J'ai essayé mille régimes, pensant que le nouveau sera enfin le bon. Je tiens le coup 3 jours et puis je craque. Alors, je me dis que je n'ai qu'à manger moins et de tout mais je tiens de cette façon 2 repas sans me resservir. Et puis ça recommence: je me ressers une fois, 2 fois... Jusqu'à ce que le plat soit vide. Bien sûr, je n'ai plus faim mais je termine tous les plats... Et même je sauce et je resauce...
J'aimerais comprendre pourquoi et pourquoi je n'arrive pas à m'arrêter dès que je n'ai plus faim???
Framboise
(Ré)apprendre à s'écouter.
Bonjour Zab,
je crois pourvoir dire que je souffre d'une problématique similaire à la vôtre. En effet, après avoir fait moult régimes perdu et repris du poids, j'en suis arrivée cet été à me dire aussi que je n'étais pas capable de tenir un régime plus de quelques jours et cela m'a amenée à m'interroger sur le principe du régime et que le problème était précisément ces régimes : ces menus dictés par des diététiciens ou nutritionnistes, médecins ou pas reposent souvent sur un principe qui pousse à désapprendre à s'écouter pour ne manger que ce qui figure sur un papier : on respecte des consignes qui ne nous respectent pas forcément car nous voulons mincir, c'est à dire changer et vite mais le corps réclame son droit à être écouté et il le fait comprendre : il ne cède plus jusqu'à ce qu'on l'aie entendu, comme souvent.
Mais comme pour tout changement, il faut du temps et de la patience. Et en ce qui me concerne, je me suis dit après tous ces régimes que le seul apprentissage que je pourrai supporter aujourd'hui est celui de l'écoute de mon corps : réapprendre à s'écouter (pour moi, c'est même apprendre, car je ne sais pas si je l'ai jamais su : depuis mon plus jeune âge, c'est toujours une autre personne qui a déterminé ce que je devais manger, quand et en quelle quantité), réapprendre à savoir quand on a faim, quand on n'a plus faim, ce qui nous fait très envie et ce qui nous fait moins envie. Mais comme tout apprentissage, c'est long et fastidieux, comme pour une rééducation et il faut être indulgent avec soi même dans les premiers temps et comme tout changement, il faut accepter que cela prend du temps, sans se décourager pour autant. Vous dites ne pas tenir plus de deux jours, et bien réessayez d'écouter ce que vous dit votre corps et essayez de respecter son message même si au début, c'est lutter contre des habitudes bien ancrées. Peut-être y arriverez vous trois jours, puis échouerez (mais qu'est-ce que l'échec, si ce n'est une étape vers la réussite), puis y arriverez un peu mieux et plus longtemps la fois d'après.
Quant à moi, après un mois de ce fonctionnement, je pense avoir un peu régulé mon alimentation. Certes je n'ai pas perdu de poids mais j'ai arrêté d'en prendre, de manger n'importe comment et c'est une première étape. J'ai appris à ne plus m'infliger de frustrations qui sont au dessus de ce que je peux tolérer mais a-t-on un autre choix que d'accepter ses limites ?
Je n'ai plus trop de rapport stressé avec la nourriture : à culpabiliser parce que j'ai envie d'une glace en été ou envie d'une portion de frite au restaurant : j'ai apprivoisé mes envies et elle ne me culpabilisent plus, je me les autorise parfois mais pas tout le temps. Je pense pouvoir dire que je me suis réconcilier avec mon alimentation, avec moi même et un peu avec mon corps.
Voilà, c'est mon expérience et je pense que comme souvent, il faut envisager la question sous un autre angle quand ça résiste.
Amicalement.
Framboise.
Sylvie-0570
Un déni de mon corps
Cette approche psychologique de Framboise, qu'elle a en plus extrêmement détaillée, a été une sorte de révélateur pour moi qui passe par des excès, dans un sens comme dans l'autre, en matière de nourriture : ou je dépasse les limites en terme de quantité ou, à l'inverse, je ne mange plus rien... En fait, je viens de comprendre que jusqu'ici, je n'ai jamais été à l'écoute de mon corps. Si je suis honnête avec moi-même, si ce véhicule marche, ne me fait pas souffrir, je ne lui apporte pas l'intérêt qu'il mérite. J'apporte ici quand même une nuance : travaillant dans l'évènementiel, je suis confrontée quasiment quotidiennement aux diktats de l'apparence mais avec un paradoxe dans la mesure où les soirées festives et autres cocktails répétitifs sont légion. J'ai donc du mal à m'y retrouver en matière d'hygiène alimentaire... Mais, et je reviens à mon idée précédente, quand je me rends à un dîner d'affaires, je fais en sorte de renvoyer une image en conformité avec l'ambiance attendue dans ce type de job qui a ses codes mais mon corps n'est alors qu'un outil de séduction que j'habille en fonction des personnes qui devront signer un contrat ! Je veux dire par-là que j'utilise mon corps mais que je ne le respecte pas, je ne l'honore pas... Il a donc fallu que j'attende aujourd'hui et ce , grâce à ce post généreux de Framboise, pour saisir mes hauts et mes
bas dans ma manière de m'alimenter. Je réalise aussi pourquoi je n'ai pas eu d'enfant et je n'en aurai donc pas ayant 44 ans car j'ai mis en place une sorte de déni du corps... J'ai une sorte d'addiction au sport mais il s'agit de fait d'un moyen de pousser cette machine et de l'user, tout en donnant l'impression du contraire bien entendu...
