Comme on est dans une société bienpensante dans laquelle on ne peut plus appeler un chat un chat, je sais que je vais me faire des ennemis mais j'ai envie de pousser un coup de gueule car trop c'est trop!
Une publicité sur les Restos du cœur indique qu'en 2014 180 étudiants ont bénéficié des aliments de cette association !!! Je vous assure que je n'ai pas compris... Il me semblait que cette association ne s'adressait qu'aux grands démunis mais j'ai peut-être zappé un épisode??? Pour couronner le tout, deux étudiants concernés se sont laissés interviewer : ils étaient très bien habillés et ne respiraient pas la misère, sans donner l'impression de se demander s'ils n'enlevaient pas certains aliments à des familles nécessiteuses... C'est sûr que cet argent que ces jeunes économisent par voie de conséquence,ils peuvent le mettre ailleurs : cinéma par exemple, cigarettes, sorties en tout genre, etc! Ils ne m'ont pas convaincue dans leurs propos, d'autant que l'un d'eux a dit qu'il avait une carte temporaire Restos du cœur qui pouvait se transformer en carte permanente !!! Une bénévole a même dit (qui, elle, ne respirait pas l'opulence financière !!!) que certains étudiants ont des parents qui n'ont pas de travail et qui ne peuvent pas assumer les études de leurs enfants ! Faudrait-il rappeler à cette dame qu'en France, les bourses étudiantes existent? D'autre part et excusez-moi si je vous heurte mais "de mon temps", soit on faisait des petits boulots pour contribuer à payer ses études, soit on ne faisait pas d'études et les vrais talents, les vrais doués intellectuellement s'en sortaient toujours et finissaient par réussir.
Aujourd'hui, on trouve des solutions pour les autres, on se substitue à ceux qui croient être démunis et on ne leur rend pas service... Ce pays et ses élans de générosité irréfléchis finissent pas appauvrir les potentialités de certains et donc à les inhiber... Si on continue comme ça, les Mac Giver vont disparaître et ce serait dommage car l'être humain est plein de ressources. Il me semblait du reste qu'il valait mieux apprendre à pêcher que de donner du poisson...
Mes vœux pour 2015 ? Que l'Humanité arrête son Complexe du sauveur tous azimuts, moyen pratique d'exister et de mettre les piégés en dette, et donc qu'elle soit un peu plus réaliste en se centrant sur elle avant de prendre des décisions pseudo-altruistes...
Gilbert
En faveur de la protection des Mac Giver en voie de disparition
Je suis un peu beaucoup en accord avec votre coup de gueule Danièle. D'autant que 180, c'est aussi le nombre de décès de SDF pour l'année précédente de janvier à juillet, je crois. Question donc de priorité ? Doit-on nourrir les étudiants qui, à priori, ne couchent pas dehors, au détriment de ceux qui ont perdu le minimum vital (un endroit où loger) ? Je pense que notre ami Coluche, s'il assistait à ces dérives, aurait son mot à dire. Apprendre à pêcher plutôt que donner du poisson, j'adhère ! D'autant que les études ça sert aussi à ça ! Je me joins donc à vos voeux pour 2015 en faveur de la protection des Mac Giver en voie de disparition ! Nous avons tous besoin de savoir que nous pouvons beaucoup plus que ce que l'on voudrait nous faire croire !
Amélie
Avoir envie de se "bagarrer"
Je suis assez d'accord avec vous Danièle... J'ai cette sensation de plus en plus désagréable, que notre humanité est déplacée sans mauvais jeux de mots ! Je n'ai que 57 ans... Et même si mes parents m'ont été d'un grand secours, lorsque je me suis retrouvée enceinte à 18 ans et qu'ils m'ont laissé le choix de garder cet enfant si je le souhaitais... Etant fille unique, j'étais assez protégée, avec un père gagnant bien sa vie et une mère très investit dans du bénévolat... J'étais en terminale G à ce moment-là et pensait avoir le temps d'envisager mon avenir sans trop de difficultés... Pourtant... Avec l'arrivée imprévue de ce petit enfant, c'est comme si j'avais "grandie" d'un coup ! Mes parents m'avaient bien fait comprendre, qu'étant donné mon choix, j'en assumerais aussi certaines conséquences... ce que j'ai fait. Avec mon bac en poche, j'ai tappé aux portes (il est vrai que c'était un peu plus simple pour trouver du travail... mais quand même...). Et tout en assumant, le matin avant de partir et le soir en rentrant, mes conditions de mère, je travaillais et ne me suis jamais plainte... Après tout, j'aurai très bien pû me "réfugier" dans le giron parental... J'en ai bénéficier c'est vrai et mon fils aussi, jusqu'à ce que je puisse réellement totalement assumer... Dès que ça été concrêtement envisageable, j'ai pris mon logement, et me suis débrouillée comme une grande, avec mon enfant ! J'avais moins de 20 ans... Et pourtant, je ne crois pas que c'était un exploit ! Mais peut-être à tort, je pense aujourd'hui, que mon fils qui est un adulte depuis longtemps maintenant, se porte bien (alors que sa conception en tant que telle, aurait pu être un vrai problème...) à tous les sens du terme, un peu aussi, parce que je me suis "battue" moi-même pour remplir au mieux mon rôle de jeune mère célibataire... Bien sûr ce que je raconte de mon vécu, n'a rien à voir avec ces étudiants qui se nourrissent au Restos du coeur... Mais je crois comme vous Danièle, que nous faisons de plus en plus, une société d'assistés... Qui n'aide en rien à se "bagarrer" !
