Une de mes sœurs a rompu brutalement samedi dernier. Ça s'est passé à table alors que son compagnon et elle recevaient des amis. Je n'y étais pas mais d'après ma sœur, il a sévèrement grondé son fils à elle de 12 ans qu'elle a eu d'une précédente union. Ce n'est pas la première fois que ça arrive et elle l'avait prévenu qu'elle ne tolèrerait plus qu'il agisse ainsi avec le petit. Elle aurait laissé tout le monde en plan. Là, elle est partie à la mer pour une semaine où une collègue lui prête un appartement à la suite d'un service qu'elle lui avait rendu. Elle m'a téléphoné à plusieurs reprises en me jurant qu'elle sait qu'elle a rompu définitivement. Connaissant son caractère excessif, je sais qu'elle va le regretter tôt ou tard mais surtout, j'aimerais la conseiller habilement car la violence de cette rupture va la mettre dans une culpabilité terrible et je sais qu'elle le paiera un jour ou l'autre. Mais je n'arrive pas à organiser mes idées pour essayer d'apaiser cette séparation. Elle rentre demain...
Soso
Je crois qu'il ne faut pas que vous vous en mêliez
Une fois dans ma vie, j'ai voulu aider une amie en pleine séparation car je la trouvais injuste moi aussi. Tout ça m'est retombé sur le nez car le couple a fini par se remettre ensemble et m'a tourné le dos !
Espace Couple
Un peu du même avis...
Comme la naissance, chaque séparation sentimentale est donc vécue de façon unique. Aussi serait-il erroné de donner une recette généraliste à appliquer sans discernement. Une rupture est toujours une égratignure dans l’estime de soi, écrit Marie Borrel dans son ouvrage « Divorcer zen », publié aux Presses du Châtelet. Toutefois, contre toute attente, quand les chemins se séparent, d’autres voies se présentent… Et c'est alors le moment de l'acceptation... pour mieux...
Partage Psy
Quelques réflexes basiques à acquérir pour qu'elle se calme
Plutôt que de se laisser aller indéfiniment à des réactions à fleur de peau, vous pouvez conseiller à votre sœur de prendre le temps, une fois les premiers ressentiments passés, de saisir l’aspect illogique d’un comportement de détestation. Aucun détachement ne pourra s’effectuer convenablement tant qu’il n’est pas intégré que la haine est la face cachée de l’amour. Ce thème est admirablement développé dans l’ouvrage de la psychanalyste Melanie Klein, intitulé justement « L’amour et la haine ». Il arrive que cette agressivité soit également tournée vers soi en se sentant coupable de l’échec de la relation. Le poison de la culpabilité est autant destructeur dirigé contre sa propre personne que projeté sur l’ex-objet d’amour. Si ce sentiment toxique arrive aussi à grands pas en tant que mère ou père de famille, faites-lui passer un autre message : avoir conscience que la séparation de son couple ne remet en aucun cas en question la solidité de son fils, ce qui pourrait - malgré le contexte qu'elle décrit - turlupiner quelque part votre sœur car ce n'est pas sa première rupture - y compris donc pour l'enfant -, et ce, contrairement à des idées reçues. Curieusement, même s’ils ne se réjouissent jamais de voir leurs parents séparés, les enfants rencontrent de nombreux camarades d’école vivant, de façon souvent harmonieuse, une situation familiale identique, combien même se répète-t-elle. Il est donc nécessaire de dédramatiser les évènements, d’autant que, de nos jours, un divorce n’est plus montré du doigt tel qu’il a pu l’être il y a encore moins d’un siècle. Ainsi convient-il de ne pas s’appesantir sur la notion d’échec. À l’inverse, votre sœur pourra parvenir à faire de cette expérience un point d’appui vers plus d’épanouissement. Vous pouvez le lui assurer.
E.psy84
Votre sœur a raison
Même si ce que Partage Psy précise peut surprendre quant à la récurrence des séparations de couple et des conséquences face aux enfants, et même si ce n'est pas l'idéal, je partage complètement son point de vue: de nos jours les familles pouvant se recomposer plusieurs fois, les enfants conscernés s'adaptent. On ne répètera d'ailleurs jamais assez qu'il vaut mieux une séparation qu'une vie conjugale inauthentique. D'autre part, si votre sœur a pris cette décision, elle n'est à priori aucunement brutale. C'est vous-même qui le dites. Cette maman défend son enfant et elle a 1000 fois raison. Elle a laissé du temps à son compagnon en le prévenant qu'elle ne supporterait plus à l'avenir qu'il maltraite psychologiquement le garçonnet. Il n'en a pas tenu compte et il est donc plus que logique qu'elle se sépare. Allez dans son sens car il est complètement justifié. Un enfant souffre énormément d'être grondé de manière excessive par un beau-père (ou une belle-mère), d'autant plus devant des "étrangers".
zab
Ce n'est pas facile mais les enfants s'adaptent. C'est sûr.
J'ai 3 enfants de 2 unions différente. Dans l'ensemble ils vont tous les 3 très bien. Pour ce qui est de votre sœur, elle a raison de se séparer.
Ari
Une sage décision
Je serai moins catégorique au sujet de l'adaptation des enfants. Certains y parviennent mieux que d'autres mais, quoi qu'il en soit, c'est leur destinée. En revanche, votre sœur a pris une sage décision dans la mesure où les agissements répétitifs négatifs se terminent toujours très mal.
Lilou.G
Je suis moi aussi nuancée
Ma belle-fille, la fille de mon compagnon, est absolument odieuse avec moi alors que ses parents étaient déjà divorcés quand nous nous sommes rencontrés ! Ce qui prouve bien qu'une séparation parentale laisse toujours des traces à un enfant. Ceci étant, il n'est pas question qu'une maman accepte la moindre violence, verbale ou physique, de la part d'un beau-père vis-à-vis de son enfant.
Luce Psy
Une identification à l'agresseur
La violence de la rupture de votre sœur est à l'image de la violence de son compagnon vis-à-vis de l'enfant. En fait et même si ça vous choque, c'est logique d'un point de vue inconscient.
Claudy
Ne jamais être juge et parti
Comme cela vous a été conseillé dans cette discussion, surtout restez discrète. C'est la meilleure façon qu'aura votre sœur pour réfléchir. En + le temps qui passe apaise. Il sera son allié. De toutes les manières, elle ne peut pas exposer son enfant à autant d'agressivité car il en garderait des stigmates indélébiles.
Horia
Pas facile pour moi d'être neutre
Peut-être parce que je suis divorcée et que mon fils a souffert et souffre encore de ce divorce...
En même temps et à force de relire vos posts, je sais que vous avez raison...
Je vais tout faire pour garder ma langue...