Exclue de leur complicité

Portrait de Lilou.G

Mon conjoint (nous ne sommes pas mariés) avec qui je vis depuis 3 ans, a une fille de 15 ans de sa précédente union. Nous la recevons un week-end sur 2 et les vacances sont divisées de moitié avec la maman.
Plus sa fille grandit, plus leur complicité m'est insupportable. Je me sens exclue. Ils se moquent de moi en permanence, ils ricanent dans mon dos, parlent allemand (mon ami est allemand) alors que je suis prof d'anglais et que je ne parle pas un mot d'allemand, vont se balader ensemble à moto (c'est lui qui conduit, il n'y a qu'une seule moto que nous avons achetée ensemble) ou vont faire les boutiques en faisant en sorte que je ne vienne pas, c'est-à-dire à des moments compliqués pour moi et si je les accompagne, ils se mettent bras dessus bras dessous et ne marchent pas à mon niveau... Ce n'est qu'un très petit aperçu de leur mépris pour moi !
Je n'en peux plus. Avant de tout plaquer (je suis à deux doigts de le faire), pourriez-vous me dire comment je dois me comporter pour donner une ultime chance à mon couple qui va bien quand la gamine n'est pas là. Merci.

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Bonjour Lilou.G,

La relation triangulaire que vous relatez entre votre compagnon, sa fille et vous-même, réactive, au niveau de votre inconscient, un scénario oedipien non résolu. Enfant, vous avez sans doute éprouvé une déception, voire même une certaine trahison face au couple parental faisant bloc autour de l'interdit de l'inceste. D'où ce sentiment d'exclusion qui vous affecte.
Peut-être pourriez vous essayer d'objectiver, dans ces moments de complicité entre votre compagnon et sa fille, le temps de vacuité dont vous avez certainement besoin pour vous réaliser socialement, en dehors de la sphère affective ?

Portrait de Aglaé

Bonjour Smile

Se peut-il que la fille du compagnon de Lilou. G soit, elle-même, dans une phase de réactivation oedipienne ?  Aussi, Lilou. G nous précise bien qu'elle n'est pas mariée..peut-être a-t-elle un peu de mal à prendre sa place dans cette famille recomposée ?

Dans tous les cas, Lilou. G, vous avez bien fait de venir poser votre question ici, vous semblez vouloir sauver votre couple et vous venez de faire un joli premier pas !

Amitiés Smile

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Bonjour Aglaé,

La remarque est pertinente ! Vous faites avancer les choses...

Portrait de Lilou.G

Merci Hugo et Aglaé pour vos avis mais j'ai eu 15 ans, j'ai été amoureuse de mon père et de ses copains, des beaux, des grands, des moches, des idiots, des plus acceptables... Je sais ce qu'est le complexe d'Œdipe mais mon conjoint vient d'avoir 45 ans. Pour moi, c'est lui le responsable de cette situation infernale et qui, avec le temps, est invivable. Est ce du mépris de sa part? Ma vie professionnelle est accomplie. Dites moi ce que je dois faire concrètement.

Portrait de Aglaé

Rebonjour !

Si tel est le cas, Lilou. G, vous auriez tout intérêt à vous imposer davantage, alors.. Je veux dire par là, reprendre votre place légitime de compagne, vis-à-vis de votre conjoint. En effet, ce n'est pas parce que vous n'êtes pas mariés que votre place en est moins légitime.

Peut-être que votre compagnon réagit de la sorte par culpabilité vis-à-vis de sa fille ?

Qu'en pensez-vous ?

Portrait de Aglaé

Puis-je me permettre de vous demander, Lilou. G, quel âge vous avez ?

Portrait de Aglaé

Lilou. G,

En effet, vous avez l'air d'avoir bien réfléchi au problème et d'en connaître un "petit bout" sur le complexe d'Oedipe ! D'ailleurs, si vous me permettez de rebondir là-dessus, avez-vous déjà envisagé, votre conjoint et vous, d'avoir un enfant ensemble ?

Aussi, votre discours peut laisser penser que votre situation conjugale ne vous apaise pas tout à fait, peut-être auriez-vous davantage de facilité à prendre votre place si votre union était officialisée..

Dans l'attente de vous lire Smile

Portrait de Lilou.G

Je me lance, même si je n'ai pas très envie de tout dévoiler de ma vie... Mais à moi de savoir si je veux que vous m'éclairiez. Cas auquel vous avez effectivement besoin de précisions...
J'ai 41 ans. À la suite d'une IVG tardive faite à l'étranger, je n'ai plus pu avoir d'enfant. En fait, j'ai une culpabilité par rapport à mon conjoint auquel je n'ai jamais dit la raison de mon infertilité. Au début de notre union, il a voulu un bébé tout de suite. Comme il ne voyait rien venir, il a mis ça sur le compte de mon áge. Je me suis engouffrée dans cette brèche en lui mentant une fois encore, c'est à dire que je lui ai raconté que j'étais allée voir ma gynéco qui m'avait fait faire des examens et qui m'avait dit que j'avais les symptômes d'une ménopause précoce. Tout ça n'est pas glorieux, je me déteste et j'ai envie de prendre la fuite...