Gilbert
Le corps possède une sagesse
J'ai été aussi très intéressé par le post de Framboise. Il me fait penser que le corps possède une sagesse dont on ne tient pas assez compte. Peut-être est-ce le résulat d'un héritage cartésien qui tend à dissocier l'esprit du soma. Pourtant, il fait ce qu'il peut en tirant les sonnettes d'alarme, nous rappelant que nous devons en prendre soin. Les spiritualités orientales l'ont compris. Pour le yoga, notre corps est un " temple " qui abrite la divinité. Ce n'est pas rien ! Un temple doit être entretenu... Merci Framboise et Sylvie pour votre prise de conscience qui m'aide aussi à prendre soin de mon corps ici et maintenant. Si vous n'avez pas eu d'enfant, c'est que telle est votre destinée, Sylvie. Il me semble qu'il n'est pas question non plus ici de ressaser le passé en culpabilisant à l'excès. D'ailleurs, j'ai bien aimé, à ce sujet, la citation du docteur Deepack Chopra sur le fait d'aller de l'avant. Elle était mise en exergue dans un commentaire posté hier... Ecoutons donc notre corps à partir d'aujourd'hui, même si nous l'avons tant soit peu négligé jusqu'ici... Il n'est jamais trop tard !
Soso
Au diable les rondeurs !
Notre société tend à nous imposer de garder la ligne à tout prix mais quand on y réfléchit, tout ça ne constitue que des manœuvres commerciales. Coco Chanel ne s'est pas privée d'imposer ses propres diktats qui ont débouché au fil du temps sur les mannequins anorexiques et drogués... À nous de ne pas nous laisser faire. Quand je remplis mon assiette, j'essaie de le faire intelligemment mais si j'ai envie de me resservir ou de terminer mon repas par une pâtisserie, je ne m'en prive pas... Une actrice anorexique m'a beaucoup marquée : c'est Audrey Hepburn. Elle est morte jeune, à 63 ans, d'un cancer de l'estomac qu'on a transformé ensuite en cancer de l'appendice. Il est certain qu'elle avait une raison psychologique à ne pas manger puisqu'elle disait : " J'étais une enfant sous-alimentée pendant les années de l'après-guerre "... Curieuse formulation quand on y réfléchit : elle aurait pu dire qu'elle était une enfant sous-alimentée de la guerre... Quoi qu'il en soit, la vie est bien courte et au diable les rondeurs (je ne parle pas d'obésité).
Isabelle
Le goût sucré
En lisant vos post je réfléchissais à mon approche de la nourriture. D'une nature plutôt menue, depuis l'enfance, ma mère a toujours mis en avant que je ne mangeais pas assez... et que j'étais trop mince... voire maigre... C'est vrai qu'à la naissance (née à terme), je pesais moins de 2 kilos et bien que vigoureuse et en bonne santé, pour pallier ce "petit poids", durant le temps passé à la maternité hospitalière, j'ai eu droit à un ajout d'eau sucrée systématique toutes les 2 heures... Je pense (à tort peut-être...) que c'est une des raisons qui font que j'ai toujours autant de difficultés à lâcher définitivement mon addiction au tabac... et que la cigarette électronique ne fonctionne pas pour moi... Durant l'enfance, comme j'étais vraiment "maigroulette", j'ai été "gavée" de fortifiants en tous genres... Je me demande, si justement, en réaction à ce "gavage", puisque c'est comme cela que je l'exprime ici, je ne me suis pas inconsciemment auto-punie en quelque sorte... A l'adolescence, suite au décès de mon petit frère, j'ai somatisé par un diabète durant environ 8, 9 mois... Un régime drastique, très alléger en sucre... provoqua d'ailleurs des rêves ou je voyais défiler gâteaux et autres sucreries... J'ai toujours été très "sucre" et gourmande. Pourtant, et en y réfléchissant bien, depuis quelques années, le sucre est devenu moins important (je dirais d'ailleurs que cela correspond en temps, à la même période que le fait d'avoir réduit de moitié, ma consommation tabagique) soit à peu près depuis 6 ans. En parallèle, j'ai pris quelques kilos que je n'avais pas auparavant (rien d'alarmant cependant)... je ne mange pourtant pas plus (en quantité) qu'avant, mais peut être que mon inconscient a "lâcher" un peu, ce qu'il avait "mal enregistré"... Un goût sucré presque par obligation, alors que ce goût sucré est premier dans la construction du tout petit enfant et directement en lien avec une notion de plaisir... Je ne sais pas si ça peut faire avancer la réflexion pour les foromeurs et foromeuses... Il s'agit plus pour moi de questionnements...
