Dieu ou le diable?

Portrait de Claire-13

Quand j'ai des décisions à prendre des fois j'hésite: j'entends ma petite voix qui me souffle un avis à un moment et puis 10 minutes après elle me souffle le contraire. Aussi je ne sais plus ce que je dois faire car je me demande si c'est Dieu ou le diable qui me souffle?

Est ce que vous savait comment on fait la différence

Portrait de Gilbert

Il m'arrive aussi d'être dans cette confusion. Je pense que lorsque c'est la bonne décision, l'énergie vient pour passer à l'action. Mais après-coup on peut aussi le regretter, ce qui n'est pas non plus une solution. Difficile de savoir à l'avance. Vous faites allusion à Dieu ou au diable. Dans la Bible, le diable c'est aussi le séducteur. Celui qui vous vante, qui vous dit que tout est possible. Ainsi, une décision peut me séduire mais être une erreur. Je suivrai avec attention les commentaires car je suis parfois, et plus fréquemment que ce que je le voudrais,  dans cette expectative qui, au final, me laisse inactif et m'angoisse.

Portrait de Christine-zen

J'ai commencé à comprendre que le diable n'était pas une vue de l'esprit en lisant la Bible et, par conséquent, en faisant des liens avec mes valses hésitations. Je sais bien que certains philosophes et autres spiritualistes assurent qu'on ne se trompe jamais lorsque nous prenons une décision mais, quoi qu'il en soit, il m'est arrivé de constater que si j'avais davantage réfléchi à la direction qui semblait s'imposer à moi, j'aurais sûrement évité de faire certaines erreurs. Certes, ce sont des enseignements a posteriori mais j'avoue, tout comme vous Claire, que j'aimerais gagner en efficacité car, si tout peut se rattraper (quoique...), quelle perte de temps ! 

En ce qui me concerne, j'ai constaté que quand le diable se déguise en Dieu, il a une particularité récurrente : il me pousse à toujours travailler davantage et une sorte de recherche de perfectionnisme, allié à une sorte de parano si je n'atteins pas mon objectif " démoniaque " (yes ! C'est donc bien juste quant à moi ce que je dis là...), s'enclenche. De fait, depuis quelque temps maintenant, je règle le problème de la façon suivante : au lieu d'en rajouter une louche, j'en enlève deux... Ou trois !

Portrait de Régis

La plus grande subtilité du diable, c'est de nous faire croire qu'il n'existe pas. Fort de café le monsieur ! Dans la tradition orientale, le diable, c'est Maya (l'illusion). Mais l'illusion existe ! On peut être illusionné par nos propres actes. Cette recherche de perfectionnisme exacerbé dont parle Christine est une forme d'illusion ! Quand à moi, ma solution c'est de faire ce que je peux (et rarement ce que je veux) et d'essayer de prier humblement (ce qui n'est pas toujours le cas) pour qu'Il veuille bien me guider de la manière la plus juste possible. Je tiens aussi compte de l'avis des personnes que je considère comme plus avancés que moi sur le chemin spirituel, puis je prends ma décision en mon âme et conscience, sachant que je serai entièrement responsable de ses conséquences.

Portrait de yamina.174

C'est intéressant ce qu'évoque Christine-zen au plan personnel.

Son commentaire m'a renvoyée à la psychanalyse, aux profils obsessionnels et à l'instance " ça ", partie de l'inconscient, qui peut pousser l'individu à faire n'importe quoi en lui proposant les plans les plus alléchants et les finalités les plus réussies, alors qu'à la sortie ce sera tout le contraire !

Le diable et le ça ont donc en commun d'être effectivement de grands séducteurs ! 

Portrait de Lakshmi

Lorsque les traditions orientales préviennent qu'il faut se méfier des plaisirs, je pense que c'est dans le sens de ce que véhicule la psychanalyse. Maya, l'illusion, utilise les velleités que nous avons à penser que tout tend à notre propre plaisir. Elle titille donc notre " ça " qui finit par faire n'importe quoi et à ressembler à la grenouille de la fable qui veut se faire plus grosse qu'elle n'est et fini par éclater.

