J'ai rêvé que mes parents n'étaient pas mes parents

Je ne suis pas psy mais dans ce rêve  - ou cauchemar - cet homme de loi m'a interpellé. Il me semble qu'une bonne loi est juste mais surtout sans état d'âme. Je me demande qui se cache derrière cette image représentante d'un drôle de surmoi (pour employer un vocabulaire psy). Quoiqu'il en soit, il ne me paraît pas crédible...

Il me semble que dans un rêve les personnages représentent une facette de la personnalité du rêveur à un moment t. Cet homme de loi symboliserait-il un mauvais surmoi ?

J'essaie d'apporter ma petite pierre, Elise. Comme il s'agit d'un homme genre notaire, y aurait-il un lien avec un héritage (explicite ou implicite) dont vous auriez peur d'être privée ?

Sans vouloir rentrer dans des considérations psychanalytiques complexes, il se peut qu'il s'agisse d'une résonance œdipienne. Entendez par-là que l'homme de loi peut renvoyer à l'interdit de l'inceste imposé par le père à l'enfant, celui-ci ne pouvant plus tenter la moindre astuce de séduction dirigée vers ses parents car s'il essayait, il subirait la castration fantasmatique du père. Cet interdit ne plaît cependant pas du tout à l'enfant qui peut, inconsciemment, le détourner en fantasmant que ses parents ne sont pas ses parents ! D'où ce matériel onirique. Comme vous n'êtes plus une enfant, il est bien entendu nécessaire de réactualiser ce cauchemar. Selon moi, il traduit le fait que vous entrez dans une période de votre vie où vous allez de plus en plus compter sur vous-même... Autrement formulé, c'est le résultat d'une belle confiance en vous (toute neuve ?) qui est dorénavant en place...

Je suis loin d'avoir tout compris mais je suis très impressionné par l'interprétation psy et surtout l'actualisation au présent sur cet aspect hyper-positif. Comme quoi, on ne s'improvise pas psychanalyste. Le rêve, c'est complexe effectivement.

Je me rends compte, comme vous Jean-Marc, que l'on peut dire n'importe quoi (et ça a été mon cas !) au sujet d'un rêve. Heureusement pour Elise que les pros sont là !

Je crois avoir saisi cette peur singulière de la castration fantasmatique du père. Merci Yamina et Ari. Et merci à Elise de nous avoir permis de prendre un cours d'analyse de rêve. Positiver un cauchemar, ce n'est pas une chose que je serais capable de faire... Du grand art en ce qui me concerne. Encore merci !

Je vais peut-être être un peu hors sujet mais la réponse d'Élise me fait penser à une bonne résolution que j'ai décidé d'adopter. Je m'en explique.

Ma sœur est très pénible avec moi et elle peut me faire des coups pas possibles, à la limite de la méchanceté. J'ai pris la mauvaise habitude de raconter tout ce qu'elle me fait subir à une de mes cousines qui ne l'apprécie pas du tout. Depuis le 1er janvier (je m'y suis engagée vis-à-vis du Seigneur), je ne le fais plus et à partir de là, quand elle sera odieuse avec moi j'en parlerai tout simplement à Dieu.

Vous me donnez une idée...

Je fais du yoga avec une dame sympathique et qui s'est prise d'amitié pour moi. Le problème c'est qu'elle me fait rentrer dans son intimité depuis quelques mois et que ça ne me plaît pas. En fait, elle est quasi certaine que son mari la trompe et elle me parle de ses doutes. Elle le critique beaucoup, sauf qu'elle m'a dit clairement qu'elle ne divorcerait jamais quoi qu'il arrive à cause de leurs enfants. Du coup, c'est comme si j'étais complice de ses jugements vis-à-vis de son mari. Je vais lui donner le conseil de se confier à Dieu car, par chance, elle est croyante. Quant à moi, je l'appliquerai aussi si d'aventure le fardeau m'est trop lourd à porter.

Je me suis rendue compte aussi que la critique ne règle rien en profondeur. Et l'écoute de la critique encore moins ! Une magnifique chance, vous avez raison, d'être persuadée que Dieu peut accueillir notre souffrance.