Ma fille de 19 ans continue à être grossière avec moi et avec la famille en règle générale.
Comme elle s'était très mal conduite ce week end avec mon compagnon, et sur vos conseils, j'ai essayé de lui dire que je ne tolérerai plus ce genre de situation à l'avenir.
Elle est devenue une furie. J'ai crue qu'elle allait se jeter sur moi et m'en coller une. Elle hurlait et m'a traité de ratée, de bonniche, de femme soumise...
Je suis partie de la maison et je suis allée faire un tour en voiture pour ne pas aggraver le climat de tension. Sans compter que j'en ai pour de bon de la tension artérielle...
Quand je suis retournée, elle était partie. Ellen'avait même pas débarrassée la table du petit déjeuner. elle avait fermé la porte de sa chambre à clé pour que je ne rentre pas et que je ne vois pas son bordel habituel...
Je suis au bord de la dépression.
Je me raccroche à beaucoup de vos posts mais pour me calmer j'aurai besoin de savoir si vous pensez que j'ai mal élevé ma fille et si ses comportements viennent de l'éducation que je lui ai donné. Je me pose cette question aussi parce qu'elle m'a traité de ratée... Mais peut être qu'au fond je ne veux pas voir qu'elle a un grain?
Merci pour votre aide. Nathalie.
Cécile
Vous êtes chez vous Nathalie !
Arrêtez de vous sentir coupable Nathalie ! Vous êtes chez vous que je sache et s'il y a quelqu'un qui devrait quitter les lieux, cest bien votre fille. Il me semble qu'elle a dépassé des limites qui vous laissent au bord de la dépression. Encore une fois, elle est majeure et vous n'êtes plus responsable de ses agissements. Vous avez fait ce que vous avez pu. Maintenant pensez à vous. Je sais, c'est douloureux de s'imposer face à ce type de comportement. Je l'ai fait pour mon fils de 20 ans... Il ne m'a plus parlé pendant des mois mais il a bien été obligé de se débrouiller seul. C'est lui qui est parti de chez moi et pas moi ! Courage Nathalie, vous avez l'énergie de le faire, pour votre bien et celui de votre fille... Mais peut-être que d'autres foromers auront des conseils moins radicaux à vous donner. Je vous parle simplement de mon expérience, si cela peut vous aider. Tenez bon en tout cas et ne sombrez pas ! Amitiés,
Cécile
Viviane
Bonjour Nathalie
De tout coeur avec vous ! Je crois que dans la majeure partie des cas, heureusement, les parents font ce qu'ils peuvent et du mieux qu'ils le peuvent. Il y a ce qui nous incombe en tant que parent, et ce qui incombe en quelque sorte à ce que fera l'enfant de l'éducation qu'il a reçu. Celà dit, (et ça n'engage que moi), vous parlez d'élevé votre fille, vous auriez pu dire éduqué. Pour moi, c'est une "preuve" d'une certaine façon, que vous avez rempli votre rôle. Mais comme je ne suis pas Psy, je ne voudrais pas dire de bêtise... Ce qui n'arrangerait rien à votre situation... J'espère qu'il y a sur le forum, un Psy disponible qui sera bien plus à même que moi, de vous apporter des éléments de réponses protecteurs... Courage !
Cécile. G.. Psy...
L'attention ...
Bonjour Nathalie,
Vous arrivez à un stade d'épuisement qu'il faut prendre en compte. Vous avez besoin de repos et de l'attention (et non de "la tension") des gens qui partagent votre maison. Comme le dit Cécile, vous êtes chez vous et votre fille doit vous respecter, ainsi que les règles de vie de la maisonnée. Si votre façon de vivre ne lui convient pas, elle peut partir. Elles est majeure et est en âge d'autonomie, vous avez fait votre part du chemin et bien maintenant, à elle de faire la sienne.
Il faut prendre soin de vous et ne plus accepter son comportement agressif. Je vous propose cette lecture : Ne plus se laisser piétiner, un blog de Chantal Calatayud. Vous devez vous protéger et vous verrez, cela sera protecteur pour elle aussi.
Refusez qu'on vous fasse du mal, ayez confiance en vous, vous en êtes capable.
Sofia M
" Vos enfants ne sont pas vos enfants " !
Ce n'est sûrement pas facile de gérer ce type de réactions grossières avec sa fille. En même temps, j'ai envie de vous dire deux choses :
1) - Si vous aviez mal élevé votre fille, vous ne seriez pas aussi inquiète aujourd'hui pour elle car vous seriez toujours j'm'enfoutiste par tempérament.