Portrait de Charles

Je crois qu'il y a une chanson qui s'appelle " Les trompettes de la renommée " (je crois qu'elle est de Brassens) qui renvoie à ce désir de gloire (ce ça séducteur qu'évoque certainement yamina). En titre, j'ai trouvé le jeu de mot intéressant car à vouloir faire bien en vue de séduire, on peut se prendre des retours de manivelle. Des musiciens et des chanteurs s'y sont cassés le nez. J'ai eu moi aussi des velleités à vouloir " briller " sur une scène. Mais je crois que j'ai eu la chance de pouvoir rester à ma place et de ne pas avoir pris cette décision alléchante. D'ailleurs, le projet ne s'est pas réalisé pour ma plus grande protection. Il était question que je suive un groupe de musique au Canada. Soit-disant pour " réussir "... Les paillettes, un énorme piège !

Portrait de Sofia M

Un peu à la manière de Yamina et ayant à la fois quelques connaissances psychanalytiques et la foi, lorsque j'ai une décision à prendre j'écoute ma petite voix qui, d'ailleurs, arrive à bride abattue ! 

Si les suggestions qu'elle me fait dans ma tête me semblent trop idylliques, trop positives (oui, oui...), je sais - après quelques écueils cuisants - qu'il faut que je fasse l'inverse car le diable est aux commandes. Quand cette même petite voix me donne l'autorisation (oui, oui...) de banaliser le travail de mon entourage, histoire " juste " de m'approprier son travail, je sais que le diable est au volant... Mais, chose plus compliquée, quand ladite petite voix me lance des interdits discutables et que, par conséquent, j'en arrive à ne plus savoir ce que je dois faire, j'essaie d'objectiver ce qui est à la source de la situation que je m'interdis. Je prends un exemple récent...

À la suite du décès d'une cousine âgée, désargentée, célibataire sans enfant, des photos de ma famille maternelle et des documents eux aussi familiaux sont parvenus jusqu'à moi dans la mesure où il n'y avait pas grand monde dans la famille, ni ailleurs, qui s'intéressait à elle et que j'ai été amenée à prendre certaines décisions étant donné qu'elle avait noté qu'il fallait que je sois prévenue en priorité de sa mort (!), ce qui a entraîné beaucoup de complications pour moi compte tenu d'un éloignement géographique important mais ça, c'est encore une autre histoire... Je reviens à l'ouverture du paquet. Je n'arrivais pas à entrer dans la lecture de certaines lettres et papiers, ma petite voix me martelant que je n'étais pas légitime à le faire et que je pouvais avoir des rétorsions à mettre le nez là-dedans... J'ai donc refermé le tout mais, curieusement, j'en ai parlé à un de mes amis croyant qui s'est esclaffé en me lançant : " Mais ça, c'est un coup du diable ! Ce type de situation m'est déjà arrivé... ". Nous avons donc évoqué cette fébrilité injustifiée et il m'a libérée en me faisant comprendre réellement ce qu'était le diable. Voici ce qu'il m'a précisé : " Tu n'as en aucun cas revendiqué ou volé ces documents. Si tu avais eu l'intention de les obtenir à des fins malveillantes ou pour en faire un profit personnel, dans ce cas-là Dieu t'aurait sanctionnée. ". C'est ainsi que j'ai vraiment ressenti la nuance entre la menace de Dieu et de celle du Diable. En fait, lorsque nous hésitons à passer à l'acte, il faut donc s'interroger sur notre honnêteté intellectuelle, voire financière dans certaines situations. Toute réponse individuelle se situe-là.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

L'instance du " ça ", lorsqu'il est débridé, peut effectivement générer des conséquences diaboliques. Il fait fi de l'altérité et les choses se retournent dangereusement contre soi, in fine. D'où l'intérêt d'un bon surmoi vigilant, qui lui, prend en compte le bien du Sujet et de son prochain. C'est la bonne menace divine... Ne pas tout ramener insidieusement à soi sous des allures d'altruisme.