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Merci, Lilou.G de nous faire confiance, en acceptant de vous dévoiler davantage.
Une raison inconsciente vous a poussée à ne pas dire à votre conjoint la raison de votre infertilité. Ce "non-dit"  peut renvoyer à un autre "inavouable" plus en amont, dans votre filiation. Votre discours laisse entendre une notion "d'étranger" pouvant être mise en lien avec la langue allemande et anglaise...
Le hasard n'existant pas en psychanalyse, Aglaé "LITTLE MISS SUNSHINE" a peut-être un nouvel  éclairage intéressant à apporter ?

Portrait de Aglaé

Merci pour votre confiance, Lilou. G Smile

En effet, Hugo, la Psychanalyse devant être de l'ordre de la transmission, je me permets de passer par moi pour faire du lien avec votre histoire, Lilou. G.

Hugo parle d'une histoire transgénérationnelle qui vous "invaliderait" dans votre vie actuelle, par fidélité inconsciente, et il est à supposer qu'il s'agisse d'une mésalliance, sur fond de guerre, et cela me renvoit à mon histoire.

Ma grand-mère paternelle, de nationalité anglaise, aurait eu une histoire avec un soldat, pendant la guerre (vraisemblablement allemand !), et de cette "union" serait né mon père. Ma grand-mère n'a jamais révélé à quiconque l'identité de cet homme, pas même à mon père. Ma grand-mère a vécu pleine de honte et de culpabilité.. 

Pour réactualiser tout ceci dans votre histoire actuelle, avec votre conjoint, afin de vous défaire de votre culpabilité, majorée par cette fidélité transgénérationnelle, peut-être que le moment est venu pour parler avec votre conjoint et lui dire la vérité...

Qu'en pensez-vous ?

Portrait de Lilou.G

Je viens d'effacer tout mon commentaire par inadvertance, ce qui n'est bien sûr pas un hasard. J'ai les glandes mais je recommence donc et suis convaincue plus que jamais que l'histoire d'Aglaé ressemble étrangement à la mienne... Depuis le début de ma relation avec mon conjoint, j'ai toujours été étonnée en tant que prof d'anglais, d'avoir attiré un allemand. En plus, avec sa fille c'est la "guerre"... Il y a l'achat de la moto et on se souvient que les militaires allemands utilisaient ce moyen de transport volontiers. Et puis il y a cette IVG tardive faite à "l'étranger". On sait aussi que pendant la Seconde Guerre Mondiale, les femmes pouvaient être violées par certains de ces tortionnaires et avortées à n'importe quel stade de leur grossesse à des fins expérimentales... Votre témoignage Aglaé est un révélateur pour moi, douloureux mais je pense qu'il sera efficace. Je ressens d'ailleurs déjà quelque chose de l'ordre de la délivrance, à tous les sens du terme. Vous venez de me permettre d'accoucher (j'avais écrit: a coucher ! C'est donc bien ça...) de cet enfant qui n'a pas vu le jour car il correspondait inconsciemment à un secret de famille très lourd, trop lourd à porter... Je crois sincèrement que vous m'avez délivrée au point de parler de tout ce drame à mon conjoint. Je ne sais quel métier vous faites dans la vie mais vous feriez une excellente psy si vous ne l'êtes pas... Et puis je serais bien ingrate de ne pas remercier Hugo et sa participation active et précieuse et qui, lui, est psy et doit merveilleusement bien faire son métier. Mes remerciements à vous adresser sont bien fades par rapport à ce que vous m'avez apporté...

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Bonsoir Lilou.G,

Merci d'être revenue vers nous pour partager cet heureux dénouement! Vous avez raison, Aglaé ferait une excellente psychanalyste... Merci Aglaé pour votre implication active et salvatrice!

Portrait de Lilou.G

C'est fou Hugo, en voyant votre titre, j'ai lu : Un heureux évènement !
Je vous jure sur tout ce que j'ai de plus cher que c'est vrai... Je suis en train de fondre en larmes... Et en plus, je viens de me rendre compte que j'ai écrit : en train...
Merci merci merci...

Portrait de Aglaé

Bonsoir Lilou. G,

Merci infiniment d'être revenue nous "délivrer". Vous étiez devenue une grande partie de mon quotidien, dernièrement ! Merci également pour vos encouragements.. c'est pour des moments comme "ça" que je ne pourrai plus vivre sans la Psychanalyse..