2) - Khalil Gibran a écrit que " vos enfants ne sont pas vos enfants " : votre fille ayant 19 ans, je pense que cette citation est maintenant très adaptée pour vous aider à faire le deuil de cette jeune femme qui n'est plus une enfant. Elle ne vous a jamais appartenu et ne vous appartiendra jamais. Il est nécessaire que vous créiez du détachement avec elle. Pour y parvenir, demandez-vous comment vous réagiriez si la fille de votre voisin venait chez vous, vous insultait, vous manquait de respect ? Je suis sûre que la réponse juste et convenable va s'imposer à vous avec ce simple exercice.
Nathalie-196
Comment me détacher de ma fille?
C'est sûr que si la fille du voisin me manquait de respect chez moi, m'insultait, je la foutrais dehors avec pertes et fracas. Mais là il s'agit de ma fille. Je comprends tous vos commentaires et sincèrement je les trouve super. Par contre j'aimerais bien me détacher complètement de ma fille mais comment m'y prendre?
Sofia M
Votre fille ne vous appartient pas !
Selon moi, se détacher de quelqu'un c'est voir, constater, identifier ses différences par rapport à soi et par rapport à ce qui ne nous convient pas chez l'interlocuteur, le membre de la famille, le compagnon ou la compagne mais ce qui ne signifie pas qu'on ne va plus se fréquenter car, souvent, la confusion vient de là. Pourtant, il faut bien se rendre à l'évidence : nous sommes tous uniques ! Je pense également, même si ce que je vais dire semble un peu dur et peut-être déplacé sur ce post, que le détachement est une obligation parce que quand nous mourrons, nous partirons
seul(e). Et même si c'est dans un tsunami et qu'il y a des milliers de morts parmi nous, nous serons seul(e) avec nous-même.
Pour en revenir au problème qui vous préoccupe avec votre fille, je me répète : travailler le détachement c'est voir ce en quoi elle est différente de vous, dans ses idées, ses désirs, ses réactions. Si vous procédez ainsi, vous allez vite constater que vous mettez de plus en plus une saine distance avec elle parce que vous verrez que ne fonctionnant pas comme vous, elle n'est pas
vous, donc elle n'est pas à vous. Le problème dans notre société c'est qu'on voudrait faire rentrer tout le monde dans le même moule ! Il n'y a qu'à voir le résultat avec l'échec scolaire qui n'en finit pas de grimper. Mais j'insiste : voir ce qui vous différencie de votre fille ne signifie pas que vous ne l'aimez plus. Ça signifie que vous avez été un canal pour qu'elle s'incarne, elle vous a été confiée et maintenant, elle doit prendre son envol. Comme vous lui avez donné beaucoup d'amour, ne vous inquiétez pas si elle trébuche ou même si elle chute, elle aura l'énergie de se relever. Mais commencez par bien authentifier ses différences et ne dites surtout pas qu'elle ressemble à son père ! Vous déplaceriez le problème. Et de toute façon vous n'êtes pas son père. Regardez attentivement chaque jour combien elle est différente de vous et vous verrez votre relation s'harmoniser au quotidien. À l'inverse, plus vous critiquerez ses différences, plus vous voudrez la réduire à votre image et plus elle se rebellera... Et même si ses différences ne vous plaisent pas, ça n'a aucune importance ! C'est la seule façon que vous aurez de rétablir une belle relation entre vous dans laquelle votre fille se sentira accueillie comme une personne à part entière. C'est d'ailleurs de la sorte qu'elle pourra discerner ses dysfonctionnements et qu'elle se prendra en charge...
Jean
En vous respectant Nathalie !
Le détachement se fera tout naturellement si vous commencez à vous respecter véritablement. Dites-vous que vous n'avez pas besoin de l'affection de votre fille pour évoluer. Et comme le dit fort justement Sofia, imprégnez-vous de la Sagesse du " Prophète " de Khalil Gibran. Voilà d'ailleurs un ouvrage à vous offrir ! Il m'a beaucoup apporté quant à moi. Je l'ai même vu jouer par Michel le Royer il y a quelques années. Sublime ! " Vos enfants ne sont pas vos enfants ! "... C'est fondamentalement vrai... je ne connais pas la suite de mémoire mais faites une recherche sur Internet, vous allez certainement trouver... Je suis sûr que ça va vous parler, Nathalie... N'ayez pas peur !
