Je voudrai régler un problème qui me fait bien souffrir depuis lontemps.
Je me rend compte que j'ai toujours peur de décevoir les uns et les autres: ma mère, ma sœur, mes copains et mes copines, ma meilleur amie... Enfin tout le,monde.
Est ce que vous voyez pourquoi je suis comme ça?
Qu'est ce que je pourrai faire pour changer?
Jean-Marc
Je considère que c'est une qualité !
En ce qui me concerne, je fais en sorte de ne pas décevoir les personnes qui me font confiance. En tout premier lieu, mes élèves. A partir du moment où j'ai fait ce que je pouvais, en tenant compte de mes limites et de celles d'autrui, je reste relativement serein tout en essayant de me remettre toujours en question. Peut-être que votre peur est liée à une trop grande attente de réciprocité ? C'est peut-être là qu'il faut travailler. Votre peur témoigne d'une rare générosité, Claire. Cependant, vous êtes humaine et il n'est dans le pouvoir de personne de combler les désirs d'autrui... Se comporter le mieux possible est déjà beaucoup. Ensuite, vous n'êtes pas responsable de la réaction de vos interlocuteurs. Ils ont aussi leur chemin à emprunter. Mais vous donnez déjà un super exemple que chacun est libre de suivre ou pas...
Gilbert. R. Psy...
La peur de perdre l'amour des parents fantasmatiques
Je suis globalement d'accord avec ce que dit Jean-Marc. Cependant, au niveau inconscient, il faut savoir qu'il existe une peur archaïque de perdre l'amour de ses parents fantasmatiques qu'il ne faut pas décevoir. C'est peut-être en ce sens que Jean-Marc parle d'une trop grande attente de réciprocité. La mise en place d'une culpabilité fantasmatique et donc inconsciente peut effectivement vous perturber. Le fait de vous recentrer sur vous ( et ce n'est pas de l'égoïsme !) va peu à peu vous faire réaliser que vous n'êtes effectivement pas responsable du bonheur d'autrui. N'oubliez jamais que " charité bien ordonnée commence par soi-même (m'aime) ".
M.Christine
Lâcher la pression
Comme dit plus haut, il y a attente de réciprocité . Mais c'est un cercle vicieux infernal car l'estime de soi n'est pas stabilisée intérieurement, elle est toujours à la merci des circonstances extérieures .
Ayez confiance en l'amour que les autres vous portent . Pensez qu'ils vous aiment comme vous les aimez, malgré leurs défauts, leurs manière d'être . Acceptons nos imperfections !
Vous êtes une belle âme .
Charles
La piste de réflexion de M. Christine me semble sage
J'ai apprécié le développement réflexif de M. Christine en lien avec les réponses précédentes. Pour ma part, je pense qu'il est bon de faire de son mieux quant à notre comportement altruiste sans aller jusqu' à en souffrir, ce qui serait masochiste. Une juste distance donc à poser quant aux affects d'autrui, qui ne doivent pas nous mettre à l'envers et nous épuiser au final...
Claire-13
Tout ce que vous avez dit est juste
Merci pour toutes vos explications qui m'ont fait comprendre beaucoup'de choses et remonté des souvenirs d'enfance pas très agreable,
Ludo_437
Il faut que j'arrête de réparer là où mes parents ont échoué
Je viens de découvrir la question de Claire et je l'ai trouvée d'autant plus intéressante qu'elle me concerne ! Moi aussi je fonctionne malheureusement comme elle...
Je réalise de plus en plus que la culpabilité passe par les interstices psychiques les plus minimes... Une auto-infiltration conséquente...
Je vais de mon côté méditer sur le contenu de vos commentaires qui transmettent de quoi ne plus avancer en fonction de ce que je crois être le regard plein d'attentes de mes parents... Au fond de moi, je sais très bien que je cherche à les séduire depuis toujours avec mes études. Finalement, c'est un piètre moteur et je sais aussi qu'ils sont loin de réaliser le boulot que j'abats ! Ils ne le sauront d'ailleurs jamais mais, quoi qu'il en soit, cet effort fourni, il est normal dans la mesure où c'est moi qui ai fait le choix d'un cursus universitaire... Et ils ont bien raison d'agir ainsi, c'est-à-dire sans se prendre la tête avec mes affres d'étudiant !
Orlan
Encore un mauvais point pour moi !
Thème de discussion très intéressant effectivement.
Quant à moi et en fonction de vos posts, je saisis qu'il ne s'agirait pas qu'en prenant la tête à mon fils avec ses piètres résultats scolaires récurrents, il développe une angoisse de ne pas être à la hauteur de mes attentes... Message reçu !
M.Christine
décevoir ...
La peur de décevoir autrui n'est-ce pas la peur de se décevoir soi-même ?
Sylvie-0570
Pas de bla-bla alentour si l'on veut avancer
Il est certain que lorsqu'on a la chance d'intégrer une bonne fois pour toutes que personne ne peut saisir les efforts fournis sur son propre terrain professionnel quel qu'il soit, on trace sa route. L'avantage c'est le grand sentiment de liberté qui en découle... C'est d'ailleurs cela être adulte. À mon sens !
yamina.174
J'ai vite fait cavalier seul !
Tout à fait d'accord avec Sylvie.
Au début de mon cursus universitaire, j'en parlais beaucoup à mes parents. Je dis bien " à " mes parents, et non pas " avec " mes parents ! Je me suis assez vite lassée car je me suis rendu compte que n'arrivant pas à suivre ce que je tentais de leur expliquer, ils décrochaient et ça ne les intéressait par conséquent pas du tout ! Leur attitude a solidifié mon caractère. J'ai pris rapidement la saine habitude de faire cavalier seul et je n'ai jamais eu à le regretter... En revanche, si maintenant un des membres de ma famille cherche à rentrer dans ma sphère professionnelle, j'élude et c'est beaucoup mieux comme ça car ça évite les conflits... Je dis les choses ainsi sachant pertinemment que lorsqu'un interlocuteur est étranger à un domaine, se sentant exclu il peut développer une forme d'agressivité par complexe d'infériorité interposé... Voici donc mon credo !