Pauline
Continuer à vivre...
J'ai entendu au journal télévisé il y a peu, le témoignage d'un jeune de 19 ans. Il avait commis certaines bêtises, de la petite délinquance... Et de fil en aiguille, sa mère l'élevant seule a craquer et l'a mis à la porte, ne parvenant plus à mettre des limites vis-à-vis de son fils (le jeune homme le reconnaissais lui-même...). Du jour au lendemain, ce jeune s'est retrouvé sans toit et sans aucunes ressources pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires... Curieusement, tout aussi difficile qu'est pû être sa situation au quotidien, il n'a pas baissé les bras, et n'a même pas cherché "l'argent facile d'ailleurs" ! En parallèle, une association humanitaire lui a procuré un lieu pour dormir et être à l'abri et autant pour manger... Il s'est débrouillé pour trouver un emploi... Et son témoignage était touchant, parce qu'il disait qu'il avait pris conscience de l'importance de s'assumer... Je suppose que sa mère attendait ce genre de réactions de la part de son fils... Puisque les liens se sont renoués, mais le fils ne vit plus sous le toit parental... En tant que mère moi-même, je ne sais pas si j'aurais eu une position aussi radicale... Mais en tout cas, à voir comment ce jeune homme s'en est sortis, c'était peut-être une bonne solution pour qu'il puisse voir par lui-même qu'il avait des ressources insoupçonnées en lui... Ce que je regrette aujourd'hui, dans ma propre histoire, c'est d'avoir des regrets à propos de défaillances certaines chez moi... Mais tout aussi difficiles qu'est pû être certaines situations, ce sont mes enfants qui souvent m'ont "poussés" à vivre... Je me suis demandée durant des années (mais je ne me torture plus avec ça maintenant...) si j'avais été à la hauteur, ne serait-ce qu'en tant que mère... A voir avancer tout ce "monde en microcosme" qu'est ma famille, je crois que mes enfants, mes petits-enfants et même mon arrière-petite-fille ont au moins le goût de la vie... Et je crois que c'est très précieux... Parce que je connais cette série Mac Giver... Et il me semble que son ingéniosité à toujours trouver des solutions pour s'en sortir, c'est justement parce que le héros de l'histoire a toujours une grande soif de vivre justement.
Igor.P
Je peux remercier mon père ...
comme je le dis dans le titre, je peux remercier mon père de m'avoir menacé de me mettre à la porte de chez lui si je ne me bougeais pas pour trouver un boulot. J'avais 20 ans et c'est vrai que je me la coulais douce à la maison alors que j'avais refuser de passer mon bac. Je me souviendrais toujours de ce jour comme d'un accélérateur de particules... car je savais que mon père ferait ce qu'il avait dit. J'ai ouvert le premier journal de petites annonces que j'ai pu trouvé. J'ai répondu à une annonce, me suis présenter à l'entretien d'embauche. n'ayant pas d'autre alternative que d'être embauché, j'y suis allé au culot pour l'obtenir. Et je ne sais par quel miracle je me suis retrouver embaucher dans un " resto " comme commis de cuisine, trois jours après l'injonction paternelle. Ayant ce boulot, j'ai pu reprendre des études pour devenir menuisier. En y repensant aujourd'hui , grâce à vous, je me dis que j'ai frôlé la cata, alors vraiment merci à mon père pour son attitude courageuse, et merci aussi à la vie de m'avoir guider vers mes ressources personnelles!
Juliette
Une expérience ...
Au moment de mes études supérieures, mes parents avaient de petits moyens, j'ai donc eu droit à une bourse d'études. Elle n'était pas énorme alors j'ai du la complétée en donnant des cours de math et de physique et je travaillais pendant les vacances scolaires. Grâce à tous ses petits boulots, j'ai beaucoup appris, des expériences qui me sont encore utiles aujourd'hui, des choses qu'on n'apprend pas sur les bancs de la fac.
Danièle-Dax
Heureusement, il y a encore des citoyens sensés...
Vos posts m'ont fait du bien parce que, souvent, je pense que je suis une véritable extra-terrestre. Ça fait chaud au cœur, en ce tout début d'année, de constater que les personnes courageuses existent et transmettent les vraies valeurs... D'ailleurs, tant que les politiques continueront leur discours démagogique, certains citoyens continueront à se laisser entortiller par ces paroles d'élus de la pseudo-république sans réaliser les conséquences pour les jeunes générations et celles qui vont en découler. Pour rester dans le thème de la discussion, si la soupe n'était pas bonne au gouvernement, il y aurait moins de candidats ! Quand on les voit se déchirer entre eux, on a l'impression d'assister à une véritable curée...