Portrait de Jean

Les sectes, avec leurs " pseudo gourous " agissent de cette façon diabolique...

Portrait de Jean-Marc

Dans ma région, il y a quelques années, une secte a utilisé les techniques de yoga - surtout son guru - et c'est parti en vrille. Pourtant, on sait que les pouvoirs yoguiques (qui existent bel et bien) peuvent se retourner contre le yogi s'il n'y prend pas garde. Une sorte d'inflation de l'ego qui peut faire des ravages.

Portrait de Gilbert

Votre commentaire, Sofia M., vient de m'apporter un éclairage fondamental sur certaines dérives dans lesquelles je me suis engoufré dans mon existence. Le diable a guidé mes pas plus que ce que je ne le pensais au conscient. Il s'est effectivement bien travesti... Je vais désormais  tenir de plus en plus compte de la vraie menace, celle qui est juste, celle de Dieu.

Portrait de cricri

Ce sujet me passionne et depuis que Claire-13 l'a posté, je viens lire tous les commentaires qui m'ont procuré un déclic.

À mon tour de partager avec vous car je ne veux pas uniquement me nourrir de l'engagement des uns et des autres !

Je viens de réaliser qu'à une époque de ma vie où les influences " Peace and love " se transmettaient à la vitesse V, les méthodes et autres raisonnements psychothérapiques battaient leur plein et me réjouissaient... Sauf que je finissais par appliquer au pied de la lettre l'ensemble des préceptes à la mode et que j'en arrivais à faire n'importe quoi.

Un des gourous célèbres de ma région prônait à tout-va le vivre carpe diem, assurant que pour parvenir à cet état-clef du bonheur, il fallait se débarrasser du passé et jeter, mettre à la poubelle, les objets, photos, lettres, que nous possédions et qui nous semblaient véhiculer du malheur ! C'est comme ça que j'ai jeté, entre autres, une paire de boucles d'oreille en vrais diamants qui me venaient de ma grand-mère maternelle au prétexte qu'elle avait eu une vie très malheureuse... Vos posts viennent de me faire comprendre que ce gourou était en fait manipulé par le diable et que le diable a pu ainsi s'emparer de moi...

Portrait de Charles

Ce sujet, vous avez raison, est passionnant. Votre témoignage me parle, Cricri. Le diable se déguise parfois en " con-seilleur " prosélyte. Jeter ce qui me vient du passé, on me l'a aussi conseillé (pour mon bien !!!) aussi à une époque où je rejetais mes parents sous prétexte qu'ils ne s'étaient pas bien occupés de moi. J'en suis heureusement revenu lorsque j'ai compris que je ne me suis pas incarné par hasard dans cette famille et que je n'avais pas à m'en inventer tout seul une autre. Le diable est souvent pavé de bonnes intentions.

Portrait de Orlan

L'exemple très fort de Cricri avec l'épisode radical des boucles d'oreille m'a renvoyé au frère d'un cousin par alliance.

Baba cool total look, il a suivi le fameux chemin de Katmandou sur les conseils d'un gourou qui avait atterri dans notre région et dont la population locale ignorait tout ! J'étais enfant mais je glanais des bribes de ci de là et c'est ce que j'ai retenu du bonhomme (ledit gourou) qui a disparu un jour sans crier gare. Je garde de lui en mémoire une longue tunique blanche, une grosse ceinture de cuir, des spartiates. Une vraie caricature ! Pour en revenir au cousin, toujours est-il qu'il est devenu fumeur de joints professionnel et, en rentrant en France, il a décidé de vivre sans confort dans une cabane qu'il avait voulu fabriquer lui-même dans un coin escarpé et isolé. Il vivotait et allait de temps en temps rendre visite à ses parents, commerçants, qui ne le supportaient plus tant il était devenu sale mais qui le nourrissaient en lui donnant des victuailles car il leur faisait pitié.

