Mon compagnon a, je le suppose, un énorme complexe d'infériorité car, dès qu'il se sent en difficulté dans une discussion, il devient vite grossier, que ce soit à la maison - ce qui me plaît moyen - mais pire encore chez des amis. C'est arrivé encore hier soir. En + nous étions chez un copain à lui, éducateur dit spécialisé, qui est intelligent mais ce n'est pas non + Einstein ! La discussion a démarré sur les actes de vandalisme actuels et a très vite bifurqué sur un aspect + sociologique. Mon compagnon a dû se sentir exclu de la conversation car, dans un premier temps, lui pourtant grande gueule (il est Allemand !), on ne l'a + entendu. Quand il a cherché à réintervenir, il a été lamentable avec ses arguments, pour ne pas dire nul ! Il a dû le sentir parce qu'autour de la table, nous l'avons laissé parler et débiter ses âneries inconsistantes. Ce qui l'a fait rentrer en parano et on s'est fait traiter de " cons "... Je n'ai vraiment pas apprécié et, bien que la maîtresse de maison ait essayé de faire changer la tournure du dialogue, il s'est levé précipitamment et a décrété qu'il fallait qu'il rentre car il était crevé et qu'il avait beaucoup de travail d'ici la fin de la semaine. Personne n'a été dupe. Pour tout vous dire, je ne me suis même pas excusée en partant parce qu'après tout, nous étions reçus par son pote et c'est à lui de le faire ! En attendant, je ne lui adresse + la parole pour l'instant mais je ne sais pas comment m'y prendre pour qu'il comprenne qu'il a autant de valeur que n'importe qui (je sais qu'il complexe parce que je suis prof et qu'il est chef d'atelier dans une usine). Je suis certaine que ça réglerait son problème d'agressivité quand il se sent perdre pied.
Charles
Pas top le copain
Je pense que votre compagnon s'est senti diminué par son pote qui a voulu un peu se la jouer. Cela n'engage que moi, mais le copain il ne me semble quand même pas top pour le coup. Je serai curieux de lire ce qu'en pense les psys.
Viviane
Dominant-dominé
Au contraire, mais peut-être suis-je dans l'erreur, je ne pense pas du tout que votre compagnon se soit sentis exclu de cette conversation, mais bien plutôt qu'elle a "touchée" un affect chez lui. Le sujet de conversation concernant les actes de vandalismes, peuvent "rappeler" pour l'inconscient, un état de guerre. Le fait qu'il soit Allemand, pourrait alors, mais dans un second temps, "amener" une sorte d'exclusion pour lui, mais sur le fait alors d'un rapport de force, dominant-dominé, les Allemands ayant "perdu" la guerre...
Michèle
Intéressant point de vue
Intéressant, le point de vue de Viviane. J'avoue que je n'y aurais pas pensé.
Orlan
Votre silence va lui donner à réfléchir
Votre post, Lilou.G, m'a fait penser à un cousin de ma femme qui peut fonctionner de la sorte et qui n'est pas Allemand ! Car s'il n'y avait que les Allemande qui fonctionnent ainsi, ça se saurait ! Je peux me tromper moi aussi mais, par conséquent, je ne suis pas du tout d'accord avec l'interprétation que propose Viviane, indépendamment du fait que la question que vous posez ne concerne pas le " pourquoi " mais le " comment "...
En fait, ne pas relever - comme vous l'avez fait - est, à mon sens, la meilleure solution car cette forme de silence que vous lui imposez ainsi peut le connecter directement à sa culpabilité... Je ne suis pas psy mais, à mon humble avis, c'est la meilleure attitude à avoir. Et si les psys ne sont pas d'accord, je sais qu'ils ne manqueront pas de venir me le dire et j'assumerai, ce qui est normal !
Sofia M
Pratiquez la communication bienveillante
Tout à fait d'accord avec Orlan en ce qui concerne ses remarques faites à Viviane !
