadeaux c'est certainement la solution. Et tant pis si certains peuvent penser que c'est du masochisme... C'est peut-être qu'ils oublient un peu vite, que sans difficultés il n'y aurait aucunes possibilités d'avancer... et faire du surplace tout au long d'une vie, pour moi ça n'a pas grand intérêt... Bonne soirée Claire

Portrait de Sylvie

Bonsoir ! La vie est un jeu éducatif, c'est ainsi que je la vois,  avec parfois des situation cruelles,  c'est vrai aussi...jusqu'à ce qu'émerge l'utilité d'une situation apparemment contraire. J'aime beaucoup l'exemple de Gilbert concernant Jean Marais  parce qu'il est simple à comprendre. Me concernant, je me souviens avoir beaucoup souffert d'une mère dépressive dont je me sentais abandonnée affectivement puisqu'elle comptait sur moi pour la soutenir, y compris dans ses courriers ou dans les appels aux administrations alors que j'étais encore enfant. Je lui en ai beaucoup voulu mais au moins j'ai appris de cette expérience en étant une mère qui savait se battre pour élever ses enfants. Et comme rien n'est parfait, je me suis rendue compte il y a quelques temps que j'en avais "trop fait" (((-; Je ne sais pas ce que mes enfants feront de cette expérience avec une mère parfois "trop bonne" mais je leur fais confiance. Ils sauront en tirer l'expérience utile pour eux...

Portrait de cricri

Votre commentaire me parle ô combien... Un peu la même histoire... Du coup, je me suis arrangée pour épouser un homme qui avait la même histoire que moi... Des parents déficients quelque part, irresponsables à leur façon... Une enfance volée, sacrifiée, dont une de mes sœurs ne s'est jamais remise (décès par alcoolisme)... J'ai mûri vite. J'ai fait un mariage heureux. J'ai un bon mari car on se comprend vu ce qu'on a vécu chacun de notre côté... Par voie de conséquence et pour que nos enfants ne vivent pas le drame de notre enfance, nous avons tout fait pour leur éviter les obstacles. Une de nos filles les cherche et les trouve, sans avoir les moyens psychologiques de toujours bien les affronter ou les maîtriser. Ceci dit, je me répète que si Dieu nous a confié ce profil d'enfant, c'est que nous en avions besoin, mon époux et moi-même... Notre fille nous a appris beaucoup de choses importantes. Grâce à elle, nous avons développé des valeurs humaines que nous n'aurions certainement jamais développées. Et puis, j'ai un grand principe : nous n'en faisons jamais " trop " pour nos enfants, tout simplement parce qu'un enfant équilibré le fait voir et le fait comprendre à ses géniteurs tout petit... Comme l'inverse... Les enseignants se trompent rarement aussi à ce sujet... Un enfant en grande demande, quelle que soit la forme que cette demande prenne, est un enfant potentiellement à problème...

Portrait de Ugo

Bonjour, vos posts enrichissants me renvoient à une phrase que j'ai noté en début d'année sur mon agenda et que je n'avais pas relu depuis : " Ce qui guérit, c'est l'accord avec les circonstances, avec les paramètres qui constituent notre existence" (Je ne me souvient plus dans quel livre je l'ai pioché). Cela rejoind aussi Arnaud Desjardins lorsqu'il dit: " Il n'y a pas de problème, il n'y a que des situations".