De loin en loin, on se rendait bien compte qu'il maigrissait de + en + mais on mettait ça sur le fait qu'il vivait comme un ascète. Un jour qu'il rendait visite à ses parents, il a fait un gros malaise : le médecin appelé en urgence l'a fait transporter à l'hôpital où il est mort, très jeune donc, quelques semaines plus tard d'un cancer généralisé...

Triste existence malgré un milieu social familial petit bourgeois aimant mais, pour le coup, moi aussi, je commence à saisir comment œuvre le diable...

Portrait de Danièle-Dax

Très rapidement à 13 heures, j'ai entendu un journaliste qui lançait un débat sur la légalisation du cannabis pour laquelle il est pour !

Quelle responsabilité prend cet homme en tenant ce genre de propos qu'il argumente à sa sauce, alors qu'il est écouté de surcroît par des millions de personnes ! Une sorte de diable à sa façon et je pense ce que je dis. Ceci étant, ce journaliste a deux fillettes de 8 et 10 ans. Je le sais parce qu'il fait allusion à elles dès qu'il le peut ! Il se pourrait peut-être bien que d'ici quelques années, il déchante s'il les voit arriver avec des yeux de merlan frit !

J'en ai assez de cette société permissive qui incite à transgresser les interdits. Je pense d'ailleurs que ce journaliste, qui se dit ouvertement de droite et qui a reçu la légion d'honneur sous Sarkozy (!), se met au service de ce parti car j'ai entendu aussi qu'un de leurs élus s'est porté ce week-end en faveur de la légalisation du cannabis... Et que font-ils de la santé de nos jeunes avec toutes leurs manœuvres démagogiques ?

Portrait de Amélie

Je dirais que la santé de nos jeunes, ils s'en foutent ! Et en plus encore une fois, c'est totalement démago... parce que devinez alors, qui c'est qui irait voter pour eux ? De plus, et sans cynisme de ma part (quoi que...), au final, ça coûtera bien plus cher à la société, vu tout ce que ça entraînera de soins médicaux en parallèle... Et puis, quand même on sait aussi, tous les dégâts sur la route, en liens aux jeunes sous l'emprise du canabis... Comme si l'alcool n'était pas suffisant !

Portrait de Lakshmi

C'est du n'importe quoi. On sait bien (accidents de la route...) que le cannabis détruit des vies. On en revient pernicieusement à " Il est interdit d'interdire ! ". On sait pourtant que c'est une dangereuse impasse. Les idéologies extrêmistes se frottent les mains, comme le diable d'ailleurs !

Portrait de Charles

Votre exemple se passe de commentaire, Orlan, tant son évidence crève les yeux...

Portrait de Jean-Marc

En 2015, il y a eu un tremblement de terre meurtrier à Katmandou au Népal. Comme lieu paradisiaque il y a mieux. C'est ce que le titre du post d'Orlan m'a rappelé. Les musiciens des années 70 ne juraient que par cet endroit... Ils remettaient toute la société occidentales en question. C'était certainement juste dans une certaine mesure (contre la guerre du Vietnam par exemple). Le problème, c'est qu'ils ont remplaçé cette réalité par la drogue (LSD, etc...). Des gourous leur ont promis le nirvana et la descente a été rude pour certains...