Danièle-Dax
Et si vous n'étiez pas là?
Vous allez peut-être rire, même si ça n'est pas drôle, mais c'est ma belle-fille qui 'a permis de mettre de la distance avec mon fils ( unique!)... Le jour où il nous a présenté cette jeune femme, je me suis dit que ça n'allait pas le faire! Et ça ne l'a pas fait. Je suis toujours rester courtoise avec elle mais sans plus. C'est en ce sens que je rejoins tout à fait le commentaire de Sofia. Cette belle fille n'avait rien à voir avec l'image que me renvoyait mon fils. Je me suis donc rendu à l'évidence: il n'était sûrement pas comme je le voyais. J'ai commencé alors à percevoir combien lui s'était détaché de l'éducation que nous lui avions donné. J'ai découvert qu'il avait des amis issus de milieux défavorisés. J'ai constaté qu'il faisait de moins en moins d'efforts de langage... Et oui, il avait quitté le moule pour le coup! J'ai compris relativement vite qu'il n'était plus "MON ENFANT" ni "MON FILS"... il s'est alors davantage pris en charge... Et puis il est adulte maintenant. Il gagne très bien sa vie, est un bon mari et un bon père... Mais j'ai vraiment compris qu'il n'était pas à moi. Et si on arrive à accepter cette évidence fondamentale, on se sent beaucoup mieux dans sa peau et pas responsable des actes de celui ou celle que l'on a mis( e) au monde. De toute façon Nathalie-196 vous ne pourrez pas faire sa route à la place de votre fille. Quand j'avais encore tendance à déraper, je me ressaisissais tout de suite en me disant : Et si je n'étais plus là, il faudrait bien qu'il se débrouille avec ses difficultés... Ça marche très bien vous savez ce genre de petites astuces!
Cécile
Même constat Danièle
Lorsque mon fils est parti à la suite d'un clash assez violent verbalement, il avait une petite amie que je ne sentais pas du tout... elle ne parlait pas et me paraissait peu intelligente. Résultat des courses, son couple va très bien et je suis grand-mère. Mon fils est un père protecteur et très mature pour ses 24 ans... Effectivement, il est très différent de moi et de son père... Et nous avons de bonnes relations désormais. Même si nous nous voyons rarement, je me fais moins de souci pour lui que lorsqu'il était à la maison !
Nathalie-196
Je commence à comprendre pourquoi ma fille n'est pas comme moi
Mon Dieu que votre aide m'est précieuse et de tout mon cœur je vais m'appliquer à travailler ce fameux détachement. C'est vrai qu'il y a encore quelques heures, j'étais loin de tout ça et au fond du trou. Vous me permettez ce soir de sortir la tête de l'eau et de commencer à comprendre pourquoi ma fille n'est pas comme moi. Je vous adresse toute ma reconnaissance et mon amitié. Nathalie.
Nathalie-73
Vos échanges me touchent,
Vos échanges me touchent, indirectement quand même puisqu'il s'agit de mon neveu âgé de 25 ans. Il n'est pas violent (que je sache), il vit chez sa mère, nourri, logé, entretenu, il ne travaille plus depuis un apprentissage à l'âge de 16 ans. Il est passif, dort la journée et se réveille vers 19 heures pour jouer, regarder la télévision entre autre toute la nuit . Etant lui aussi majeur, introverti mais n'ayant pas continué sa prise en charge avec un psychologue, je comprends que sa problèmatique est différente de celle de la fille de Nathalie-196. Mais peut-être pas tant que ça puisque tous les deux ont peur -inconsciemment- d'affronter l'extérieur et ne se précipitent pas pour le moment à voler de leurs propres ailes, alors que la loi le prévoit à la majorité. Par contre ils "bénéficient" toujours malgré leurs humeurs du cocon familial...
Nathalie-196 je suis d'accord avec les positions des commentaires précédents : votre fille devient "incontrôlable" dans le sens hystérique ne vous laissez plus contrôlée par elle. Agissez, elle ne doit pas vous juger ni vous insulter. Si les choses ne lui conviennent pas ou plus chez vous, c'est à elle de partir : qu'elle se prenne elle-même en charge-, elle est élevée et adulte aujourd'hui.
Nathalie-73
Sofia M
Couper le cordon avec ses enfants
Il existe une autre facette dans la problématique du lien parents-enfant et qui va dans le sens de la répétition des pathologies familiales.