Portrait de Orlan

Un peu à l'identique de ce que dit Ugo, j'ai constaté et je constate toujours avec le même étonnement et le même émerveillement que chaque fois que les difficultés me poussent, m'obligent (eh oui !!!) à faire un pas vers plus de sagesse, c'est-à-dire de plus d'acceptation, les circonstances évoluent favorablement. Souvent, le positif lié à ces circonstances est (en apparence) de courte durée mais il génère du ressourcement, une bonne énergie qui nous faire reprendre confiance en soi. C'est comme si chaque fois que nous acceptions d'accepter sans rechigner, il y avait une petite récompense et je pense que de petite récompense en petite récompense, on obtient une grosse récompense de type libération définitive d'une épreuve... Mon père m'a raconté un jour que le meilleur ami de mon grand-père avait une leucémie. Compte tenu de la gravité de son état, les médecins avaient prévenu la famille qu'il ne vivrait pas plus de six mois. Cet homme, qui connaissait le mal dont il souffrait, a suivi le traitement préconisé mais il avait la particularité de dire que si son chemin de vie devait s'en arrêter là, ça devait avoir du sens. Il imaginait, paraît-il, que sa disparition prématurée laisserait la place sur terre à un nouveau-né qui avait sûrement des choses bien plus importantes à faire pour les Hommes que lui n'en avait jamais réalisé (il était pourtant instituteur...). Les mois ont passé et au fil des jours ses analyses sanguines s'amélioraient... Cet homme a complètement guéri de sa leucémie sans que les médecins ne comprennent ni pourquoi ni comment... Mon grand-père, pourtant plutôt du genre athée, a toujours considéré qu'il s'était agi d'un miracle, d'autant que cet ancien leucémique est décédé de sa belle mort à plus de 90 ans... Ainsi, je pense que lorsqu'une situation négative nous fait souffrir, nous inquiète, elle est là pour nous apprendre justement à ne plus avoir peur, comme le suggère le Christ. C'est là aussi qu'intervient l'individualité : à chacun de trouver " son " mode d'emploi...

Portrait de Ugo

Finalement, tout ceci ne renvoie-t-il pas à la naissance, dans le sens où la première acceptation a été celle de notre incarnation. Il a bien fallu que nous acceptions, du moins inconsciemment, notre naissance. Et c'est comme si, par la suite, notre mental créer de la resistance à une acceptation qui serai in finé inné, déjà là depuis le commencement...

Portrait de Ugo

Le jeu de la vie serai donc d'accepter en "pleine conscience" de naître à chaque situation, à defaut de n'être.

Portrait de Juliette

Merci Orlan pour votre témoignage plein d'espoir et de vie pour mon mari et moi. Il est atteint d'une leucémie et nous avons fait le choix d'accepter la maladie car elle a du sens et qu'elle va nous donner à comprendre et nous permettre de grandir.

Comme le dit Ugo, c'est accepter de renaître encore ("en corps" comme dirait Lacan), et à soi. C'est une épreuve mais  si elle se présente à nous c'est que nous sommes capables de la traverser. C'est comme les jeux sur les consoles oû vous avez des épreuves et chaque fois que vous réussisez vous passez au niveau supérieur. Ici supérieur est à prendre quant à soi dans le sens d'une progression et d'une découverte de soi.

Lorsqu'il sera guéri nous aurons découvert le bien qui se cache derrière le mal. 

Portrait de Danièle-Dax

Il y a très longtemps que je connais les écrits du Docteur Emmet Fox.
Cet auteur, qui est décédé en 1951, a transmis dans ses ouvrages de vraies pépites...
Pour aller dans le sens de Claire, je vous en livre une qui se trouve dans "Affirmez la sagesse divine" (je viens de racheter ce livre que j'avais donné à une amie en difficulté il y a plusieurs années), réédité aux Éditions Bussière :
. Derrière tout problème, toute difficulté se trouve la Vérité de l'Être. Cela signifie que, en dépit des apparences, vous devez croire que l'Entendement Divin, déjà, a porté remède à la situation, qu'en réalité il n'y a rien que Dieu, c'est-à-dire le bien. C'est à cela que Jésus faisait allusion quand il a dit qu'en priant, il faut croire qu'on a reçu et qu'on recevra. Une autre fois, il a déclaré : "Mon Père agit jusqu'à présent et moi aussi, j'agis"...
Voilà comment on peut interpréter également comment on peut trouver le bien qui se cache derrière le mal...

Portrait de Mireille-cogolin

Je viens de découvrir cette phrase que m'a remplie de Joie en un instant : "En dépit des apparences, vous devez croire que l'Entendement Divin, déjà, a porté remède à la situation"... J'ai écrit ce passage parce que je sens qu'il s'en dégage une Force qui vient d'Ailleurs...
Je vais acheter ce livre dès demain...