Viviane
Manger c'est aussi pour vivre
D'accord avec Soso ! D'abord arrêtons de systématiser sur fond purement commercial des lobies mode et alimentation entre autres... D'ailleurs, demandez aux hommes quelles sont leurs préférences physiques quant au corps féminin ! Majoritairement, aujourd'hui encore, ils préfèrent les femmes qui ont des formes... Et puis un peu de bon sens ! Manger est nécessaire pour vivre, c'est premier degré ! Mais manger devrait toujours être un plaisir aussi... C'est d'ailleurs pour cette raison entre autres, que les régimes ne fonctionnent par réellement... Alors prendre soin de son corps, en prenant soin de sa santé en lien à l'alimentation, oui bien évidemment ! Mais doit-on rentrer dans des "grilles pré-établies" quant aux mensurations ? Voilà encore une autre façon de nous formater pour mieux nous museler avec en fond toujours, cette satanée culpabilité ! Et au bout du compte, c'est un comble (!) pour nourrir très grassement ceux qui veulent nous conditionner !
zab
Mes kilos émotionnels
En lisant vos commentaires et surtout en y ayant réfléchi, je constate une fois de plus que les kilos excédentaires sont toujours émotionnels et que je calme mes angoisses avec de la nourriture... Il faut dire aussi que le papa de mon plus jeune garçon n'assure pas du tout côté pension alimentaire et chaque fois que je prends le temps de me poser, je ressens une peur de manquer... Même si je m'en défend j'ai toujours la crainte de ne pas arriver à mettre de la nourriture dans l'assiette de mon petit et dans la mienne... Alors je me ressers sans arrêt... Pourtant je sais que même si les fins de mois sont difficiles j'ai acquis des astuces pour que nous mangions correctement. Dimanche matin nous sommes allés tous les deux ramasser des mûres sauvages et j'ai fait une excellente tarte qui ne m'est donc pas revenue cher... J'ai toujours des produits de base en bonne quantité à la maison, comme les pâtes , le riz... Je sais donc qu'il n'y a pas péril en la demeure ... Il s'agirait peut être seulement aussi que je ne culpabilise plus devant la nourriture... En plus je travail dans un hyper!!! Je vois mes faiblesses tout d'un coup...
cricri
À propos de la peur de manquer...
Me revient une superbe phrase du Christ qui conseille : " Regardez comment les lys poussent ; ils ne s'affolent, ni ne peinent ".
Cette sagesse à regarder du côté de la nature quand nous sommes inquiets, et quel que soit le motif de notre inquiétude, nous invite à lâcher prise... Et, comme par enchantement, une bonne nouvelle survient généralement très rapidement après cette saine attitude !
Isabelle
Petit clin d'oeil !
Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites Cricri ! Je suis persuadée que la nature regorge de trésors, y compris de sagesse ! Mais ce petit post est plutôt en particulier pour Zab... Je suis allez me balader il y a quelques jours et j'ai ramassé des mûres avec mon fils ! J'en ai fait un clafoutis... Qui au final nous a régalé à peu de frais, nous aussi, après le plaisir de la cueillette ! C'est peut être un peu "naïf" de ma part, mais depuis très longtemps, chaque fois que je fais une promenade dans la campagne, la forêt, bref dans la nature, j'ai toujours dans l'idée que je vais découvrir un trésor... Quelle que soit ma découverte du jour, et j'en découvre à chaque fois... Mais tout compte fait... Le premier trésor déjà, c'est que lorsque je rentre chez moi, je me sens toujours apaisée et sereine... Et ça, ça n'a pas de prix !
Lise
Perdre du poids, pas simple !
C'est clair que perdre du poids n'est pas une chose évidente et encore moins quand on avance dans l'âge, perso j'ai eu le déclique quand j'ai dépassé les 70 kilos, j'ai pris soins de me documenter grâce a des sites sur les régimes et les exercices et maintenant je suis très contente !
Louis
Une discussion qui m'a parlé !
Je sais qu'il faut que je fasse attention à mon poids en ce moment. Cette discussion, réactualisée par Lise et que je n'avais pas vue, vient juste à point pour mettre les choses à leurs justes places.