Portrait de Danièle-Dax

L'histoire que Lilou.G avait confié ici m'avait beaucoup touchée et j'avais suivi l'évolution de vos commentaires avec grand intérêt. Mais ce soir que d'émotion!

Portrait de Jielgeai

.... ma seconde femme m'a quitté pour ça...

Elle a fini par se rendre jalouse de sa propre fille.

Une fille et son papa cultivent toujours une complicité surtout lorsque l'adolescente veut se mesurer au "pouvoir", à "l'autorité" que son père représente et qu'elle aimerait acquérir par "mimétisme héridiataire".

La citation favorite de ma cadette était "Tel père, telle fille"...

Un jour ma femme vit poindre en son miroir, son premier cheveu blanc...

Elle me dit innocement, notre fille devient de plus en plus belle et moi, je vieillis...

Sans trop prendre garde à la gravité de cette "sentence", je rétorquais simplement "Nous vieillissons tous, et moi davantage, puisque j'ai 22 ans de plus que toi"...

Las, le ver était dans la pomme... et ma femme me quitta...

Pour vous rassurer, mesdames, nous, les papas, ne voyons point ombrage à ce que vous considériez votre fils le plus jeune comme votre éternel "bébé", même lorsqu'il a quarante ans...

Laissez donc à vos filles leurs joutes complices avec leur papa et, de grâce, cessez de confondre les genres... Ce ne sont que des amours naturelles, parenelles et filliales, l'Amour se conjuge avec VOUS, la "Femme de notre vie"...

Soyez donc vigilante par rapport à VOTRE comportement.

Bises.

Portrait de Lilou.G

Votre mise en garde m'est utile Jielgeai car je peux être excessive. Je peux passer du rien au tout. Vous venez de mettre une limite dont j'ai sûrement besoin n'ayant pas d'enfant. Je vais essayer de travailler sur l'ensemble des commentaires que vous avez tous eu la gentillesse de me faire pour tenter d'opter pour la voie du milieu. Amitiés.

Portrait de Jielgeai

Restez sur cette voie, Lilou et vous y aparviendrez!

Bonne chance!

Portrait de rosaliehlene

Je suis très heureuse que vous ayez pu résoudre votre problème. Je me permet néanmoins de vous proposer deux choses qui n'ont rien de psychanalytique (tout vous a été dit dans ce domaine)  mais qui pourraient peut être vous aider à concrétiser tout cela. Parler avec votre conjoint est une bonne chose mais ne suffira peut être pas à résoudre le problème car sa fille et lui éprouvent tant  de plaisir à leur relation qu'ils n'auront pas forcément envie de la modifier pour vous ménager.
Il me semble que vous pourriez faire deux démarches: la première apprendre l'allemand, ce qui ne devrait poser aucun problème à un prof d'anglais, de façon d'une part à comprendre ce qu'ils disent d'autre part à montrer votre volonté d'être inclue dans l
eur monde. D'autre part faire de la contre-batterie: utiliser ce moment où ils veulent être seuls pour faire des choses que vous aimez faire et vous réjouir hautement des moments qu'ils vous ménagent ainsi .... A mon sens ça enlèvera une grande partie de leur sel à leurs apartés qui cesseront - dans une certaine mesure- d'avoir la séduction du fruit volé et en tout cas ça vous permettra de transformer une situation douloureuse sur laquelle vous n'avez pas vraiment de prise en moment de bonheur. 

Portrait de Lilou.G

Vos conseils me vont droit au cœur mais quant à apprendre l'allemand, pas question ! D'une part parce que déjà mes études m'ont saturée et qu'en plus, en tant qu'enseignante, tout ce qui touche aux apprentissages - comme chez tous les enseignants - me file des boutons ! Ne voyez pas d'agressivité dans ma réponse mais elle est la manifestation de ma sincérité... Pour le reste, je suis assez d'accord mais de toute façon, même si je pense avoir coupé le nœud gordien grâce à ce forum, j'attends le bon moment propice pour expliquer à mon conjoint certaines zones d'ombre de ma vie. Pour autant, si je n'y arrive jamais, je sais combien j'ai avancé et c'est pour cette raison que j'ai parlé de délivrance dans un de mes commentaires. C'est même un euphémisme...