En revanche, et là mon point de vue est différent du sien, il faut que vous rompiez ce silence rapidement parce que vous n'allez plus vous en sortir et vous allez davantage encore pourrir le climat... Ce que vous pouvez faire, c'est choisir un moment propice à tous les deux, calme, où vous n'êtes fatigués ni l'un ni l'autre pour lui dire que vous éprouvez le besoin de lui parler. Partant de là, vous allez pratiquer une méthode qu'on appelle aujourd'hui " La communication. bienveillante ". Il s'agit de démarrer l'échange en parlant de vous et de ce que vous avez ressenti chez vos amis. Ce qu'il ne faut surtout pas faire, c'est utiliser un " Tu " accusateur mais, à l'inverse, le " Je ". Par exemple, vous pourriez lui dire : " J'ai été peinée de la tournure de la soirée et, depuis, je ne me sens pas bien... ". Peu importe que votre compagnon vous réponde avec de l'agressivité ou même - tant pis - de la grossiéreté dans ses propos : continuez le dialogue en lui renvoyant systématiquement ce qu'il projette sur vous par un " Je " qui exprimera votre contrariété. Il est de votre droit le plus strict d'évoquer ce que vous ressentez. Personne ne peut le discuter. Vos émotions vous appartiennent et vous avez aussi le devoir le plus strict de vous protéger, pour le bon maintien de votre équilibre psychique, des agressions verbales ou comportementales extérieures mais, encore une fois, en parlant uniquement de vous. Si vous persévérez au quotidien avec votre conjoint, vous le verrez changer totalement en bien...
Viviane
Toutes mes excuses
Toutes mes excuses à Lilou-G. J'y suis allée de mes projections, j'en suis désolée.
ségo
Une belle réaction de Viviane...
C'est tellement rare que quelqu'un réagisse comme elle de nos jours que, selon moi, ça mérite d'être souligné... Pour ce qui est de la question de Lilou, je n'ai pas la compétence psychologique mais je sens bien cette méthode de la communication bienveillante que je vais noter parce qu'elle pourra me rendre service le cas échéant avec mon compagnon qui peut être vite soupe au lait...
Michèle
Il n'y a que ce qui ne font rien qui ne se trompent jamais
D'accord avec ségo, Viviane fait preuve d'une humilité qui est tout à son honneur. En même temps, elle s'est engagée et, n'étant pas psy elle a quand même droit à l'erreur, d'autant que les professionnels ne manquent pas à venir remettre de l'ordre dans ces cas là. Et puis mon mari dit toujours qu'il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais... Ceci dit, j'ai beaucoup apprécié les conseils pratiques au niveau de la communication bienveillante. Des astuces qui vont me servir, même avec le dit-mari (lol).
Lilou.G
J'avais entendu parler d'une méthode similaire
En fait, vous m'ouvrez des horizons. J'avais entendu parler de la méthode de La communication non violente mais je ne connaissais pas jusqu'ici la méthode de La communication bienveillante. Déjà, j'aime bien la nuance qu'on entend dans le titre. Dans La communication non violente, il s'agit - si j'ai bonne mémoire - d'accueillir la parole de l'interlocuteur sans juger. Autant préciser qu'il faut avoir réglé sa parano ! Dans ce que précise Sofia M, il est donc question dans le dialogue de mettre son Je à soi en avant mais sans accuser l'interlocuteur. Vous me faites penser du coup que je ne suis pas des + habiles pour dévoiler mes émotions (est-ce pour cette raison qu'inconsciemment j'ai choisi un amoureux allemand ?) et mes rancœurs bien verrouillées peuvent venir de cette faiblesse. En revanche et en bonne enseignante que je suis (!), je vais m'entraîner dès cette après-midi sur une feuille ! En +, la fille de mon compagnon vient ce week-end à la maison et comme ce n'est pas top avec elle, cet exercice ne peut m'être que bénéfique...