Portrait de Isabelle

Merci Danièle-Dax ! "Affirmez la sagesse divine", voilà un ouvrage que je vais acheter sans tarder moi aussi... "Mon père agit jusqu'à présent et moi aussi, j'agis"... Je crois que celà me permet de "clarifier" pour moi, cette idée que la prière se passe sur un mode "actif" et non "passif" dans l'acceptation de la destinée... en résonance au Dessin Divin pour chaque individu et c'est donc pour ça que c'est du "bien"... Dans l'Amour que Dieu nous donne, il y a bien cette "action/réaction", dans un temps différent de ce que nous pouvons le "conscientiser" en tant qu'être humain, sur le plan Divin c'est en "simultané"... D'où l'importance de m'appliquer à développer sans cesse de m'inscrire dans le  "présent". Je crois que c'est encore maladroit comme formulation de ma part... Mais il me semble que je "comprends" mieux aussi ce "bon/mauvais" indissociable que le travail analytique amène, alors qu'auparavant nous ne faisions que "schizé" en continu "bon" et "mauvais"... Tant que nous nous "coupons" de nous-même, nous nous coupons de Son Energie et nous faisons la part belle à la pulsion de mort qui règne en "maîtresse insatiable"... Pas d'Humanisation alors... Pourtant il est bien là le Dessin Divin pour chacun de nous ! L'Amour Divin est sans début ni fin. C'est nous qui nous coupons de Son Essence tant que nous nous attachons à ne voir qu'un "côté du miroir". Merci pour votre énergie à tous... Pour ce travail de réflexion en ce dimanche matin !

Portrait de Gilbert

J'ai ce matin écouté le témoignage de Michel Delpech, auteur de " J'ai osé Dieu ". Voilà un homme qui dit avoir traversé l'enfer d'une crise psychologique pendant des années, puis un cancer de la langue dernièrement. Pour un chanteur, c'est le pire qui puisse arriver. A la question : êtes-vous en colère contre Dieu ? il répond : je ne peux pas ! Ce qui m'est arrivé devait m'arriver !

Portrait de Ugo

Ton post, mon ami Gilbert, me fait penser à cette phrase: "Toute ma vie a convergé vers l'instant présent"... donc rien n'est le fruit du hazard, juste l'oeuvre de Dieu!

Portrait de Thierry

Merci Claire de votre invitation à la réflexion  sur le thème : derrière tout mal se cache un bien.

Comme par hasard, ce soir, après la lecture de votre questionnement, je découvre cette citation de C.G Jung  : " Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d'indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie." 

Aussi, Claire,  j'ai trouvé un écho entre cette citation et votre questionnement. En effet, j’accompagne professionnellement des personnes ayant eu des « accidents de la vie » : AVC, chutes, cancers, post-opérations, par exemple. Suite à cet évènement ou cette maladie ces personnes viennent dans l’institut pour lequel je travaille, afin d’accéder à des « Soins de Suite et de Réadaptation » (SSR ex établissements de convalescence). Ce séjour est souvent propice à une prise de recul, le patient pouvant ensuite s’approprier et accepter son accident, sa maladie et partir à la recherche d'une meilleure compréhension du sens de cette épreuve.
J’ai la chance d’avoir vu des patients  repartir, après plusieurs mois de convalescence pas  toujours de tout repos d’ailleurs (souffrance, douleurs, deuil de vies passées), vers de nouveaux chemins de vie ou en tout cas qui ont pu se servir de ce hasard pour réfléchir profondément à leur trajectoire de vie.
Je pense à cet homme de 58 ans qui a eu récemment un grave accident de travail en tombant d’un toit. Il est passé à « deux doigts de la mort » (ce sont ses propos), il n’a eu que de multiples fractures aux deux jambes  et il doit rester immobilisé pendant trois mois. Au fil de nos conversations, cet homme a pris conscience du message transmis par cet accident. Il est en train de réaliser qu’il ne pourra plus faire ce métier et évoque des anciennes idées / désirs  de projets professionnels (psychologie, formations …).
Quelques jours plus tard, il reçoit le coup de fil d’un ami qui lui propose un poste de formateur auprès de futurs  charpentiers, couvreurs. Il est très heureux de cette proposition et il y voit encore "un signe du destin". Et comme un hasard n'arrive jamais seul, son état de santé s’améliore très vite : cicatrisation rapide de ses plaies et escarres, il n'a plus de douleurs et n'éprouve plus le besoin des traitements antalgiques. Le chirurgien, lui même, n'en revient pas. Quelque chose me dit qu’il est sur le chemin de la guérison et qu’il va rapidement  aller explorer cette nouvelle orientation professionnelle. Il évoque même l’idée de se mettre à son compte, après une vie de salarié…

Finalement, un merveilleux accident du hasard pour cet homme ou un mal pour un bien, non ? Wink

Merci Claire pour m’avoir permis de partager ce témoignage sur ce magnifique forum.
Bonne soirée à tous.