Portrait de Isabelle

Cette question du "diable" me fait m'interroger également, en lien à mon histoire familiale... Et le post de cricri encore plus, si je puis dire... C'est différent de ce qu'explique cricri d'ailleurs, mais c'est cette histoire de bijoux qui me fait "réagir"... Ma soeur au fil du temps et des années, a reçu à plusieurs reprises, des bijoux ayant appartenus à notre belle-mère (seconde épouse de mon père), à notre grand-mère paternelle, à notre père (que notre tante qui est aussi sa marraine) lui a donné... Pour être honnête, à chaque fois, elle ne s'en est pas cachée, et je ne vois pas pourquoi elle aurait eu à le cacher... Mais en contrepartie, je n'en ai aucun... A chaque fois, je me suis sentie très mal-à-l'aise, et ma "réaction intérieure négative", m'a toujours fait penser que je réagissais avec jalousie, et en même temps, en parallèle, je pensais qu'au fond c'était très bien ainsi, qu'au fond je ne récupérais pas "d'héritage trangénérationnel" en quelque sorte... Mais ce serait "oublier" un peu facilement, qu'il y a dans notre histoire familiale, une histoire d'héritage et pour "faire simple", une spoliation sur des biens "récupérés" par une partie familiale au détriment de l'autre... Donc et en définitive, je me dis maintenant, qu'au fond, cette histoire ne fait que se répéter encore... Et d'ailleurs, la partie familiale qui "a volé" l'autre... Je le retrouve sur certains schémas... Car ma grand-mère paternelle a vécu une partie de sa vie seule, après la séparation d'avec mon grand-père, et c'est elle et donc ces enfants, mon père et ma tante qui au bout du compte ont été "volés". Dans l'autre partie familiale, "pas de divorce" et on a beaucoup "engrangé"... A l'heure actuelle, je vis seule et suis divorcée, alors que ma seour est mariée depuis bientôt 30 ans... de mon côté, je suis allée un peu chercher vers les non-dits familiaux et me suis souvent rebellée, en refusant "certains moules"... Au contraire de ma soeur... Chacun mène et gère sa vie comme il l'entend, là n'est pas la question, et j'ai de plus une excellente relation fraternelle avec elle. Dans les périodes difficiles que chacun rencontre, nous nous sommes toujours "serrés les coudes"... Mais je crois que le "diable" peut prendre bien des aspects... Et le fait qu'il y ait cette "différence très nette" au sujet des bijoux familiaux, c'est comme s'il me fallait être d'autant plus attentive, à ne pas être en recherche de conflits avec ma soeur, cas auquel je ferais tout le jeu du "malin", pour qu'un "clivage familial" continue... D'ailleurs, ma soeur a reçu il y a peu, et pour ces 50 ans, de la part de sa marraine donc, un bracelet gourmette en or ayant appartenu à notre grand-mère (d'une valeur certaine, puisque sa marraine lui a dit qu'elle l'avait fait expertisé...). Comme s'il fallait en rajouter encore et encore, en lui disant ainsi qu'elle est "digne de la famille"...

Portrait de clémentine-78

De par mon histoire, j'aurais pu écrire le même commentaire que vous Isabelle ! Non seulement il y a toujours une bonne raison pour ce que à quoi j'ai droit ne m'arrive pas et, en plus, quand on veut bien me donner, j'ai l'art de ne pas me sentir légitime pour recevoir ce qui me revient !!! En fait et il y a longtemps que je l'avais saisi, ma culpabilité m'a joué de vilains tours. Même si Dieu m'a largement rendu ces diverses dépossessions autrement... Toutefois, voilà une discussion qui va changer mon approche matérielle, entre autres, car je viens de bien réaliser que le diable profite de la moindre occasion pour nous coller par terre. Sans compter qu'ensuite, ce type de situation fait qu'on a tendance à critiquer les personnes qui assument ce qu'elles reçoivent !!! Un comble pour la croyante que je suis !!! En fait et un peu pour essayer d'aider modestement Claire-13, je vous livre ce que j'ai décidé de faire...

J'ai décidé de partir d'un raisonnement basique : si Dieu existe, ce n'est pas le diable qui va faire la loi. À moi donc de me faire confiance et, à partir de maintenant, quand j'estimerai que quelque chose me revient (je me sais honnête avec moi-même et les autres), dans la mesure où ça ne dépossèdera personne, je prendrai mon " dû ", terme ô combien ambivalent mais que je débarrasse dès lors dans cette perspective de sa culpabilité ! 

Portrait de Louis

" Dépossédés ", un adjectif à double sens. Je m'engage moi aussi à être " dépossédé " du diable dans le sens où il n'aura pas ma peau (sourires). Merci Clémentine pour votre témoignage qui m'aide à y réussir.

