Des problèmes de riches

Bientôt il va falloir que la neige tombe pile poil juste avant et juste après les vacances... Mais que font les autorités ?... Je préfère en rire même si je comprends votre colère, cricri. Les Français sont râleurs, c'est connu. Il y a des années que je ne suis pas allé au ski... Pas les moyens et puis mes priorités ne sont pas de me retrouver dans une  " fou-le ". C'est pareil quand je vois le masochisme de ces milliers d'automobilistes aller tous au même moment à la ruée vers la mer pour se retrouver dans le même camping toutes les années avec les mêmes personnes... J'avoue que j'ai du mal avec cette conception des vacances. Mais au moins qu'ils en acceptent les conséquences. A quand l'Etat Providence qui fera la pluie et le beau temps ?... Je m'inquiète pour le futur car certains vont se ruer vers ce type de promesses en ne voyant pas plus loin que le bout de leur plaisir immédiat, au dépend - je suis d'accord - des véritables problèmes...

Pour ma part Cricri, je trouve votre "coup de gueule" tout à fait sensé et justifié ! Et je suis aussi d'accord avec le fait que depuis quand, est-il possible de "programmer ou déprogrammer" les aléas climatiques qui sont quand même en lien direct avec le fait, comme le dit Jean, qu'en hiver il neige ! Ce qui veut dire bien entendu... que s'il n'y a pas de neige à la montagne en hiver, les autorités en seront désormais responsables ??? On croit rêver ! Quelle indécence ! Pour moi c'est véritablement de cet ordre là ! J'entendais des témoignages hier soir de vacanciers qui s'étaient retrouvés "bloqués" : une jeune femme disait, "vous vous rendez compte ! On va dormir dans la voiture, et je ne sais même pas comment je vais faire pour ne pas crever de froid !"... Elle n'englobait d'ailleurs même pas son compagnon ou son mari et son enfant à côté d'elle... Un "moi je" pour le coup plus que discutable ! Est-ce à dire que les vancanciers ont désormais tous les droits sous le fallacieux prétexte qu'ils participent ainsi à la bonne marche du système économique ? Et quand on sait ce que coûte un séjours au ski... Là effectivement, il n'y a plus une once de solidarité, qu'elle quelle soit ! Parce que déjà, des gens qui crèvent de froid au sens littéral du terme... parce que ceux-là n'ont même pas un toit sur la tête... Qui plus est, à l'heure actuelle, nous somme bien loin du "schéma classique du vagabond dormant sous les ponts", puisque "ne pas avoir un chez soi" touche tous les âges, et de plus en plus des très jeunes aussi ! Si on a les moyens de partir au ski, c'est bien qu'on a les moyens d'une vie, somme toute confortable au quotidien non ? Alors tous ces "privilégiés" qui râlent, pour rester zen... devraient déjà regarder du côté de tout ce qu'ils possèdent et que beaucoup d'autres n'ont pas ou plus... Car quand même, avant tout... D'une part, il n'y a aucune obligation à partir en vacance... Et d'autre part, il y a aujourd'hui beaucoup d'individus qui ont droit de prétendre à un emploi, pour subvenir à leurs besoins les plus basiques... Nous somme bien loin d'une "réalité vacancière" non ?

J'ai eu la même réaction que vous Cricri lorsque j'ai vu ces vacanciers ralaient. 

Les vacances ... Heureux déjà d'en avoir ... Pour moi les vacances, c'est faire ce que je n'ai pas eu le temps de faire le reste du temps, parce que ça va trop vite. C'est faire différemment, à un autre rythme, à mon rythme et c'est ralentir pour récupérer de l'énergie, prendre le temps.

Se rendent-ils compte qu'ils continuent cette course effrénée de remplissage à tout prix et en ralant de surcroît, au fond comme d'habitude. Qu'auront-ils gagné dans leur séjour au ski : bouchon à l'aller, bouchon au retour, et entre une semaine tellement remplie et fatigante, parce qu'il faut en profiter au maximum. Rien, ils rentrent épuisés, et continuent de raler. Ils ont garder le même rythme et les mêmes habitudes. 

Quand arrivent les vacances scolaires, la phrase qui revient c'est : "Vous partez où ?". Nulle part et alors ? Il y en a marre de ce diktat, il faut partir en vacances. Pour se " taper " des bouchons, du stress et se ruiner, non merci ! 

Mêmes réflexions pour moi devant cette indécence de comportements et même constat que celui de Juliette en particulier...

Avec mon mari, nous avons décidé déjà depuis quelques années de ne plus voyager car nous sommes toujours déçus. En France, entre les tarifs prohibitifs, l'inhospitalité, la restauration honteuse, nous renonçons. À l'étranger, entre le manque de sécurité et tous les hôtels impersonnels, nous renonçons. Du coup, nous investissons notre région dans un périmètre qui ne nous permette pas de " râler " ! Effectivement, nous pensons météo, guides touristiques sérieux et ne partons pas à l'aventure. En plus, quand nous choisissons une destination ce n'est pas pour faire comme tout le monde. Lors des périodes charnières de congés, les commerçants me demandent systématiquement (!!!) si je pars en vacances. Avant, je disais la vérité mais si je répondais " non ", ça entraînait un étonnement comme si j'étais complètement anormale !!! Du coup,  maintenant je dis " oui ", même si ce n'est pas vrai : j'assume mon mensonge car c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me protéger de cette sorte d'inquisition réprobatrice...