Portrait de Gilbert

Tout comme Claire, j'ai beaucoup apprécié votre commentaire, Thierry. Commentaire chaque fois bien construit et évolutif. Revenez quand vous le désirez sans modération Smile

J'ai eu l'expérience de visiter un ami atteint d'une maladie grave et j'ai pu apprécier les compétences et l'humanisme d'une personne exerçant votre métier à domicile. Cette proximité presqu'au quotidien avec des gens qui souffrent est une expérience de vie qui enseigne. Pour ma part, cet ami, qui est décédé maintenant, m'a beaucoup transmis, d'autant qu'il avait une approche spirituelle de l'existence. Ainsi, le bien qui se cachait derrière son mal a survécu à son enveloppe corporelle. Ce " Bien "  j'essaie humblement de transmettre à mon tour, comme un flambeau toujours allumé...

Portrait de Thierry

Je vous remercie Gilbert pour votre accueil et pour la bienveillance que vous portez à mes commentaires. Cette attention me touche car je visite très souvent ce forum qui reste animé par une idée de partage d’expériences. Il est difficile de le définir, de peur de le réduire, tant en y trouve de sujets, de réflexions et de réponses pleines d’humilités et de bienveillance. Un vrai cadeau à partager sans modération !

Votre témoignage sur la mort d’un ami à vous est important car aujourd’hui la mort reste un sujet tabou dans notre société. Les personnes en fin de vie ont beaucoup à transmettre à leur entourage et leur parcours est un véritablement enseignement pour tous. Ce temps qui reste, c’est tout ce que la personne en fin de vie va pouvoir régler avant de partir, à sa façon : colère, acceptation, lâché prise, recherche spirituelle, notamment). C’est un précieux cadeau pour les accompagnants (famille, soignants, proches), pour peu que l'on arrive à y trouver du sens sans se laisser trop parasiter par la charge émotionnelle. Mais on fait ce qu'on peut dans de telles cisconstances. Lorsque l’enveloppe corporelle disparait : « Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3 :19) il restera la mémoire du chemin de vie du défunt. C’est, à mon sens, ce « flambeau toujours allumé » dont vous parlé Gilbert.
Votre métaphore du « flambeau toujours allumé » me permet de faire un lien avec le symbole des soins infirmiers, représenté par la lampe à huile en référence au surnom donné à Florence Nightingale, « the Lady with the Lamp ». 
Florence Nightingale (1820-1910) est une infirmière britannique, pionnière des soins infirmiers modernes et de l'utilisation des statistiques dans le domaine de la santé. La Journée Internationale des Infirmières est célébrée chaque année le jour de son anniversaire (le 12 Mai), en sa mémoire.

Merci Gilbert pour votre action dans la transmission éclairée.

Bien cordialement.
Thierry

Portrait de Claire-13

Le témoignage personnel et professionnel de Thierry me donne de l'espoir...
Il est sûr que si ma maman avait été normale, je serai superficielle, je ferai comme mes copines: je penserai plus aux fringues qu'à mon avenir. En même temps ce que je supporte tous les jours, c'est très dur mais je sais comme le dit aussi Thierry, qu'il y a des gens qui sont handicapés, même à mon âge et qui ne se plaignent pas. Je vais continuer mon chemin parce que j'aimerai être quelqu'un de bien et tout le monde m'aide beaucoup sur ces posts. Merci.

Portrait de Thierry

Bonsoir Claire,
Je suis heureux de voir que les différents témoignages de ce forum vous aident dans votre questionnement personnel.

Pour aller plus loin et peut-être vous aider à sortir de croyances ou de projections limitatives (« je dois être quelqu'un de bien », « je  dois être ceci »...) je vous invite à découvrir ou re-découvrir le principe des 4 accords toltèques transmis par 
le chaman mexicain Miguel Ruiz. Il s’agit du livre « Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle » écrit par Don Miguel Ruiz aux éditions Jouvence. 

Une amie m’a fait découvrir cet ouvrage il y a 7 ans maintenant. Je dois vous dire que j’essaie d’utiliser ces principes dans ma vie quotidienne, même si cela exige de l’exercice et ne m’épargne pas de faire des erreurs. C’est facile à retenir et cela me permet de prendre un peu de distance face aux évènements de la vie. Il s’agit de quatre règles de vie à appliquer pour une promesse « de liberté, de bonheur et d’amour ». Cela peut paraitre simpliste ou un peu illusoire, c’est à vous d’en juger. Pour l’anecdote, j’ai offert plusieurs fois ce livre et je le lis et relis régulièrement avec toujours autant de plaisir et d’intérêt.