Portrait de Kévin

Je n'avais pas imaginé le diable de cette façon. J'en étais resté aux images manichéénnes de la religion.

Portrait de Steve1965

Extrêmement intéressant ces réponses des uns et des autres ! Je ne suis pas sûr de mon côté, d'être toujours très au clair au sujet de ce que j'appelle les "tentations du malin"... Mais au moins, celà représente aussi un avantage ces deux aspects bien-mal. Je ne me vois pas au-dessus de tout "soupçon" ni meilleur que tout autre être humain... Mais mon expérience dans la vie et ma profession, m'ont "aidé" à mieux construire certaines règles de conduites... Et par rapport à l'aspect professionnel, par exemple, je ne me suis jamais "amusé" à utiliser des outils, qui à mon sens servent surtout le "malin", et font "croire" que nous sommes alors "décideurs" pour ne pas dire "dieu"... Et avant une consultation, j'ai toujours mon petit rituel... Une prière avec une bougie allumée... Peut-être un peu de superstition, mais que je considère comme étant protecteur, tant pour moi, que pour celui, celle qui vient consulter... Et il m'est aussi arrivé de "garder pour moi", certains aspects "très négatifs"... Car là aussi, qui suis-je pour dire ces choses-là... Ce qui ne veut pas dire, que tout ce que je "transmet" soit tout rose non plus... Mais il me semble que si je "disais tout", sans discernement, je ferai alors tout le jeu du diable justement... Sous prétexte que "moi je sais"... Hors plus j'avance au fil de ma vie, et plus je constate que je ne sais pas grand chose... Et encore moins du dessein divin... pour chacun... En commençant par moi...

Portrait de Lakshmi

Savoir que l'on ne sait rien et s'en remettre à plus grand et plus savant que soi, c'est ce que j'essaie de mettre en place quand je prends " le teston " comme disent les gens du Sud. Mon rituel protecteur : l'écoute d'un chant ou d'une musique religieuse avant de me lancer dans une action qui pourrait me précipiter dans les bras du diable... Merci Steve 1965

Portrait de iverlaine

Instinctivement, j'ai toujours pensé que dès que nous ressentons une peur devant un danger psychologique, donc irréel, immatériel, c'est que le diable est en train de nous diriger.

Très vite et un peu à la manière de Clémentine, je me mets en mode confiance et j'opte pour la décision qui me semble juste. Mais, de toute façon, je suis certain que toute forme de peur qui naît dans le psychisme, alors que rien de concret ne va dans ce sens, est l'œuvre du diable et qu'il faut alors le plus rapidement possible dire stop à la parano qui s'empare de ce processus pour qu'elle n'enfle pas au point de nous rendre malade et de nous faire faire n'importe quoi.

Portrait de Michèle

Ce que dit Iverlaine me parle. Lorsque je pense que tout est ligué contre moi (et ça m'arrive quelquefois, mais heureusement ça ne dure pas) je deviens laide. Et le diable, il est pas beau !

Portrait de Sofia M

Intéressante l'attitude d'Iverlaine. Elle rejoint des travaux de Sigmund Freud sur l'angoisse. Ainsi le maître de la psychanalyse a-t-il postulé de l'angoisse devant un danger réel (angoisse normale) et son corollaire inversé (résidus de fantasmes infantiles inquiétants). 

Portrait de Claire-13

C est super , j'ai bien apprit et je suis sure que je vais pouvoir faire la différence maintenant ...

Portrait de Mireille-cogolin

La roue tourne pour tout le monde. Heureusement d'ailleurs et le diable n'échappe pas à cette règle. Et s'il ne veut ni être démasqué ni traqué, il n'a qu'à bien se conduire ! Il n'en demeure pas moins qu'il faut quand même faire très attention avec lui et que ce baromètre lié à la peur me convient tout à fait comme indicateur de prudence à avoir vis-à-vis de lui...

