Drôles d'étoiles !

Portrait de Lucile Biraud

Quelques jours de vacances dans le sud-est de la France me ravissaient.

Plusieurs années s'étaient écoulées depuis mon dernier passage dans cette belle région et, gardant un superbe souvenir du Luberon, je décidais d'y poser encore une fois mes valises.

En arrivant, je retrouvai les paysages toujours aussi superbes, la nécessaire chaleur dépaysante, la lumière prisée par les peintres, le soleil, les marchés colorés, la gentillesse des commerçants... J'avais établi mon circuit au préalable et voulais faire un tour au Festival d'Avignon. Une journée composée de visites de musées, d'un ou deux spectacles " Off " (le " In " m'ennuie à mourir), l'incontournable Palais des Papes et son imposante envergure, et - gourmande et plutôt bec fin comme je suis - un repas gastronomique. J'avais décidé de casser ma tirelire pour m'offrir le luxe de savourer des plats propres à ce département du Vaucluse, salué si souvent pour ses produits locaux d'exception, indépendamment de la truffe.

Côté culturel, l'ensemble se déroula comme prévu, d'autant que les " Intermittents du spectacle " revendiquaient plus timidement que ce que la presse relayait. Les musées abritant de belles signatures me rassérénaient, tandis que la demeure des Papes m'éblouissait comme toujours. Pour auréoler ma balade privilégiée, j'avais choisi une table étoilée. J'avais donc pris le soin de faire ma réservation plusieurs jours auparavant et le nombre de clients présents me donna raison. L'accueil fut à la hauteur du lieu mais dans l'assiette, ce fut autre chose...

Je vous passerai le détail du menu pris à la carte, à une exception près. Un homard était signalé. Je me laissai tenter. Quand il me fut présenté, dépiauté dans une immense assiette, il n'y avait pas grand-chose à déguster malgré le prix annoncé. Mais pourquoi pas ? En revanche, compte tenu de ce que ressentirent mes papilles, le crustacé n'arrivait sûrement pas tout droit des côtes bretonnes. Sec, sans goût, je suis certaine qu'il était passé par la case congélation depuis quelque temps déjà et qu'il s'agissait sûrement d'un homard américain ! Je n'en ai rien dit au maître d'hôtel, ce qu'on pourrait me reprocher... Mais c'est un grand principe chez moi : ne pas faire d'histoires, ne jamais retourner dans un établissement décevant, mais signaler les faits alentour si possible, sorte de devoir que je m'impose pour que d'autres que moi ne tombent pas dans des pièges aussi " cuisants "... Un détail encore : l'addition fut très salée.

Finalement, les concours de circonstances tiennent à peu de choses : en rentrant dans mon gîte, je me disais qu'il aurait juste fallu que je sache quand venait le critique gastronomique... Mais j'avais oublié ma boule de cristal ! Dommage...

Commentaires

Portrait de Ludo_437

Mes parents font actuellement un périple dans le sud-est aussi. Ils m'ont téléphoné hier soir et m'ont raconté une histoire similaire...
Ils avaient envie de manger une bouillabaisse. Logeant près de Marseille, ils ont décidé de s'y rendre dimanche dernier. Je ne crois pas du tout qu'ils aient choisi un restaurant étoilé (pas trop leur genre !) mais je sais qu'ils ne vont pas pour autant dans des bouibouis. En plus, ils se servent toujours d'un guide pour ne pas faire n'importe quoi. Ils m'ont dit qu'ils avaient halluciné : bouillabaisse fade, poissons tout aussi fades qui surnageaient dans un bouillon abondant pour masquer la pauvreté des ingrédients, service exécrable, propreté des lieux limite, mais prix soignés !!! Ils m'ont assuré qu'ils étaient ravis de retrouver leur gîte et ma mère m'a dit qu'elle préférait encore cuisiner elle-même. Pour eux, finis les restos dans la région !

Portrait de Danièle-Dax

Comme tout un chacun j'ai eu droit à ce genre de mauvaise surprise et pas qu'une fois!
Mais comme c'est la période des vacances, j'ai envie de partager avec vous une "note" plus drôle que ce blog a fait remonter...
Notre petit-fils devait avoir 6 ans à peu près. Nous étions au restaurant avec ses parents. Sur la carte était proposé du loup. Il a voulu en commander un. Quand le serveur lui a amené, notre petit-fils était très étonné que le loup n'ait pas de poils! Nous étions écroulés de rire, y compris le serveur, et devant l'étonnement de notre petit garçon, nous avons dû lui expliquer que le loup était un poisson de mer... Il semblait très déçu car peut-être avait-il quelques velléités à vouloir à son tour dévorer le méchant loup du Petit Chaperon Rouge, mais comme je ne suis pas psy, je m'en arrêterai là....
Bon week-end à tout le monde...

Portrait de Serge

Nous avons dîné hier soir avec des amis qui rentraient d'Avignon. Ils avaient eu envie de prendre des vacances dans cette ville pour profiter en particulier du Festival.
Outre le fait que les programmes étaient sans intérêt dans l'ensemble, ils ont été étonnés des prix prohibitifs. En se renseignant auprès de différentes personnes habitant et vivant à l'année dans la cité des Papes, ils ont appris que durant le Festival, les prix augmentent de 30 à 40 % !!! Aberrant. Ce matin, une chaîne info signalait que pour cette saison 2014 les résultats financiers dudit Festival accusent un déficit de 300000 euros... Les Intermittents du spectacle ont bon dos !

Portrait de Orlan

Nous étions au début des années 80. Mes parents avaient économisé pour nous offrir des vacances en Espagne, à LLoret del Mar, dans un hôtel de très bon standing, aux dires du catalogue de vente... J'étais très jeune mais ce séjour m'a marqué et mes parents en ont parlé pendant des années...
En fait, nous avons été logés dans une annexe de l'hôtel à plus d'un kilomètre de l'établissement ! Les rues étroites ne permettaient pas que nous prenions la voiture ! Côté garage, lorsque nous sommes arrivés, on nous a dit à la réception de nous garer comme nous le pourrions et qu'en cette période de congés nous ne serions pas verbalisés. La mer était dans une direction opposée de l'endroit où nous dormions à bien un kilomètre aussi et je me souviens d'ailleurs qu'il y avait une vague clim qui n'a jamais marché. Le bouquet, ça a été les repas. Mes parents s'étaient fendus d'une pension complète. Nous avions droit à un pseudo maître d'hôtel qui baragouinait le français comme il pouvait. Il était odieux. Il me faisait peur. Il y avait deux services. Comme j'étais encore jeune, mes parents lui ont demandé si nous pouvions nous asseoir dans la salle à manger pour le premier service. Il n'a jamais voulu ! J'ai le souvenir qu'il a été très grossier avec mes parents parce qu'ils avaient " osé " insister !!! Ce type était visiblement un excité, genre petit coq aigri, et malade mental ! En attendant, mes parents ont choisi d'écourter leur séjour. Ils en ont été pour leurs frais. Ils n'ont plus jamais remis les pieds en Espagne depuis et moi non plus... Et quand on me parle de l'hospitalité de ce pays, j'arrête vite les gens. D'autant que j'ai eu des récits similaires par des amis qui ont séjourné en Andalousie et qui m'ont dit que pour eux aussi l'Espagne c'était fini...