Voici le principe de ces 4  accords, en  quelques mots :

  • Premier accord Toltèque    - Que votre parole soit impeccable : Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui. 
  • Deuxième  accord Toltèque  – Quoi qu’il arrive, n’en faites jamais une affaire personnelle : Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles. 
  • Troisième accord Toltèque  - Ne faites pas de suppositions : Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
  • Quatrième accord Toltèque  - Faites toujours de votre mieux : Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger. Le but étant de trouver le juste équilibre entre le faire trop ou pas assez.

Claire, je vous souhaite une belle lecture et une très bonne route sur le chemin de la liberté personnelle.
Au plaisir de vous lire prochainement sur ce forum. Wink

Portrait de Claire-13

Depuis que je suis levée je lis et je relis votre commentaire. Il me parle parce que je le ressent comme la voie de la sagesse. Je crois beaucoup à cechemin si je veux réussir ma vie, d'autant que je suis sûre que nous recevons des récompenses divines quand nous nous comportons bien. C'est pour cet écho lié à votre post Thierry que je vais travailler ces quatre accords Toltèque. Je vais essayer aussi de me procurer ce livre parce que côté sagesse, spiritualité, je ne peux pas compter sur ma maman. Je ne l'a juge pas mais elle ne voit plus rien comme ouverture dans sa vie... C'est pour ça également que tous ces forums m'aident énormément et que j'ai ouvert un gros classeur de spiritualité grâce à tous les foromers de Signes et Sens que je remercie du fond de mon cœur. Je ne veux pas me plaindre de mon incarnation parce que je comprends bien qu'elle doit avoir sa raison d'être mais si je ne veux pas mal finir moi aussi, il faut que je m'appuis sur l'expérience de personnes responsables et qualifiées comme vous...
Merci, merci...
Claire

Portrait de Nathalie

Bonsoir Claire, je m'autorise à communiquer à mon tour en lien à votre dernier post. Je peux vous dire qu'il affiche une belle maturité puisque je crois vous entrez en fac. A votre âge j'étais loin d'être aussi compréhensive et profonde. Il m'a fallu de nombreuses années de cure avec une psychanalyste solide pour "dépolluer" mon microcosme c'est-à-dire moi et m'amener  à aller de mieux en mieux. En fait ce n'est pas par hasard que je me suis re-trouvée en analyse car à 23 ans j'ai "fait" un AVC qui m'a laissé des séquelles motrices hémiplégiques.

Votre observation de la vie est pleine d'humanité,  car handicapée alors que j'étais une trés jeune femme, -aujourd'hui j'ai 45 ans j'ai oubliée ce qu'était la plainte de ce que je ne suis plus. La vie nous pousse à avancer et étant depuis toujours de nature souriante je me suis autorisée à le laisser s'afficher comme avant. Handicap n'est pas le synonyme de malheureux que je sache !

Aussi mes pensées se sont durablement transformée et je  tend de jour en jour à m'améliorer en-corps et encore...

Le handicap n'est pas une vie détruite mais c'est le début d'une autre que l'on doit accepter et que l'on peut construire avec -et pas malgré- notre différence.

Merci Claire d'avoir permis que je me livre dans cette discussion très intéressante. Bien à vous

