Deux grandes leçons de résilience

Portrait de Plurisens

Si la philosophie bouddhiste transmet une magnifique leçon de vie en évoquant l’image de la fleur de lotus émergeant d’un terreau boueux, la Psychanalyse, quant à elle, s’inscrit dans une même dynamique positive. Cette discipline véhicule l’idée que toute forme d’épreuve contient le bien dans la mesure où un vecteur de sublimation est envisageable. Caroline Broc, géographe, alors qu’elle marche tranquillement sur un trottoir lyonnais, est percutée par un chauffard sous l’emprise de stupéfiants. Bilan ? Double amputation fémorale. Je veux prouver à tout le monde, y compris à moi-même, que même s’il y a des obstacles dans la vie, on peut les surmonter, déclare-t-elle à un magazine, expliquant qu’elle a l’intention d’acquérir des prothèses car elle désire voyager. Le chauffard étant insolvable, Caroline a décidé de créer un site Internet et, tout en redonnant espoir, par sa bonne humeur et son absence de haine, à des milliers de gens, handicapés ou pas, elle sollicite le financement de son projet grâce à des dons, en attendant que l’État l’indemnise. L’écrivaine Helen Keller, atteinte à 19 mois d’une congestion cérébrale qui lui a fait perdre l’usage de la parole, a choisi de faire œuvre de transmission par l’écriture. Elle affirme d’ailleurs fort justement que quand une porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre. Mais souvent, nous regardons tellement la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui s’est ouverte pour nous…