Portrait de Horia

Merci pour cette superbe transmission qui me rassure...

Portrait de Ari

Ça fait du bien de vous lire car vos commentaires transmettent qu'il ne faut jamais s'avouer vaincu, quelles que soient nos épreuves...

Portrait de Ludo_437

Tous vos points de vue bien étayés m'ont donné une confiance et une force inimaginables...

Merci et à +

Ludo

Portrait de Allain

Des raisonnements qui ont valeur d'homélie!

Merci à Claire-13 pour ce magnifique sujet qu'elle a lancé, tout aussi "épineux" qu'il pouvait l'être en son principe...

Portrait de Christine-zen

Cette discussion passionnante et éclairante m'a mise en sérénité.

Merci pour tout ce que j'ai appris et compris grâce à vous et qui complète bien ce que je pense...

Portrait de Steve1965

Ca peut être discutable ce que je vais dire... ne vous méprenez pas sur mon commentaire... Mais je pense que certaines professions existent aussi pour justement être comme un encouragement pour certains, à aussi continuer à avancer... Et c'est là qu'il faut soi-même "garder la tête un peu froide"... parce qu'alors, ce professionnel thérapeute, voyant ou autre (et pourquoi pas...) médecin, se doit de n'être que comme une sorte de canal... Sinon, le diable n'est jamais bien loin... Enfin, en tout cas, c'est comme celà que je vois les choses...

Portrait de Soso

Même sî je savais d'évidence que Dieu ne pouvait être qu'au-dessus du diable, la façon dont vous avez alimenté cette discussion est exceptionnelle. Au point que somatisant " pas mal " actuellement (je suis enseignante et c'est les vacances ! Bref passons...), je vais aborder mes douleurs de fait différemment.

Portrait de Jean-Marc

Le diable est abordé de telle façon que Dieu ne peut qu'exister... C'est peut-être justement là le sens de son travail de sappe... La lumière brille toujours dans l'obscurité, même si elle paraît très faible. Merci Soso.

Portrait de cricri

Soso ouvre de son côté une piste très intéressante : je pense ici aux personnes malades, hospitalisées... Il est certain que l'enchaînement de vos commentaires peut leur donner la rage positive de se battre en réalisant que Dieu va les aider à chasser le diable qui s'est emparé d'elles...

Portrait de Amélie

Je n'envisageais pas du tout la maladie sous cet angle là... Vous apportez encore plus de réflexion Soso et cricri... Un grand merci pour ces forums d'une richesse sans pareille !

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

A mon tour de remercier notre amie Claire pour cet extraordinaire sujet qui offre, de part les différents commentaires, de véritables leçons de vie pour tous et y compris et surtout pour moi. Mon statut de psy ne me protège pas des attaques du diable. Je dirais même que je me dois d'être encore plus vigilant pour ne pas trahir la confiance que l'on me fait. Je ne suis décidémment à l'abri de rien et je prie Dieu pour qu'il ne me soumette pas à la tentation de me prendre pour ce que je ne suis pas.

Portrait de Younes

J'ai été élevé en voyant le diable un peu différemment. Il fallait gagner son paradis en " diabolisant " plus à l'extérieur qu'en s'interrogeant soi-même. Peut-être une dérive de toute religion par trop dogmatique et exclusive. Du style " qui veut faire l'ange fait la bête ". Votre réflexion m'a beacoup apporté en terme de remise en question de soi-même et de mes habitudes de pensée et surtout de jugement d'autrui.

Portrait de Gilbert

Ne pas se prendre pour ce que nous ne sommes pas me semble être une clé pour prendre les bonnes décisions. Le diable nous fait prendre des vessies pour des lanternes avec de fausses identifications. S'appliquer à être véritablement soi-même, authentique, sans artifice, est une sécurité en terme de prise de décision. En venant poser cette question et à la lumière de tous ces témoignages, vous êtes - à mon avis - sur le bon chemin, Claire et vous me permettez de faire les bons choix. Merci !