Nathalie

Portrait de Claire-13

Vous avez écrit: Le handicap n'est pas une vie détruite mais le début d'une autre...
Je n'avais jamais lu quelque chose d'aussi fort, d'aussi beau, d'aussi optimiste, déjà parce que vous, quand vous parlez de handicap, vous savez ce que c'est... Vous le vivez comme vous dites dans
votre corps tous les jours. C'est pour ça que je ne suis pas trop en colère par rapport au problème d'alcool de ma maman parce que sais, même si elle est insupportable, qu'elle souffre dans sa tête
et dans son corps. Elle parait bien plus vieille que son âge. Elle est bouffie. Alors qu'elle était belle quand elle était jeune. Elle avait de beaux cheveux très bruns et très longs et maintenant, ils sont très courts, gris, très fins... Je sais que c'est l'alcool qui fait ça et cette maladie la aussi c'est un
vrai handicap. Jusqu'à ce que je lise votre post je me disais c'est dommage ce gaspillage de vie chez ma maman car en plus c'est une femme intelligente... Maintenant avec votre commentaire, je vois les choses un peu différemment: vous avez des séquelles physiques de votre maladie mais
vous semblez charmante sur la,photo et avoir un très bon raisonnement. Vous venez de me faire comprendre qu'un handicap ne "mange" pas toute la,personne: il lui laisse heureusement de belles
parties d'elle même. Vous allez me,permettre de ne plus voir ma maman pareil et de ne plus me focaliser sur son apparence parce que quand elle va bien, elle a des qualités, c'est sûr... Mais je ne
les voyait plus... Je vais m'appliquer à faire l'inverse, voir ce qui va, un peu ce que dit Thierry et certains forums...
Nathalie je vous dis à vous aussi mille mercis parce que que vous avez fait émerger chez moi de l'acceptation grâce à votre acceptation intelligente...
À bientôt Nathalie.
Très bon dimanche.
Claire.

Portrait de Gilbert

Bonjour tout le monde,

En relisant tous vos commentaires, j'ai eu envie de parler de méditation. C'est surtout le post de Nathalie et la réponse de Claire qui m'y incitent. Du coup, j'ai mis la main comme par hasard sur un livre intitulé " La méditation " écrit par Jayanti Bhen, un professeur de Raja Yoga (je crois que le terme "raja " signifie " royal). Elle intervient au sein de l'ONU à Genève en tant qu'ambassadrice de paix.

Jayanti Bhen donne le conseil pratique suivant : Au cours des prochain jours, choisissez deux ou trois pensées ou thèmes très simples, tels que :

- Je suis une âme en paix...

- Je suis un être de lumière et d'amour, et je transmets cette énergie aux autres et au monde...

- Je suis un point de conscience subtil, totalement différents du corps physique.

Cette pratique, écrit-elle, mettra fin au décalage entre ce que nous pensons devoir faire et ce que nous faisons effectivement. L'âme ressentira contentement et plénitude. Exercez-vous également à voir les autres comme des âmes, au-delà de leur rôle, à ne voir que l'acteur qui joue son rôle...

Claire, lorsqu'une personne me dérange et que j'éprouve ressentiment et rancune, j'applique cette méthode en me disant qu'au-delà des apparences, elle est une âme spirituelle et que Dieu habite en elle comme en chacun de nous. Je m'efforce alors mentalement de parler et de saluer cette âme... Alors, cette même personne devient pleine d'enseignement.

Très bon dimanche 14 septembre, fête de la " Sainte-Croix ", Claire. Celle-ci est joyeuse et n'a rien de morbide comme pourrait le faire penser une certaine religiosité masochiste à laquelle j'ai du mal à adhérer...

Portrait de Nathalie

Bonsoir Claire, vous avez à nouveau attiré mon attention avec votre réponse enthousiaste à mon post. Il est vrai que l'acceptation du handicap physique est l'aboutissement d'un long travail en psychanalyse et je continue maintenant à développer mes pensées en me rapprochant humblement de Dieu -grâce d'ailleurs aux discussions de ce forum Signes et Sens.

Je suis ravie puisque ma position a éveillé en vous des pistes, des éléments de compréhension que vous n'aviez pas encore identifiés dans la relation difficile avec votre mère. Nos histoires sont différentes, mais l'autodestruction a été au rendez-vous chez moi à un moment donné et votre mère a beaucoup de chance d'avoir une fille empli d'esprit, même si elle ne vous le dit pas. A vous Claire comme je l'ai lu  dans un précédent commentaire de prendre une bonne distance -c'est-à-dire en pensant à vous et votre évolution- avec ce qu'elle vit car la vôtre de vie elle est ici et maintenant. Avec vos alliés à vos côtés que sont le questionnement et l'intelligence du coeur,  la maladie alcoolique de votre mère ne peut pas vous limiter, ni vous enfermer. Elle est déjà d'ailleurs à votre service par l'apport humain que vous offrez à ces forums. 

Portez-vous bien Claire - merci pour le compliment la photo a été prise l'été dernier dans un champs de lavandes. Smile

Thierry et Gilbert, je vous remercie également pour vos derniers commentaires qui m'aident dans mes incursions spirituelles...

Nathalie