Portrait de rosaliehlene

tout nouvel apprentissage est pour moi une agonie ( pour des raisons personnelles que je vous épargne), je peux donc comprendre votre réaction. J'ai eu à peu près la même d'ailleurs quand mon mari m'a anoncé que nous étions muté ....en Allemagne. Les longues  années de latin, grec et anglais m'avaient complètement dégoutées des langues. Mais  j'ai fini par me lancer - avec l'assimil- et j'ai réussi à en apprendre suffisamment  pour comprendre et me faire comprendre et ça a ouvert tant de choses pour moi, y compris le coeur des allemands.
Bonne chance

Portrait de Lilou.G

Merci rosaliehlene pour votre soutien.
Peut-être ai-je été maladroite dans mon propos... Il ne s'agit pas de racisme chez moi mais, encore une fois, mes études m'ont lassée (je suis paresseuse dans l'âme) et, en plus, je n'ai pas d'attirance pour les langues gutturales.
On peut aussi me trouver paradoxale mais j'assume. J'aime la la langue et la culture françaises et je regrette au plus haut point de ne pas avoir exercé mon métier dans ce registre. Je vais profiter de cet été pour me plonger dans l'œuvre de Freud, du moins vais-je essayer car je pense que ses ouvrages peuvent me donner un dé lic pour m'inciter à aller plus loin avec moi-m'aime et à enfin me rencontrer. Je crois de toute façon, et ce n'est pas du narcissisme exacerbé, que la plus belle rencontre est avec soi et ce n'est qu'ensuite qu'on peut être bien avec les autres...

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

La psychanalyse est faite pour vous ! Votre déclic s'est transformé en délice "dé lic", lire Freud est donc une très bonne idée surtout quand on sait qu'il écrivait en allemand !!!! Discours réussi, continuez sur cette "voix" ("la la" qui compulse, et la psychanalyse est une cure par la parole). Votre inconscient est prêt pour l'analyse. Merci pour ce partage plein de vie !

Portrait de Hugo Natoli Psychanalyste

Bonjour Lilou.G,

Je suis tout à fait d'accord avec vous, Lilou.G. D'ailleurs ceci me rappelle une phrase que j'ai pu lire il y a quelques années : "Le plus beau des voyages est celui qui commence à l'intérieur même de l'être"...
Alors je vous souhaite bonne lecture avec Freud, et un beau voyage!

Portrait de rosaliehlene

je n'ai jamais pensé à une réaction raciste, désolée si j'ai donné cette impression. Des tas de gens ont la même et dans tous les pays.... Je crois simplement que je suis quelqu'un d'extrèmement curieux  et ça m'aurait agacée de vivre à côté de ces gens sans les comprendre. J'ai d'ailleurs découvert à ce moment là et bien avant la lettre que l'apprentissage de la langue est la clé de l'intégration parce que les gens sont si contents de l'effort qu'on fait pour aller vers eux qu'ils sont prêts à nous faciliter la tâche au maximum. Et la langue va bien au delà des mots. Il y a aussi les histoires  d'enfants, les musiques, la littérature....et dans ce domaine nous partageons beaucoup plus avec les allemands que nous ne le soupçonnons.  Et cela n'empêche en rien l'amour de notre pays et de notre culture.

J'ai beaucoup aimé Freud  vous allez avoir un bel été. Bonne rencontre avec lui

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Je signale qu'il existe une édition bilingue de quelques ouvrages de Freud... Passionnant pour un Psychanalyste de formation linguistique et pour les amateurs aussi. Il me semble que c'est J. B. Pontalis qui en est à l'origine. mais je ne suis pas sûr. A vérifier !

Intéressant, d'autant que les interprétations liées à la traduction posent parfois problème...

Portrait de Partage Psy

 " Selbsdarstellung " ou  " Simund Freud par lui-même " et " Die Frage der Laieanalyse " ou " La question de l'analyse profane ", publiés aux Editions Folio et préfacés par J. B. Pontalis.

Portrait de Lilou.G

Des renseignements utiles mais je suis plutôt à la recherche de bouquins freudiens accessibles... " La question de l'analyse profane " est un titre qui me laisse deviner une certaine difficulté intellectuelle de lecture. Je peux me tromper...

Portrait de Gilbert

Lilou. G,

Lorque j'étais étudiant, j'étais intéressé par la Psychanalyse. J'ai suivi un atelier animé par un prof de psychologie qui nous avait conseillé de commencer par " Psychopathologie de la vie quotidienne ". C'est un pavé assez conséquent mais relativement facile à comprendre. Il traite notamment de nos actes manqués, de nos lapsus. Freud m'est paru non seulement accessible mais passionnant. Il me renvoyait déjà à mes propres actes manqués et m'aidait à mieux en comprendre le sens... Je l'ai toujours près de 40 ans après dans ma bibliothèque. Et il est toujours actuel...

Portrait de Réponse Psy

Je confirme ce que propose Gilbert. Il s'agit d'un ouvrage didactique passionnant et qui, grâce à des exemples concrets (de la vie quotidienne comme le suggère le titre), permet de comprendre que le hasard n'existe pas et que nous sommes à même de régler et de liquider ce qui nous perturbe, nous limite, nous réduit, nous gêne... Un joli programme à mettre entre les mains de tous ceux et celles qui estiment que la fatalité n'a pas droit de cité...