On dit toujours qu'un jeune adulte doit couper le cordon avec ses parents mais on oublie juste de dire que tout parent doit couper le cordon avec son enfant pour que ne continuent pas notamment les maladies transgénérationnelles. C'est d'abord aux parents à donner le tempo pour couper le cordon avec leur " héritier " et l'enfant, par identification, en fera autant. D'après la littérature psy, quand un(e) ado est extrêmement rebelle, c'est que la mère (essentiellement) n'a pas la moindre intention de couper le cordon avec lui ou avec elle. Et l'ado alors se rend odieux ou odieuse pour que sa génitrice le trouve détestable et mette de la distance. Mais comme ce mécanisme est inconscient, ça ne parche pas... D'où l'intérêt de quitter tout processus de possession et de possessivité. Une mère en difficulté à ce niveau-là, c'est-à-dire une mère hyperprotectrice alors que son enfant a grandi et n'est plus pour l'État civil que fils ou fille de..., peut s'entraîner en essayant de voir quelle relation elle entretient avec les objets qu'elle a accumulés chez elle au long de sa vie : pourrait-elle s'en détacher facilement ? C'est un miroir très fiable pour constater si le cordon est en fait un pipe-line ! Il paraîtrait d'ailleurs que les collectionneurs et les très grands collectionneurs et amateurs d'art sont d'énormes abandonniques ! Il faut aussi oublier que nos enfants sont là comme futurs bâtons de vieillesse car l'enfant le sent et ira vivre au bout du monde pour échapper à cette menace ou sera abominable avec ses parents...
Soso
La pire : la mère " parfaite " !
On a tendance à penser que les mères intrusives sont les pires ! En tant qu'enseignante, je peux vous dire que c'est totalement faux. Au moins une mère intrusive, même si je ne fais en aucun cas l'apologie de ce type de femmes, affiche la couleur et l'enfant peut finir par identifier que sa mère a un problème : il ne se laissera pas atteindre par les débordements comportementaux de sa génitrice. En revanche, les pires ce sont ces mères qui se disent discrètes mais qui travaillent en sous-marin : toujours disponibles, là quand il le faut on dirait qu'elles ont une boule de cristal... Rien à voir avec la mère intrusive qui met les pieds dans le plat avec ses gros sabots et en règle générale quand il ne faut pas : la mère intrusive nage à contre-courant et on la voit se débattre avec ses propres névroses... Tandis que la la mère " parfaite ", c'est autre chose et redoutable : l'enfant n'a rien à lui reprocher, c'est la mère " idéale " et là, pour couper le cordon ça devient complexe de chez complexe !
Gilbert
Avec ce que " j' ai tout fait (etouffer !) pour toi...
Je suis très intéressé par ces développement à propos du lien à la mère. Ayant une mère très abandonnique et du coup toujours disponible par peur d'être abandonnée, ces commentaires me parlent beaucoup. Avec ce que " J'ai tout fait (étouffer !) pour toi "... Un mère hyperprotectrice étouffe. Je peux en témoigner. Et en plus elle déclenche la culpabilité. Difficile alors de prendre son envol. Oui, bâton de vieillesse ! Je le suis un peu mais j'ai la chance d'avoir fait un travail sur moi et je ne suis pas dupe... 82 ans et elle n'a pratiquement que moi et sa nièce pour contact extérieur... Dur dur, mais je ne me plains pas, c'est mon chemin de vie et j' y trouve aussi mon compte... Merci à vous pour ces réflexion... J'aime bien aussi la notion de pipe-line... Un cordon qui s'allonge... Et que l'on a du mal à couper définitivement
Bonne journée à vous !
Lucien
Et la grand-mère " idéale "...
Beaucoup d'histoires à la maison à cause de ma belle-mère : non contente de ne pas s'être très bien occupée de ses trois enfants quand ils étaient petits parce qu'elle passait plus de temps devant son miroir et à l'extérieur de chez elle grâce à la profession de médecin de son mari, elle cherche à " réparer " maintenant avec ses petits-enfants. Cette femme est d'une bêtise incommensurable (sinon elle n'agirait pas du reste comme elle le fait !) et s'arrange pour garder nos enfants (ma femme est responsable aussi de cette dérive) : ma belle-mère est censée faire l'éducation de nos enfants, les emmène à la messe et les a façonnés pour qu'ils n'osent pas dire " non ", explique à tout le monde qu'elle s'occupe de leurs devoirs (elle raconte qu'elle était infirmière alors qu'elle a un niveau de classe de cinquième !!! Et le plus beau c'est que l'entourage la croit parce qu'elle ment avec un aplomb déconcertant !)... Je suis pris entre le marteau et l'enclume et j'ai souvent envie de me " casser " loin de cette ambiance impossible et malsaine pour nos enfants...
