Doit-on mépriser l'argent pour servir Dieu ?

Je crois que ce passage, Régis, a été largement utilisé par l'eglise institution dans le passé pour justement asseoir son pouvoir sur le peuple. D'où la juste séparation de l'Eglise et de l'Etat, du spirituel et du temporel. Par ailleurs, c'est en lisant les livres de Joseph Murphy que j'ai compris q'il n'est pas question de mépriser l'argent. Le tout étant de ne pas en faire un but, une idole, mais un moyen. D'un côté psy, Sigmund Freud, avec l'importance de l'influence correctrice du paiement dans la cure psychanalytique, remet l'argent à sa juste place, celle qui permet un juste échange.

A mon sens, être détaché de l'argent ne signifie pas qu'il faille ne pas en avoir. Il s'agit surtout de la relation saine à ce moyen d'échange. Ni thésauriser ni gaspiller. On peut respecter l'argent sans en faire un objectif de vie. L'argent peut aider à transmettre un enseignement. Je pense par exemple à l'édition de livres de spiritualité. L'argent au service de la spiritualité et non une pseudo-spiritualité au service de l'argent, ce qui peut être le piège par la récupération de l'engouement d'un public en quête du sens. Jésus les appelerait aujourd'hui les marchands du temple... On voit d'ailleurs, par exemple, le yoga récupéré à des fins lucratives...

Je ne suis pas une experte en spiritualité mais le Vatican n'est pas le plus pauvre...

Nous vivons dans un monde où l'argent est incontournable. Il ne s'agit pas pourtant d'en faire un Dieu. Dans la grande distribution - mon métier -, on cotoîe tous les profils : des gens qui ne pensent qu'au profit (ils sont tristes), des gens qui ne sont pas réalistes et qui accusent la société de consommation (ils ne sont pas à leur place et donc inefficaces, ne pensant qu'à se plaindre) et enfin des gens qui font du mieux qu'ils peuvent humainement et professionnellement. Ceux-là ont à mon sens une relation juste avec l'argent...

Il est très  " franchouillard " d'accuser l'argent de tous les maux de la terre... Alors que c'est le comportement que l'on a vis à vis de lui qui est discutable. Allez dire à un chômeur qu'il faut mépriser l'argent ! Pour s'en détacher, encore faut-il en avoir suffisamment pour vivre dignement. Alexandre Jollien dit que l'idée du détachement par rapport à l'argent est un luxe que ne peuvent s'accorder que les nantis... Je suis assez d'accord avec ce philosophe chrétien qui a gagné suffisamment d'argent avec ses livres pour aller rejoindre sereinement son père spirituel en Corée avec toute sa famille sans la mettre dans une situation de précarité.

J'aime bien ce que dit Alexandre Jollien : détaché mais pas maso !!!

Ceux qui disent mépriser l'argent - je le constate souvent - sont souvent ceux qui sont envieux.

Si l'argent peut contribuer au bonheur, il ne le fabrique pas. C'est une illusion de le croire. Dans le même ordre d'idée, l'amour ne s'achète pas. Elle est peut-être là la différence. L'argent au service de Dieu ! Mais en aucun cas servir l'argent... Servir Dieu, c'est servir l'Amour avant tout.

Tout est création divine, même l'argent ! On peut le voir comme un outil d'échange et de partage au service de Dieu et non pas en faire (enfer !!!) une divinité.

Oui, Madeleine, on est bien d'accord...

J'ai lu un truc d'un nommé Frédéric Lenoir ( " Petit traité de vie intérieure ") qui cite ce passage de la Bible. Je n'ai pas tout compris mais il parle de non-attachement à l'argent et pas de mépris

J'ai eu l'occasion de lire le petit livre dont vous parlez, Oliver. Un auteur intéressant !