Enceinte d'un quasi inconnu qui m'a plaquée : IVG ou non ?

J'ai connu une situation qui ressemblait à ce que vous vivez actuellement. Je me suis retrouvée enceinte à la suite d'une soirée festive ou j'avais consommé beaucoup d'alcool, et je n'ai jamais su qui était le père de mon enfant. C'était aussi une autre époque (j'ai aujourd'hui pratiquement 60 ans), et se retrouver mère célibataire à ce moment-là c'était très difficile. J'en ai souvent témoigné ici, j'ai toujours considéré que mes parents avaient été d'un grand soutient, pour nous deux, mon fils et moi, mais j'ai cependant assumé mon choix de garder cet enfant à tous les sens du terme. Je l'ai élevé en tant que célibataire durant les 8 premières années de sa vie, puis peu à peu un homme est ensuite entré dans ma vie. Nous nous sommes mariés et il a adopté mon fils aîné... Enfin, pour simplifier un peu ma réponse... A titre personnel je pense avoir fait le "bon choix" de garder cet enfant. Etant aussi croyante, je suppose que malgré mon jeune âge de l'époque (un peu moins de 18 ans au début de ma grossesse), mon choix s'est orienté vers la vie parce que ça "me semblait naturel"... En tout cas, si vous me permettez, je vous encourage à venir discuter sur ce forum aussi souvent que vous en aurez le désir... A titre personnel ces discussions m'enrichissent énormément... Bienvenue à vous Maria.

Peut-être que ma réponse va vous sembler naïve ou superficielle Maria mais, étant donné que vous dites que vous êtes croyante, je crois qu'il vaut mieux que vous gardiez cet enfant... Car, dans votre cas en particulier, vous risquez d'entrer dans une culpabilité terrible si vous faites pratiquer une IVG. Votre prénom peut constituer également une mise en garde supplémentaire...

Je rejoins l'avis d'Amélie et celui de Cricri...

Je ne voudrais pas être maladroite ou vous faire peur mais il ne s'agirait pas que vous attiriez les foudres du Seigneur si vous faites faire une IVG... 

Rien à ajouter aux posts précédents...

Bonjour Maria,

Ce qui est délicat en + dans votre situation complexe, c'est que vous précisez que vous êtes croyante. Effectivement, votre hésitation rejoint une anxiété majeure chez vous certainement pour cette raison. Donc et personnellement aussi, je me permets de vous conseiller une extrême méfiance. Il n'est pas question d'un jugement de ma part mais il me semble qui si votre foi ne vous gênait pas au fond de vous, vous n'y auriez pas fait allusion...

Mais je rejoins les avis déjà donnés. Dans ce cas, aussi "compliquée" que puisse paraître la situation, cet enfant n'est de toute façon pas là par hasard et selon moi, la vie doit rester première...

Et je suis d'accord que votre prénom est loin d'être anodin... Bien que je sois très loin d'être une érudite quant aux Saintes Ecritures, il me semble que la mère du Christ a "accepté" ce style de situation d'une certaine façon, dans un contexte bien plus compliqué encore... Pardon si vous trouvez mes propos maladroits. Même si "élever" un enfant seule reste sans doute une difficulté, en attendant, vous dites que vous avez un emploi (qui plus est "sûr")... Ce qui est qu'on le veuille ou non, une "sécurité" importante tout de même...

Loin d'être dans une position radicale pro ou contre IVG, qui oublie souvent le cas par cas, je suis aussi d'accord avec ce qui vous a été dit. D'autant que vous avez une situation professionnelle stable, comme le précise Lydie. J'aime bien l'allusion à l'incarnation de Jésus qui a eu un père adoptif, Joseph. Vous pouvez très bien rencontrer un homme qui adoptera votre enfant. Vous ne serez ni la première ni la dernière. Aujourd'hui, on ne montre pas du doigt, comme par le passé, une fille/mère qui n'a pas de mari. Je vous souhaite quoi qu'il en soit, de prendre la décision qui sera le plus en accord avec ce que vous êtes. Amitiés.

Régis

C'est d'ailleurs ce dont témoigne Amélie. Elle a ensuite, plus tard, rencontré l'homme qui est devenu son mari et qui a adopté son fils... C'est peut-être une sorte de superstition de ma part, mais peut-être que justement parce qu'elle a "élever" son enfant seule, parce qu'elle l'a accepté... Ensuite ces "efforts" ont été récompensés... Ce n'est pas très bien exprimé peut-être... et puis on peut toujours me répondre, que finalement, ce n'est pas nécessairemnet le cas pour tout le monde...

Ce qui n'était absolument pas prévu au programme, puisque nous nous fréquentions depuis 6 mois... Et que nous n'en étions pas encore à projeter un mariage, une vie de famille... Je ne voudrais pas vous faire de peine, en disant que le père de mon fils m'a épousée... C'était surtout pour vous dire en fait, que nous sommes toujours mariés aujourd'hui et notre fils à 22 ans. Je crois que le "destin" de chacun est différent... En tout cas, dans mon histoire et celle de mon mari aussi, cet enfant devenu grand doit être très important, puisqu'il est fils unique.

Je suis né au milieu des années 50 et mon père ne m'a reconnu qu'un an après, lorsqu'il a décidé, contre toute attente, d'épouser ma mère. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans la tête d'un homme une fois l'enfant né... Ma mère avait à l'époque envisagé les " faiseuses d'anges " car la réputation d'une femme à cet époque et à la campagne, ça allait très vite. Mais je crois que la vie passe partout et que Dieu sait ce qu'il fait. Comme vous êtes croyante, je suis sûr qu'en Le priant, il vous enverra les signes justes.

Bien à vous,

Gilbert

Mon petit-fils est né d'un "oubli de pilule"... Ces parents n'étaient pas nécessairement "prêts" étant très jeunes tous les deux, et ne vivant ensemble que depuis peu, lorsque ma belle-fille s'est retrouvée enceinte... Pourtant, aucun des deux ne s'est posé la question de ne pas garder cet enfant... Pour eux il était là voilà tout... De façon très égoïste, en tant que mère de mon fils, moi je me suis sentie "rassurée"... je me suis dit alors, que je n'avais peut-être pas fait passer que de mauvais messages... Et j'apprends maintenant à découvrir autrement ce qu'être un enfant veut dire, grâce aussi à mon petit-fils...

Un parcours affectif très difficile et douloureux. Elle n'a pas eu d'enfant, suite à une fausse couche liée à une chute... Je "sais" que pour elle, ne pas être mère, c'est quelque chose qui sera toujours comme un manque. Du fait qu'en plus vous croyez en Dieu... Ne doutez pas que cet enfant que vous portez c'est votre chemin de vie... Je n'ai rien contre le fait qu'on puisse recourir à une IVG... Mais je ne pense pas que pour moi personnellement ce serait un choix que j'aurai pû assumer...

Vous donnez sens à cet enfant conçu... Accueillir la vie avec votre enfant, c'est déjà de l'amour.

Cet enfant ne vous a pas choisi par hasard, et je suis sûre que vous grandirez ensemble Maria. Avec toute mon amitié sincère. Amélie.

Je suis persuadé aussi que cet enfant à venir est un cadeau... La vie sait ce qu'elle fait. Avec toutes mes bonnes pensées pour vous deux, Maria.

Jean-Marc

COURAGE