Si vous avez des conseils, je suis preneur moi aussi...
Isabelle
Mère imparfaite
Bon en définitive, j'ai la chance que la mienne de mère est bien imparfaite ! Et c'est tant mieux ! J'ai bien "ramé" en tant que jeune adulte pour "couper le cordon", mais heureusement qu'elle était déjà si imparfaite... sinon je n'y serais jamais arrivé... Pour en revenir à ces mères parfaites... Je dirais que ces profils de femmes parfaites déjà, avant que d'être mère, moi ça m'a toujours posé problème (un vieux complexe d'infériorité résistant...). Elles sont au top partout ! Comment font-elles ? Toujours tirées à 4 épingles ; maison parfaite (ça va avec) ; vie de couple sans problème ; vie professionnelle également ; leurs enfants pas de soucis ; dynamiques (elles font du sport pour s'entretenir), toujours souriantes... Au bout du compte, quand l'une d'entre elles lance une invitation d'anniversaire (comme il se doit...) pour l'un de ses enfants, j'ai la très désagréable sensation que c'est par "pure charité"... (un petit côté "parano" chez moi...). Il faut vraiment que j'arrête de me laisser piétiner ! Mais j'avoue humblement qu'avec ce genre de profil ça reste toujours un peu difficile pour moi... Moralité, au fil du temps, j'ai appris à m'en tenir le plus éloigné possible (courage fuyons...). En tout cas ici, je me sens dans mon élément en échangeant avec vous tous !
cricri
Une fois de plus la Bonne Mère Marie a donné l'exemple...
En fait, quand un enfant adulte, qui est le sien pour le registre de la mairie, va mal, fait n'importe quoi, prend des risques inconsidérés, n'arrive pas en somme à se structurer suffisamment, il faut intégrer le plus vite possible une nuance essentielle pour ne pas en souffrir : c'est inquiétant pour lui (ou elle) mais ce n'est pas inquiétant pour moi car mon enfant n'est pas " ma " vie...
La Bonne Mère Marie a donné l'exemple en acceptant que Jésus soit et reste Le Fils de Dieu et non pas le sien à elle...
Il est regrettable que nous ayons tendance majoritairement à passer à côté de ce type d'enseignement majeur et protecteur.
Gilbert
Plus de combativité
J'ai remarqué, pour rebondir sur le com d'Isabelle; que les personnes de mon entourages qui ont eu une mère fantasmé non aimante développent une combattivité que n'ont pas obligatoirement des gens comme moi qui ont toujours pu compter sur leur mère... J'ai été un enfant trop sage et j'admirais les gens qui se révoltaient. Résultat j'ai vécu mon adolescence un peu tard... Et je me demande encore si je ne suis pas un ado attardé malgré mon bientôt grand âge... Tout ça pour vous dire, Nathalie, que votre fille a tout à gagner si vous la lâchez... Elle sera bien obligée de trouver les ressources en elle. A 19 ans, on en a beaucoup. Et je vous parie qu'elle vous remerciera dans quelques années... En tout cas intérieurement si elle n'ose pas vous l'avouer...
Isabelle
Dolto
L'exemple de Cricri me renvoie à ce que disait Françoise Dolto "faire le deuil de son enfant à la naissance". Et c'est vrai que la plupart du temps, nous les mères restons quelques peu fusionnelles avec nos "grands bébés" dans le sens, que nous faisons une confusion entre notre vie et celles de nos enfants...
Gilbert. R. Psy...
Dolto va encore plus loin !
Vous avez raison, Isabelle, de citer Dolto qui en savait un bout sur la relation parents/enfants. D'ailleurs, elle va encore plus loin en disant que " Les enfants choisissent leurs parents "... Pas toujours facile à comprendre, formulé ainsi, mais je pense qu'elle a fondamentalement raison. Si le bébé est une personne, c'est bien que son inconscient sait très bien ce qu'il fait dès la naissance. Il ne s'incarne dans une famille par hasard, aussi discutable soit-elle. Il est vrai que Françoise Dolto était chrétienne et avait beaucoup d'intuition. Croyant moi aussi, j'adhère donc pleinement au propos de cette grande Psychanalyste.